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(AFP) La consommation de médicaments, notamment les antidépresseurs, est en forte augmentation aux Etats-Unis, un phénomène qui touche aussi les enfants dont le nombre à être traité avec des antidépresseurs ou des calmants a triplé depuis une quinzaine d'années. En 2004, les médecins ont rédigé 20 millions d'ordonnances pour ces médicaments destinés à des moins de 18 ans. Les Américains adultes étaient en 2002 trois fois plus nombreux à prendre des antidépresseurs comme le Prozac ou le Zoloft que dix ans plus tôt. La proportion des moins de 18 ans à être traitée avec ces médicaments, ou pour des problèmes de concentration, a quasiment doublé de 1996 à 2002 passant de 3,9% à 7,4%, selon ce même rapport du département de la Santé et des Services sociaux. Selon le Dr. Ian Luepker, pédiatre de Seattle, le plus inquiétant est que nous ignorons les effets à long terme de ces traitements, normalement destinés à des adultes, sur le développement cérébral des enfants. Selon lui, la surmédicamentation des enfants et adolescents comme d'ailleurs des adultes "est le reflet d'une société privilégiant les solutions immédiates à tous les problèmes". Carol Goodheart, qui préside l'assocation américaine des psychologues, fait remarquer qu'aux Etats-Unis, "on prescrit couramment des médicaments pour de nombreux troubles y compris le mal de vivre".
Cette prévision prend pour base la grippe espagnole de 1918, la plus grave des trois épidémies survenues au 20e siècle (quelque 50 millions de morts dans le monde). Dans le scénario paranoïaque imaginé par Washington, tout commence par une épidémie dans un petit village en Thaïlande avec un virus H5N1 qui a muté pour se transmettre aisément entre humains. Dans les semaines suivantes, l'épidémie devient une pandémie en Asie et atteint l'Europe puis le continent américain 50 jours plus tard. 6 semaines après les premiers cas, 700.000 Américains sont malades. Ils sont 37,4 millions la neuvième semaine, 92,2 millions après quatre mois. Dans le même temps, les écoles ont fermé et l'économie souffre de perturbations majeures, a précisé Mike Leavitt. La grippe aviaire a toujours existé, ainsi que le risque d'une mutation du virus. La vraie question est donc: pourquoi nous bassine-t-on les oreilles avec la grippe avaire maintenant, avec un battage médiatique qui dure depuis 3 mois? S'agit-il de booster les bénéfices de quelques multinationales pharmaceutiques? Ou bien est-ce une opération de diversion pour détourner l'attention du public par rapport aux vrais problèmes (délocalisations, paupérisation, nouvel esclavage, démantèlement des états, recul de la démocratie et destruction de l'environnement...)? Ou bien s'agit-il de la phase préparatoire d'un plan qui consisterait à répandre délibérément l'épidémie afin de faire d'une pierre deux coups: booster les profits de l'industrie pharmaceutique avec des vaccins qui seraient vendus à un prix exorbitant (payés dans le meilleur des cas par les systèmes d'assurance-maladies déjà au bord de la faillite), et au passage réduire la population mondiale conformément à "l'agenda" des Maitres du Monde? (voir l'article "La guerre sociale est déclarée").
(AFP) Produit vedette de la multinationale pharmaceutique Merk, l'anti-inflammatoire Vioxx pourrait avoir causé de 88.000 à 140.000 décès aux Etats-Unis depuis son lancement en 1999, selon une étude réalisée par un médecin expert de l'Agence sanitaire américaine (FDA), et publiée par la revue médicale britannique The Lancet. Ce médecin expert, David Graham, s'était dit déterminé à publier, malgré des pressions, la version actualisée de son étude montrant les dangers du Vioxx pour le coeur, et suggérant que 139.000 Américains étaient morts ou avaient été affectés par le Vioxx. Cet anti-inflammatoire de la famille des coxibs (inhibiteur sélectif d'une enzyme appelée cyclo-oxygénase-2), était essentiellement prescrit pour les symptômes d'affections rhumatismales comme l'arthrose ou l'arthrite, avant son retrait du marché en septembre dernier. Les personnes prenant du Vioxx avaient un risque accru de 34% de souffrir d'accidents cardiovasculaires par rapport aux patients recourant à d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour lutter contre la douleur, selon David Graham, directeur adjoint du service à la FDA chargé d'évaluer l'innocuité des médicaments. David Graham et ses collègues ont étudié le cas de 1.400.000 patients californiens qui avaient pris ce type de médicament entre janvier 1999 et fin décembre 2001. Parmi eux, 8.143 ont souffert d'une maladie cardiaque grave (un infarctus du myocarde pour 5.799 d'entre eux), dont l'issue a été mortelle dans 27% des cas. Ce groupe a été comparé avec un groupe de contrôle d'environ 31.500 personnes d'âge et de sexe comparables. Les personnes prenant du rofécoxib, le nom scientifique du Vioxx, avaient 1,6 fois plus de risques de souffrir d'une maladie cardiaque que celles utilisant du célécoxib (nom scientifique du Celebrex), un autre anti-inflammatoire de la famille des coxibs, utilisé comme alternative au Vioxx. Pour une dose de Vioxx inférieure ou égale à 25mg/jour, le risque était multiplié par 1,5, pour une dose élevée (plus de 25mg/jour), il était multiplié par multiplié par 3,6. "On peut estimer de 88.000 à 140.000 le nombre de cas supplémentaires de maladies cardiaques graves sont survenues aux Etats-Unis durant la période où le rofecoxib a été commercialisé", conclut David Graham, prônant davantage de prudence à l'avenir lorsque des essais montreront qu'un nouveau médicament entraîne plus de risques d'effets secondaires que les traitements habituels. L'étude montre aussi une augmentation de 14% du risque de troubles cardiaques pour les personnes prenant du naproxène, alors que de précédentes études suggéraient un effet protecteur de cette molécule contre les maladies cardiaques.
(AFP) Un jury texan a condamné le géant pharmaceutique Merck à verser 253,4 millions de dollars à la veuve d'un homme décédé après avoir pris du Vioxx, l'anti-inflammatoire du groupe. Le tribunal fédéral d'Angleton, au sud de Houston (Texas), a condamné Merck pour vente d'un produit défectueux, négligence et malveillance. Cette décision en première instance représente une défaite importante pour le groupe, dans une procédure qui pourrait durer de longues années. Merk a immédiatement fait appel de cette décision. 4200 autres plaintes ont été déposées contre Merck aux Etats-Unis à cause du Vioxx. Des poursuites ont également été engagées contre la multinationale au Canada, en Europe, au Brésil, en Australie et en Israël. Selon une étude fédérale américaine, le Vioxx aurait provoqué plus de 27.785 morts par accident cardiaque aux Etats-Unis depuis sa mise sur le marché en 1999. Cet anti-inflammatoire de la famille des coxibs (inhibiteur sélectif d'une enzyme appelée cyclo-oxygénase-2), était très courramment prescrit pour les symptômes d'affections rhumatismales comme l'arthrose ou l'arthrite, avant son retrait du marché en septembre dernier.
(AFP) Le groupe pharmaceutique américain Merck qui produit l'anti-inflammatoire Vioxx, retiré du marché fin 2004 en raison des risques cardiaques, a dissimulé 3 accidents cardio-vasculaires dans une étude clinique publiée en 2000 dans le New England Journal of Medicine, a indiqué la revue médicale. Dans une tribune, le rédacteur en chef du journal ainsi que trois autres médecins affirment que les auteurs de cette étude ont également effacé d'autres données importantes avant de la soumettre à publication. Merck fait actuellement l'objet de plaintes et de procès à la suite de plusieurs incidents cardiaques de personnes ayant pris du Vioxx.
(Oxford University Press) L'administration sous forme de spray, de dérivés du cannabis soulagerait les douleurs de patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde. C'est la conclusion d'une étude britannique menée par le Pr David Blake, du Royal National Hospital for Rheumatic Diseases au Royaume-Uni. L'étude a été réalisée sur 57 patients, séparés en deux groupes. Le premier, composé de 31 malades, s'est auto-administré jusqu'à 6 doses quotidiennes de cannabis tandis que le second a reçu un "placebo" pour constituer un groupe de contrôle. Selon le Pr Blake, les patients traités ont éprouvé moins de douleurs, que ce soit en mouvement ou au repos, par rapport aux malades sous placebo. Par ailleurs leur qualité de sommeil s'est avérée bien supérieure. Le tout avec des effets secondaires qualifiés de "faibles à modérés". Une étude sur un plus grand nombre de patients est encore nécéssaire pour confirmer les effets observés.
