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L'actualité au sujet de la mondialisation, de la démocratie, des stratégies de contrôle de la société. Pour un regard rapproché sur les mutations politiques, sociales, économiques, technologiques, et écologiques qui déterminent notre avenir.


infos du mois


A la Une

ENVIRONNEMENT

"Une vérité qui dérange", un film-choc avec l'ex vice-président américain Al Gore

27.09.2006


L'ancien vice-président Al Gore lance un cri d'alarme sur l'avenir de la planète (et celui de l'humanité) dans un film-choc actuellement sur les écrans.

L'humanité est assise sur une bombe à retardement. Les savants du monde entier s'accordent pour dire qu'il nous reste à peine dix ans pour éviter une catastrophe planétaire, un dérèglement majeur du système climatique qui entraînerait des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des vagues de chaleur meurtrières.

Cette catastrophe d'une ampleur sans précédent, nous en serions les premiers responsables; nous seuls pouvons encore l'éviter.

Plutôt que de sonner le tocsin de l'apocalypse ou de céder à la délectation morose, "Une vérité qui dérange" a choisi d'illustrer et de relayer l'action et le combat passionné d'un homme, Al Gore, qui depuis cinq ans sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l'urgente nécessité de réagir à cette crise.

voir la bande-annonce avec DailyMotion
le site officiel du film (en français)

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le réchauffement climatique provoquera une récession mondiale majeure, selon le rapport d'un économiste de la Banque Mondiale

30.10.2006




Sir Nicholas Stern

(Reuters/AP) Le réchauffement de la planète est une réalité et il aura des répercussions économiques aussi dévastatrices que les deux guerres mondiales ou la crise de 1929 si l'on ne fait rien pour l'endiguer, estime un rapport officiel britannique de 700 pages, qui affirme cependant que le monde peut concilier protection de l'environnement et croissance économique.

Le rapport rédigé par l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale Nicholas Stern, souligne qu'une action internationale immédiate pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre à l'origine des changements du climat planétaire aurait des retombées économiques bien supérieures au coût des mesures prises en ce sens.

En revanche, ne rien faire pour lutter contre le changement climatique risque d'entraîner une crise économique encore plus grave que celle de 1929.

Nicholas Stern a calculé que des politiques de réduction de l'émission de ces gaz coûteraient environ 1% du PIB mondial chaque année. "C'est gérable", a-t-il dit, affirmant que le monde à la fois défendre son environnement et sa croissance.

Stern préconise un changement vers une "économie mondiale économe en carbone" grâce à la mise en place de taxes ou de mesures de contrôle des gaz à effet de serre. Il demande également de mettre un terme à la déforestation, de soutenir le développement des énergies propres et les capacités de stockage des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de limiter le recours aux transports.

Il indique que, contrairement à ce qu'a fait valoir le président américain George Bush, qui s'est retiré du Protocole de Kyoto, en partie parce que cela coûterait selon lui des emplois, le monde n'a pas à choisir entre la lutte contre le changement climatique et la croissance économique.

"Les données relevées par l'étude mènent à une conclusion simple: les bénéfices d'une action forte et rapide dépassent considérablement les coûts", dit le rapport préparé pour le Premier ministre britannique Tony Blair et le ministre des Finances Gordon Brown.

Dans un communiqué, le Conseil de la Maison blanche sur la qualité de l'environnement écrit que "Le gouvernement américain a produit une foule d'analyses économiques sur la question des changements climatiques. Le rapport Stern contribue à son tour à cet effort".

Les Etats-Unis sont à l'origine de 25% des émissions de gaz à effet de serre, alors qu'ils ne représentent que 5% de la population mondiale.

Les écologistes ont accusé la Maison blanche, derrière son approbation du rapport, de maintenir le statu quo en matière de lutte contre la pollution. "Le Royaume-Uni progresse, l'Union européenne progresse, les pays en développement progressent, et où sont les Etats-Unis?", s'interroge Annie Petsonk, de l'ONG Environmental Defense.

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le réchauffement climatique pourrait être dévastateur pour l'économie mondiale, prévient Blair

30.10.2006


(AP) Lors de la présentation du rapport Stern sur l'impact économique du réchauffement de la planète, le Premier ministre Tony Blair a souligné que les preuves scientifiques de l'existence de ce réchauffement étaient "accablantes", décrivant les conséquences d'un changement climatique incontrôlé comme désastreuses et irréversibles. Il a estimé que, si rien n'est fait, le changement du climat pourrait coûter chaque année à l'économie mondiale entre 5 et 20% de son produit intérieur brut.

M. Blair a donc préconisé "une action courageuse et déterminée" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et enrayer ainsi le changement climatique.

Tony Blair et son chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances) Gordon Brown, qui a commandé le rapport, ont souligné que la lutte contre le réchauffement climatique ne pourrait pas se mener sans l'implication des grands pays industriels comme la Chine et les Etats-Unis. Cette position tranche avec celle de George Bush qui refuse toujours de ratifier le protocole de Kyoto signé par son prédécesseur Bill Clinton, affirmant que la solution viendra de nouvelles technologies.

Blair s'est déjà nettement démarqué de la politique environnementale de son allié américain. Il a affirmé lundi que la Grande-Bretagne conduirait le mouvement de lutte contre l'effet de serre par l'instauration d'une économie à la fois favorable à la croissance et à l'environnement. Son secrétaire à l'Environnement David Miliband a annoncé dans la foulée la préparation d'une loi visant à réduire les émissions britanniques de carbone de 60% d'ici à 2050.

Le successeur potentiel de Tony Blair, Gordon Brown, a suivi le mouvement en annonçant que l'ancien vice-président américain Al Gore, ardent défenseur de l'environnement, conseillerait désormais le gouvernement britannique sur les questions écologiques.

FRANCE DE SARKOZY

Elections françaises 2007 - Si tu vote pas...

21.12.2006

 

 

un clip sur les raisons d'aller voter en 2007

L'Amérique de Bush

FASCISME US

Bush légalise les détentions arbitraires, les tortures et les prisons secrètes à l'étranger

18.10.2006


(AFP/AP)
Le président américain George W. Bush a signé le "Military Commissions Act", une loi qui légalise les "interrogatoires musclés" contre les "suspects de terrorisme" et autorise le recours à des méthodes assimilables à la torture, telles que la privation de sommeil ou l'exposition au froid. Elle autorise également la détention des suspects dans des prisons secrètes à l'étranger, et leur jugement par des tribunaux militaires. La loi dénie aux prisonniers tout recours sur les conditions de leur détention. Elle leur interdit également de contester leur détention au nom de l'habeas corpus auprès des tribunaux américains. Des droits reconnus par la justice ordinaire leur sont refusés. Enfin, la nouvelle loi n'exige pas le concours d'un avocat.

Le Sénat a rejeté les efforts des démocrates pour limiter à cinq ans la durée d'application de la loi, obtenir des rapports fréquents de l'administration sur les interrogatoires de la CIA et d'ajouter une liste de techniques d'interrogatoires interdites. Le sénateur républicain Arlen Specter a tenté de proposer un amendement rétablissant les droits à "l'habeas corpus" des suspects, mais sans succès. Ce principe est censé protéger des détentions arbitraires.

"La loi que je signe aujourd'hui contribue à la sécurité de ce pays et adresse un message clair: ce pays est patient, il est honnête, il est juste, et nous ne reculerons pas devant les menaces contre notre liberté", a dit M. Bush avant de signer avec solennité le texte "à la mémoire des victimes du 11-Septembre".

Cette signature a ravivé l'indignation des organisations de défense des droits de l'Homme. Pour elles, la loi rompt avec la grande tradition américaine de protection de la dignité humaine. L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) estime que le Military Commissions Act est "une des pires mesures en matière de libertés civiles jamais promulguées dans l'histoire américaine".

"Le président peut désormais, avec l'accord du Congrès, détenir indéfiniment des personnes sans les inculper, supprimer des protections contre des abus horribles, traduire des personnes en justice sur la base de rumeurs, autoriser des procès qui peuvent conduire à la peine de mort sur la base de témoignages obtenus en frappant des témoins", s'indigne son directeur Anthony Romero.

Environ 200 personnes ont manifesté devant la Maison Blanche au moment de la signature d'un texte qui "fait honte à l'Amérique" et une quinzaine d'entre elles ont été arrêtées.


A voir, cette
vidéo sur l'annulation par George W.Bush des libertés et droits fondamentaux garantis par la Constitution des Etats-Unis
(diffusé par NBC - en anglais)

TORTURES US

Le CICR préoccupé par la nouvelle loi américaine sur la détention et l'interrogatoire des suspects de terrorisme

19.10.2006


(AP)
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'inquiéte de la nouvelle loi antiterroriste sur la détention et l'interrogatoire des suspects promulguée par le George W. Bush, et qui soulève "des préoccupations et des questions".

Le président du CICR, Jakob Kellenberger, a cité notamment parmi les sources d'inquiétudes "la très large définition de ce qu'est un "ennemi combattant illégal" et "le fait qu'il n'y a pas d'interdiction explicite de la reconnaissance de preuves obtenues de façon coercitive".

TORTURES US

Torture ou pas torture, la Maison Blanche se débat avec les mots de Cheney

28.10.2006




Dick Cheney surveillant sa marionette, George W. Bush
(AFP)
La Maison Blanche se débat avec de récents propos du vice-président, essayant de convaincre que Dick Cheney ne défendait pas la torture quand il a dit qu'on pouvait plonger la tête des terroristes dans l'eau pendant les interrogatoires.

"Cela va de soi pour moi", a déclaré M. Cheney le 24 octobre à l'animateur conservateur d'une radio de Fargo (Dakota du Nord) qui lui demandait si "plonger quelqu'un dans l'eau allait de soi si cela pouvait sauver des vies".

Pour d'éminentes organisations de défense des droits de l'Homme, il s'agit de la première reconnaissance claire que l'administration Bush est prête à recourir ou a déjà recouru à une des pratiques assimilable à la torture: l'immersion des prisonniers jusqu'à leur donner la sensation de la noyade pour leur extirper des informations.

Cette technique est l'une de celles que la CIA est supposée avoir employé contre des suspects de terrorisme dans des prisons secrètes à l'étranger.

Le président George W. Bush, auquel la presse demandait s'il était d'accord avec M. Cheney, a répondu que les Etats-Unis "ne pratiquent pas la torture, tout en affirmant que les Etats-Unis poursuivraient leur programme d'interrogatoires dans les prisons secrètes, auparavant illégales mais désormais autoriséés par une loi opportunément promulguée le 7 novembre.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, a également tenté de défendre Dick Cheney devant une presse incrédule. Selon M. Snow, le vice-président ne faisait pas allusion à la technique de torture dite "de l'immersion".

- "Alors, c'est quoi «plonger dans l'eau» selon le vice-président?", a objecté la presse.

- "C'est plonger dans l'eau. C'est plonger dans l'eau, comme je l'ai déjà dit, a répondu M. Snow.

- "Donc les prisonniers sortent nager ?"

- "Je ne sais pas. On va essayer de savoir", a dit M. Snow.

TORTURES US

La privation du sommeil n’est pas une forme de torture affirme le procureur général australien

09.10.2006


(
mondialisation.ca) L'assaut contre les droits démocratiques fondamentaux par le gouvernement australien de John Howard a franchi une étape lourde de sens alors que le procureur général Philip Ruddock a déclaré sur l'Australian Broadcasting Corporation qu'il ne considérait pas "la privation du sommeil comme de la torture". Dans l'émission The Insiders du réseau de télévision ABC, Ruddock a déclaré que la privation du sommeil n'était qu'une mesure "coercitive" et qu'il n'avait jamais entendu qu'elle constituait de la torture.

Cette déclaration constitue une attaque non équivoque sur l'article 3 des Conventions de Genève qui définie "les atteintes à la dignité des personnes, notamment les traitements humiliants et dégradants" de prisonniers de guerre comme étant de la torture et un crime de guerre.

Nonobstant la déclaration sans fondement de Ruddock, la privation de sommeil est une des formes les plus cruelles de torture est est considérée comme telle par la Croix rouge, Amnistie Internationale et tous les organismes internationaux de droits de l'homme et légaux, y compris la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, de laquelle l'Australie est un signataire.

En 1997, le comité des Nations Unies contre la torture a catégoriquement établi que la privation prolongée du sommeil constituait de la torture. De plus, des rapports officiels du département d'Etat américain (les Country Reports on Human Rights, 2000-2002) ont dénoncé plusieurs pays, y compris la Birmanie, l'Egypte, l'Erythrée, l'Iran, l'Irak, la Jordanie, Israël, le Pakistan, l'Arabie saoudite et la Turquie, pour avoir fait usage de cette technique et l'ont décrit textuellement comme de la torture.

La privation du sommeil diminue la capacité des globules rouges à transporter l'oxygène au cerveau, ce qui entraîne des pertes de mémoire, la léthargie, des douleurs intenses et des effets psychologiques à long terme. Les victimes de cette technique deviennent délirantes et connaissent des hallucinations et d'autres effets psychotiques. Des experts médicaux ont aussi signalé que la privation du sommeil peut causer des dommages au cerveau et induire le diabète et d'autres conditions débilitantes.

John Schlapobersky, qui a été torturé sous l'apartheid de l'Afrique du Sud durant les années 1960 et qui est maintenant psychothérapeute consultant pour la Fondation médicale pour les victimes de la torture a dit à la BBC en 2004 que "faire un programme dans lequel les individus sont privés de sommeil est comme les traiter avec un médicament qui les rend psychotique. "On m'a empêché de dormir pour une semaine au total. Je peux me rappeler des détails de l'expérience, même si elle a eu lieu il y a 35 ans. Après deux nuits sans sommeil, les hallucinations ont commencé, et après trois nuits, vous avez des rêves tout en étant réveillé, ce qui est une forme de psychose. Après une semaine, vous perdez votre sens de l'orientation dans l'espace et le temps. Vous croyez que ceux à qui vous parlez sont dans le passé; une fenêtre peut devenir une vision de la mer que vous avez vue dans votre jeunesse. Priver une personne de sommeil est jouer avec son équilibre et sa santé mentale."

Le récent livre du professeur d'histoire américain Dr Alfred McCoy, "A Question of Torture: CIA Interrogation, from the Cold War to the War on Terror", offre une analyse détaillée sur les recherches financées à coup de millions par Washington dans la période de l'après-guerre qui visaient à raffiner les techniques de tortures, y compris la privation du sommeil.

La CIA a inscrit ses méthodes dans le manuel d'entraînement KUBARK en 1963 et l'a utilisé pour entraîner des centaines d'agents de police et des services du renseignement d'Amérique du Sud et d'autres pays durant les années 60 et 70.

