Dans le domaine des semences agricole, une part du marché échappe aux multinationales tant que la nature fournit encore une grande partie des semences, et la totalité des gènes.
L'objectif est qu'à l'avenir, les semences et les gènes soient la propriété brevetée des multinationales, et qu'elles puissent imposer leurs conditions de prix.
Lorsque les multinationales contrôleront totalement le secteur de l'alimentation, cela entrainera une fantastique hausse des prix pour le consommateur, et des coûts pour l'agriculteur. Dès lors, seule l'agriculture industrielle pourra survivre. La fin des exploitations agricoles indépendantes permettra de parachever la prise de contrôle des terres cultivables par les multinationales.
Or la dissémination d'OGM vers les espèces naturelles fait que bientôt, les espèces naturelles contiendront des gènes modifiés et tomberont sous le coup du brevet.
C'est pourquoi la dissémination d'OGM est voulue, afin de permettre aux multinationales d'étendre leur propriété industrielle aux espèces naturelles.
On modifie le code génétique des espèces vivantes sans avoir compris l'ADN dans sa globalité, et sans rien savoir de certaines de ses fonctions essentielles. Ainsi, on ne sait rien de la fonction des 90% de l'ADN qui ne semblent jouer aucun rôle biologique et que les scientifiquent nomment "l'ADN non-codant".
La nature n'a pas l'habitude de créer des choses inutiles. Dans un organisme, tout a une fonction bien précise. L'ADN non-codant joue un rôle que nous ignorons, et ce rôle est peut-être crucial pour la viabilité d'un organisme. D'où sans doute les problèmes inexpliqués déjà constatés avec certains organismes modifiés: vieillissement ou mort prématurée d'animaux aux gènes clonés ou manipulés, et plantes modifiées provoquant la mort d'animaux qui les ont consommé.
L'homme joue également aux apprentis-sorcier tant qu'il ne maîtrise pas le problème de la dissémination. L'expérience montre que les gênes des plantes modifiées se transmettent rapidement aux plantes naturelles environnantes. Utilisés à grande échelle, les OGM représentent un danger de dégradation de l'information génétique de la biosphère. Pour respecter le "principe de précaution", les OGM devraient être cultivés uniquement en milieu clos. Mais parce que le coût de production est alors plus élevé, les OGM sont le plus souvent cultivés en plein champ.
"Les OGM vont permettre de mieux nourrir les millions de personnes dans le monde qui souffrent de malnutrition"
FAUX: la famine et la malnutrition dans le tiers-monde ne sont pas causés par une production agricole insuffisante, mais par la misère et la mauvaise répartition des richesses.
"Les OGM sont plus écologiques car ils permettent de réduire l'utilisation des pesticides"
FAUX: le but de la plupart des OGM déjà commercialisés est de rendre la plante plus résistante aux herbicides et pesticides, afin de pouvoir en utiliser davantage. De plus, les semences OGM et les produits chimiques sont commercialisés par les mêmes multinationales, qui ont donc tout intérêt à utiliser les OGM pour faire augmenter leurs ventes de produits chimiques, et non pour les diminuer.
"Les OGM vont permettre d'offrir des produits moins chers au consommateur, grâce à une augmentation des rendements qui permet de réduire les coûts de production de l'agriculteur"
FAUX: dans le meilleur des cas, la baisse des coût ne serait que de 20% pour l'agriculteur, et à condition que cette baisse des coûts de production ne soit pas annulée par la hausse du prix des semences et l'obligation contractuelle d'acheter des doses supérieures de produits chimiques.
Or cette baisse de 20% serait dilluée dans les autres coûts qui déterminent le prix de vente pour le consommateur final (emballage, transport, distribution, etc). Au final, la baisse des prix pour le consommateur a été évaluée à mois de 4%. Une baisse peu perceptible et qui serait en fait immédiatement empochée par les distributeurs.
En réalité, les OGM ne représentent aucun avantage pour le consommateur, mais seulement des profits supplémentaires pour une poignée de personnes, un risque inconsidéré pour la santé humaine, et une pollution irréversible de l'environnement.
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