Le Celebrex a été prescrit environ 3 millions de fois au Canada l'an dernier. Il était considéré comme une alternative sûre au Vioxx, un médicament de même type fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, et retiré du marché en septembre car il conduisait à des taux élevés de crise cardiaques. La question de la sécurité est posée pour toute une classe de médicaments, les inhibiteurs Cox-2, qui incluent également le Bextra de Pfizer. Santé Canada a donné 30 jours à la compagnie Pfizer pour lui fournir des informations supplémentaires sur la sécurité du Celebrex. Le Dr. Patrice Roy de Pfizer Canada a déclaré au "National Post" que le Celebrex "n'était pas apparu comme une menace pour la sécurité cardiovasculaire dans les études cliniques". Dans un communiqué, Pfizer juge "infondées" les informations du National Post qui ne reposent sur "aucune étude clinique ou épidémiologique et pourraient provoquer une confusion infondée parmi les patients et les médecins". Selon Pfizer, le Celebrex ne présente pas les même dangers que son grand concurrent le Vioxx. La compagnie Pfizer en France a annoncé son intention de mener une étude clinique à compter du début de 2005 sur les effets du Celebrex sur les patients à haut risque cardio-vasculaire. "Il y a une possibilité de risque. On est en train d'enquêter (pour savoir) à quel point le risque est sérieux", notamment pour "les défaillances cardiaques, les événements trombo-emboliques et les saignements gastro-intestinaux", a déclaré une directrice commerciale de Pfizer dans une conférence de presse. Le Celebrex a représenté pour Pfizer 2,29 milliards de dollars US de ventes sur les neuf premiers mois de 2004, soit un bond de 114% sur un an.
(AP/AFP) L'anti-inflammatoire Celebrex produit par les laboratoires Pfizer, un anti-inflammatoire utilisé dans le monde par plus de 26 millions de personnes, augmente les risques cardio-vasculaires, selon une étude réalisée pendant plus de cinq ans sur quelque 3.600 patients par le National Cancer Institute (NCI). Les risques d'accidents cardio-vasculaires seraient multipliés par 2,5 pour des patients prenant quotidiennement entre 400 mg et 800 mg. Le Celebrex est un anti-inflammatoire de type COX-2, comme le Vioxx du groupe américain Merck, retiré de la vente mondiale en septembre 2004 à la suite d'études ayant démontré un accroissement des risques cardio-vasculaires lié à sa prise. Depuis le retrait du Vioxx, Pfizer n'avait cessé de répéter que son anti-inflammatoire vedette ne comportait aucun risque pour les patients. Les anti-inflammatoires de Pfizer n'en sont pas à leur première mise en cause. En novembre 2004, des informations de la presse canadienne avaient avancé la possibilité que 14 décès puissent être liés à la prise de Celebrex. Le gouvernement canadien continue depuis de mener l'enquête. En attendant, le titre Pfizer a chuté de 14% dès l'ouverture de la Bourse américaine. Les investisseurs estiment que le Celebrex et le Bextra, un autre anti-inflammatoire de Pfizer sur lequel planent également des doutes, "vont être retirés du marché", explique la banque Morgan Stanley dans une note.
(AFP) Les anti-inflammatoires dits Cox-2, tel que le Vioxx récemment retiré du marché, pourraient anihiler les protections naturelles fournies par les hormones estrogènes contre les maladies cardiaques chez les femmes préménopausées, selon une étude publiée aux Etats-Unis. Les laboratoires pharmaceutiques Merck avaient de leur propre initiative retiré le Vioxx du marché le 30 septembre dernier après que des études eurent révélé une nette augmentation des risques cardiaques. Ce médicament, l'un des plus vendus dans le monde, était surtout utilisé pour traiter l'arthrite. Deux médicaments de la catégorie de Cox-2 continuent à être commercialisés. Il s'agit du Bextra et du Celebrex, fabriqués par les laboratoires Pfizer qui déploient tous leurs efforts pour défendre ces anti-inflammatoires, objets d'une attention toute particulière depuis le retrait du Vioxx.
(AFP) La FDA, l'agence sanitaire américaine, a mis une nouvelle fois en garde contre des risques cardio-vasculaires et des réactions cutanées potentiellement fatales, dûs à l'anti-inflammatoire Bextra produit par Pfizer. Bextra est un nouveau médicament du même type que le Vioxx des laboratoires Merck qui avait été retiré du marché mondial en septembre 2004 en raison des risques élevés de crise cardiaque. Basés sur un inhibiteur de l'enzyme Cox-2, ces deux médicaments sont censés soigner l'arthrite et les douleurs menstruelles. Un médecin de la FDA, le Dr. David Graham, a récemment tiré la sonnette d'alarme en accusant publiquement son agence de ne pas jouer son rôle de réglementation, accusant même la haute hiérarchie de l'avoir menacé s'il révélait des informations sur les risques du Vioxx deux mois avant son retrait du marché par le fabriquant. Ce même médecin a également affirmé que plusieurs médicaments autorisés par la FDA étaient dangereux, dont le Bextra. Le sénateur républicain Chuck Grassley, président de la commission des Finances du Sénat et ayant une autorité de supervision de la FDA, avait alors indiqué craindre que "la FDA ait une relation trop étroite avec les laboratoires pharmaceutiques".
(AFP) L'agence fédérale chargée de réglementer les médicaments (FDA), déjà sur la sellette à propos de l'anti-inflammatoire Vioxx, a été accusée dans une étude publiéeaux Etats-Unis de pas avoir fait retirer plus tôt du marché le Baycol, un traitement anti-cholestérol potentiellement dangereux. Selon cette étude parue le 24 novembre dans la revue "The Journal of the American Medical Association" (JAMA), les chercheurs expliquent comment le groupe pharmaceutique allemand Bayer a continué à commercialiser son médicament Baycol pendant des années alors que l'on savait qu'il pouvait provoquer de graves effets secondaires, parfois mortels, en agissant sur les muscles. Baycol a été autorisé aux Etats-Unis par la FDA au début de 1998. En mai de la même année, Bayer a découvert que Baycol posait un problème quand il était prescrit avec du Lopide, un autre médicament réduisant les triglycérides dans le sang et dont le nom générique est Gemfibrozile. Mais le groupe pharmaceutique a attendu 18 mois avant de mettre une notice de mise en garde sur les paquets de Baycol. En outre, cette mise en garde "ne semble pas avoir eu d'effet car les médecins ont continué à prescrire les deux médicaments ensemble", écrivent ces scientifiques. Des essais cliniques conduits par Bayer ont aussi montré que le Baycol, même pris sans du lopide présente un risque de troubles musculaires appelé rhabdomyolysis. Mais le groupe pharmaceutique n'a pas informé les autorités de réglementation ni la communauté médicale, selon l'étude. Bayer a retiré Baycol du marché en 2001 et réglé à l'amiable jusqu'à ce jour près de 3.000 procédures judiciaires liées à ce médicament. Cette étude intervient après des révélations selon lesquelles les laboratoires pharmaceutiques Merck ont apparemment dissimulé que le Vioxx, un médicament pour traiter l'arthrite, accroissait les risques de crises cardiaque et d'embolies avant finalement de le retirer du marché de leur propre initiative le 30 septembre. Le 15 novembre 2004, David Graham, un expert de haut niveau de la FDA chargé du contrôle de la qualité des médicaments, avait affirmé au Congrès avoir fait l'objet de pressions et de menaces de la direction de l'agence, plusieurs mois avant le retrait du Vioxx, pour ne pas rendre publiques les conclusions d'une étude montrant les dangers cardiaques de ce médicament.