Le manuel explique que le but des interrogateurs est d'instiller à ses victimes un sentiment "de débilité, de dépendance et de terreur". Cela est accompli au moyen de "dérangement homéostatique, de fatigue, de douleur, de privation du sommeil ou d'anxiété", qui engendre "une régression de la personnalité" du prisonnier et "un genre de choc ou de paralysie psychologique" requis pour "dissoudre la résistance".


Article intégral sur mondialisation.ca

FASCISME US

Le gouvernement américain peut continuer d'écouter les terroristes présumés

04.10.2006


(AP)
Le gouvernement de George Bush peut continuer de surveiller les communications de terroristes présumés aux Etats-Unis en attendant le résultat de son pourvoi en appel contre le jugement ordonnant l'arrêt de ces écoutes sans mandat judiciaire. Ainsi en a décidé la cour d'appel fédérale de Cincinnati.

Le ministère de la Justice avait fait appel de la décision rendue en août par le tribunal fédéral de Détroit, qui avait déclaré inconstitutionnel le programme secret de surveillance intérieure mené par l'Agence nationale de sécurité (NSA), au motif qu'il s'agissait d'une violation de la vie privée et de la liberté d'expression. La procédure d'appel pourrait durer plusieurs mois.

Le président Bush soutient que l'espionnage des communications entre les Etats-Unis et l'étranger est indispensable à la lutte contre le terrorisme.

FASCISME US

La Chambre des Représentants adopte un texte légalisant le programme de surveillance des communications de George W. Bush

29.09.2006


(AP/AFP)
La Chambre des Représentants a approuvé par 232 voix contre 191 un projet de loi prévoyant de légaliser le programme d'écoutes sans mandat judiciaire du président George W. Bush en incluant de nouvelles restrictions.

Le texte légalise sous certaines conditions la surveillance des communications sans mandat judiciaire, en d'autres termes les écoutes illégales effectuées par l'administration Bush depuis 5 ans.

Le président américain serait autorisé à demander des écoutes sous trois conditions peu contraignantes: le notifier aux dirigeants des deux chambres et aux commissions du renseignement; penser qu'une attaque est imminente et en expliquer les raisons plus tard en donnant les noms des personnes et groupes concernés; renouveler sa certification tous les 90 jours.

Au mois d'août, un juge fédéral américain avait estimé que le programme secret de surveillance intérieure mené par la NSA, l'Agence nationale de sécurité, était inconstitutionnel et avait ordonné son arrêt immédiat, au motif qu'il viole les droits à la vie privée et à la liberté d'expression.

BIG BROTHER

Bush finance un logiciel pour traquer la presse anti-américaine

10.10.2006


(lexpansion.com)
Les Etats-Unis financent le développement d'un logiciel capable de détecter les opinions exprimées contre eux dans des articles de presse parus à l'étranger. Un projet au nom de la lutte anti-terroriste et qui inquiète les associations de défense des libertés.

Soucieux de protéger leur territoire, les Etats-Unis financent depuis l'été le développement d'un logiciel capable d'analyser les opinions exprimées sur eux dans les journaux ou d'autres publications à l'étranger, et bien sûr Internet. Le but: jauger la dangerosité de ces propos pour déceler le plus tôt possible les menaces qui pèsent sur un pays en guerre contre le terrorisme.

Trois universités américaines &endash; Pittsburgh, Cornell et Utah &endash; ont reçu du ministère de la Sécurité intérieure une enveloppe de 2,4 millions de dollars sur trois ans. "Leur objectif est de développer des logiciels plus simples et plus efficaces, des algorithmes et des architectures mathématiques pour qu'ils soient utilisés dans une vaste gamme d'applications informatiques", explique Christophe Kelly, un porte-parole du ministère. Mais la mise au point pourrait prendre des années.

Théoriquement, le programme pourra distinguer chaque nuance d'un article, de la haine à l'admiration. Un véritable défi pour les scientifiques qui s'essayent depuis des décennies à l'analyse informatique du langage humain et des sentiments. Pour s'aguerrir, l'université de Pittsburgh confrontera donc son logiciel à plus 270.000 articles parus entre juin 2001 et mai 2002 qui évoquent plusieurs sujets chauds, comme les discours de Georges Bush sur l'axe du mal, les détentions de détenus à Guantanamo, la ratification du protocole de Kyoto... Une fois sa fiabilité assurée, le logiciel notera chaque opinion détectée dans la presse. Un article clairement anti-américain pourra ainsi se retrouver rapidement sur le bureau des officiels.

Mais le système ne se limitera pas à cette classification au coup par coup. En principe, le gouvernement américain pourra aussi sélectionner dans les archives toutes les données d'une source précise, qu'il s'agisse d'un forum de discussions, d'un organe de presse (180 dans le monde sont analysés pour l'instant)... ou d'un journaliste. Ce qui ne manque pas de susciter la polémique chez les associations de défense des libertés de la presse, qui craignent de voir certains journalistes catalogués "anti-patriotes". La loi interdit de constituer des données personnelles sur des citoyens américains, rétorque le ministère. En revanche, rien n'interdit les journalistes étrangers et, plus largement, toute parution, y compris américaine, d'être la cible du futur Big Brother de la revue de presse.

FASCISME US

Un journaliste anglais abattu par l'armée américaine
d'une balle dans la tête

07.10.2006


(
mondialisation.ca) Terry Lloyd était le journaliste britannique qui a révélé en 1988 que Saddam Hussein avait utilisé des armes chimiques pour massacrer 5000 Kurdes à Halabja. Puis, en 1999, il fut le premier journaliste étranger à pénétrer au Kosovo, en passant par les montagnes à la frontière du Montenegro.

Le 22 mars 2003, au deuxième jour de la guerre en Irak, Terry Lloyd a été tué, alors qu'il couvrait pour la chaîne ITV l'avancée des troupes américaines dans le sud du pays, près de Bassorah. Il était accompagné du chauffeur et interprète libanais Hussein Othman, également tué, et de deux cameramen, le Français Fred Nérac, dont on n'a jamais retrouvé le corps, et le Belge Daniel Demoustier, blessé mais seul survivant de l'équipe, qui circulait à bord d'un minibus clairement identifié "presse".

Trois ans et demi plus tard, la justice britannique a livré les conclusions de son enquête officielle, dirigée par le juge Andrew Walker, et elles sont explosives: blessé par un tir dans le dos, Terry Lloyd a été achevé par les marines d'une balle dans la tête.

Ce n'est pas la première affaire où l'armée américaine est directement accusée d'assassinat de reporters en Irak: la Fédération Internationale des Journalistes dénombre 13 cas sans aucune explication sérieuse, ni enquête. Même lorsqu'un tank ouvre le feu sur l'hôtel Palestine de Bagdad (deux journalistes morts, le 8 avril 2003), où le monde entier sait que la presse s'est regroupée, le Pentagone conclut à une "erreur". Comme lorsqu'un raid aérien sur la chaîne Al Jazeera, le même jour, fait une autre victime. Ou en mars 2004, quand deux journalistes de la chaîne Al Arabiya sont abattus d'une balle dans la tête alors qu'ils faisaient demi-tour d'un check-point américain auprès duquel ils s'étaient identifiés. L'agence Reuters accuse aussi un tireur d'élite de l'armée américaine d'avoir exécuté le cadreur Dhia Najim après la fin d'un accrochage, le 1er novembre 2004. Comme encore Mazin Dana, tué en octobre 2003 par des soldats US alors qu'il filmait à l'extérieur de la prison d'Abou Ghraïb.

Lorsque les faits s'accumulent ainsi, on ne peut plus invoquer l'erreur ou la bavure isolée: la grande armée qui prétend défendre la liberté et la démocratie élimine bel et bien les témoins gênants de sa croisade contre "l'axe du Mal" en les tirant comme des lapins.

L'affaire Terry Lloyd connaîtra-t-elle des suites? Le juge Andrew Walker a annoncé qu'il allait demander au parquet britannique de déférer les auteurs des coups de feu devant un tribunal: "Je n'ai aucun doute qu'il s'agissait d'un acte illégal de tirer sur ce minibus", a-t-il précisé. Mais on est évidemment très circonspect sur les chances d'aboutir de cette procédure.

FASCISME US

Le Pentagone considère les pacifistes comme terroristes

17.10.2006


(
mondialisation.ca) Selon le New York Times, le Pentagone considère même les manifestations anti-war autorisées comme des activités terroristes.

"Les analystes du Pentagone enregistrent les antécédents des manifestants anti-guerre dans la banque de données du Département, même si ces manifestations ne représentent aucun danger pour les Etats-Unis" a rapporté le New York Times.

"Il n'y a aucune raison qu'on autorise l'armée américaine à surveiller les activités pacifiques de ceux qui manifestent contre la guerre", a protesté un avocat de l'Union des libertés sociales aux Etats-Unis.

FASCISME US

Aux USA, tout étranger peut désormais être arrêté et incarcéré indéfiniment sans motif précis

16.06.2006


(
Réseau Voltaire) Dans un jugement rendu le 14 juin 2006, le tribunal fédéral de Brooklyn a jugé que le gouvernement des États-Unis a le droit, dans le cadre des nouvelles lois sur l'immigration, d'arrêter tout non-citoyen des États-Unis se trouvant sur son sol, sur la base de sa religion, de sa race ou de son origine, et de le maintenir en détention aussi longtemps qu'il le jugera nécessaire.

Ce jugement a été rendu dans le cadre d'un procès intenté par des immigrés musulmans arrêtés après le 11 Septembre.

C'est la première fois que la Justice fédérale états-unienne prend position vis-à-vis de la discrimination qui a frappé des centaines de musulmans, raflés dans les semaines suivants les attentats de septembre 2001 et maintenus en détention préventive pendant des mois, avant d'être reconnus innocents, relâchés et pour la plupart expulsés du pays.

Les rafles avaient été vivement critiquées par les défenseurs des droits des immigrés, mais aussi par l'inspecteur général du Département de la Justice des États-Unis. Ce dernier avait publié un rapport démontrant que le gouvernement n'avait fait aucun effort pour distinguer entre les suspects véritables et des immigrés musulmans ayant simplement commis des infractions mineures à la législation sur les visas.

Les avocats des plaignants ont déclaré que ce jugement ouvrait la porte à une application bien plus vaste, permettant l'arrestation arbitraire et le maintien en détention sans justification de n'importe quel non-citoyen du pays, se trouvant sur le territoire des États-Unis.

Un des avocats de la Coalition pour la défense des libertés civiques de New York, a déclaré: "Le gouvernement peut emprisonner indéfiniment n'importe qui, pour la raison qui lui plait, et la personne ainsi emprisonnée disparaîtra du radar du système judiciaire. Elle n'aura pas accès à un avocat, sa famille ne pourra obtenir d'informations sur sa situation ou son état de santé, elle ne pourra même pas savoir s'il a été arrêté ou non. Le prisonnier ne pourra même pas exiger de savoir pourquoi il a été arrêté. Le gouvernement a désormais le droit de faire tout cela, autrement dit de se comporter comme une dictature du temps de Pinochet".

TORTURES US

Bush reconnaît l'existence de détentions secrètes par la CIA

06.09.2006


(Reuters) Le président George Bush a reconnu pour la première fois que des étrangers soupçonnés de terrorisme avaient été détenus en dehors des Etats-Unis par des agents de la CIA.

Bush a argumenté en faveur de ce programme de la CIA visant à interroger des suspects, estimant qu'il s'agissait d'une source capitale de renseignements. "Notre sécurité dépend de notre faculté à obtenir ce genre de renseignements", a déclaré Bush. Le programme de la CIA avait été révélé l'année dernière par le Washington Post, et avait soulevé un tollé international contre l'administration Bush, laquelle n'avait jamais reconnu officiellement l'existence de tels centres de détention secrets.

TORTURES US

Les Etats-Unis doivent fermer les centres de détention secrets, selon l'ONU

28.07.2006




Christine Chanet, présidente du Comité de l'ONU pour les droits de l'homme
(AFP) photo: La présidente du Comité de l'Onu pour les droits de l'homme, Christine Chanet, le 28 juillet 2006 à Genève

Le Comité de l'Onu pour les droits de l'homme a appelé les Etats-Unis à fermer tous leurs centres de détention secrets et a rejeté le concept de "guerre contre le terrorisme" comme n'ayant aucune valeur juridique. Dans un rapport rendu public à Genève, le Comité, composé de 18 juristes indépendants, a exprimé ses inquiétudes sur les méthodes anti-terroristes utilisées par Washington en dehors de ses frontières, notamment en Afghanistan, en Irak et à Guantanamo, et dans tous les lieux gardés secrets.

Les informations sur les détentions secrètes sont "crédibles et incontestables", a affirmé le Comité, contredisant les dénégations de la délégation américaine.

Les Etats-Unis "doivent immédiatement supprimer toutes les installations de détention secrètes. Ils doivent aussi garantir un accès rapide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à toute personne détenue en lien avec un conflit armé", a déclaré le Comité dans un rapport de 12 pages.

Le Comité, chargé d'examiner le respect du Pacte sur les droits civils et politiques par chacun des 156 Etats signataires, étudiait le rapport des Etats-Unis, soumis avec sept ans de retard.

Les experts ont rejeté l'argument de la délégation américaine selon lequel les dispositions du Pacte ne s'appliqueraient pas en dehors d'un Etat membre.

On peut "s'interroger sur la raison pour laquelle ils tiennent tellement à ce que le pacte ne s'applique pas en dehors du territoire américain", a observé la présidente du Comité, la juriste française Christine Chanet. "Cette position juridique a quand même de grands avantages", a-t-elle ironisé devant la presse.

Les experts ont en outre rejeté le concept de "guerre contre le terrorisme". Aux termes des Conventions de Genève, un Etat peut détenir un prisonnier de guerre jusqu'à la fin d'un conflit. "La «guerre contre le terrorisme», c'est complètement sémantique, ça n'a aucune valeur juridique", a relevé Mme Chanet. Prise au pied de la lettre, l'expression signifie que "des gens peuvent être détenus éternellement", a dénoncé Sean Shearer, un membre australien du Comité.

TORTURES US

Tribunaux à Guantanamo: Bush a outrepassé ses pouvoirs, pour la Cour suprême

29.06.2006


(AFP) La Cour suprême américaine a jugé que le président Bush avait outrepassé ses pouvoirs en instituant des tribunaux militaires à Guantanamo pour juger les "combattants ennemis" dans le cadre de sa guerre contre le terrorisme. George W. Bush a déclaré qu'il prenait "au sérieux" la décision de la Cour suprême.

