Elections
américaines:
Un
parfum de coup d'état
Pendant
sa campagne électorale, Al Gore avait promis qu'il
"travaillerait dans l'intérêt du peuple", et
qu'il "s'attaquerait aux puissants", dénonçant
"les grands pollueurs" et les "grandes entreprises
pharmaceutiques".
Al Gore a obtenu un demi-million de voix d'avance au niveau national, mais c'est Georges W. Bush qui est aujourd'hui installé à la Maison Blanche, grâce aux élections truquées de Floride, un état dirigé par Jeb Bush, le frère de Georges W. Bush. L'élection
a finalement été
remportée dans cet état avec seulement 537
voix d'avance, et dans des conditions
particulièrement troubles. Une élection sous le signe de la tricherie Dans l'année précédent l'élection, Jeb Bush avait fait voter par l'état de Floride une loi qui instaurait la suppression du droit de vote pour des dizaines de milliers d'électeurs ayant commis des infractions mineures. Or ces électeurs étaient le plus souvent issus des quartiers populaires qui votent majoritairement pour le Parti Démocrate. Le jour de l'élection, la police de Floride a reçu l'ordre d'établir plusieurs barrages sur les routes reliant des quartiers Noirs aux centres de vote, afin de créer des embouteillages et décourager les électeurs d'aller voter. Le soir de l'élection, des urnes bourrées de buletins ont été retrouvées cachées dans une église et une école. Des machines à voter se sont avérées défectueuses voire truquées, et les bulletins de vote comprennaient des cases à cocher dont la disposition créait la confusionau détriment d'Al Gore. La victoire officielle de Bush a été obtenue uniquement grâce à l'acharnement en justice des Républicains pour faire interrompre le recompte des bulletins alors que celui-ci commençait à tourner en faveur d'Al Gore. Le résultat de l'élection. Le résultat de l'élection a été déterminé non pas par les électeurs, mais par la décision de la Cour Suprème, présidée par un juge républicain et ami du père de George W. Bush.
Une Amérique sous le contrôle des multinationales Comme Ronald Reagan, Georges W. Bush est un président fantoche, sans vision politique, ce qui assure les Maitres du Monde d'avoir les mains libres pour diriger la planète. C'est pourquoi ils ont généreusement financé la campagne électorale de Bush, la plus chère de l'histoire. De plus, Georges Bush Junior est le fils de l'un des plus grands maitres du monde: Georges Bush-père, ancien président, ancien directeur de la CIA, et fondateur de la compagnie pétrolière Zapata Oil. Grâce
à cette "élection", les Maitres
du Monde
vont pouvoir accélérer la réalisation
de leurs grands
projets: Plus que jamais, les grands lobbies industriels et les multinationales exercent une influence directe sur la politique américaine. L'Administration Bush compte plus de dirigeants d'entreprises qu'aucune autre Administration précédente. 80% des membres du gouvernement sont des anciens dirigeants de l'industrie pétrolière ou militaire. Andrew Card, chef de cabinet de Bush, a été vice-président de General Motors. Paul O'Neil, Secretaire au Trésor, fut président d'Alcoa. Le Secretaire au Commerce est directeur général de Tom Brown Inc, compagnie pétrolière. La Conseillere à la Sécurité Nationale, Condoleeza Rice est membre du CA de Chevron (un tanker de la société porte même son nom). Charles Schwab est membre du Conseil international à la banque d'affaires J.P.Morgan. Donald Rumsfeld, à la tête du Pentagone, a été directeur général de deux grosses sociétés des industries militaires (General Instruments) et biotechnologiques (Searle). George
W.Bush et son vice-président Dick Cheney (ami et
proche conseiller de Georges Bush-père) viennent tous
les deux de l'industrie pétrolière. Le
Ministère de l'Energie est presque entièrement
entre les mains de gens en relation avec l'industrie
pétrolière ou électrique parmi lesquels
Phillips Petroleum, l'Institut d'Energie Nucléaire,
et Southern California Edison (l'une des deux entreprises
responsables de la faillite du réseau
électrique californien). George
W. Bush avait déjà déclaré
pendant sa campagne qu'il "ne croyait pas du tout à
l'effet de serre". Dès les premières semaines
de sa présidence, il a annoncé une
série de mesures directement inspirées par les
intérêts du lobby pétrolier et
énergétique: Au
Ministère de la Santé, les industries
pharmaceutiques, biotechnologiques, hospitalières et
les assurances ont toute leur place. On y trouve les
représentants de Merck (le 2è groupe
pharmaceutique américain), Ernst and Young, et
l'Association Nationale des Assureurs médicaux. à lire sur le même sujet: "Main basse sur l'Amérique", un éditorial publié par Courrier International le 9 Janvier 2003.