(AFP) La FDA, l'agence américaine chargée d'autoriser la vente de médicaments, a été accusée au Congrès d'être trop sensible aux pressions des laboratoires pharmaceutiques au détriment des intérêts du public, comme l'a montré le fiasco de l'anti-inflammatoire Vioxx. "L'une de mes inquiétudes c'est que la FDA a une relation trop étroite avec les groupes pharmaceutiques", a lancé l'influent sénateur républicain Chuck Grassley, président de la commission des Finances du Sénat en ouvrant une audition consacrée au Vioxx pour déterminer les responsabilités, notamment de l'agence fédérale de santé. Selon lui, "la FDA parait s'être laissée manipuler par Merck sur la modification des étiquettes de mises en garde figurant sur les boites de Vioxx" après des tests ayant montré, en 2000, les dangers et notamment les risques d'accidents cardiaque induit par cet anti-inflammatoire. Le Vioxx, traitement contre l'arthrite, commercialisé après accord de la FDA en 1999, a été retiré du marché par son fabricant le groupe pharmaceutique Merck le 30 septembre 2004 après que de nouveaux essais cliniques eurent montré que cet anti-inflammatoire faisait plus que doubler les risques de crise cardiaque après 18 mois de traitement. "Il a fallu 22 mois à la FDA pour changer l'avertissement", s'est étonné le sénateur d'Iowa (centre), notant que "Merck avait continué pendant ce temps à promouvoir aggressivement le Vioxx sachant que les médecins et le public n'étaient conscients des résultats de cette première étude." Les critiques sur l'agence ont été renforcées par les propos de David Graham, directeur adjoint du service à la FDA chargé d'évaluer la sécurité des médicaments. Lors de l'audition il a affirmé avoir subi "des pressions voire des menaces, pour modifier ses conclusions et recommandations" dans un rapport en août dernier, basé sur trois ans d'étude (2001 à 2004) montrant que le Vioxx à haute dose accroissait fortement les risques cardiaques et de mort subite. Selon lui le Vioxx aurait provoqué 160.000 crises cardiaques et attaques cérébrales depuis 1999 ayant fait 27.785 décès. Qualifiant "l'affaire du Vioxx de profonde déficience du système de réglementation des médicaments", David Graham a jugé que "la FDA telle qu'actuellement configurée, est incapable de protéger l'Amérique contre un autre Vioxx". Au cours de l'été 2004, un autre expert de la FDA avait déjà été empêché de présenter publiquement les résultats d'une étude montrant que les anti-dépresseurs accroissaient les risques de suicide chez les enfants. En octobre, la FDA avait finalement admis publiquement l'existence de ces dangers. Des statistiques paraissent également montrer que depuis quatre ans la FDA se montre plus laxiste dans ses actions réglementaires. De 2001 à 2004, seulement trois médicaments importants ont été retirés du marché comparativement à 10 durant la deuxième administration démocrate de Bill Clinton de 1996 à 2001. Depuis 4 ans, c'est à dire depuis l'élection de Bush, qui a nommé des représentants de l'industrie pharmaceutique à des postes-clé du ministère de la Santé, et notamment des représentants de Merck, le fabriquant du Vioxx (comme par hasard!).
La FDA a demandé en conséquence au fabricant, le groupe britannique GlaxoSmithKline, de changer la catégorie dans laquelle ce médicament est classé pour spécifier les risques potentiels qu'il présente. Cette décision est basée sur les résultats préliminaires de deux études menées par la FDA sur des femmes enceintes. Les nouveaux-nés des femmes ayant pris du Paxil durant les trois premiers mois de leur grossesse avaient une fréquence de malformation cardiaque de 50% supérieure à la normale, a précisé la FDA. La plus grande partie des défauts cardiaques congénitaux qui seraient liés à cet antidépresseur se caractérisent par la présence d'un orifice dans la cloison séparant les deux ventricules ou les oreillettes cardiaques. De tels orifices se referment le plus souvent d'eux-mêmes et dans les autres cas, ce défaut peut se corriger avec une intervention chirurgicale.
(AFP) Les médicaments communément prescrits pour traiter des symptômes de démence chez des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer pourraient accroître le risque de mortalité, selon une étude publiée aux Etats-Unis. Les auteurs de cette recherche, conduite par le Dr. Lon Schneider, un psychiatre de l'Université de Californie du sud, ont examiné les résultats de 15 essais cliniques de 10 à 12 semaines portant au total sur plus de 5000 malades âgés, atteints de la maladie d'Alzheimer. Les anti-psychotiques testés dans ces essais étaient le Risperdal (risperidone), l'Ability (Aripiprazole), le Zyprexa (Olanzapine) et le Seroquel (Quetiapine). Parmi les malades ayant pris l'un ou l'autre de ces médicaments a été constatée une augmentation de 54% des risques de mortalité dans les trois mois après le début du traitement, comparativement à ceux ayant absorbé un placebo, précisent les chercheurs dont les travaux ont paru dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 19 octobre. Les risques étaient identiques pour chacun des médicaments. Pour le Dr Schneider, "les résultats de cette étude devraient inciter à davantage de prudence dans le recours à ces traitements mais sans pour autant en exagérer la crainte". L'Agence fédérale de réglementation des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) avait émis un avertissement en avril 2005 indiquant que ces mêmes médicaments ont été liés à des décès par crise cardiaque chez des malades âgés souffrant de démence. A la demande de la FDA, les laboratoires pharmaceutiques avaient modifié leurs étiquettage pour y inclure des avertissements sérieux sur les risques de décès encourus avec ces médicaments.
(syti.net) Le déficit de la Sécurité sociale atteindra 12 milliards d'euros en 2004, ce qui représente plus de 400 euros par foyer et par an. Ce déficit a plus que doublé en 2 ans, depuis l'arrivée au pouvoir de Jean-Pierre Raffarin en Juin 2002. Le nouveau ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, juge "effrayant" ce déficit représentant "23.000 euros chaque minute", estime que "l'évidence saute aux yeux de tous: le système n'est pas piloté, n'est pas gouverné". Comme solution, le ministre a proposé... d'ajouter une photographie sur la carte Vitale (la carte à puce utilisée pour les remboursements) pour lutter contre la fraude. Cette idée avait pourtant été précédemment écartée à cause de son coût supérieur aux économies qu'elle permettrait de réaliser. La proposition du ministre a été immédiatement qualifiée de "solutions-gadget" par la gauche et les syndicats. Si il s'agit de vérifier l'identité du propriétaire de la carte, la présentation d'une carte d'identité serait suffisante, plutôt que de faire fabriquer des millions de nouvelles cartes, pour le plus grand bénéfice de la multinationale Gemplus qui fabrique les carte à puces. Le député socialiste Jean-Marie Le Guen a jugé mardi qu'il n'était "pas sérieux" de vouloir réduire le déficit de la Sécurité sociale par la lutte contre la fraude à la carte Vitale. "Ce n'est pas sérieux, cela détourne l'opinion des vrais problèmes. (...) On ne peut pas faire croire que les problèmes que rencontre l'assurance-maladie peuvent se résoudre à travers un problème de fraude". (...) "Tout le monde sait que, par derrière, le gouvernement prépare de nouveaux prélèvements et des déremboursements: de cela, il ne dit rien", a déploré M. Le Guen. Le député estime que le gouvernement "essaie d'éviter, avant les élections du mois de juin, de porter la responsabilité de décisions qu'il est en train de préparer mais il le cache aux Français". L'ancienne ministre socialiste Elisabeth Guigou, qui juge le déficit de la Sécurité Sociale "dramatique", s'est inquiétée du contenu de la réforme préparée par le gouvernement pour l'été. "Nous voulons que le gouvernement dise ces intentions" a-t-elle demandé. Elisabeth Guigou a refusé par avance une hausse de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale), alors que le ministre de la Santé a laissé entendre dimanche que le gouvernement pourrait l'augmenter. "Ca, c'est renvoyer la dette à plus tard, ce n'est pas une vraie solution", a-t-elle affirmé, préférant évoquer une politique de l'emploi pour augmenter les ressources de la "sécu". Les
vraies causes du déficit
(AFP) La corruption et la fraude dans le secteur allemand de la santé entraînent entre 6 et 20 milliards d'euros de pertes chaque année, a affirmé vendredi à Berlin l'organisation de lutte contre la corruption Transparency International (TI). Cela signifie qu'entre 3 et 10 % du budget consacré à la santé est détourné. "Les dommages concernent bien sûr les caisses et ceux qui paient les cotisations, mais aussi les patients", a estimé Stefan Etgeton, membre de la Fédération nationale des consommateurs. Beaucoup de médicaments sont prescrits non sur leur valeur médicale mais en raison des avantages accordés au médecin par le fabricant. L'importance du marketing dans l'industrie pharmaceutique est "la plus grande menace pour la qualité des soins", selon le pharmacologue Peter Schoenhoefer. En 2001, les sociétés pharmaceutiques ont ainsi dépensé 5 milliards d'euros pour le marketing en Allemagne, contre seulement 1,5 milliard pour la recherche. La presque totalité des médicaments mis sur le marché ces dernières années ne présentaient en réalité aucune nouveauté, même si leur prix avait augmenté. Peter Schoenhoefer s'est déclaré contre le projet de l'Union européenne de lever l'interdiction de publicité pour les médicaments vendus sur ordonnance. Aux Etats-Unis, la levée de l'interdiction a eu "des effets dévastateurs", a-t-il affirmé, avec une hausse de la consommation de 6% et un bond des coûts de 12% "sans qu'un patient soit mieux pris en charge". L'industrie pharmaceutique et les caisses d'assurance maladie ont contesté vivement ce rapport, tandis que la ministre de la Santé, Ulla Schmidt, relevait les progrès réalisés contre la corruption grâce aux réformes du gouvernement.