Les juges ont estimé que les tribunaux instaurés par le président Bush violaient la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. La Convention de Genève "tolère de toute évidence une grande flexibilité pour juger les personnes capturées pendant un conflit armé. Ses exigences sont générales, conçues pour s'adapter à une grande variété de systèmes judiciaires. Elles n'en sont pas moins des exigences.

TORTURES US

Le Pentagone réaffirme la nécessité du camp de Guantanamo

29.06.2006


(Reuters/AFP) Le Pentagone a réaffirmé la nécessité de la prison de Guantanamo, dans une base américaine sur l'île de Cuba, malgré la décision de la Cour suprême des Etats-Unis annoncée quelques heures plus tôt. Celle-ci a jugé que les tribunaux militaires créés par le président George Bush dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 pour les prisonniers de Guantanamo étaient illégaux.

Le président Bush a déclaré qu'il n'avait encore pris connaissance de la totalité du jugement mais il a affirmé que la décision de la Cour Suprême serait "prise au sérieux". Il a également précisé que son administration allait entamer des consultations avec le Congrès pour trouver une solution. Jusqu'à présent, seuls dix des 450 prisonniers détenus à Guantanamo ont été mis en accusation devant ces tribunaux. Le commandant de la prison de Guantanamo avait d'ores et déjà déclaré, avant la décision, qu'un tel avis de la Cour suprême n'affecterait pas le fonctionnement du camp. "La décision d'aujourd'hui n'affecte en rien la capacité du président, en tant que commandant en chef des armées, à incarcérer des ennemis combattants. Elle ne fait que poser la question du procès par des commissions militaires", a fait remarquer un responsable à Guantanamo. Après l'annonce de la décision, un porte-parole du Pentagone a réagi en ces termes: "Guantanamo est un important centre de détention et de recherche de renseignements. Il y a là-bas des gens dangereux".

De son coté, le ministre américain de la Justice Alberto Gonzales a défendu les tribunaux militaires spéciaux de Guantanamo, estimant qu'ils pourraient avoir un "rôle vital dans la guerre contre le terrorisme". "Nous examinons soigneusement la décision de la Cour suprême et nous avons l'intention de travailler avec le Congrès pour établir des procédures qui puissent satisfaire les demandes de la Cour suprême. Mais nous continuons de croire que les tribunaux militaires pourraient avoir un rôle vital dans la guerre contre le terrorisme", a dit M. Gonzales.

Interrogé sur le transfert secret de prisonniers par la CIA vers des pays où ils risquent la torture, notamment l'Egypte, M. Gonzales a refusé de confirmer de tels cas estimant qu'ils relevaient des "activités de renseignement".

TORTURES US

L'Union européenne appelle les autorités américaines à fermer Guantanamo

31.05.2006


(AP) La ministre autrichienne des Affaires étrangères Ursula Plassnik a exhorté les Etats-Unis à fermer dès que possible le centre de détention sur la base de Guantanamo, à Cuba, où sont incarcérés des hommes suspectés de terrorisme. S'exprimant au nom de l'Union européenne, elle a déclaré au Parlement européen que le centre de détention était un motif de "véritable inquiétude" et l'a qualifié "d'anomalie". "Le gouvernement américain doit prendre des mesures pour fermer le camp dès que possible", a ajouté Mme Plassnik dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

TORTURES US

Le responsable de Guantanamo commandera l'OTAN en Europe

14.07.2006


(Reuters) Les Etats-Unis ont choisi le général Bantz J. Craddock, qui supervise le camp américain de Guantanamo, pour succéder à James Jones au poste de commandant suprême des forces alliées de l'Otan en Europe.

Le commandant suprême de l'OTAN est automatiquement attribué à un militaire américain mais le secrétaire général de l'Otan est toujours un ressortissant européen - actuellement Jaap de Hoop Scheffer. En tant que commandant de l'armée américaine pour le sud des Etats-Unis, Craddock a sous sa responsabilité le camp américain de la "guerre contre le terrorisme" de Guantanamo.

TORTURES US

La majorité des gens dans le monde rejettent la torture
selon un sondage

19.10.2006


(AFP) La majorité des gens dans le monde rejettent l'usage de la torture pour obtenir des informations, même si cela pouvait sauver la vie de victimes innnocentes d'attaques terroristes, selon les résultats d'un sondage révélés par la radio britannique BBC World. L'enquête a été réalisée pour BBC World par l'institut de sondage Globescan auprès de 27.407 personnes dans 25 pays entre mai et juillet 2006, dans le cadre du programme sur la politique internationale PIPA (Program on International Policy Attitudes) lancé par l'Université du Maryland aux Etats-Unis.

Près de 59% des personnes interrogées ne permettent pas l'usage de la torture, contre 29% estimant que les gouvernements devraient recevoir une certaine liberté d'action pour tenter de soutirer des informations.

"La position qui domine dans le monde est que le terrorisme n'est pas une excuse pour contourner la législation contre la torture", a déclaré le directeur de l'institut de sondage américain PIPA Steven Kull.

Les Italiens sont les plus opposés à l'usage de la torture (81%), suivis des Australiens et des Français (75%), des Canadiens (74%), des Britanniques (72%) et des Allemands (71%).

A l'inverse, les Israéliens sont ceux qui soutiennent le plus, à 43%, l'idée d'accorder des pouvoirs élargis sur l'utilisation de la torture, 48% d'entre eux s'y refusant.

Aux Etats-Unis, où George W. Bush a signé une loi controversée légitimant les prisons secrètes de la CIA à l'étranger, les méthodes d'interrogatoires musclés et les tribunaux militaires comme armes contre des terroristes présumés, 58% des personnes interrogées se disent opposées à l'usage de la torture.

Au total, dans 19 des 25 pays où l'enquête a été menée, une majorité absolue des sondés s'est prononcée en faveur du maintien de la législation contre la torture, et une majorité relative dans cinq autres nations.

Seule l'Inde s'est prononcée à une majorité relative (32%) pour l'octroi de pouvoirs élargis aux gouvernements sur la torture, avec seulement 23% contre.

TORTURES US

Amnesty dénonce la politique américaine de "deux poids, deux mesures"

23.05.2006


(Reuters) La lutte contre le terrorisme a généré une recrudescence d'atteintes aux droits de l'homme dans le monde, certains pays fermant les yeux sur les violations commises par leurs alliés, estime Amnesty International dans son rapport annuel 2006.

Accusant certains pays comme les Etats-Unis de pratiquer une politique de "deux poids, deux mesures", l'organisation de défense des droits de l'homme dans le monde écrit que leur crédibilité a été entamée par les cas de tortures de détenus dans des pays tiers ainsi que par d'autres sévices.

Pour Amnesty, la guerre contre le terrorisme lancée à l'initiative des Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001 a porté atteinte à l'existence de citoyens de base et certains gouvernements ont "sacrifié à leurs principes" en fermant les yeux sur des violations.

"La brutalité croissante de semblables incidents dans le monde entier l'an dernier vient à nouveau nous rappeler de façon cruelle que la «guerre contre le terrorisme» a échoué et continuera à le faire tant que les droits de l'homme se verront accorder la priorité sur d'étroits intérêts de sécurité nationale", estime Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty.

Le document cite le camp de détention de la base américaine de Guantanamo, sur l'île de Cuba, et accuse la Russie et la Chine, également membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, de bafouer régulièrement les libertés fondamentales.

TORTURES US

Amnesty International accuse le Pakistan d'enlever et "vendre" des suspects de terrorisme aux Etats-Unis

29.09.2006


(AP) Dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme", le Pakistan a enlevé plusieurs centaines de personnes, et les a détenues dans des lieux tenus secrets ou livrées aux autorités américaines contre de l'argent, dénonce Amnesty International dans un rapport.

"Le gouvernement pakistanais a commis de nombreuses violations des droits de l'Homme en raison de sa coopération avec la 'guerre contre le terrorisme' conduite par les Etats-Unis. Des centaines de personnes ont été arrêtées arbitrairement" et beaucoup ont été victimes de "disparitions forcées" en étant détenus dans des lieux tenus secrets", souligne l'organisation de défense des droits de l'Homme.

Selon ce rapport intitulé "Les droits de l'Homme ignorés dans la guerre contre le terrorisme", les droits fondamentaux des suspects pakistanais et étrangers sont systématiquement violés par le Pakistan, et de nombreux suspects ont été torturés ou maltraités. "Le droit à l'habeas corpus (droit de comparaître devant un tribunal et de pouvoir contester la légalité de sa détention) a été systématiquement ignoré".

Des centaines de suspects ont été remis en secret aux Etats-Unis et transférés sur les bases américaines de Guantanamo, à Cuba, de Bagram en Afghanistan, ou dans des lieux de détention secrets, précise Amnesty.

Les victimes des violations commises dans la "guerre contre le terrorisme" incluent des Pakistanais et des ressortissants étrangers, des hommes, mais aussi des femmes et des enfants (parfois retenus en otages) ou encore des journalistes ou du personnel médical, note l'ONG.

Les accusations d'Amnesty se fondent notamment sur des entretiens avec d'anciens détenus et intervient alors que le président pakistanais Pervez Musharraf a révélé il y a quelques jours dans ses mémoires que son pays avait capturé 689 terroristes présumés et en avait remis 369 à Washington, récupérant de l'argent.

"Nous avons obtenu des récompenses de plusieurs millions de dollars", raconte le président pakistanais, sans donner de chiffres précis, dans son livre "In The Line of Fire" ("Dans la ligne de feu").

La pratique américaine consistant à offrir des récompenses pour la remise de suspects de terrorisme non identifiés au préalable a conduit à la détention illégale d'innocents, souligne Claudio Cordone, directeur de recherche à Amnesty International.

"Des chasseurs de prime, dont des policiers et des habitants locaux, ont capturé des personnes de différentes nationalités, souvent apparemment au hasard, et les ont vendues" aux Etats-Unis, souligne Angelika Pathak, chargée de recherche sur l'Asie du Sud à Amnesty. Selon elle, les récompenses offertes par les Etats-Unis ont conduit aux violations des droits des suspects arrêtés au Pakistan.

"Des centaines de personnes ont été prises dans des rafles, beaucoup vendues aux Etats-Unis comme «terroristes» simplement sur la parole de leur ravisseur", explique M. Cordone. "La route vers Guantanamo commence littéralement au Pakistan".

Amnesty cite le cas de trois femmes et cinq enfants, dont un bébé, arrêtés en même temps qu'un membre présumé d'Al-Qaïda, Ahmed Khalfan Ghailani, en juillet 2004 à Gujrat, dans l'est du Pakistan. On ne sait pas, deux ans plus tard, ce que sont devenus ces femmes et ces enfants, indique l'ONG.

CONTRÔLE DE L'EMPIRE

L'armée prend le contrôle de la CIA

08.05.2006


(Reuters) George Bush a confirmé la nomination du général d'aviation Michael Hayden à la tête de la CIA, un choix loin de faire l'unanimité, y compris dans les rangs républicains, notamment parce qu'il s'agit d'un militaire.

Cet officier âgé de 61 ans succédera à Porter Goss, qui a remis sa démission sans motiver son geste, après moins de 20 mois à cette fonction.

Nombre d'élus, jusque dans le camp présidentiel, estiment toutefois qu'il n'est pas le mieux à même de reprendre l'Agence centrale du renseignement. D'abord parce que la nomination d'un militaire déséquilibre les rapports entre la CIA et le Pentagone. Ensuite parce que c'est le général Hayden qui avait proposé à Bush un programme d'écoutes téléphoniques élargies des citoyens américains, à l'origine d'une vaste polémique.

ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE

Condoleezza Rice échappe à des accusations sur le 11 Septembre

07.10.2006


(mondialisation.ca) La fixation du Washington officiel et des grands médias sur les courriels du congressiste républicain Mark Foley a été utilisée pour détourner l'attention du public d'autres crimes beaucoup plus sérieux.

L'affaire Foley a jeté la lumière sur la corruption et l'hypocrisie officielle qui caractérise l'establishment politique conservateur aux Etats-Unis. Le spectacle d'un parti qui a fait des "valeurs familiales" son cri de bataille et qui cherche à utiliser l'homophobie et l'arriération religieuse à des fins politiques, et qui se fait prendre dans un tel scandale a sans l'ombre d'un doute un attrait populaire.
(...)

Mais le temps et les ressources - sans même mentionner l'intérêt lubrique - que les médias ont consacré à exposer les courriels et les messages ne se comparent pas au quasi-silence sur les révélations du dernier livre de Bob Woodward, "State of Denial" (Etat de déni), rapportées pour la première fois le 28 septembre, le jour même où les courriels de Foley ont été rendu publics sur ABC News.

La révélation la plus accablante du livre est que l'ancien directeur de la CIA George Tenet et que l'ancien responsable du contre-terrorisme de la CIA Cofer Black ont cherché à obtenir et ont obtenu une rencontre d'urgence avec Condoleezza Rice le 10 juillet 2001 pour discuter de la menace imminente d'un attentat terroriste majeur par al-Qaïda sur des cibles américaines. Ils ont été "écartés" par celle qui était alors la conseillère à la sécurité nationale.

Dans le passage qui nous intéresse, Woodward a écrit :
"Le 10 juillet 2001, deux mois avant les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, celui qui était alors directeur de la CIA, George J. Tenet, a rencontré son chef du contre-terrorisme, J. Cofer Black, au quartier général de la CIA pour passer en revue les dernières informations sur Oussama ben Laden et al-Qaïda, son organisation terroriste. Black a exposé le cas, en se basant sur des communications interceptées et d'autres renseignements ultra-secrets, qu'al-Qaïda attaquerait bientôt les Etats-Unis. Une masse de fragments et de points l'établissait si solidement que Tenet a décidé que Black et lui devaient se rendre immédiatement à la Maison-Blanche.
Tenet a appelé Condoleezza Rice, qui était alors conseillère en sécurité nationale, de sa voiture et a dit qu'il devait la voir immédiatement... Black et lui espéraient pouvoir lui communiquer la profondeur de leur crainte et que Rice mettrait immédiatement le gouvernement en action sur cette affaire..."

Woodward écrit que Tenet espérait "secouer Rice" et que Black "insistait que cela consistait en un avertissement stratégique, ce qui signifie que le problème était si grave qu'il exigeait un plan et une stratégie d'ensemble... Ils devaient agir dès cet instant - de façon secrète, militaire, ou peu importe - pour stopper ben Laden..."

Woodward continue: "Tenet et Black ont senti qu'ils n'avaient pas réussi à convaincre Rice. Elle est demeurée polie, mais ils n'ont pas senti qu'elle avait réagi. Le président Bush avait dit qu'il ne voulait pas s'occuper des mouches..."

