stratégies planétaires


ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001
Le retour du boomerang

Une analyse des événements en s'en tenant à la thèse officielle,
celle d'un attentat organisé par des islamistes.



 

Le prix de l'arrogance

Les attentats du 11 Septembre 2001 ont fait 3025 victimes innocentes. Mais cette tragédie ne se serait pas produite sans l'incroyable arrogance de la politique étrangère américaine durant ces dix dernières années.

Depuis l'effondrement de l'URSS, les Etats-Unis sont devenus l'unique superpuissance d'un monde unipolaire. Forts de leur pouvoir géopolitique, militaire, économique, et technologique, les Etats Unis ont voulu imposer au monde entier leur vision, leurs choix, leur modèle de société, leur culture, leur ordre économique, au moyen d'un processus appelé "mondialisation" ou "nouvel ordre mondial".

Sans s'en être rendus compte, les Etats-Unis ont suscité un fort sentiment anti-américain y compris dans les pays amis, comme en Europe, où une majorité de gens refusent ce que les USA cherchent à imposer: la mondialisation, le libéralisme sauvage, les OGM, la marchandisation du vivant, les accords multilatéraux inspirés par les multinationales...
Premier pollueur de la planète, les USA ont refusé de ratifier les accords de Kyoto sur l'environnement et les émissions de CO2, et ils ont ignoré le développement de la misère et de l'esclavage dans le monde, s'arrogeant le droit de prendre ce qu'ils veulent, où ils veulent, s'arrogeant aussi le droit de bombarder n'importe quel pays. (les USA sont intervenus milltairement
111 fois depuis le début du 20è siècle en dehors des 2 guerres mondiales)

Cette arrogance vis à vis du reste du monde fait que la plupart des pays ont vis à vis de l'Amérique du respect, de la crainte, ou de la haine, mais peu d'amitié.

 

L'utilisation du Vert contre le Rouge

Depuis 50 ans, pour étendre leur domination sur le monde, les Etats-Unis n'ont pas hésité à soutenir des dictatures sanglantes en Amérique du Sud, en Afrique, en Europe méridionale, au Moyen Orient, en Asie, au mépris des valeurs censées être celles de l'Amérique: liberté, droits de l'homme, etc.

Aveuglés par leur idéologie anti-communiste, les Etats unis ont souvent joué le Vert contre le Rouge, l'Islam contre le communisme. Ainsi, pour déstabiliser l'URSS, la CIA a créé et financé les Talibans en Afghanistan.

Depuis des années, les Etats Unis soutiennent des régimes fondamentalistes, comme l'Arabie Saoudite ou le Pakistan, qui ont financé les organisations islamistes.

 

 

 

Les USA contre la démocratie

Au lendemain des attentats, nous avons vu George W. Bush à la télévision, blême et désemparé, demander pourquoi pouvait-on manifester autant de haine contre son pays, affirmant que "les Américains sont bons"...

Nous avons vu aussi George Bush dire, le 11 Septembre, que "la liberté elle-même avait été attaquée". Une telle déclaration est désarmante de candeur et montre que George Bush Junior n'a pas beaucoup de mémoire, ou qu'il s'intéressait peu à la politique avant d'entrer à la Maison Blanche.

Voici un rappel des actes par lesquels les Etats Unis ont bafoué leurs propres valeurs en matière de libertés, de progrès, et de droits de l'homme:

Recrutement d'anciens nazis par la CIA et les laboratoires militaires américains, au lendemain de la seconde guerre mondiale

Exposition délibérée de la population civile et des soldats américains aux radiations d'essais nucléaires, pendant les années 50

Assassinat de John Fitzgerald Kennedy et de Marthin Luther King, dans lesquels la CIA est soupçonnée d'être impliquée

Assassinat de millions de victimes innocentes pendant la guerre du Viet Nam

Coups d'état, assassinats, soutien à des dictatures sanglantes partout dans le monde, au nom de la lutte contre l'expansion du communisme.

Dévoiement total de la démocratie américaine par le lobbying et par le mode de financement des campagnes électorales et des partis politiques.