L'un des invités de marque était le chancelier allemand Gerhard Schröder. Son déplacement en France pour l'occasion a été officiellement annoncé comme une "visite privée". Aucune information n'a filtré sur le contenu de cette réunion, ni sur les débats qui s'y sont déroulés et sur les décisions qui y ont été prises. A chacun donc d'imaginer ce que le lobby pharmaceutique et les politiques ont bien pu convenir à propos de la santé publique...
Bien que les médecins israéliens prétendent que l'anticoagulant baptisé Enoxoparine n'est pas à l'origine de la rupture du vaisseau dans le cerveau de Sharon, ils reconnaissent que le saignement n'aurait toutefois pas été aussi sévère si il n'en avait pas pris. Ariel Sharon, âgé de 77 ans, avait été victime d'un léger accident vasculaire cérébral le 17 décembre à cause d'un caillot sanguin. Les médecins s'étaient alors empressés de lui administrer des doses massives d'anti-coagulant. Mais ce médicament qui liquéfie le sang est aussi reconnu pour augmenter le risque d'hémoragie cérébrale. Selon le Dr Keith Siller de l'Université de New York, "les médecins ont bien réagi à l'accident vasculaire en prescrivant des anticoagulants. Mais il y a un prix à payer. Ce prix, c'est l'augmentation du risque d'hémorragie cérébrale, ce qui est arrivé dans le cas de Sharon". Pour le Dr Siller, Ariel Sharon a été victime d'un "effet indésirable malheureux", ajoutant que si le chef du gouvernement israélien avait été son patient, il aurait probablement fait la même chose. Toutefois, selon le Dr John Martin, professeur de cardiologie au Collège universitaire de Londres, sans anticoagulants, la rupture aurait pu ne provoquer qu'une petite hémorragie qui aurait pu être facilement stoppée; les anticoagulants favorisent l'hémorragie et la rendent massive.
Les médecins soignant Ariel Sharon sont préoccupés par la difficulté qu'ils rencontrent pour le sortir du coma artificiel dans lequel ils l'ont plongé, en ajoutant à son hémorragie cérébrale une agression de son cerveau à coup de doses massives d'anesthésiques. L'optimisme mesuré des médecins de l'hôpital Hadassah de Jérusalem en début de semaine laisse désormais place à une inquiétude grandissante. Les médecins ne sont cependant pas en mal d'inspiration. Ils ont l'intention de faire subir à Sharon une trachéotomie, en d'autre termes, de percer un trou dans la gorge de Sharon dans le but de "l'aider à respirer".
Plusieurs médecins estiment que trop de temps s'est écoulé, plus d'une heure, entre les premiers signes de la seconde attaque cérébrale et l'hospitalisation de M. Sharon. Il a fallu plus d'une heure pour qu'Ariel Sharon rejoigne l'hôpital Hadassah en ambulance, alors que chaque minute compte en cas d'hémorragie cérébrale. Des critiques portent également sur le traitement même, et en particulier les injections d'anti-coagulants et l'importance des doses administrées. Ces médicaments sont utilisés pour éviter une récidive alors que la première attaque cérébrale avait été provoquée par un caillot dans un vaisseau sanguin, mais ils accroissent le risque d'hémorragie. En outre, plusieurs responsables médicaux ont souligné l'importance du facteur psychologique. Après la première attaque, Ariel Sharon n'avait pas changé son emploi du temps très chargé, et la veille de sa seconde attaque cérébrale, il a été soumis à un fort stress par la relance d'une enquête policière sur le financement illégal d'une de ses campagnes électorales.
(AP) Les médecins ont annoncé avoir découvert qu'Ariel Sharon souffrait d'une maladie cérébrale non diagnostiquée qui peut être aggravée par les anticoagulants que prenait le Premier ministre israélien avant son hémorragie cérébrale massive. Un médecin proche du dossier médical de Sharon a déclaré que la maladie d'Ariel Sharon s'appelle une angiopathie amyloïde cérébrale. Le quotidien précise que cette maladie ne peut souvent être décelée qu'après une hémorragie cérébrale. Si cette maladie des vaisseaux avait été diagnostiquée après la première attaque de Sharon le 18 décembre dernier, les médecins ne lui auraient certainement pas prescrits des anticoagulants en raison des risques, souligne un médecin.
(AP) Victime d'une médecine industrielle et d'hopitaux en sous-effectifs chroniques, un patient âgé de 47 ans père de deux enfants, est mort d'un surdosage accidentel de chlorure de sodium injecté dans une perfusion après une opération au Centre hospitalier de Nancy. L'homme avait subi une transplantation rénale, qui avait réussi. Une infirmière a accroché une solution de chlorure de sodium concentrée à 30%, alors qu'il était prévu un taux de 0,6. Au bout de 20 minutes, l'opéré a été pris de violentes convulsions, phénomène incompréhensible sur le moment. Le patient est mort 5 heures après le début des malaises. Il s'est avéré que les flacons, identiques, comportaient des étiquettes trop semblables et que le flacon incriminé n'aurait pas dû se trouver dans le placard à côté d'autres de moindre concentration. Au cours d'une conférence de presse jeudi, l'un des responsables de l'hôpital, Philippe Werner, a reconnu l'entière responsabilité de l'établissement où une enquête a été ouverte. Selon les premières constatations, l'infirmière n'a pas vérifié les indications mais l'enquête va également porter sur la livraison de ces flacons, afin de déterminer si une erreur d'emballage, ou de rangement, n'a pas été commise.
(AP) Les trois enfants d'une pensionnaire d'une maison de retraite vosgienne viennent de déposer plainte pour homicide involontaire après le décès à l'âge de 94 ans de leur mère, brûlée au second degré sur une grande partie du corps lors d'un bain. Le 2 novembre 2005, l'aide-soignante, une personne pourtant qualifiée, avait laissé couler une eau trop chaude sans vérifier la température, agissant par habitude. Grièvement atteinte, la pensionnaire avait d'abord été transférée à l'hôpital d'Epinal, avant d'être admise tardivement au service des grands brûlés de Metz où elle décédait le 11 novembre.
(AP) - En juillet 1999, un apprenti boulanger de 21 ans avait succombé à une hémorragie massive 5 jours après avoir subi une opération par coelioscopie consécutive à une appendicite. Le jeune homme avait regagné son domicile en bonne santé après l'opération, mais son état s'était aggravé cinq jours plus tard. Le médecin anesthésiste l'avait placé sous antibiotiques, pensant à une septicémie, alors qu'il s'agissait d'une hémorragie provoquée par un trou dans la veine cave, probablement causé par le bistouri. Le tribunal correctionnel de Montbéliard a relaxé le chirurgien, poursuivi pour homicide involontaire, mais a condamné le médecin anesthésiste à 9 mois de prison avec sursis et 70.000 euros de dommages et intérêts aux différentes parties civiles. Le procureur de la République avait demandé deux peines de prison avec sursis.