Les implications accablantes de la conversation rapportée sont évidentes en soi. La principale conseillère du président Bush sur les questions de sécurité nationale a eu un avertissement explicite deux mois seulement avant que des avions de ligne détournés soient lancés sur le World Trade Center et le Pentagone, tuant près de 3000 personnes, et rien n'a été fait.

Black est cité dans le livre pour avoir dit "La seule chose que nous n'avons pas faite fut d'appuyer sur la gâchette du revolver que nous venions de lui mettre sur la tête."

Dans un reportage subséquent, le McClatchy Newspaper a cité un responsable ayant aidé à la préparation du briefing et qui estime de "10 sur une échelle de 1 à 10" le sérieux de son avertissement sur l'imminence d'une attaque.

La révélation de cette rencontre suit une révélation similaire qui a eu lieu lors des audiences de la Commission sur le 11 Septembre tenues en 2004:
Le 6 août 2001, Bush a reçu une note présidentielle quotidienne de la CIA titrée "Ben Laden est déterminé à attaquer les Etats-Unis". Comme pour la réunion du 10 juillet, la note n'a suscité aucune action de l'administration, et Bush est resté en vacances pour les trois semaines suivantes dans son ranch au Texas.

L'administration Bush a sans cesse invoqué les événements du 11 Septembre pour justifier toutes ses politiques, des guerres d'agression à l'étranger jusqu'à la destruction des droits constitutionnels et démocratiques fondamentaux à l'intérieur. Les révélations portant sur la rencontre du 10 juillet ajoutent un autre élément à la preuve grandissante démontrant que l'administration a été, au mieux, criminellement négligente en ne prenant d'action pour prévenir les attentats qui avaient été largement prédits, au pire, directement complices pour les laisser se produire.
(...)

Ces dernières révélations ne laissent pas un iota de crédibilité à l'affirmation répétée de l'administration Bush que les attentats du 11 septembre ne pouvaient pas avoir été anticipées. Ce qui émerge, c'est que non seulement étaient-elles prévisibles, mais des avertissements spécifiques ont été délibérément rejetés par la Maison-Blanche. De plus, l'existence très précisément de ces avertissements a été cachée par une opération de camouflage élaborée qui atteint son point culminant par la commission sur le 11-Septembre.

L'obsession de la Maison Blanche sur l'affaire Foley dans le contexte de ces révélations constitue une poursuite de cette opération de camouflage. L'analyse syntaxique détaillée des déclarations de dirigeants républicains sur ce qu'ils savaient à propos du comportement sexuel de Foley est complètement à l'opposé de l'indifférence des médias et des politiciens des deux partis face aux déclarations contradictoires, évasives et carrément mensongères relativement à un crime qui a causé la plus grande perte en vie humaine sur le sol américain depuis la Guerre civile.

Un crime, au surplus, qui a servi de prétexte pour une éruption globale du militarisme américain qui a tué et estropié des centaines de milliers d'Irakiens et d'Afghans.

La preuve pointe inexorablement vers une conclusion: les attentats du 11 septembre ont été facilités par de puissants éléments au sein du gouvernement lui-même, qui ont organisé un « désengagement » de l'appareil des services américains du renseignement et de sécurité. Qu'une attaque terroriste était sur le point d'être perpétrée était connu et accueilli par ceux qui cherchaient un casus belli pour la mise en œuvre d'un plan de guerre depuis longtemps préparé afin d'assurer l'hégémonie américaine sur les réserves stratégiques de pétrole du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.

 Si la motivation d'enquêter sur ces questions n'est pas grande, c'est parce que toutes les sections de l'establishment politique, incluant les médias et le Parti démocrate, sont si complètement impliquées.

Article intégral sur mondialisation.ca

ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE

Loose Change, un autre regard sur le 11 septembre

18.06.2006


Documentaire d'une heure à voir sur Google Vidéo, "Loose Change" réunit un ensemble d'éléments qui remettent en cause la version officielle à propos des attentats du World Trade Center, du Pentagone, ainsi que du crash du 4è avion. Accablant pour l'administration Bush. (version originale sous-titrée en français)

ÉTAT-VOYOU

Les Etats-Unis s'opposent à un traité de l'ONU sur le commerce des armes  

27.10.2006


(AP) Une commission des Nations Unies a approuvé une résolution visant à contrôler les ventes d'armes dans le monde, un texte auquel se sont opposés les Etats-Unis.

Le texte a été approuvé par la commission de l'Assemblée générale de l'ONU chargée des questions de désarmement par 139 voix pour et 24 abstentions. Seuls les Etats-Unis ont voté contre.

La résolution adoptée par la commission observe que l'absence de normes internationales dans le commerce d'armes "est un des facteurs responsables du crime, du déplacement de personnes, du crime et du terrorisme". Elle demande au secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, d'autoriser l'installation d'un groupe d'experts pour examiner "l'élaboration de normes communes internationales pour l'importation, l'exportation et le transfert d'armes conventionnelles".

La NRA (National Rifle Association), le lobby des armes à feu aux Etats-Unis, s'est déjà opposée par le passé à la mise en place d'un tel traité, prétextant qu'un tel texte pourrait encourager des régimes qui violent les droits de l'Homme à désarmer leurs citoyens.

La résolution prévoit que le secrétaire général de l'ONU consulte tous les Etats membres sur la faisabilité, la portée et les premières bases d'un éventuel traité. Il devra ensuite soumettre un rapport à l'Assemblée générale vers la fin de l'année 2007. En 2008, un groupe d'experts serait alors chargé d'étudier cette question.

RÉGIME BUSH

La politique étrangère de George Bush de plus en plus contestée

10.10.2006


(Reuters) Alors que George Bush achève la première moitié de son deuxième mandat, son héritage de politique étrangère est de plus en plus contesté.

Bourbier irakien, résurgence de la guérilla en Afghanistan, enlisement des efforts de paix au Proche-Orient, défis nucléaires lancés par la Corée du Nord et l'Iran, catastrophe humanitaire au Darfour: autant de dossiers que brandissent les adversaires du chef de la Maison blanche comme un lourd passif.

L'intervention américaine en Irak est de moins en moins acceptée dans l'opinion publique, au fur et à mesure que s'allonge la liste des pertes. Chaque jour, deux ou trois soldats américains sont tués en Irak et le pays paraît s'enfoncer toujours plus dans la guerre civile.

"Le monde connaissait beaucoup de problèmes quand Bush est devenu président en 2001. Mais, à chaque fois, il a fait en sorte que ces problèmes deviennent des menaces", estime Ivo Daalder, de la Brookings Institution, qui fut l'un des conseillers du président démocrate Bill Clinton.

Pour le démocrate Daalder, qui a écrit un ouvrage sur la politique étrangère de George W. Bush, la guerre en Irak a été "une bourde stratégique fondée sur une vision du monde totalement erronée".

Selon lui, le président doit se rendre compte que les Etats-Unis ne peuvent agir sans tenir compte des lois et des institutions internationales, comme si eux seuls détenaient la vérité.

Malgré sa promesse de lutter contre la prolifération, George Bush n'a pu empêcher la Corée du Nord de poursuivre ses recherches et d'annoncer son premier essai nucléaire, ni l'Iran de continuer à enrichir de l'uranium.

Sur le dossier nord-coréen, particulièrement, ses adversaires reprochent au président américain son intransigeance dans les discussions avec Pyongyang et l'accusent d'avoir fini par "braquer" ses interlocuteurs.

GUERRE EN IRAK

George Bush accusé de dissimuler l'ampleur des violences en Irak

29.09.2006


(Reuters) Le journaliste américain Bob Woodward affirme dans un nouveau livre-enquête que l'administration Bush dissimule le degré de violence auquel sont exposées les forces américaines en Irak.

Dans un entretien accordé à la chaîne CBS, il souligne qu'en moyenne les soldats américains essuient une attaque toutes les 15 minutes. "On arrive au point où 800 à 900 attaques sont recensées chaque semaine. Cela fait plus de cent par jour. Les experts du renseignement estiment que l'année prochaine sera pire mais, en public, notre président et le Pentagone disent que les choses vont s'améliorer".

Dans son livre, "State of Denial" (Etat de Déni), Woodward rapporte aussi une phrase que Bush aurait prononcée devant des élus républicains invités à la Maison blanche pour discuter de la situation. "Je ne me retirerai pas (d'Irak) même si Laura et Barney sont les derniers à me soutenir", aurait-il dit, en faisant allusion à son épouse et à leur chien.

GUERRE EN IRAK

L'armée américaine perd 11 soldats en 24 heures en Irak

19.10.2006


(Reuters) L'armée américaine a annoncé avoir perdu 11 soldats au cours des dernières 24 heures en Irak, alors qu'octobre 2006 s'annonce déjà, pour elle, comme l'un des mois les plus meurtriers depuis le début du conflit.

Cette augmentation singulière du nombre des pertes américaines en Irak tombe en pleine période pré-électorale aux Etats-Unis où auront lieu le 7 novembre des élections législatives de mi-mandat.

La journée du 17 octobre a aussi été particulièrement meurtrière: au total dix soldats ont trouvé la mort dans des opérations ou des attaques. Quatre militaires américains ont notamment péri dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule à l'ouest de Bagdad. Trois de leurs camarades ont été tués lors d'opérations dans la province de Diyala, au nord de la capitale.

Depuis le début du mois d'octobre, 69 soldats américains ont trouvé la mort et, à ce rythme, le mois en cours risque d'être l'un des plus meurtriers pour les forces américaines.

Depuis le début de l'invasion de l'Irak, en mars 2003, l'armée américaine a perdu au moins 2.778 soldats.

GUERRE EN IRAK

Irak: 99 soldats américains tués en octobre, mois le plus meurtrier depuis un an

26.10.2006




le général américain William Caldwell, porte-parole de la Force multinationale en Irak
(AFP/Reuters) L'armée américaine en Irak a essuyé son plus lourd bilan mensuel depuis un an, soit 99 soldats tués en octobre.

En la seule journée du 25 octobre, deux marins et six soldats de l'infanterie de marine ont été tués alors qu'ils étaient en opération dans le centre-ouest de l'Irak, a annoncé jeudi le commandement américain.

Depuis 2003, 2805 soldats américains et personnels assimilés ont été tués en Irak, et 30.000 gravement blessés ou mutilés, alors que l'armée américaine compte 144.000 soldats en Irak, d'après sur les chiffres du Pentagone.

Les pertes américaines en Irak ne cessent de s'alourdir alors que le président George Bush peine à justifier sa stratégie à l'approche des élections de mi-mandat où il risque de perdre sa majorité au Congrès.

A moins de deux semaines des élections de mi-mandat, 50% des Américains se déclarent favorables à un retrait des troupes au plus tard à la fin 2007, révèle un sondage Reuters/Zogby.

En dépit de l'hostilité croissante de l'opinion face à la stratégie américaine en Irak, le président américain George Bush a réaffirmé mercredi lors d'une conférence de presse à la Maison blanche que les troupes resteraient en Irak "jusqu'à ce que le boulot soit fait".

GUERRE EN IRAK

Raids américains dans le quartier chiite de Sadr-City à Bagdad

25.10.2006




des Irakiens chiites manifestent contre le raid américain à Sadr City
(Reuters) Un raid terrestre appuyé par des frappes aériennes américaines a été mené dans la nuit de mardi à mercredi dans le quartier chiite de Sadr-City, à Bagdad, faisant au moins quatre morts et une vingtaine de blessés. Sadr-City est un fief de l'Armée du Mahdi, la milice chiite fidèle à l'imam Moktada Sadr.

L'armée américaine précise que les forces irakiennes ont été prises sous le feu et ont réclamé un soutien aérien américain.

Une équipe de Reuters Télévision a filmé cinq cadavres dans une morgue et six blessés, dont une vieille femme, dans un hôpital.

Des proches des victimes ont exprimé leur colère à l'encontre des forces américaines et du gouvernement irakien. "Où est la liberté?" demandait un homme allongé sur un brancard à l'hôpital.

GUERRE EN IRAK

Bush admet une analogie possible entre l'Irak le Vietnam

18.10.2006


(AFP) Le président américain George W. Bush a admis pour la première fois, une analogie possible entre la guerre en Irak et la guerre au Vietnam en déclarant que l'on pouvait peut-être comparer les attaques actuelles avec l'offensive historique du Têt.

"Il pourrait avoir raison", a déclaré M. Bush à la chaîne de télévision ABC qui lui demandait si l'éditorialiste du New York Times Thomas Friedman avait eu raison de comparer les attaques contre les forces américaines et irakiennes à l'offensive du Têt.

"Le niveau de violence s'est certainement élevé, et nous allons vers des élections", a déclaré M. Bush, faisant référence au renouvellement du Congrès le 7 novembre. Mais une porte-parole de la Maison Blanche s'est empressée de à préciser les propos de M. Bush, potentiellement très nuisibles, indiquant que M. Bush ne faisait uniquement allusion à l'influence de la guerre en Irak sur les élections, et non à une possible défaite militaire.

L'offensive du Têt, menée par le Vietcong et l'armée nord-vietnamienne contre les troupes sud-vietnamiennes et américaines à partir de janvier 1968, s'était soldée par une lourde défaite militaire pour les forces communistes, mais elle avait provoqué un tournant psychologique dans l'opinion publique américaine. La faculté des forces communistes à monter une offensive d'une ampleur de celle du Têt avait ruiné les espoirs d'une victoire rapide et renforcé l'opposition à la guerre aux Etats-Unis.

Dans sa tribune, Thomas Friedman dit que les "jihadistes" redoublent les attaques pour tirer le plus grand profit du contexte électoral américain, comme les communistes au Vietnam en 1968.

GUERRE EN IRAK

La Maison Blanche exclut tout retrait d'Irak

19.10.2006


(AP) Au lendemain des propos de George W. Bush sur l'Irak et le Viêtnam, la Maison Blanche a exclu un éventuel retrait par étapes d'Irak, ainsi qu'un découpage du pays en zones autonomes (chiite, sunnite et kurde).

"On se retire quand on gagne", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Tony Snow, expliquant qu'un retrait par étapes - environ 5% tous les deux mois - reviendrait à dire que les Etats-Unis quittent l'Irak malgré la situation sur le terrain.

Ces propos interviennent alors qu'une commission consultative dirigée par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker planche actuellement sur les différentes options américaines en Irak.