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Des élections dignes d'une république bananière... Dans un article publié dans la presse, Jonathan Moyo, docteur en sciences sociales et ministre de l'information du Zimbabwe, estime que tous les enfants du monde devraient étudier ces élections aux Etats-Unis, car elles sont manifestement la preuve que la fraude n'est pas un phénomène réservé aux pays en voie de développement. Pour
étayer ce point de vue, il expose, non sans humour,
l'argumentation suivante: "Imaginez que nous lisions dans un journal un article parlant d'une élection dans un pays du Tiers Monde où le candidat qui s'est autoproclamé vainqueur était le fils de l'ancien président, qui était lui-même l'ancien chef de la police secrète du pays (CIA). Imaginez que ce vainqueur autoproclamé n'ait pas obtenu la majorité des votes de la population, mais qu'il soit quand même le gagnant des élections, selon une règle héritée de l'époque du colonialisme qui prévoit que c'est un collège électoral qui doit désigner le président. Imaginez que la "victoire" du vainqueur autoproclamé ait été acquise à la suite du dépouillement contesté des bulletins de vote dans une région dirigée par son propre frère! Imaginez que dans un district, justement celui ou les électeurs étaient en faveur de l'adversaire du candidat autoproclamé, les bulletins de vote aient été imprimés de telle manière que des milliers d'électeurs n'ont en fait pas voté pour leur candidat favori, mais pour l'un de ses adversaires. Imaginez que les représentants de la caste la plus méprisée du pays, malgré les pressions et les intimidations multiples exercés contre eux, se soient présentés en masse pour voter avec une unanimité presque totale contre le vainqueur autoproclamé. Imaginez que des centaines de membres de cette caste méprisée aient été bloqués sur le chemin des bureaux de vote par la police de l'Etat qui avait recu ses ordres directement du frère du vainqueur autoproclamé. Imaginez que six millions d'électeurs se soient rendus aux urnes dans la province contestée et que le vainqueur autoproclamé ne "gagne" qu'avec 327 voix d'avance. C'est à dire un chiffre sans doute inférieur à la marge d'erreur des machines qui effectuent automatiquement le décompte des voix. Imaginez que le vainqueur autoproclamé et son parti politique s'opposent formellement à un contrôle et a un nouveau décompte manuel des voix dans la province contestée. Imaginez que le vainqueur autoproclamé, lui-même gouverneur d'une province, ait les plus mauvaises références en matière de droits de l'homme, et qu'il détienne le triste record du plus grand nombre d'exécutions. Imaginez que l'une des plus importantes promesses électorales du vainqueur autoproclamé ait été qu'il nommerait à vie à la Haute Cour de Justice du pays des personnes qui, comme lui, ne respectent en rien les droits de l'homme. Personne parmi nous ne prendrait alors la peine de croire qu'une telle élection est représentative d'autre chose que de la volonté du vainqueur autoproclamé de prendre le pouvoir à tout prix."
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"Hacking democracy" Ce documentaire montre comment les élections américaines peuvent facilement être truquées grâce aux machines à voter aux procédures informatiques totalement opaques, et régies par un logiciel qui peut facilement être manipulé pour effacer des votes qui ne sont pas en faveur du "bon" candidat. C'est ainsi que dans certaines villes, Al Gore a obtenu un nombre de voix négatif. De plus, ces machines sont fabriquées et gérées par une société privée dont les dirigeants financent le parti républicain et dont le patron est un ami de George Bush. (en anglais) |
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