(AP) - Le tribunal administratif de Nancy a condamné mardi le Centre Hospitalier Universitaire de Nancy à verser 400.000 euros d'indemnités à Christine M., 37 ans, pour faute grave et négligence. A la suite d'une opération de la thyroïde en août 2001, en raison d'un défaut de surveillance, elle avait été victime de lésions cérébrales, la laissant paralysée et quasiment aveugle.
Deux ans d'emprisonnement ferme, 30.000 euros d'amende et une interdiction définitive d'exercer son métier ont été requis au tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand à l'encontre du neurochirurgien Gilles Colnet, tandis que l'avocat de ce dernier a demandé la relaxe. Ce médecin exerçait dans la clinique de Beaumont près de Clermont-Ferrand. Il est accusé d'avoir effectué des opérations du dos abusives sur 16 patients, leur provoquant des séquelles parfois irréversibles. Par exemple, pour une simple hernie discale, des patients se sont vus prescrire une "ostéosynthèse", une opération qui consiste à rigidifier la colonne vertébrale en fixant entre les deux vertèbres une plaque de métal maintenue par des tiges et des vis. Les explications du Dr Colnet étaient symptomatiques d'une médecine arrogante dont la dévotion aveugle à la technique lui fait souvent oublier toute considération pour le patient. Le Dr Colnet a ainsi expliqué: "Ce n'est pas de la prétention. Mais après des milliers d'opérations, les notions de peur et de crainte peuvent disparaître. (...) Pour changer une vis ou une tige, bien sûr on utilise une perceuse à quelques milliers de tours sur la colonne vertébrale. Mais ce n'était pas un geste qui m'apparaissait être un acte chirurgical. C'est un acte technique très poussé." Le procureur a insisté sur le fait que les 16 victimes ne sont "qu'une partie émergée de l'iceberg", rappelant qu'une instruction est en cours au sujet de 22 plaintes d'anciens patients. Ce procès fait suite à 5 ans d'enquête conduite successivement par trois magistrats. Sur 67 plaintes déposées en 1999, une quarantaine ont été retenues, les autres ont été frappées de non-lieu. Seules 16 plaintes seront examinées au cours de cette audience. Une vingtaine sont toujours en cours d'instruction et seront jugés à une date ultérieure. Déjà radié à vie en août 2000 par l'Ordre régional des médecins de Montpellier, le docteur Colnet avait vu sa peine ramenée à 3 ans de suspension d'exercice de la médecine par le Conseil national des médecins en février 2001.
(AP/AFP) Les désodorisants, bougies, encens et autres parfums d'intérieurs, loin d'assainir l'air comme ils le prétendent, relâchent de nombreuses substances toxiques ou allergisantes, a révèlé l'association de consommateurs UFC-Que Choisir après avoir testé 35 produits. Un grand nombre de désodorisants d'intérieur parmi les plus connus sur le marché français chargent l'air ambiant de substances chimiques dangereuses, à des niveaux incroyablement élevés. Certaines substances incriminées sont des cancérigènes reconnus comme le benzène ou le formaldéhyde, des cancérogènes possibles comme le toluène ou le naphtalène, des substances allergèniques comme le limonène, ou des "perturbateurs endocriniens"comme les phtalates. La concentration de ces substances dans l'air intérieur dépasse souvent tous les seuils recommandés par les organismes de santé publique nationaux ou internationaux. L'UFC-Que Choisir "déconseille formellement aux consommateurs l'usage de ces produits et appelle à la vigilance" ainsi qu'à "la responsabilité des fabricants et des revendeurs: il leur appartient de ne pas proposer à la vente des produits dont ils ne peuvent plus ignorer les dangers". L'association demande aussi "au ministre de la Santé de se saisir d'urgence de ce dossier au regard de l'enjeu de santé publique".
(AP/Reuters) On savait déjà que le benzène, un agent chimique industriel, pouvait augmenter le risque de leucémie et d'autres maladies du sang, mais une nouvelle étude montre qu'une faible exposition pourrait également être néfaste en affectant les globules blancs. L'étude publiée dans la revue américaine "Science" a suivi 250 ouvriers chinois travaillant dans une usine de chaussures utilisant des colles riches en benzène, et les ont comparés à des ouvriers d'une usine textile qui ne sont pas exposés au benzène. Au bout de 16 mois, les ouvriers exposés au benzène avaient moins de globules blancs que les autres. Ceux qui inhalaient les plus fortes concentrations, de l'ordre de 10 ppm, avaient 24% de globules blancs en moins. Même les ouvriers exposés à une concentration inférieure à 1 ppm avait perdu 15% de globules, notamment des lymphocytes B et des granulocytes. L'étude a également montré un déclin des cellules dans la moelle osseuse qui forment les globules blancs. Une fois dans l'organisme, le benzène se concentre dans les graisses et dans la moelle osseuse pour laquelle il est toxique. Il bloquerait notamment l'hématopoïèse &endash; la formation des globules sanguins- dans la moelle osseuse. L'exposition au benzène peut également provoquer une leucémie. La législation américaine limite le seuil d'exposition au benzène à 1 ppm sur le lieu de travail, mais l'étude révèle que la composition du sang est affectée même à des niveaux inférieurs. Très courant dans l'industrie, le benzène est notamment employé comme solvant pour fabriquer des plastiques, des résines, des adhésifs et des fibres synthétiques. Les personnes travaillant à bord de navires, dans la réparation automobile, la fabrication de chaussures, le raffinage et le transport de pétrole ou d'essence sont souvent exposées à des émanations de benzène.
(AP/AFP) Depuis des années, les écologistes et des médecins comme le Dr Belpomme dénnoncent l'empoisonnement lent causé par l'accumulation dans le corps des substances industrielles toxiques. C'est maintenant démontré par une étude du World Wildlife Fund qui a analysé le sang de 14 ministres européens ayant accepté de se prêter à l'expérience. Au total, 55 produits chimiques dangereux ont été détectés dans le sang des ministres, y compris des traces de pesticides comme les PCB (dérivés chimiques chlorés, utilisés intensivement par l'agriculture industrielle) ou le DDT (insecticide cancérigène pourtant interdit en Europe depuis 40 ans). Egalement présents, les produits perfluorés utilisés comme isolants et retardateurs de flammes dans les fils électriques. Le ministre le plus contaminé avait 43 produits chimiques dans le sang, celui s'en sortant le mieux 25. Le ministre français Serge Lepeltier est pile dans la moyenne européenne, avec 37 produits toxiques, dont une concentration élevée en DDT. Selon le Fonds, nombre des quelque 100.000 produits chimiques utilisés de nos jours font courir des dangers importants aux humains et à la nature. Leur production est passée de une tonne en 1930 à 440 tonnes en 2000. "Ce test est un parmi d'autres, mais c'est un bon moyen de montrer les proportions" du phénomène, estime Jari Luukkonen, du WWF Finlande. "Nous devons faire quelque chose de toute urgence pour réduire ce recours aux produits chimiques". L'initiative de l'organisation écologiste vise à faire pression sur l'Union européenne qui discute depuis la fin 2003 d'un projet de directive (loi européenne) très controversé sur l'homologation des produits chimiques. Le texte, connu sous le nom de REACH, soumettrait à autorisation les substances les plus dangereuses, notamment celles risquant de s'accumuler de manière irréversible dans le corps et l'environnement ou de déclencher des perturbations hormonales. Les ministres concernés étaient originaires de Grande-Bretagne, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France (le ministre de l'Environnement Serge Lepeltier), Italie, Lituanie, Slovaquie, Espagne, Suède, et deux de Hongrie. En 2003, le WWF avait mené la même expérience avec 156 personnes, dont la Commissaire à l'Environnement Margot Wallstrom, qui réclame le durcissement des règles sur les produits toxiques.