Parmi ces hypothèses figurent un retrait par étapes, ou un découpage du pays en trois zones autonomes regroupant les principales communautés irakiennes: les chiites, les sunnites et les kurdes. Une autre option serait de solliciter la coopération de la Syrie et de l'Iran pour endiguer les violences qui ensanglantent l'Irak.

La commission doit présenter ces propositions, purement consultatives, après les élections législatives de mi-mandat du 7 novembre.

De son côté, le vice-président Dick Cheney a affirmé que Washington ne cherchait pas actuellement un moyen de se sortir du bourbier irakien, alors que la situation s'aggrave et qu'approchent les élections de novembre.

"Je sais ce que pense le président. Je sais ce que je pense. Et nous ne cherchons par une stratégie de sortie. Nous cherchons la victoire", a affirmé Dick Cheney dans un entretien mise en ligne sur le site Internet du magazine "Time". Le vice-président américain reconnaît s'être trompé lorsqu'il a affirmé il y a près de 17 mois que l'insurrection irakienne vivait ses derniers instants. "Je pensais que nous étions au plus haut en termes de violence. C'était prématuré".

GUERRE EN IRAK

Bush assure que les Américains resteront jusqu'à la victoire

25.10.2006


(AFP) Le président George W. Bush a assuré que les Américains resteraient en Irak aussi longtemps que nécessaire, c'est à dire jusqu'à à la victoire.

Lors d'une réunion électorale à Saratosa (Floride), M. Bush a décrit les conséquences apocalyptiques d'un retrait prématuré. Il a brandi la vision d'un Proche-Orient dans lequel "l'extrémisme prévaudrait, dans lequel des alliés comme Israël seraient encerclés par des forces extraordinairement hostiles, dans lequel l'Iran aurait l'arme nucléaire, dans lequel les gouvernements seraient sous le contrôle d'extrémistes qui auraient coupé les approvisionnements de l'Occident en pétrole". M. Bush a également assuré que son gouvernement continuait à "aider cette jeune démocratie à réussir".

"Nous nous battrons en Irak et nous gagnerons en Irak", a-t-il affirmé lors d'un meeting de soutien au millionnaire Vern Buchanan, candidat républicain à la Chambre des représentants..

Parallèlement, le plus haut responsable militaire américain, le général Peter Pace, a assuré qu'il n'était "pas découragé ou déçu" par la situation actuelle en Irak. "C'est un long, long combat. Et l'ennemi nous a dit qu'il a été planifié pour cent ans", a-t-il ajouté.

RÉGIME BUSH

Tous les voyants au rouge pour la majorité à 4 semaines des élections

10.10.2006


(AFP) Tous les voyants des sondages sont au rouge pour le parti du président Bush à quatre semaines des élections parlementaires, faisant souffler un vent de panique dans la droite américaine.

Une rafale de sondages montrant tous que l'opposition démocrate distance largement le parti républicain. L'écart s'est creusé pour se situer entre 13 et 23 points dans quatre sondages réalisés entre jeudi et dimanche.

Plus inquiétant encore, les démocrates semblent avoir réussi à persuader l'opinion qu'ils gèreraient mieux tous les grands dossiers du jour - non plus seulement l'économie, ou le système de santé, leurs traditionnels points forts, mais même, pour la première fois, la lutte contre le terrorisme.

Le regain de faveur dont avaient profité le président George W. Bush et sa majorité en septembre n'est plus qu'un lointain souvenir: le bénéfice des cérémonies du cinquième anniversaire du 11 Septembre et d'une brève session parlementaire tout entière consacrée aux dossiers de sécurité nationale semble s'être évanoui.

Depuis lors, l'argumentaire officiel sur l'Irak a été sérieusement remis en cause par un rapport du renseignement montrant que la guerre lancée en 2003 alimentait le terrorisme, et par le livre événement du journaliste Bob Woodward, en tête des ventes sur amazon.com.

Et surtout, les républicains souffrent du contrecoup dévastateur d'un scandale sexuel mettant en cause l'un de leurs élus et leur état-major à la Chambre des représentants, dont l'attitude est condamnée par les trois quarts des Américains (sondage CNN).

"C'est sûr, l'affaire Foley (du nom du parlementaire accusé d'avoir flirté avec des lycéens travaillant au Congrès) n'a pas été porteuse", a déclaré mardi le porte-parole de la Maison Blanche Tony Snow avec un art consommé de la litote. "Mais il va y avoir beaucoup d'instabilité" dans les sondages et l'actualité d'ici aux élections, a-t-il ajouté.

De fait, la victoire n'est pas encore acquise pour les démocrates: le Washington Post estime leurs gains entre 7 et 30 sièges à la Chambre des représentants, alors que seule la conquête d'au moins 15 sièges leur accordera la majorité.

DROITE MORALISATRICE

Un scandale à caractère sexuel fait trembler la droite américaine à un mois des élections au Congrès

05.10.2006


(AP) Le député républicain Mark Foley (en photo) avait fait de la morale et de la vertu un fond de commerce électoral. Il a été contraint de démissionner après la révélation d'une affaire qui montre que le champion du puritanisme était en réalité un vrai pervers. Il est en effet accusé d'avoir échangé des courriels à contenu sexuel avec des lycéens travaillant à mi-temps au Congrès.

Sa démission n'a pas calmé la tempête au Capitole. Des groupes conservateurs et certains journaux réclament à présent la tête de Dennis Hastert, le président de la Chambre des Représentants, accusé d'avoir fermé les yeux sur ces actes dont il aurait eu connaissance.

Le numéro deux de la Chambre estime pour sa part que Mark Foley mérite la prison. Ironie de l'histoire, il pourrait en effet tomber sous le coup d'une loi portant son nom contre la pornographie pédophile sur Internet.

POLITIQUE

Impopularité, Irak: le pessimisme s'installe dans la majorité du président Bush

19.10.2006


(AFP) Le pessimisme s'installe dans les rangs du parti républicain de George W. Bush à la lecture de nouveaux sondages montrant l'impopularité du Congrès sortant et du président, aggravée par les mauvaises nouvelles d'Irak.

A moins de trois semaines des élections parlementaires du 7 novembre, la majorité républicaine souffre d'une désaffection aussi profonde que celle qui avait valu aux démocrates en 1994 leur première défaite à la Chambre des représentants en 40 ans: il n'y a plus que 16% des Américains pour approuver l'action du Congrès, selon un sondage publié dans le Wall Street Journal.

"Il va y avoir une vague démocrate - au moins moyenne, peut-être une grosse vague", estime désormais le politologue Larry Sabato.

Un de ses collègues, Charlie Cook, a même évoqué récemment "un cyclone de catégorie cinq" soufflant sur le Congrès, estimant probable un basculement de majorité, sauf à ce que l'Irak et divers scandales disparaissent soudainement de l'actualité. Cela a d'autant moins de chances d'arriver que le mois d'octobre risque d'être le plus meurtrier pour les forces américaines depuis le début de la guerre. On s'approche en outre de l'échéance où le nombre de morts américains en Irak rejoindra celui des victimes du 11-Septembre, ce que ne manquera pas de relever l'opposition démocrate, convaincue que la guerre en Irak à nui à la "guerre contre le terrorisme".

Pour l'instant, le pessimisme est palpable dans les rangs républicains. Le vice-président Dick Cheney exprime du bout des lèvres son espoir de garder la majorité à la Chambre des représentants: "on a une chance" de la garder, a-t-il déclaré cette semaine.

De jour en jour, les experts allongent la liste des circonscriptions indécises parmi celles qui sont très majoritairement contrôlées par les Républicains actuellement. Au Sénat également, la liste des Républicains sortants menacés s'allonge.

Pour changer le climat, "il nous faut une surprise d'octobre", estime une stratège républicaine, Kim Alfano Doyle. "Pas comme l'affaire Foley, quelque chose d'un peu mieux".

L'expression "surprise d'octobre" faisait référence à un complot auquel aurait participé le candidat présidentiel Ronald Reagan et George Bush père en 1980. Afin d'éviter une "surprise d'octobre", à savoir la libération des otages américains détenus depuis plus un an à l'ambassade de Téhéran, l'équipe de Reagan aurait conclu un pacte avec le régime islamique. Selon les théoriciens du complot, ce pacte prévoyait que les otages ne devaient pas être libérés avant l'élection du candidat républicain. En retour, celui-ci promettait de fournir des armes à l'Iran et de débloquer les avoirs gelés par le gouvernement américain. La théorie d'un complot entre Reagan et l'Iran a pris son envol quand les otages ont été libérés, le 20 janvier 1981, exactement 12 minutes après l'adresse inaugurale du nouveau président.

GUERRE EN IRAN

La surprise d'Octobre

09.10.2006


(mondialisation.ca) Ce ne serait pas une surprise si l'Administration Bush entreprenait une guerre préventive contre l'Iran peu avant l'élection de novembre. En temps normal, cela serait une possibilité étonnante, rapidement écartée par les gens sensés comme étant quelque chose de dangereux, de non-provoqué et de non conforme à notre réputation. Mais nous ne vivons pas dans une période normale. Et nous n'avons pas un gouvernement très concerné par notre réputation.

Si une chose est vraie, c'est bien que notre administration actuelle est en train de transformer notre réputation en quelque chose de jamais vu.

Voilà ce qui va arriver: des camions-citernes de l'Armée de l'Air seront déployés pour alimenter en carburant les bombardiers B-2, des bateaux de la Marine équipés de missiles de croisière seront placés dans des points stratégiques au nord de l'Océan Indien et peut-être dans le golfe Persique, des drones rassembleront des données sur les cibles, et des équipes de commandos affineront ces données. Les deux dernières mesures déjà sont prises.

Puis, le président parlera à la télévision nationale. Il dira ceci: L'Iran est déterminé à développer des armes nucléaires. Si cela se produit, la région entière deviendra nucléaire. Nos efforts diplomatiques pour empêcher cela ont échoué. L'Iran offre un asile aux chefs connus d'Al Qaeda. Le destin de notre allié Israel est en jeu. L'Iran persiste dans le soutien au terrorisme, y compris en Irak; et les sanctions n'auront aucun effet.

Il ne dira pas: ...et en outre, nous avons besoin de pétrole.

Par conséquent, il annoncera: notre propre sécurité nationale et la sécurité de la région exige de nous d'agir. "Ce soir, j'ai ordonné l'élimination de tous les équipements en Iran qui sont consacrés à la production des armes de destruction de massive... cela inclut peut-être deux dizaines de cibles.

Mais selon le colonel Sam Gardiner (auteur de "La Fin de 'l'Eté de la Diplomatie: Evaluer les options militaires des États-Unis en Iran"), pour avoir le moindre espoir de succès, cette politique exigerait d'attaquer au moins 400 cibles, y compris la Garde Révolutionnaire.

Les auteurs de la guerre contre l'Irak ont également à l'esprit "un changement de régime" en Iran. Cela suppose que les Iraniens répondraient à une attaque massive des États-Unis contre leur pays par le renversement de leur gouvernement. Seule une administration inspirée par une imagination digne des pré-Lumières pourrait croire une notion de ce type.

Il n'y a pas besoin d'avoir beaucoup d'imagination pour comprendre le timing. Les États-Unis pourraient connaitre un changement de majorité politique au Congrès en novembre, ce qui rendra plus difficile une éventuelle guerre contre l'Iran.
(...)

En des temps plus raisonnables, y compris à l'époque de la Guerre Froide, des actions bizarres telles que la guerre préventive unilatérale et non provoquée seraient écartées par les hommes et les femmes réfléchis, chevronnés, expérimentés comme étant folles. Mais ces qualités ne caractérisent pas notre gouvernement actuel.

Pour un président qui s'imagine être guidé par Dieu
(...) et qui ne s'inquiète pas de l'opinion publique à l'intérieur du pays ou à l'étranger, c'est quelque chose de possible, et la diminution de ses jours au pouvoir pourrait l'obliger à agir de façon plus apocalyptique que nécessaire.

Article intégral sur mondialisation.ca

INVASION DE L'IRAK

Le Sénat américain démonte les justifications de la guerre en Irak

08.09.2006


(AFP/AP) Le Sénat américain a publié un rapport démontant une à une les justifications de la guerre en Irak, et donnant à l'opposition démocrate de nouvelles munitions contre l'administration Bush à l'approche des élections de novembre.

Alors qu'aujourd'hui encore l'administration et la majorité cherchent à contrer l'impopularité de la guerre en Irak en en faisant le "front central de la guerre contre le terrorisme", le rapport établit plus clairement que jamais que le régime de Saddam Hussein n'était absolument pas allié au réseau terroriste Al-Qaïda, responsable des attentats du 11-Septembre.

"Saddam Hussein n'avait pas confiance en Al-Qaïda et considérait les extrémistes islamiques comme des menaces contre son régime, refusant toutes les demandes d'Al-Qaïda pour une aide matérielle ou opérationnelle", affirme la commission du Renseignement.

Cette conclusion, en plein cinquième anniversaire du 11-Septembre, va directement à l'encontre de plusieurs déclarations du président américain. Le 21 août 2006 encore, George W. Bush a évoqué l'ancien président irakien "Saddam Hussein, qui avait la capacité de fabriquer des armes de destruction massive, qui payait des kamikazes pour tuer des vies innocentes, qui avait des relations avec Abou Moussab al-Zarqaoui", l'ancien chef d'Al-Qaïda en Irak tué en juin 2005.

En fait, affirme le rapport, "les informations obtenues après guerre indiquent que Saddam Hussein avait tenté en vain de localiser et capturer Zarqaoui" en 2002.

Le rapport, décrit par l'opposition comme une "mise en accusation" de l'administration Bush, dément également ses affirmations sur le danger que représentait le régime. En particulier, l'Irak ne disposait ni de programme nucléaire actif, ni de laboratoire mobile pour la fabrication d'armes biologiques.

Par ailleurs, les sénateurs dénoncent l'exploitation excessive des "fausses informations" fournies par un groupe d'irakiens exilés, le Congrès national irakien d'Ahmed Chalabi. Ils soulignent que l'administration a décidé durant l'été 2002 de continuer à subventionner le CNI alors même que "l'agence du renseignement militaire - DIA - avertissait (en octobre 2002) que le CNI était infiltré par des services de renseignement hostiles et utiliserait cette relations pour promouvoir ses propres objectifs".

"Les responsables de l'administration ont sélectionné, exagéré ou passé sous silence du renseignement pour justifier la décision qu'ils avaient déjà prise d'entrer en guerre contre l'Irak", a accusé le démocrate John Rockefeller, numéro deux de la commissions.

Selon le sénateur démocrate Carl Levin, un des membres de la Commission, ce rapport constitue une "mise en accusation dévastatrice" pour l'administration Bush.

