30.10.2006
Le réchauffement de la planète est une réalité et il aura des répercussions économiques aussi dévastatrices que les deux guerres mondiales ou la crise de 1929 si l'on ne fait rien pour l'endiguer, estime un rapport officiel de 700 pages rédigé par l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale Nicholas Stern à la demande de Tony Blair. Le rapport souligne qu'une action internationale immédiate pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre aurait des retombées économiques positives bien supérieures au coût des mesures pour y parvenir.

Nicholas Stern a calculé que des politiques de réduction de l'émission de ces gaz coûteraient environ 1% du PIB mondial chaque année. "C'est gérable", a-t-il dit, affirmant que le monde à la fois défendre son environnement et sa croissance.

Stern préconise un changement vers une "économie mondiale économe en carbone" grâce à la mise en place de taxes ou de mesures de contrôle des gaz à effet de serre. Il demande également de mettre un terme à la déforestation, de soutenir le développement des énergies propres et les capacités de stockage des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de limiter le recours aux transports.

Il indique que, contrairement à ce qu'a fait valoir le président américain George Bush, qui s'est retiré du Protocole de Kyoto, en partie parce que cela coûterait selon lui des emplois, le monde n'a pas à choisir entre la lutte contre le changement climatique et la croissance économique.

"Les données relevées par l'étude mènent à une conclusion simple: les bénéfices d'une action forte et rapide dépassent considérablement les coûts", dit le rapport.