(AFP) Les bébés dans le ventre de leurs mères sont contaminés par des matières chimiques dangereuses, à un stade de leur développement où ils sont particulièrement vulnérables, selon un rapport conjoint du Worldwide Fund-UK et de Greenpeace. Des tests pratiqués dans le sang prélevé sur les cordons ombilicaux d'une trentaine de nouveaux-nés et sur 40 mères venant d'accoucher ont été analysés pour vérifier la présence de 35 produits chimiques soupçonnés de causer des anomalies congénitales et certains types de cancer. Ces produits chimiques se trouvent dans des produits utilisés tous les jours, comme des produits ménagers, des sprays, des parfums, des cosmétiques, ou dans les produits de nettoyage. La présence d'au moins 5 produits chimiques a été détectée dans chaque échantillon de sang. Certains en contenaient 14, et deux mères avaient dans leur sang 17 des 35 produits chimiques examinés. Greenpeace et la WWF demandent que ces produits soient identifiés, interdits et remplacés par des substituts inoffensifs.
(AFP) - Les deux tiers des eaux françaises sont contaminées par des pesticides, selon les contrôles effectués en 2002 et qui viennent d'être publiés par l'Institut Français de l'Environnement. 75% des points contrôlés en rivière et 57% des analyses des nappes souterraines présentaient au moins un pesticide. Les captages d'eau potable ne sont pas épargnés: 39% des prises d'eau en rivière présentent des niveaux de pesticides rendant nécessaire un traitement, et 21% en eau souterraine. Les pesticides, dont la France est le troisième utilisateur mondial, sont utilisés principalement par l'agriculture pour lutter contre les mauvaises herbes, les insectes et les maladies. Ils sont suspectés d'entraîner des malformations congénitales chez les garçons, une diminution de la fertilité masculine et des troubles neurologiques. Sans apporter de réponse au sujet des pesticides, le ministère de l'Ecologie proposait en de taxer les sacs d'engrais azotés, responsables des nitrates qui polluent les eaux et les sols. Mais 3 jours avant la publication du rapport sur l'eau, le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a annoncé que le projet de taxe "azote" était enterré, après un arbitrage de l'Elysée. Une législation européenne (directive cadre du 23 octobre 2000) impose aux Etats membres de parvenir à un "bon état" des eaux d'ici 2015. La France a déjà condamnée par la Cour européenne de justice pour le mauvais état des eaux. 9,2 milliards d'euros d'aides ont été versés entre 1997 et 2002 sans que la qualité des eaux s'améliore, notait en février la Cour des comptes dans un rapport sévère sur la politique de l'eau en France. La Cour jugeait que les aides, financées pour les trois quarts par les ménages, "vont à l'encontre des principes fondamentaux du droit de l'environnement que sont le principe d'action préventive et le principe pollueur payeur". Les agriculteurs, responsables d'une grande partie de la pollution des eaux, acquittent 1% des redevances versées aux Agences de l'eau. Ils perçoivent neuf fois plus d'aides qu'ils ne versent de taxes.
(AFP) - Plus de la moitié des fruits, légumes et céréales consommés en France en 2002 contenaient des résidus de pesticides, relève l'étude annuelle publiée par la Commission européenne pour 18 pays d'Europe. Pour l'ensemble des pays européens, 56% des fruits et légumes ne présentaient pas de trace de pesticides, 38% montraient des résidus, et 5,5% présentaient des pesticides au-dessus des normes légales. En ce qui concerne la France, près de 53% des échantillons de fruits, légumes et céréales présentaient des traces de pesticide, dont 8,9% en infraction aux normes LMR (limite maximale de résidu). Les dépassements de LMR concernent surtout les épinards, les haricots, les oranges, mandarines, pêches et nectarines. L'étude note l'absence d'amélioration sur la durée: de 1996 à 2002, la part des fruits, légumes et céréales européens indemnes de pesticide décroît, et à l'inverse, le pourcentage de produits atteignant ou dépassant la norme légale augmente, passant de 3% en 1996 à 5,5% en 2002. De plus, une proportion croissante des fruits, légumes et céréales contient des traces de plusieurs pesticides: en moyenne 20,7% des échantillons montraient un cocktail de plusieurs produits en 2002, contre 14% en 1999. Les pesticides comprennent les fongicides, insecticides et herbicides, dont la France est le troisième consommateur mondial derrière les Etats-Unis et le Japon. Les effets des pesticides à faible dose sur la santé sont encore mal connus, mais ils sont suspectés d'altérer la fertilité chez l'homme, de provoquer des malformations génitales chez le nouveau-né, et d'entraîner des troubles neurologiques.
(loindevant.org) Dès 2005, les aliments présentant des teneurs en polluants radioactifs 100 fois à 1 000 fois supérieures au risque négligeable pourront être librement commercialisés et consommés sans restriction. L'irradiation
des aliments est utilisée par l'industrie
agro-alimentaire pour allonger la durée de
conservation, notamment des fruits et légumes (en
particulier les pommes de terre, les oignons, ou les herbes
en flacon).
(AFP) Près de la moitié des fruits, légumes et céréales consommés en Europe contiennent des résidus de pesticides, mais dans des quantités qui ne présentent pas de risque pour la santé, affirme la Commission européenne dans son étude annuelle. "Les évaluations d'exposition montrent que les résidus de pesticides demeurent clairement inférieurs à la dose de référence aiguë et qu'il n'y a aucune inquiétude concernant la toxicité", selon cette étude réalisée en 2003 dans 18 pays, et mise en ligne sur le site de la Commission. La "dose de référence aiguë" (DRA) correspond à la quantité maximale de résidus pouvant être absorbée sans risque, en une seule prise, un même repas par exemple. L'étude porte sur six fruits et légumes (chou-fleur, poivrons, aubergines, concombres, petits pois et raisins) et deux céréales (blé et riz) et concerne 42 pesticides. Sur les 8.600 échantillons analysés, 32% présentaient des traces inférieures ou égales à la norme autorisée (appelée "LMR" en novlangue, pour "limite maximale de résidus") et 3% dépassaient la "LMR". Les poivrons, les raisins, les concombres et les aubergines sont ceux qui présentaient le plus de résidus supérieurs à la norme (dans une proportion respectivement de 6%, 5% et 3%).
(AFP) La consommation des produits biologiques progresse, favorisée par la crainte des Français envers les OGM, pesticides et herbicides dans les aliments. Mais face à une demande croissante, la production demeure insuffisante. En un an, la consommation de produits biologiques a fait un bond de 7 points: plus d'un Français sur trois (44%) en a consommé régulièrement cette année contre 37% en 2003. Les fruits et légumes, les oeufs, le pain, les produits laitiers et les volailles sont les produits les plus prisés des Français, avec un taux de fidélité remarquable et qui s'accentue. Les produits "bio" ont une image positive auprès de la plupart des Français (84%), synonymes pour eux de santé et de protection de l'environnement. Aujourd'hui, le marché bio représente en valeur 4% du marché alimentaire, et les cultures biologiques représentent 1,8% des surfaces agricoles. Ce chiffre n'a progressé en France que de 6% en 2003, tandis que le nombre d'entreprises de transformation régressaient de 7%. Résultat: la moitié des produits bio consommés en France sont importés. Selon la FNAB (Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France), il est urgent d'accélérer la production de ces produits en France. L'organisation dénnonce "un manque de volonté politique" et les difficultés rencontrées pour "structurer les filières".
(AFP) Les légumes cultivés de manière biologique renforcent le système immunitaire et l'apport de vitamine E dans le sang, selon une étude danoise effectuée sur les rats. Les chercheurs du Centre de recherches agricoles du Danemark à Foulum (ouest) ont trouvé des différences dans l'état de santé des rats, nourris avec le même régime alimentaire, les uns avec des légumes traditionnels et les autres avec des légumes bio. Les rongeurs nourris aux produits bio avaient moins de graisse que les autres et étaient plus calmes, selon le chercheur en chef Charlotte Lauridsen. "Il s'agit de résultats vraiment passionnants qu'on peut qualifier de jalon dans notre recherche" a-t-elle déclaré sur la chaîne danoise TV2. Par ailleurs, les légumes cultivés de manière biologique renforcent le système immunitaire et l'apport de vitamine E dans le sang. La vitamine E, présente notamment dans les légumes verts à feuilles, est un puissant antioxydant qui protège des maladies cardio-vasculaires. Il reste maintenant à poursuivre la recherche afin de déterminer si ces résultats se vérifient aussi sur la santé humaine.