INVASION DE L'IRAK

Irak: les espoirs d'un retrait rapide des forces américaines s'amenuisent

31.05.2006


(AFP) Après l'annonce par le Pentagone de l'envoi de 1500 soldats supplémentaires en Irak, les espoirs d'un retrait significatif des troupes américaines d'ici la fin de l'année se sont envolés.

Le Pentagone a expliqué ce mouvement de troupes comme un mouvement normal de flux et de reflux des soldats déployés sur le terrain depuis maintenant plus de trois ans. Mais cette annonce tombe mal pour une opinion publique qui, selon les sondages, se montre de plus en plus lasse d'une guerre interminable et sanglante. Depuis des mois, l'administration du président George W. Bush essaie de convaincre les Américains que la guerre en Irak était justifiée et que le retour des soldats allait bientôt commencer.

Alors que sur le terrain, le nombre de soldats américains est estimé entre 130.000 et 135.000, le Pentagone assurait encore récemment que ce niveau pourrait être ramené à 110.000 d'ici la fin de l'année. "Je pense qu'il est probable que nous verrons une baisse significative du nombre de soldats américains en Irak d'ici l'an prochain", affirmait ainsi la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice en mars 2006. Cet optimisme a été battu en brèche par la réalité sur le terrain.

Depuis le début de l'invasion près de 2500 soldats américains sont morts en Irak.

Trois Américains sur cinq estiment désormais que cette guerre ne valait pas les sacrifices endurés par les soldats.

INVASION DE L'IRAK

Des généraux américains réclament la démission de Rumsfeld

14.04.2006


(Reuters) Ajoutant leurs voix aux récentes critiques de quatre de leurs collègues, deux généraux américains en retraite ont réclamé la démission du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld auquel ils reprochent d'être responsable du chaos régnant en Irak.

Le général de Marine Anthony Zinni a déclaré à CNN que Rumsfeld devait être tenu responsable d'une série d'erreurs, à commencer d'avoir "rejeté dix ans d'une planification qui prenait en compte ce à quoi nous serions confrontés en cas d'occupation de l'Irak".

Parmi les généraux critiquant Rumsfeld, figurent des officiers récemment retraités et qui ont été directement impliqués dans la guerre en Irak et dans sa préparation.

"Je crois vraiment qu'il nous faut un nouveau secrétaire à la Défense parce que le secrétaire Rumsfeld traîne beaucoup trop de casseroles", a déclaré à CNN le général Charles Swannack, qui a dirigé la 82e Division aéroportée en Irak.

Pour le général John Riggs, Rumsfeld a contribué à créer une atmosphère "d'arrogance" au sein des dirigeants civils du Pentagone. "Ils n'ont besoin de l'avis des militaires que lorsque cela les arrange. Je pense que c'est une erreur, et c'est pourquoi je pense qu'il devrait démissionner", a dit le général Riggs à la radio publique.

Le général John Batiste, qui a commandé la 1ère Division d'Infanterie en Irak avant de prendre sa retraite, avait déjà réclamé la démission de Rumsfeld. Le général de Marine Gregory Newbold et le général Paul Eaton ont eux aussi critiqué Rumsfeld.

La Maison blanche a réaffirmé son soutien au secrétaire à la Défense. "Oui, le président croit que le secrétaire Rumsfeld fait un très bon travail pendant une période difficile", a déclaré Scott McClellan, porte-parole de la Maison blanche.

PROPAGANDE

Un présentateur de Fox News devient porte-parole de la Maison Blanche

26.04.2006


(AP/AFP) Tony Snow, présentateur sur Fox News (la chaîne pro-Bush de Ruppert Murdoch) va être nommé porte-parole de la Maison Blanche, en remplacement de Scott McClellan qui quitte son poste dans le cadre du remaniement décidé par Bush pour redonner un second souffle à son administration, au moment où il est au plus bas dans les sondages.

Etiqueté conservateur, Tony Snow présente le "Tony Snow Show" sur la radio de Fox News et l'émission à tonalité conservatrice "Weekend Live with Tony Snow" sur la chaîne de télévision de Fox News. Il a également animé une émission politique du dimanche matin sur Fox News entre 1996 et 2003, interviewant les plus hauts responsables de l'administration américaine et des invités étrangers comme l'Israélien Benjamin Netanyahu ou le président pakistanais Pervez Musharraf.

Poste clé de l'administration américaine, le porte-parole est la personne la plus exposée de la Maison Blanche, après le président.

Tony Snow a déjà officié à la Maison Blanche, en tant que directeur de la rédaction des discours du président George Bush père. Il avait également été à l'époque assistant du président pour les affaires médiatiques.

FASCISME US

WWASP, les camps de tortures pour "rééduquer" les adolescents

11.05.2006


(France 2/nouvelobs.com) Implantée aux Etats-Unis depuis vingt ans, la WWASP (World Wide Association of Specialty Programs) revendique les valeurs les plus réactionnaires de la religion mormone et gère en toute impunité, selon le propre désir des parents, des camps de redressement pour ados.

On n'est pas sérieux quand on a 17 ans, mais aux Etats-Unis, on a tout intérêt à l'être. Sous peine d'être envoyé derrière les grillages d'un camp de redressement, comme celui de Tranquility Bay. Un nom qui évoque la sérénité, un décor de carte postale quelque part sur la côte sud de la Jamaïque. Sauf que le soleil qui rayonne sur les photos de la plaquette publicitaire peut y être utilisé comme un instrument de torture pour des adolescents couchés au sol, en plein soleil, en guise de punition. L'envers de la carte postale, comme une plongée en apnée dans la noirceur de "l'American beauty".

Le système WWASP gère un réseau entier de centres conçus sur le même modèle que Tranquility Bay. WWASP est également un empire financier qui se prévaut des valeurs les plus réactionnaires de la religion mormone et s'enorgueillit des méthodes mises en oeuvre au sein de son "programme de modification du comportement" chez l'adolescent.

Envoyés dans ces camps coupés du monde par leurs propres parents, les victimes racontent un même enfer: la privation de parole et de nourriture, l'endoctrinement sectaire, les sévices physiques, la violence arbitraire qui est celle de tout univers carcéral. Impression de cauchemar éveillé. Celui d'une nuit où des employés de WWASP viennent kidnapper les enfants dans leur sommeil, à la demande des parents eux-mêmes. Celui d'une société paranoïaque, obsédée par l'idée de contrôle, dans laquelle l'adolescent fait figure de potentiel ennemi de l'intérieur.

La peur et la culpabilité sont les deux ressorts grâce auxquels WWASP constitue sa clientèle, appâtée à grands renforts de publicité. Car la concurrence est féroce. Aux Etats-Unis, plus de 1000 sociétés privées font commerce de leurs différents programmes destinés à remettre dans le droit chemin la jeunesse américaine. Un juteux marché de 60 milliards de dollars, qui a pour cible les rejetons des milieux aisés et les gamins de familles "middle class", prêtes à se saigner aux quatre veines pour offrir à leur progéniture cette solution de la dernière chance. Comme cette mère qui a dilapidé l'héritage familial pour envoyer son fils à Tranquility Bay. Avant son départ, elle avait pris soin de glisser dans son sac son masque et son tuba. "Je croyais que ce serait comme des vacances dans un lieu magnifique", explique-t-elle, en larmes. Bouffi par les médicaments, l'adolescent se tait, retranché dans un monde anesthésié, les mains posées à plat sur les genoux. Comme un enfant enfin sage.

FASCISME US

Dédommagement financier pour un enfant turbulent jeté en cellule

14.04.2006


(AP) La famille de Jerry Trukillo, un enfant de huit ans qui avait été menotté et jeté en cellule, recevra 221.000 dollars (182.735 euros) de dédommagements de la ville pour mettre fin aux poursuites.

L'incident remonte à août 2004. L'enfant avait été convoqué par le conseiller d'éducation après une dispute et, comme il était "devenu incontrôlable et avait refusé de retourner en classe", selon le tribunal pour enfants, la police a été appelée. Jerry a été habillé d'une combinaison orange de prisonnier et enfermé dans une cellule municipale, sous les quolibets d'autres détenus, adultes, selon la plainte. Il avait été remis à ses parents une demi-heure plus tard.

L'avocate de la famille, Sheri Raphaelson, a déclaré que ses clients recevraient un versement initial de 85.000 dollars (70.283 euros) et que le reste serait étalé sur plusieurs années afin de financer l'éducation de Jerry, désormais inscrit dans une école privée.

FASCISME US

RSF réclame la libération d'un blogger américain, en prison depuis un mois

31.08.2006


(AFP) L'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a réclamé la libération d'un journaliste indépendant et blogger américain, incarcéré début août pour avoir refusé de collaborer avec la justice.

Josh Wolf, 24 ans, a été incarcéré le 1er août pour outrage à magistrat parce qu'il refusait de remettre à la justice le film d'une manifestation anti-G8. Depuis février, la justice demande à Joshua Wolf de fournir l'ensemble des images qu'il a filmées lors d'une manifestation altermondialiste le 8 juillet 2005 à San Francisco, qui s'est terminée par un affrontement entre certains militants et les forces de l'ordre.

Le juge William Alsup, du tribunal fédéral de San Francisco, avait indiqué que le jeune homme resterait "confiné dans un endroit approprié jusqu'à ce qu'il accepte de donner le témoignage ou de fournir les informations" à la justice.

"L'affaire Josh Wolf ne relève en aucun cas de la sécurité nationale. Cet argument est utilisé abusivement dans les autres cas de litiges entre la justice fédérale et des journalistes qui refusent de livrer leurs sources ou leurs archives", selon RSF.

"La condamnation définitive de Josh Wolf ferait courir un grave danger à l'indépendance de la presse garantie, entre autres, par le secret professionnel. Elles entreraient en contradiction directe avec l'article 8 de la Convention interaméricaine des droits de l'homme, à laquelle les Etats-Unis ont adhéré", a plaidé l'organisation.

RSF a en outre réclamé le vote d'une loi pour protéger le secret des sources aux Etats-Unis.

MAFIA BUSH

George W. Bush a déclaré 735.180 dollars de revenus pour 2005

14.04.2006


George W. Bush a déclaré des revenus bruts de 735.180 dollars en 2005, sur lesquels il s'est acquitté de 187.768 dollars d'impôts fédéraux, selon les documents rendus publics vendredi par la Maison Blanche.

Avec son épouse Laura, le président des Etats-Unis avait déclaré 784.219 dollars de revenus bruts et payé 207.307 dollars d'impôts.

Sur leur feuille d'impôts 2005, M et Mme Bush déclarent un salaire présidentiel d'environ 400.000 dollars ainsi que des recettes provenant de fonds d'investissements. Ils ont versé 75.560 dollars à des églises et oeuvres de charité, soit 2200 dollars de moins que l'année précédente. Ils ont notamment contribué aux fonds pour l'aide aux victimes de l'ouragan Katrina et du séisme au Pakistan, pour les plus démunis de la région de Washington, les oeuvres de l'archevêché catholique de La Nouvelle-Orléans et le fonds alimentaire du Mississippi. Leur ranch texan près de Crawford leur a coûté 26.172 dollars d'impôts fonciers, soit quelque 4000 dollars de plus qu'en 2004.

Mais le couple Bush est loin derrière le vice-président Dick Cheney et sa femme Lynne. Ils ont déclaré quelque 8,82 millions de dollars bruts, mais comme ils avaient trop versé au fisc, ils bénéficient d'un remboursement de 1,9 million de dollars.

FASCISME US

George Bush entérine le projet de mur frontalier avec le Mexique

05.10.2006


(AFP) Le président américain George W. Bush a promulgué une loi autorisant la construction d'un millier de kilomètres de mur sur la frontière mexicaine, occasion pour lui de porter l'attention sur l'immigration clandestine à un mois d'élections parlementaires.

La loi signée par M. Bush à la Maison Blanche permet la construction d'un mur de près de 1200 kilomètres, soit un tiers de la frontière avec le Mexique.

Le mur, que l'administration appelle "barrière", consisterait en clôtures supplémentaires, en barrières amovibles et en postes de contrôle, associés à une surveillance par caméras, satellites et même par drones, selon la description de M. Bush. Certains parlementaires ont estimé son coût à plus de 6 milliards de dollars.

La promulgation du texte fournit à M. Bush et à sa majorité républicaine la chance de faire porter le débat avec l'opposition démocrate sur autre chose que l'Irak et de flatter une base électorale qui menace de bouder le Parti Républicain aux élections du 7 novembre. Avec l'accroissement de la violence en Irak, leur désaffection pourrait causer la perte des Républicains qui se démènent pour le remobiliser leurs troupes.

Pour en tirer le meilleur profit au plus près des élections, le Congrès républicain a attendu cette semaine pour transmettre le texte à M. Bush pour signature. Le président de la Chambre des représentants, Dennis Hastert, et le chef du groupe républicain au Sénat, Bill Frist, se sont félicités de sa promulgation. Selon eux, "les Américains exigent la sécurisation de leurs frontières" et les démocrates "ignorent" cette exigence.

DECLIN AMÉRICAIN

Malgré la collection de Nobel, les scientifiques américains craignent un recul

05.10.2006


(AFP) La suprématie scientifique américaine dont témoigne l'accumulation des prix Nobel depuis des années est désormais menacée par une baisse des crédits publics pour la recherche et une inadaptation du système d'éducation, selon la communauté américaine des chercheurs.

"Bien que très visibles, les Nobel ne sont qu'une mesure de la santé scientifique d'une nation", explique Ralph Cicerone, président de l'Académie américaine des sciences, dans un entretien avec l'AFP.

Après la deuxième guerre mondiale les Etats-Unis étaient les plus riches et ont de ce fait investi beaucoup plus généreusement dans la science que les autres pays et bénéficient encore des universités et laboratoires fédéraux de recherche mis alors en place. "Mais, désormais d'autres pays développent leurs infrastructures de recherche et de formation ce qui va se traduire pour eux par des gains scientifiques et bientôt par plus de prix Nobel" au détriment des Etats-Unis, prédit Ralph Cicerone.

L'Académie américaine des sciences avait tiré la sonnette d'alarme fin 2005 dans un rapport d'experts remis au Congrès qui concluait que la compétitivité scientifique américaine était menacée.

Les Etats-Unis forment de moins en moins de scientifiques américains et dépendent de plus en plus de talents nés à l'étranger. Plus de 38% des scientifiques et ingénieurs travaillant en Amérique ayant un doctorat sont d'origine étrangère, selon ce rapport. En 2003, 59% des doctorats en ingénierie aux Etats-Unis ont été octroyés à des étrangers.