Pendant la Guerre du Golfe, utilisation d'obus à uranium appauvri contre l'Irak, et exposition délibérée des soldats américains aux radiations. La maladie causée par ces effets fut appelée "syndrome de la guerre du Golfe", et se caractérise par des cancers, des leucémies, des troubles des systèmes nerveux et lymphatiques.
Par ailleurs, l'utilisation de cette arme provoque une pollution radioactive à long-terme de l'environnement.
Les USA ont à nouveau utilisé des obus à uranium appauvri en ex-Yougoslavie.

Les Etats Unis ont refusé de ratifier des traités internationaux essentiels pour la paix, les droits de l'homme, et l'environnement: refus des accords de Kyoto sur le CO2 et le réchauffement climatique, refus du traité d'interdiction de la fabrication des mines anti-personnelles, refus de ratifier le traité sur l'interdiction des essais nucléaires, refus de ratifier la convention internationale sur les droits et le travail des enfants...

Volonté d'imposer au monde la mondialisation, les OGM, le clonage, la marchandisation du vivant

Utilisation du réseau Echelon pour intercepter illégalement les conversations téléphoniques, les fax, les emails de millions de personnes dans le monde.

Election dans des conditions douteuses de George Bush Junior.

Et enfin: détention des prisonniers Talibans dans des conditions absolument contraires à la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Des images de prisonniers titubants ou portés sur des brancarts laissent penser que les USA utilisent la torture afin d'obtenir des informations. La zone de détention a d'ailleurs été baptisée "X-Ray camp" par les américains.

 

 

Le choc de 2 puissances expansionnistes



le porte-avions américain USS Enterprise, et le porte-parole de Al Quaida, l'organisation terroriste d'Oussama Ben Laden

Depuis plusieures années déjà, nous assistons à l'affrontement des 2 puissances les plus expansionnistes, hégémoniques et agressives de la planète: les Etats-Unis et l'Islam fanatique. Ces deux totalitarismes devaient fatalement entrer un jour en lutte pour la domination du monde.

Nous avons vu que les Etats-Unis ne respectaient pas la liberté et les droits de l'homme. Et parmi les pays musulmans, il n'existe pas une seule démocratie.

Le gouvernement américain à annoncé que la "guerre contre le terrorisme" était appelée à durer "plusieures années". De leur coté, les islamistes d'Al Quaïda ont réaffirmé en Juin 2002 que les attentats contre le World Trade Center n'était "qu'un début". Cette guerre entre les islamistes et l'Empire américain annonce des jours sombres, avec de nouvelles victimes innocentes, et aussi probablement, de nouvelles réductions des libertés publiques en Occident. Mais cet affrontement aura peut-être aussi un effet positif inattendu, en affaiblissant mutuellement les deux puissances qui causent le plus de violences et de souffrances dans le monde.

 

 

 

livres

 

   

"L'État voyou" de William Blum

"Si j'étais président, j'arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les Etats-Unis. Définitivement.

D'abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d'autres victimes de l'impérialisme américain.

Ensuite, j'annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j'informerais Israël qu'il n'est plus le 51e État des États-Unis mais dorénavant - chose curieuse à dire - un pays étranger.

Et puis, je réduirais le budget militaire d'au moins 90 %, utilisant le surplus à payer des réparations aux victimes. Ce serait plus que suffisant. Le budget militaire d'une année, soit 330 milliards de dollars, équivaut à plus de 18 000 dollars de l'heure depuis la naissance de Jésus-Christ.

Voilà ce que je ferais les trois premiers jours.

Le quatrième jour, je serais assassiné."

William Blum, américain et ancien fonctionnaire de Département d'Etat

 

   

"La guerre des Bush" de Eric Laurent

Une nouvelle guerre se prépare en Irak. George W. Bush invoque avec insistance la lutte « du bien contre le mal ». Que cache ce discours? Une vérité troublante, immorale, des questions dérangeantes. Pourquoi l'actuel président américain et son père entretiennent-ils depuis plus de vingt ans des relations avec la famille Ben Laden? Pourquoi un puissant banquier saoudien, beau-frère d'Ousama Ben Laden, soupçonné d'avoir financé les réseaux d'Al Quaeda, a-t-il constamment aidé George W. Bush dans ses activités pétrolières, le sauvant même de la faillite? Comment expliquer l'acharnement du père, lorsqu'il était président, à armer, financer Saddam Hussein, provoquant peut-être l'invasion du Koweit? Puis, douze ans plus tard, l'acharnement du fils à vouloir détruire ce même Hussein?