(AP) Le café ferait bien davantage que nous garder éveillé ou nous donner du courage pour affronter la journée. Il aurait également une une action contre le cancer du foie, si l'on en croit une récente étude épidémiologique japonaise. Ainsi, l'étude, qui portait sur plus de 90.000 Japonais, conclut que les gens qui boivent du café tous les jours ou presque développent moitié moins de cancers du foie que ceux qui n'en consomment pas du tout. Des études sur des animaux avaient déjà permis d'établir un lien entre le café et le cancer du foie. Monami Inoue, du Centre national sur le cancer de Tokyo, et son équipe ont donc analysé dix années de statistiques nationales pour voir si la consommation de café avait un impact sur le cancer du foie chez les humains. Chez ceux qui ne buvaient pas de café, le nombre de cancers du foie s'établissait à 547,2 cas pour 100.000 habitants. Par contre, on ne retrouvait que 214,6 cas chez les amateurs réguliers de café. Selon M. Inoue, les antioxydants contenus dans le café pourraient expliquer ces résultats. Les chercheurs ont également étudié la consommation de thé vert, qui contient d'autres genres d'antioxydants, mais sans trouver de corrélation avec le cancer du foie.
(AFP) Une soixantaine de pharmacies catalanes et quatre hôpitaux commenceront à proposer de la marijuana pour des usages thérapeutiques, au cours du premier trimestre 2005, a annoncé la conseillère pour la Santé du gouvernement catalan, Marina Geli. Cette décision, pionnière en Espagne, fait suite à une proposition lancée en 2004 par le Collège des pharmaciens de Barcelone pour combattre des douleurs chroniques ou des nausées dans des pathologies comme la sclérose ou le cancer ainsi que l'anorexie dont souffrent les malades du SIDA. Marina Geli a indiqué qu'un accord avait été négocié avec le ministère espagnol de la Santé et qu'il sera signé très prochainement. Mais elle n'a pas précisé le nombre de malades qui pourrait bénéficier de cette initiative. L'usage thérapeutique de la marijuana se fera sous contrôle médical et seulement dans les cas où aucun autre traitement ne sera efficace. Le Directeur général de la Santé catalan, Rafael Manzanera, a souligné que cette initiative "permettra d'apporter une aide aux personnes qui consomment déjà du cannabis pour soulager certains symptômes, sans aucun contrôle médical", ce qui "n'a rien à voir avec un usage récréatif de cette substance", a-t-il dit.
(AFP) Des représentants des Indiens du Brésil ont élaboré une liste de 30 médicaments et cosmétiques extraits de la forêt amazonienne dont ils révéleront les pouvoirs lors d'un séminaire prévu à Curitiba (sud du Brésil) en mars 2006. Andre Fernando (en photo) leader de l'ethnie Baniua, a indiqué à la presse qu'un groupe de huit indigènes de Sao Gabriel da Cachoeira (Etat d'Amazonas, à la frontière de la Colombie) dévoilera les secrets de ces plantes dans le cadre de la "Convention de la Biodiversité" à Curitiba. En contrepartie, les indigènes veulent obtenir des investissements dans ce domaine et la garantie que les brevets pharmaceutiques seront établis au nom des peuples amazoniens. Les Indiens redoutent de ne rien obtenir en échange de la diffusion de leurs secrets médicinaux et enverront la liste au préalable au ministère des Sciences et de la Technologie pour en obtenir l'enregistrement. La liste inclut le keeripa, un champignon qui pousse dans la savane en bordure des affluents du rio Negro et qui a le pouvoir de soigner la tuberculose. "On en fait une infusion et la personne est guérie pour toujours en moins d'une semaine", a assuré Fernando. Un mélange de plusieurs plantes est efficace, selon lui, contre les morsures du serpent jararaca. Il doit être appliqué 48 heures en compresse sur la blessure. Certaines huiles et sèves des plantes de la forêt sont également utilisées comme cosmétiques, notamment la padzoma, avec laquelle l'ethnie Baniua se parfume les jours de fête, ou encore la kawiri, utilisée comme shampoing pour fortifier les cheveux ou en savonnette pour tonifier la peau. "Nous avons des centaines d'autres plantes que la médecine des Blancs ne connaît pas, utilisées par nos pajés" (sorciers), a dit Fernando. Les ethnies indiennes d'Amazonie totalisaient de 1 à 3 millions d'individus lors de la découverte du Brésil par les Portugais en l'an 1500, et il n'en reste aujourd'hui que quelque 734.000 (soit 0,4% des quelque 180 millions de Brésiliens).
(AFP) Le stress à haute dose accélère le vieillissement biologique, selon une étude publiée par la fondation nationale américaine des Sciences. L'étude effectuée par des chercheurs de l'université de Californie, s'est concentrée sur l'effet de situations extrêmement stressantes sur les télomères des chromosones de certaines cellules immunitaires. Les télomères, extrémité des chromosomes qui retrécissent chaque fois que les cellules se reproduisent, sont une mesure de l'âge biologique, car une fois qu'ils ont atteint un niveau minimum, les cellules ne peuvent plus se régénérer. Les télomères des cellules de 39 personnes soumises à un stress important dans leur vie ont vieilli l'équivalent de dix ans de plus que ceux de 19 autres personnes vivant une vie normale, ont indiqué les chercheurs. Les 58 sujets étudiés étaient agés de 20 à 50 ans. "Le stress chronique semble avoir le potentiel de réduire la vie des cellules tout au moins des cellules du système immunitaire", a souligné dans un communiqué Elissa Epel, un des membres de l'équipe de chercheurs ayant effectué ces travaux. Les chercheurs ont indiqué qu'ils allaient conduire des études pour déterminer si d'autres types de cellules sont aussi affectées par le stress.
(AFP) Les changements intervenus ces dernières décennies dans l'alimentation consommée au Royaume-Uni affectent la santé mentale de la population, selon un rapport scientifique. L'enquête réalisée par l'organisation Sustain et la Fondation pour la santé mentale (MHF) souligne l'effet de ce que l'on mange sur le fonctionnement du cerveau. Elle montre comment l'usage de pesticides et d'additifs ont altéré la composition des organismes des animaux d'élevage. La consommation humaine d'acides gras oméga 6 s'est accrue en conséquence au détriment des oméga 3. Ce déséquilibre est aggravé par le fait que les Britanniques mangent de moins en moins de poisson, bien que cet aliment soit la principale source d'oméga 3. L'étude déplore aussi la baisse des acides aminés dans l'alimentation, rappelant que ces éléments composent les neurotransmetteurs du cerveau. Le manque d'acides aminés, d'après le rapport, conduirait à la dépression et à l'apathie, et affecterait la motivation, la concentration, la mémoire, et la capacité à se détendre. "Bien nourrir son corps revient à bien nourrir son esprit (...) mais faute d'un changement radical des pratiques agricoles et alimentaires, en particulier concernant le poisson, il n'y aura pas de nourriture saine et nourrissante à l'avenir", selon la chercheuse Courtney Van de Weyer, co-auteur de l'étude.
(AFP) La Grande-Bretagne est le pays d'Europe où le taux de décès par cirrhose a le plus augmenté ces dernières décennies, selon une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet. La cirrhose est une maladie grave provoquant la dégénérescence du foie. Sa première cause est la consommation excessive d'alcool. La mort par cirrhose a quadruplé pour les hommes et triplé pour les femmes depuis 1957. La consommation totale d'alcool au Royaume-Uni, ont évalué les chercheurs, a doublé entre 1960 et 2002. L'étude du Lancet est publiée au moment où la Grande-Bretagne prend conscience des dangers que la vogue du "binge drinking" (boire vite pour se saoûler) fait courir aux jeunes. Au Danemark, le taux a triplé pour les hommes et est demeuré stable pour les femmes. A l'inverse la France, qui était le pays où l'on mourait le plus par cirrhose entre 1957 et 1961, a connu une baisse importante. Mais avec 28,4 morts pour 100.000 hommes entre 1997 et 2001, son taux est resté le double de celui de l'Angleterre et du Pays de Galles. La tendance à la baisse est également nette au Portugal, et plus modeste en Italie et en Espagne. L'Allemagne et les Pays-Bas ont connu des taux relativement stables, tout comme l'Autriche. Mais c'est dans ce dernier pays que la mortalité par cirrhose reste la plus élevée. C'est aussi en Autriche que les femmes meurent le plus de cirrhose, avec 16,7 décès pour 100.000 femmes. Les Pays-Bas et l'Irlande sont, sur la même période, les pays étudiés où la mortalité par cirrhose est la moins élevée.