Preuve de l'inadaptation du système d'éducation primaire et secondaire, les étudiants américains se sont classés au 27e rang dans un récent test international portant sur la compréhension mathématique.

Conséquence de ce déficit de formation scientifique, en 2003, seulement trois firmes américaines figuraient parmi les dix premières sociétés à déposer le plus de brevets d'invention.

Les Etats-Unis sont aujourd'hui un importateur net de produits de haute technologie et leur part du marché mondial d'exportation pour ces biens est passée de 30% à 17% en vingt ans, selon les auteurs du rapport.

L'Académie des Sciences a aussi déploré au printemps la prochaine perte de la prééminence mondiale américaine dans la recherche en physique des particules essentielle pour percer les secrets de la matière avec la fermeture en 2010 de l'accélérateur Fermi. "Le centre de l'attention des physiciens du monde ces quinze prochaines années sera en Europe au super-accélérateur (LHC) en construction au CERN, près de Genève", a regretté l'Académie.


Monde

ISRAEL

Israël: le chef du parti d'extrême-droite entre au gouvernement

30.10.2006


(AFP) Avigdor Lieberman, le chef du parti ultra nationaliste "Israël Beiténou", a fait son entrée officielle dans la coalition d'Ehud Olmert, au moment où ce dernier peut être affaibli par l'ouverture d'une enquête de police à son encontre.

Après le vote du Comité central du parti travailliste, principal pilier de la coalition, vingt-deux ministres contre un (le travailliste Ofir Pinès-Paz) ont voté pour le ralliement de M. Lieberman.

Avigdor Lieberman va devenir vice-Premier ministre et ministre pour les "Affaires stratégiques", chargé du nucléaire iranien.

Le gouvernement de M. Olmert peut désormais compter sur 78 députés sur 120 à la Chambre.

L'arrivée au pouvoir de M. Lieberman marque un tournant à droite du gouvernement formé en mai 2006. Partisan de la manière forte, le chef de Israël Beitenou (11 députés) s'était prononcé en 2001 pour des attaques contre l'Iran et le barrage d'Assouan en Egypte.

Il s'est aussi opposé au retrait de la bande de Gaza l'an dernier et au démantèlement d'une centaine de colonies sauvages disséminées en Cisjordanie que les différents gouvernements israéliens se sont engagés à évacuer à de multiples reprises auprès des Etats-Unis. Ces promesses sont pratiquement restées jusqu'à présent lettre morte.

Avigdor Lieberman prône en outre la déportation partielle des Arabes israéliens, une communauté de 1,3 million de personnes, vers les territoires palestiniens, ce qui lui a valu d'être traité de "fasciste" par des députés arabes.

"C'est un jour noir pour Israël
(...) Il révèle le vrai visage du gouvernement d'Olmert", a déclaré à l'AFP le député arabe israélien Ahmed Tibi.

L'accession aux commandes de M. Lieberman intervient alors que M. Olmert est en position de faiblesse à la suite des ratés de la guerre au Liban et d'une série "d'affaires" l'impliquant. Le dernier déboire en date pour M. Olmert remonte à dimanche lorsque la justice a ordonné à la police d'ouvrir une "enquête préliminaire" sur son éventuelle implication dans des délits liés à la privatisation d'une banque. Sa côte de popularité ne cesse de baisser. Selon les sondages, les Israéliens lui préférent désormais comme chef de gouvernement, l'ancien premier ministre et chef du Likoud, Benjamin Netanyahu, également un "faucon".

ISRAEL

Nucléaire: l'Iran aura "un prix à payer", prévient Ehoud Olmert

19.10.2006


(AP) Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a prévenu que l'Iran aurait "un prix à payer" s'il poursuivait le développement de son programme nucléaire.

Ehoud Olmert n'a pas menacé directement Téhéran de détruire son programme nucléaire, notamment par le biais de frappes aériennes, mais il a affirmé que les Iraniens doivent craindre les conséquences de leur intransigeance.

"Ils doivent comprendre qu'ils s'opposent à tout compromis, il y aura un prix à payer", a déclaré le Premier ministre israélien dans l'avion le ramenant d'une visite de trois jours à Moscou, où il s'est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine.

ISRAEL

Israël fait obstruction dans l'enquête sur la mort de quatre observateurs de l'ONU

29.09.2006


(AP) Israël n'a pas autorisé des enquêteurs désignés par l'ONU à interroger les commandants qui pourraient avoir été responsables du bombardement qui a coûté la vie à quatre observateurs onusiens en juillet au Liban lors du conflit entre le Hezbollah et Tsahal, ont rapporté les Nations unies.

Israël a déclaré que le bombardement du poste d'observation le long de la frontière libano-israélienne était une erreur survenue au "niveau opérationnel". Mais l'équipe enquêtant sur la mort des observateurs n'a pas été autorisée à interroger les commandants à cet échelon pour déterminer ce qui s'était produit, a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU.

Les quatre observateurs ont été tués dans l'explosion d'une bombe israélienne qui a détruit le bunker où il avaient trouvé refuge après que leur poste d'observation à Khiam eut essuyé de violents tirs.

En raison du refus d'Israël, les enquêteurs ont "été dans l'impossibilité de déterminer pourquoi les attaques sur la position de l'ONU n'ont pas été arrêtées en dépit des démarches répétées du personnel de l'ONU auprès des autorités israéliennes (...)", a précisé Stéphane Dujarric.

Les enquêteurs qui ont mené des investigations sur l'attaque ont soumis un rapport confidentiel contenant leurs conclusions aux Nations unies et aux quatre pays dont étaient originaires les observateurs: l'Autriche, le Canada, la Chine et la Finlande.

ISRAEL

Israël défend son droit d'utiliser des bombes à sous-munitions

31.08.2006


(AP) Le gouvernement israélien a défendu l'utilisation de bombes à sous-munitions, affirmant que ces armes employées pendant la "guerre contre le Hezbollah", sont légales, alors que le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des affaires humanitaires, Jan Egeland, avait qualifié le recours à ces armes d'immoral.

Larguées par l'aviation ou tirées par l'artillerie, ces bombes sont susceptibles de détruire des véhicules blindés. Elles contiennent 200 à 600 sous-munitions ressemblant à des grenades qui se dispersent autour de l'objectif sur une superficie équivalente à celle de la moitié d'un terrain de football. Comme les mines anti-personnelles, les sous-munitions continuent de faire des victimes civiles longtemps après la fin du conflit.

La porte-parole du gouvernement israélien, Miri Eisin, a expliqué à l'Associated Press que chaque guerre est regrettable, tout en affirmant que l'Etat hébreu avait agi en respect des normes internationales. "Concernant son armement, Israël ne va pas à l'encontre du droit international," a-t-elle souligné. "Le recours aux bombes à sous-munitions reste conforme aux standards en vigueur."

Selon Jan Egeland, qui s'est exprimé à ce sujet lors d'une conférence de presse à New York, jusqu'à 70% des sous-munitions n'ont pas explosé et elles continuent de mutiler et tuer tous les jours les populations regagnant leurs villages depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 14 août. Egeland a ajouté qu'il avait été particulièrement offensé de voir Israël continuer à se servir de ces munitions alors que le cessez-le-feu se profilait.

ISRAEL

Plus de 50 morts dans un raid israélien à Cana, dans le sud du Liban

30.07.2006


(AP) photo 2: Un membre de la Croix-Rouge porte le corps sans vie d'un fillette tuée lors du bombardement de Cana au sud Liban, le 30 juillet 2006

Plus de 56 personnes, dont au moins 34 enfants, ont été tuées dans un raid israélien sur le village de Cana, au Sud-Liban, considéré par Israël comme un site de tir de roquettes du Hezbollah. Des personnes âgées et des femmes figurent également parmi les victimes. Ce bombardement, le plus meurtrier depuis le début de l'offensive, a entraîné l'annulation de la visite de Condoleezza Rice à Beyrouth et déclenché de nombreuses protestations.

Les ictimes habitaient dans un immeuble de trois étages qui s'est effondré dans une zone résidentielle du village, situé à l'est de Tyr, au cours du raid effectué à 1h du matin.

Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a déclaré que le village de Cana avait servi de base au Hezbollah pour tirer des centaines de roquettes sur Israël. "L'armée n'a pas reçu l'ordre de frapper des civils libanais", a-t-il affirmé. M. Olmert a exprimé sa "grande peine" au nom de l'Etat d'Israël et de l'armée après la mort de civils à Cana, tout en précisant qu'il n'avait pas l'intention de porter un coup d'arrêt à l'offensive militaire israélienne. "Nous ne mettrons pas fin à cette bataille, en dépit des incidents difficiles de ce matin", a-t-il dit.

A Amman, le roi Abdallah II de Jordanie a accusé Israël d'"agression criminelle" après le drame de Cana, un "crime répugnant", et réitéré son appel en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat". A Paris, le président Jacques Chirac a fait savoir que "la France condamne cette action injustifiable".

A l'ONU, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration exprimant son "choc extrême et sa détresse", mais ne condamnant pas le bombardement de Cana par l'armée israélienne.

De son coté, le président américain George W. Bush a persisté dans son refus d'appeler à un cessez-le-feu immédiat au Liban malgré le drame de Cana. Tout en faisant preuve de compassion, M. Bush a affirmé le droit d'Israël à se défendre.

ISRAEL

Marée noire au Liban: plus grande catastrophe écologique en Méditerranée

29.07.2006


(AP) La Méditerranée est menacée par la plus grande catastrophe écologique de son histoire, à la suite du déversement dans la mer de près de 15.000 tonnes de mazout de réservoirs d'une centrale électrique bombardée par l'armée israélienne.

Les cinq réservoirs de la centrale électrique de Jiyé ont été bombardés à deux reprises: les 14 et 15 juillet. A l'heure actuelle, la fuite a cessé dans un réservoir mais un autre, contenant 25.000 tonnes de mazout, est toujours en feu et risque d'exploser. Les citernes se trouvent à 25 mètres seulement de la mer.

Près de 15.000 tonnes de fioul se sont déversées dans la mer. Entre 8.000 et 10.000 tonnes se sont déposées sur les côtes libanaises, alors que 5000 autres se sont répandues en mer. La marée noire touche aujourd'hui le tiers de la côte libanaise, soit 70km sur 120. Il faudra des mois et des dizaines de millions de dollars pour nettoyer la côte, après le retour au calme.

Une association de défense de l'environnement au Liban, "Green Line", a également mise en garde contre "la pire crise écologique de l'histoire libanaise", ajoutant que les autorités ne peuvent y faire face sans une aide extérieure.

"Les attaques israéliennes sur le Liban non seulement tuent des civils et détruisent les infrastructures mais elles ravagent également l'environnement", a affirmé un communiqué de "La Ligne verte".

ISRAEL

La mort des observateurs de l'ONU suite à un bombardeent israélien pourrait décourager de participer à une force multinationale

29.07.2006


(AP) Le N°2 des Nations unies a estimé que le manque de fermeté du Conseil de sécurité après la mort de quatre observateurs de l'ONU tués dans un bombardement israélien mardi au Liban-Sud risquait de nuire à la constitution d'une force multinationale d'interposition.

Selon des sources diplomatiques, les Etats-Unis ont refusé que figure dans la déclaration présidentielle, à l'impact moins fort qu'une résolution, un paragraphe disant que le Conseil "condamne toute attaque délibérée contre le personnel onusien et souligne que de telles attaques sont inacceptables".

ISRAEL

Un poste de la FINUL touché par un bombardement israélien sur le sud du Liban: quatre observateurs tués

26.07.2006


(AP) Quatre observateurs de l'ONU ont été tués dans un bombardement israélien qui a frappé un poste d'observation de la force de la FINUL dans le sud du Liban, a confirmé un responsable des Nations-Unies au siège de l'organisation à New York.

La frappe aérienne a touché "directement" leur poste juste au nord de la Ligne Bleue séparant Israël et le Liban, selon un responsable de l'ONU qui a requis l'anonymat. Les victimes sont un Autrichien, un Canadien, un Chinois et un Finlandais.

Par ailleurs, un autre poste d'observation de la FINUL à Khiyam avait été touché par une frappe aérienne israélienne. Une bombe a touché le bâtiment et l'abri d'une patrouille indienne de la FINUL dans la ville de Khiyam, près de l'extrémité est de la frontière avec Israël, causant plusieurs victimes ensevelies sous les décombres.

Après l'annonce de l'attaque, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan est sorti précipitamment d'un hôtel de Rome où il dînait avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le Premier ministre libanais Fouad Siniora, à la veille de la conférence internationale sur le Proche-Orient prévue dans la capitale italienne. "Je suis choqué et profondément troublé que les forces israéliennes aient apparemment délibérément frapper un poste des observateurs de l'ONU dans le Sud-Liban", a déclaré Kofi Annan dans un communiqué. Il a souligné que le poste était en place depuis longtemps et était clairement indiqué, et rappelé que le Premier ministre israélien Ehoud Olmert avait pourtant assuré que les positions de l'ONU ne seraient pas visées. "J'appelle le gouvernement d'Israël à conduire une enquête complète sur cet événement très perturbant et j'exige que toute attaque sur les positions et personnels de l'ONU cesse", a-t-il ajouté.

ISRAEL

Le Liban contraint au silence et à l'isolement par Israel

22.07.2006


(EuroNews/AFP) Des bombardements israéliens ont touché et complètement détruit le relais de transmission de la télévision officielle Télé Liban et de plusieurs chaînes et radios privées. Un employé de LBCI, une chaîne privée, est décédé. Un autre a été blessé. Ces antennes se situent à Fatka, au nord-est de Beyrouth et à Terbol, au nord-est de Tripoli, la capitale du Liban nord. Par ailleurs, deux Français qui cherchaient à s'abriter dans une église ont été blessés lors de ces bombardements. Quelques heures plus tard, deux autres stations appartenant à l'Etat, près de la localité d'Ehden ont été bombardées. D'énormes incendies se sont déclarés dans les installations bombardées qui dégageaient d'épais nuages de fumée noire.

En bombardant des relais de chaînes de télévision et de téléphonie mobile, les Israéliens cherchent à faire taire les Libanais, après avoir détruit les infrastructures du pays, selon les responsables libanais. "Les Israéliens cherchent à détruire le son et l'image du Liban, qui sont les dernières armes de ce pays qui ne dispose pas de blindés, après avoir bombardé ses infrastructures. Un nouveau seuil a été franchi dans l'escalade contre les infrastructures du Liban, d'autant plus intolérable que les Israéliens tentent d'isoler les citoyens les uns des autres en visant les télécommunications ", a déclaré le ministre des Télécommunications Marwan Hamadé.