"La Guerre des Bush" plonge au coeur des secrets les plus inavouables et éclaire toutes ces zones d'ombre. Une fois le livre refermé, plus personne ne pourra jamais croire à la vérité officielle.

Eric Laurent est Grand reporter au Figaro et spécialiste de politique internationale. Il est l'auteur de nombreux documents à succès dont "La guerre du Golfe" avec Pierre Salinger.

 

   

 

"Or noir et Maison Blanche: comment l'Amérique a vendu son âme pour le pétrole saoudien" de Robert Baer

"Membre pendant vingt ans de la division des opérations clandestines de la CIA, Robert Baer, nous révèle le pacte terrifiant qui unit les élites économiques et politiques américaines à la famille royale saoudienne. Réseaux de financement, accords secrets, corruption... Une enquête au cœur d'un système où les enjeux, qui s'élèvent à des milliards de dollars, menacent l'équilibre de la planète".

 

   

"CIA et Jihad, 1950-2001: contre l'URSS, une désastreuse aliance" de John K. Cooley

"1950-2002: c'est l'histoire d'un combat, permanent, secret et multiforme, mené par les Etats-Unis d'Amérique contre l'Union Soviétique pendant la période de la "guerre froide". Une sorte de "guerre sainte" où, avec l'aide de l'Islam le plus radical, tous les coups et toutes les alliances les plus "contre-nature" étaient autorisées. Tous les acteurs et maillons des chaînes de pouvoir et d'influences sont ici présents. Ce livre abonde de détails et de preuves concrètes qui tissent une histoire incroyable dont nous voyons aujourd'hui les conséquences et les retombées désastreuses partout dans le monde.

John K. Cooley est journaliste. Il a commencé sa carrière au New York Herald Tribune. Basé aujourd'hui à Athènes, il travaille pour ABC news en tant que consultant et spécialiste du Moyen Orient."

 

"11/9" de Noam Chomsky

Loin de la déferlante consensuelle qui a submergé les médias après le 11 Septembre, Chomsky démonte le système de propagande mis en oeuvre par les autorités américaines et les médias, notamment à travers l'emploi d'une terminologie très précise. Il questionne par exemple le sens de la formule "guerre contre le terrorisme" en rappelant qu'aucune puissance occidentale ne peut respecter sa propre définition officielle du terme "terrorisme": les États-Unis ne sont-ils pas le seul pays à avoir été condamné pour "usage illégal de la force" contre le Nicaragua par la Cour internationale de justice de La Haye (1986)? Par conséquent, le seul pays dont le terrorisme a été établi à l'aide de preuves?
En matière de justice internationale, la règle semble donc découler de la formule "deux poids, deux mesures" ou encore d'un "faites ce que je dis, pas ce que je fais" comme l'ont confirmé les bombardements américains de l'usine de produits pharmaceutiques de Al-Shifa au Soudan en 1998. L'enquête demandée par les autorités soudanaises aux Nations Unies afin d'établir les responsabilités est à ce jour toujours bloquée par Washington... Également interrogé sur la notion de "choc des civilisations", Chomsky la réfute en dévoilant les dessous de quelques affaires juteuses entre le monde arabe (notamment l'Arabie Saoudite) et les États-Unis. Dès lors, cette notion dont on nous a tant rebattu les oreilles se voit réduite à une coquille vide. (...) L'Amérique ne parle pas toujours d'une seule voix. Il est bon, aujourd'hui plus que jamais, de le rappeler.
Isabelle Yaouanc, Urbuz.com

 

   

"Une lueur d'espoir" de Marc-Edouard Nabe

En partant des attentats du 11 Septembre, Marc-Edouard Nabe se livre à une critique féroce du système, de son hypocrisie, son mercantilisme, et son totalitarisme médiatique.