(AFP) Un nombre record d'enfants britanniques ont dû être hospitalisés l'année dernière à la suite de problèmes liés à l'alcool. 4809 mineurs ont été admis dans les services d'urgence, soit une augmentation de 15% depuis l'arrivée au pouvoir du Premier ministre travailliste Tony Blair en 1997. Le service de la santé britannique relève également une augmentation de 30% d'adultes (soit 46.299 personnes) qui ont été admis dans les hopitaux pour des problèmes concernant l'alcoolisme. En publiant ces chiffres, deux journaux, le Daily Mail et le Times, dénoncent également le "binge drinking" qui consiste à boire en grande quantité dans le but délibéré de se saouler.
(AFP) Le manque chronique de sommeil favoriserait la prise de poids, confirment deux nouvelles études publiées aux Etats-Unis portant sur le lien entre le temps de sommeil et l'obésité. L'étude éffectuée par l'université de Standford montre d'importantes fluctuations des taux de leptine (une protéine sanguine qui supprime l'appétit) et de ghrelin (une hormone qui le favorise) entre les personnes dormant cinq heures et celles dormant huit heures. Le taux de ghrelin augmente de 14,9% chez les personnes dormant cinq heures par nuit sur une longue période. Ce groupe enregistre parallèlement une diminution de 15,5% du niveau de leptine, selon l'étude ménée auprès de 1.000 personnes participant au programme "Sleep Cohort Study" du Wisconsin (nord). Le déficit de repos dans les sociétés occidentales pourrait ainsi expliquer la progression de l'obésité. Dans une autre étude, des chercheurs de l'université de Chicago ont examiné une douzaine de jeunes hommes en bonne santé forcés à ne dormir que quatre heures durant deux nuits consécutives. Leur niveau de leptine a baissé de 18% tandis que le taux de ghrelin bondissait de 28%. Ils ont également eu envie de consommer davantage de nourritures caloriques, comme des pâtes, ou des biscuits.
(AP) - D'après les derniers statistiques officielles, 31 % des adultes sont obèses, avec un indice de masse corporelle supérieure à 30. La situation n'est pas meilleure chez les jeunes: 31% des 6-19 ans souffrent de surpoids, et 17% sont obèses. Le nombre de cas d'obésité a plus que doublé aux Etats-Unis entre 1980 et aujourd'hui. Le Département de la Santé estime le coût économique des maladies favorisées par l'obésité (maladies cardio-vasculaires, diabète, cancer) à 120 milliards de dollars par an, en augmentation constante.
(AP) Un Américain de 42 ans qui pesait 482kg lors de son hospitalisation a subi à Sioux Falls (nord) une intervention chirurgicale destinée à réduire le volume de l'estomac et donc les quantités de nourriture ingérées. Patrick Deuel se remet actuellement de l'intervention. D'après ses médecins, la chirurgie est une de ses meilleures chances de perdre du poids et retrouver une vie normale. Mais avant de l'opérer, les chirurgiens lui ont fait perdre quelque 189kg, afin qu'il puisse retrouver assez de forces pour marcher. Le patient, ancien directeur d'un restaurant, était alité depuis l'automne dernier. Incapable de se mouvoir, il souffrait de problèmes respiratoires, d'hypertension et de diabète, maladies liées à l'obésité et qui étaient en train de le tuer. Patrick Deuel, qui mesure 1,80m, a toujours souffert de problèmes de poids, notamment liés à une alimentation trop riche en graisses et sucres. Il pesait environ 40kg à la maternelle et près de 115kg à l'école primaire.
(AP) Chaque jour, 24.000 personnes meurent de faim dans le monde. Au total, 840 millions de personnes ne mangent pas à leur faim. La cause de ce drame à grande échelle n'est pas une pénurie des ressources alimentaires, mais leur mauvaise répartition. Selon les chiffres du Programme alimentaire mondial, plus de 500 millions de personnes souffrent de malnutrition en Asie, et plus de 200 millions en Afrique, soit un tiers de la population de ce continent.
(AP) Le nombre d'obèses a augmenté dans la quasi-totalité des Etats américains en 2004, selon un groupe de pression qui en appelle au gouvernement et au secteur privé pour qu'ils s'impliquent davantage dans le combat contre ce fléau. Les Etats les plus concernés sont comme par hasard ceux du sud (qui ont massivement voté Bush) notamment le Mississippi, l'Alabama, la Virginie, la Louisiane et le Tennessee. A l'inverse, les Etats les moins concernés par l'obésité adulte se situent dans le Nord-Est et dans l'Ouest: il s'agit du Massachusetts, de Rhode Island, du Connecticut, du Vermont, du Colorado et du Montana.
(AFP) Plus d'un enfant californien sur quatre est aujourd'hui obèse ou en surpoids, et cette situation empire d'année en année, selon une étude publiée par le Centre de santé publique de Californie (CCPHA). Le nombre d'enfants trop gros a ainsi crû de 6,2% en Californie et de 16,2% rien qu'à Los Angeles entre 2001 et 2004. L'étude eu CCPHA prévient que cette évolution pose déjà des problèmes de santé publique et en posera encore plus à l'avenir, risquant de déséquilibrer le système de santé et de provoquer des décès prématurés. Mais la Californie reste néanmoins en dessous- de la moyenne américaine. Un Américain sur trois est obèse ou en surpoids, épidémie que les médecins expliquent par une alimentation trop importante et déséquilibrée.
(AP) Le pionnier du clonage des embryons, le Sud-Coréen Hwang Woo-suk, a présenté ses excuses et sa démission de toutes ses fonctions, reconnaissant des manquements à l'éthique. C'est là un coup dur pour des travaux qui ont suscité l'espoir de traitement via les cellules souches embryonnaires. "Je suis profondément désolé d'avoir à dire au public des mots qui sont aussi honteux et horribles. Je devrais être ici pour rapporter les succès de nos recherches, mais je suis désolé de devoir au lieu de cela présenter mes excuses", a-t-il déclaré, l'air sombre, devant la presse. En guise de "repentir", le professeur Hwang a précisé qu'il démissionnerait de la direction du Consortium mondial sur les cellules souche, lancé le mois dernier à Séoul avec le gratin de la recherche internationale en la matière. Considéré comme un héros dans son pays, le professeur Hwang a acquis une renommée internationale, notamment avec le clonage des premiers embryons humains et l'extraction de cellules souches embryonnaires. Il avait été également le "père" du premier chien cloné. On reproche au professeur Hwang des violations des règles de l'éthique, deux de ses jeunes collaboratrices ayant donné des ovocytes au programme de recherche. Un médecin a également recueilli des ovocytes pour Hwang et payé certaines des donneuses, ce dont le professeur avait été informé. Cette pratique n'était pas illégale à l'époque mais Hwang avait toujours affirmé que les dons d'ovocytes étaient faits à titre bénévole par des personnes souhaitant faire avancer ses recherches. Depuis cette année, une nouvelle loi interdit la commercialisation d'ovocytes humains.
(AP) Le scientifique sud-coréen Hwang Woo-suk, pionnier du clonage, est accusé d'avoir falsifié des résultats concernant la mise au point de cellules souches. "Ce genre d'erreur est un acte grave qui nuit aux fondations de la science", ont estimé les experts chargés de ce dossier. Les premières conclusions rendues par ce panel viennent confirmer les accusations d'un ancien collaborateur du professeur Hwang, qui avait affirmé que le scientifique avait falsifié neuf résultats sur onze. A la lumière de ces révélations, les experts ont annoncé vendredi qu'ils allaient désormais enquêter sur d'autres articles rédigés par le professeur Hwang: l'un publié dans "Science" en 2004 sur les premiers embryons humains clonés, et un autre paru en août 2005 dans "Nature" sur le premier chien cloné, un lévrier afghan baptisé Snuppy, dont certains se demandent s'il n'est pas un chien "ordinaire". Les deux revues ont déjà entamé des investigations sur ces deux papiers; "Science" l'a également fait pour l'article sur les cellules souches datant de mai 2005. |
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