Les forces israéliennes ont aussi bombardé des relais de transmission utilisés par la chaîne Télé Liban (officielle) et plusieurs autres chaînes de télévision dont la LBCI, Future TV (qui appartient à la famille Hariri), Al Manar (la chaîne de télévision du Hezbollah), et plusiers radios. Les tirs ont également visé deux autres centres de relais de télécommunications à Mzaar (dans la montagne du Kesrouan) et Terbol (nord-est de Tripoli au Liban nord).

La diffusion des chaînes TV visées a été interrompue dans plusieurs régions du Liban. La téléphonie mobile est également hors service dans les régions nord du pays à cause des tirs contre les centres de télécommunications. "Les dégâts dans ce secteur sont importants et les équipes libanaises s'emploient à trouver des voies dérivées pour pouvoir relier de nouveau les stations", a indiqué M. Hamadé.

Israël a par ailleurs mis en place un blocus maritime et bombardé de nombreux ponts et routes du pays, ainsi que l'aéroport international de Beyrouth. Le pays du Cèdre est désormais tributaire du bon vouloir de l'Etat hébreu pour ce qui concerne toutes ses voies de communication avec l'extérieur.

D'autres relais de transmission de télévisions et de radios ont été visées au cours des derniers jours dans la plaine de la Bekaa (est) et au Liban sud. Samedi dernier, les forces israéliennes avaient détruit les radars de l'armée libanaise installés sur le littoral.

Il y a quelques jours, le siège de la chaîne de télévision du Hezbollah, al Manar, dans la banlieue sud de Beyrouth, a été bombardée par les Israéliens.

AFGHANISTAN

Le gouvernement afghan prévoit de réactiver le "ministère de la promotion de la Vertu et de la répression du Vice"

19.06.2006


(AP) Le gouvernement afghan prévoit de réactiver le ministère de la promotion de la Vertu et de la répression du Vice, mais a promis qu'il serait très différent de celui du régime taliban, a annoncé le porte-parole du président Hamid Karzaï.

Karim Rahimi a déclaré à la presse que la population ne devait pas se préoccuper du rétablissement de ce ministère. "La population avait peur du ministère de la promotion de la Vertu et de la répression du Vice sous les talibans, mais ce nouveau ministère sera différent. Il prendra en compte les activités religieuses et morales pour chercher à améliorer la société afghane", a-t-il affirmé.

L'organisation de défense des droits de l'Homme "Human Rights Watch" s'est alarmée dans un communiqué de ce projet qui "soulève de graves inquiétudes à l'égard d'abus éventuels contre les droits des femmes et des groupes vulnérables".

Sous le régime taliban renversé en 2001, ce ministère veillait notamment à ce que les femmes ne sortent pas sans burqa et sans accompagnateur. L'éducation des filles était interdite, de même que la musique ou les images. Les écarts de conduite pouvaient conduire à des lapidations ou des exécutions.

IRAN

Nucléaire iranien: Moscou rejette le projet de résolution des Occidentaux   

26.10.2006




Sergueï Lavrov,
le chef de la diplomatie russe

(AFP) La Russie a rejeté le projet de résolution de l'ONU présenté par les Occidentaux, qui prévoit des sanctions économiques et commerciales contre l'Iran, estimant qu'il ne "répond pas" aux objectifs de la communauté internationale.

"Notre objectif sera de conserver tous les canaux nécessaires de communication avec l'Iran. Et il me semble que, en ce sens, le projet de résolution (proposé par les Occidentaux) ne répond pas de toute évidence aux missions que les Six
(les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) s'étaient auparavant fixées", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Selon un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Kisliak, "il va falloir un long processus de négociation avant d'arriver à une décision acceptable par tous".

Depuis le début de la crise, la Russie, une des rares puissances à entretenir de bonnes relations diplomatiques et économiques avec l'Iran, privilégie une solution politique plutôt que les sanctions.

Dans une interview, Sergueï Lavrov avait estimé que le Conseil de sécurité de l'ONU ne devait pas être "utilisé" pour "châtier" l'Iran ou "promouvoir l'idée d'un changement de régime" à Téhéran.

Le projet de résolution, sur lequel travaillaient l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne en coordination avec les Etats-Unis, doit être d'abord approuvé dans ses lignes essentielles par Moscou et Pékin avant d'aller devant les autres membres du Conseil de sécurité ne disposant pas du droit de veto.

Le projet de résolution prévoyait d'imposer un embargo sur "tout matériel, équipement, bien et technologie qui puisse contribuer aux programmes nucléaires et aux programmes de missiles balistiques de l'Iran", et sur "toute fourniture d'assistance ou de formation technique, d'aide financière, d'investissement, de services financiers et tout transfert de ressources ou de services liés" à ces programmes.

RETOUR DE LA GUERRE FROIDE

Poutine veut une Russie forte face à la "forteresse" américaine

10.05.2006


(AFP) Le président russe Vladimir Poutine a plaidé pour l'affirmation de son pays comme puissance militaire et économique face à la "forteresse" américaine et ironisé sur le "pathos" de Washington sur les droits de l'homme et la démocratie.

Dans son discours annuel à la Nation devant les parlementaires et diffusé en direct par la télévision, M. Poutine a donné en exemple le budget militaire des Etats-Unis, qui ont érigé "une forteresse". Il a estimé que la Russie devait elle aussi s'assurer une défense "solide", justifiant ainsi le renforcement du budget alloué à la défense et à la sécurité, en hausse de 20% en 2006.

"Il est prématuré de parler de la fin de la course aux armements. Elle s'accélère aujourd'hui", a-t-il encore dit, évoquant le "risque de prolifération de charges nucléaires de petite puissance" et l'apparition "d'armes nucléaires dans l'espace".

Répondant à demi-mots aux critiques du vice-président américain Dick Cheney sur le recul de la démocratie en Russie, le chef du Kremlin a comparé les Etats-Unis à un loup qui oublie ses discours sur les droits de l'Homme lorsqu'il y va de ses intérêts.

"Le Camarade Loup mange et n'écoute personne et n'a aucune intention d'écouter qui que ce soit. Où disparaît tout le pathos sur la défense des droits de l'homme, la démocratie, lorsqu'il s'agit de défendre ses propres intérêts?", a-t-il lancé.

JAPON

Le "faucon" Abe veut remilitariser le Japon

29.09.2006


(AFP) Le nouveau Premier ministre conservateur Shinzo Abe a promis d'accélérer le processus de révision de la Constitution pacifiste du Japon tout en s'efforçant de rassurer la Chine, dans son premier discours de politique générale où il s'est montré à la fois "faucon" et "colombe".

"Le temps est venu pour notre pays de se diriger vers une diplomatie plus active fondée sur une nouvelle stratégie", a déclaré devant le Parlement M. Abe.

A ses yeux, cet objectif passe par la révision de la Constitution pacifiste de 1947, accusée par la droite au pouvoir d'empêcher le Japon de se doter d'une véritable armée, capable de participer à des opérations de "défense collective", et de corseter les ambitions internationales japonaises.

"L'actuelle Constitution a été promulguée à une époque où le Japon était occupé, et depuis près de 60 ans ont passé. Il y a actuellement des débats animés sur une Constitution qui serait mieux adaptée à la nouvelle génération. En premier lieu, je souhaite que la législation permettant de fixer le cadre légal nécessaire pour réviser la Constitution soit adoptée par le Parlement le plus tôt possible", a expliqué M. Abe, premier chef de gouvernement japonais à ne pas avoir connu la Seconde Guerre mondiale.

La première étape consistera pour le parlement à voter un projet de loi organisant un référendum national. Toute modification de la Constitution doit en effet être avalisée par référendum après avoir été approuvée à la majorité des deux tiers des parlementaires.

M. Abe souhaite léguer à l'Archipel une Constitution "écrite de sa propre main" et "adaptée au 21e siècle" afin d'un faire "un pays normal". Il s'est donné "cinq ans" pour amender la Loi fondamentale promulguée pendant l'occupation américaine (1945-52).

La majorité des Japonais approuvent le projet tout en restant attachés à la clause pacifiste par laquelle leur pays "renonce pour toujours à la guerre".

Cette réforme de la Constitution du Japon inquiéte ses voisins chinois et coréens, qui disent craindre la résurgence du militarisme nippon dont ils ont eu à souffrir au siècle dernier.

Devant les parlementaires, M. Abe s'est voulu rassurant en jugeant "extrêmement important" le réchauffement des liens avec Pékin et Séoul. "La Chine et la Corée du Sud sont des voisins importants. Il est extrêmement important pour la région asiatique et la communauté internationale tout entière que le Japon renforce ses relations de confiance avec ces deux pays", a-t-il plaidé.

Les relations de Tokyo avec ses deux voisins se sont vivement tendues ces dernières années officiellement en raison des visites de M. Koizumi au sanctuaire du Yasukuni, haut lieu du nationalisme japonais où sont enterrés des officiers de la seconde guerre mondiale, dont plusieurs criminels de guerre. Cette défiance se nourrit aussi de querelles territoriales, d'une course aux ressources énergétiques et d'une rivalité pour le leadership de l'Extrême-Orient.

JAPON

Le Japon a-t-il vendu son âme à l'Amérique ?

31.07.2006


(AFP) "Aujourd'hui les Japonais idolâtrent l'argent. Avant, le fric ne les intéressait pas. Nous sommes en train de perdre notre éthique et notre morale".

La "déclinologie" n'est pas une spécialité uniquement française ou européenne: elle a trouvé un héraut au Japon en la personne d'un mathématicien, Masahiko Fujiwara, un professeur d'université de 63 ans, qui vient de publier un best-seller déplorant la perte de l'identité nippone et appelant à la restauration des valeurs du "bushido" (le code d'honneur des samouraïs).

Depuis sa sortie en novembre 2005, son essai "Kokka no Hinkaku" ("La Dignité d'une Nation") rencontre un succès à la fois phénoménal (l'éditeur en a tiré plus de 2 millions de copies et le livre a été numéro 1 des ventes pendant 11 semaines) et surprenant, dans un pays peu enclin au débat intellectuel.

Dans son livre, Fujiwara pourfend la modernité sabre au clair.

"Ce que j'essaie de dire, c'est que le plus important est l'identité. Les gens ont l'esprit lobotomisé par l'américanisme. Le monde prend un mauvais chemin. La mondialisation est un désastre. La licence, la liberté, l'égalité, la démocratie, toutes ces valeurs que chérissent les Occidentaux sont toutes aussi désastreuses", affirme-t-il à l'AFP.

"Le Japon est en train de perdre son orgueil et sa dignité. Il est une colonie américaine. Nous sommes le 51e Etat. Les Etats-Unis nous ont forcé à abandonner confiance et fierté après 1945. Nous étions si choqués d'avoir été vaincus que nous sommes devenus des béni-oui-oui".

Pour le professeur Fujiwara, depuis l'arrivée des Occidentaux en 1853, le Japon a perdu sa vertu essentielle, le "hinkaku", mot complexe que l'on traduit par "grâce", "raffinement", "dignité"... A ses yeux des "valeurs innées" japonaises, synonymes d'équilibre et de mesure, qui offriraient une alternative au règne de la "logique" occidentale, en particulier américaine.

Paradoxalement, ce mathématicien esthète n'a pas de mots assez durs pour dénoncer le "rationalisme" de l'Occident, source du "chaos du monde".

Il aime à citer le Jésuite Saint François-Xavier qui, après avoir débarqué dans l'Archipel en 1549, saluait avec admiration ces Japonais -"le meilleur des peuples incroyants"- qui ne méprisaient pas le dénuement, respectaient au contraire les samouraïs pauvres, et dont les critères de moralité étaient très élevés.

Ce qu'il faut rétablir, dit Fujiwara en fustigeant "le fondamentalisme du marché", c'est la compassion envers les faibles dans une société matérialiste où se creuse le fossé entre riches et pauvres.

Comme signes du déclin, il avance la délinquance juvénile en hausse, la multiplication des "freeters" (diplômés qui font des petits boulots à temps perdu, souvent volontairement) et des "NEET" (Not in Education, Employment or Training - Sans Education, Emploi ni Formation).

Masahiko Fujiwara se défend d'être nationaliste, et critique l'expansionnisme "égoïste" du Japon impérial entre 1905 et 1945. Il est aussi opposé aux visites du Premier ministre Junichiro Koizumi au sanctuaire et Yasukuni, où sont enterrés des officiers japonais dont des criminels de guerre.

INSURRECTION

Mexique: les troupes fédérales à Oaxaca en situation quasi-insurectionnelle

27.10.2006




un blessé évacué à Oaxaca
(AFP) Les troupes fédérales ont été envoyées à Oaxaca (sud-ouest du Mexique) après les affrontements qui ont fait au moins trois morts.

La ville d'Oaxaca, occupée depuis le 22 mai 2006 par un mouvement de protestation d'enseignants en grève, a vécu une situation quasi-insurrectionnelle avec au moins une douzaine d'affrontements impliquant des échanges de tirs.

Le bilan s'élevait à au moins trois morts, dont un cameraman américain, et 11 blessés par balle. Les accès routiers de la ville ont été fermés et des barricades érigées dans les rues.

Brad Will, 36 ans, de la chaîne indépendante Indymedia, a été tué d'une balle dans la poitrine. Les tirs qui ont tué Brad Will sont partis du toit du palais municipal de Santa Lucia del Camino (15 km de Oaxaca), où s'étaient repliés les policiers et les hommes de main d'Ulises Ruiz qui avaient tenté de prendre une barricade.

Un instituteur, Emilio Alonso, a aussi été tué par des tirs. Il se trouvait sur une barricade face au bureau du gouverneur, à San Bartolo Coyotepec, à 15 km de Oaxaca, a raconté son épouse à la radio locale de l'Université. Une troisième personne, Esteban Zurita Lopez, a été également été tué par des policiers. Onze autres personnes ont également été blessées, dont un photographe du journal Milenio, Oswaldo Ramirez.

L'Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (APPO), qui regroupe les 70.000 instituteurs de l'Etat d'Oaxaca et des organisations sociales, demande la démission du gouverneur de l'Etat, Ulises Ruiz, accusé de corruption.

Le conflit d'Oaxaca, initialement pour une revalorisation salariale, avait débuté le 22 mai, puis s'était radicalisé le 14 juin, avant de s'étendre à d'autres secteurs de la société lorsque le gouverneur avait envoyé en vain la police anti-émeutes pour faire lever le blocus des instituteurs.

L'APPO occupe le centre d'Oaxaca depuis le 22 mai. Chaque nuit, des barricades sont dressées pour éviter une éventuelle intervention des forces de l'ordre pour les déloger.

 


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