Un livre prophétique et politiquement incorrect...

 

 

  

"Le Livre noir des Etats-Unis" de Peter Scowen

"Le 11 septembre 2001, deux avions ont percuté le World Trade Center de New York et provoqué l'effondrement des Twin Towers, un troisième a frappé le Pentagone à Washington et un quatrième, qui avait pour cible la Maison-Blanche, s'est écrasé en rase campagne dans l'État de Pennsylvanie. Ces attentats terroristes, fomentés par ben Laden, ont fait environ 2 900 victimes et ont suscité l'émoi partout dans le monde occidental. Tous les pays européens ont alors fait preuve d'une solidarité exemplaire, mais bien hypocrite, puisque ces mêmes pays restent froids devant des catastrophes beaucoup plus dévastatrices qui ont lieu sur d'autres continents. La nation américaine, encouragée par le gouvernement et les médias qui ont récupéré ces événements, s'est complu dans une attitude de victime.

Quand on se penche sur l'histoire récente des États-Unis, on se rend compte que les Américains sont loin d'être des victimes. Par conséquent, leur soif de vengeance est ridicule. L'heure devrait être à l'autocritique et non à la radicalisation et à la guerre.

Ce livre n'est pas un cri de haine contre les États-Unis, mais un geste pour la paix. Si les Américains s'enferment dans leur logique manichéenne, il y aura, même s'ils sont les plus forts, une escalade de violence. Veulent-ils voir les actes de terrorisme se multiplier sur leur propre territoire? Et vivre dans un climat de terreur et de paranoïa? Si la réponse est négative, il faudra qu'ils mettent de l'eau dans leur vin. Vous verrez à la lecture de ce livre que les États-Unis sont très mal placés pour jouer les vierges offensées."

Né à Montréal en 1959, Peter Scowen a la double citoyenneté américaine et canadienne. Depuis août 2002, il occupe le poste de rédacteur en chef de la rubrique Entertainment du Toronto Star. De 1993 à 1998, il a été rédacteur en chef et chroniqueur au Mirror puis au Hour, deux hebdomadaires culturels montréalais.

 

   

"Pourquoi le monde déteste-t-il l'Amérique?" de Ziauddin Sardar et Merryl Wyn Davies

"Pourquoi, comme le disait une banderole brandie au Pakistan, les Américains sont-ils le "peuple le plus haï de la terre"?Ce ne sont pas les Américains en tant que peuple qui sont détestés; ce qui est rejeté plus fondamentalement, c'est leur entité politique caractérisée par une violence répressive, le souci obsessionnel de leurs propres intérêts, la façon de se positionner comme centre du monde et surtout d'édicter comme norme ce qui doit être "raisonnable, normal et approprié". Les auteurs de cet ouvrage montrent comment la civilisation américaine incarne un paradoxe: d'un côté l'ouverture à des populations et des cultures très diverses, de l'autre l'adhésion à une forme de pensée unique où les valeurs reines sont la rentabilité, la cohésion du groupe, la foi, la famille. Trahir ce pacte et ces valeurs, c'est ne plus être américain. Pourtant, beaucoup de voix critiques s'élèvent aux États-Unis au sujet de la "croisade contre le terrorisme" mais, au nom d'une unité hégémonique de principe, ces voix sont peu relayées. "Pourquoi le monde déteste-il l'Amérique?" plonge au cœur du système américain. Il avertit que le plus grand ennemi de l'Amérique c'est peut-être bien elle-même, tant le pays est incapable d'avoir un regard distancié et critique sur lui-même et de prendre en compte le discours des autres pour ce qu'il est et non pas pour ce qu'on a décidé qu'il était. Un livre qui n'a pas peur d'affirmer que l'Amérique n'est pas forcément, pour parodier le mot de Lincoln, "ce que l'humanité peut espérer de mieux".

 

 

 

DIAGRAMME
les racines du 11 Septembre

© Syti.net, 2001

 

 


 

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