02.01.2010
Le Conseil Constitutionnel a censuré la taxe carbone, estimant qu'elle ne permettait pas de lutter contre le réchauffement climatique à cause du trop grand nombre d'exemptions prévues. En effet, moins de la moitié des émissions de gaz à effet de serre auraient été taxées.

Encore une fois, heureusement que le Conseil Constitutionnel est là et que Sarkozy n'a pas encore eu le temps d'y nommer ses sbires, genre Eric Raoult ou Frédéric Lefebvre.

Cette taxe carbone conçue par le régime de Sarkozy est tout simplement scandaleuse. 93% des émissions de CO2 d'origine industrielle échappaient à la taxe. Etaient notamment exonérées les centrales thermiques produisant de l'électricité, les 1018 sites industriels les plus polluants (raffineries, cimenteries, fonderies...), et les transports aériens et routiers de voyageurs.

Cette taxe ne s'appliquait pas non plus aux plus riches. Protégés par le "bouclier fiscal", ils n'auraient pas payés un centime pour leurs grosses voitures et leurs yachts qui consomment en moyenne 1000 litres de diesel par heure de navigation !

Bref, il s'agissait uniquement de prendre davantage aux pauvres pour donner davantage aux entreprises et aux riches (Robin des Bois à l'envers, principe-clé de la politique sarkozyste). Car c'était l'autre aspect scandaleux de cette taxe carbone: l'argent prélevé aurait été fondu dans le grand trou noir du budget de l'état, au lieu d'être utilisé pour l'environnement.

Pour autant, le gouvernement ne renonce pas à la taxe et présentera prochainement un nouveau projet de loi.

Dans l'opposition, les Verts sont favorables au principe d'une taxe carbone mais demandent qu'elle soit 'juste socialement, et efficace écologiquement". Contestation aussi du coté du Modem qui veut "remettre le dossier sur la table en faisant payer les vrais pollueurs".