Archives par thème - SCIENCE


Univers

UNIVERS VIRTUEL

Des savants s'interrogent:
et si l'univers n'était qu'un monde virtuel?

24.11.2004


(AFP) La vie sur la Terre et tout l'univers pourraient n'être qu'une simulation informatique gigantesque, un rêve de super-ordinateur. C'est l'hypothèse imaginée par deux scientifiques britanniques renommés, le physicien Martin Rees et le mathématicien John Barrow.

La question de l'existence réelle du monde, posée par les penseurs de toutes les époques, est renouvelée selon eux par les progrès fantastiques et continuels de l'informatique. "Il y a quelques décennies, les ordinateurs n'étaient capables de reproduire que des schémas très simples, explique à l'AFP Martin Rees. Ils peuvent maintenant créer des mondes virtuels avec de nombreux détails". "A terme, observe-t-il, on pourrait imaginer des ordinateurs qui seront capables de simuler des mondes peut-être aussi compliqués que celui dans lequel nous pensons vivre".

Ce n'est qu'une théorie, ajoute Sir Martin, l'un des cosmologues vedettes de l'université de Cambridge. Mais "elle doit nous conduire à nous demander si nous-mêmes pourrions nous trouver dans une telle simulation".

L'univers, dans ce cas, ne serait pas un tout mais une partie d'un ensemble que Martin Rees et John Barrow appellent des "multivers".

Mais John Barrow ne s'appuie pas que sur l'informatique pour envisager que nous vivons peut-être dans "un univers simulé".

Le plus troublant, selon lui, est l'équilibre infiniment subtil des conditions naturelles rendant la vie possible sur Terre. Un équilibre, suggère le chercheur, qui pourrait même s'avérer trop délicat pour se perpétuer sans que "de légers changements" lui soient apportés de temps à autre.

ASTRONOMIE

Explosion cosmique d'une rare intensité

18.02.2005




vue d'artiste du sursauteur gamma
"SGR 1806-20"

(Radio Canada) Un phénomène particulier a été observé par des dizaines d'astronomes d'un peu partout sur la planète le 27 décembre 2004. Ils ont été témoins de l'éclair le plus intense jamais observé à partir de notre système solaire.

Le faisceau d'énergie en provenance de la région de la constellation du Sagittaire aurait rebondi sur la Lune et illuminé l'atmosphère supérieure de notre planète.

Une analyse de certaines observations de ce gigantesque éclair de rayonnements gamma, a été rendue publique par la NASA. Elle montre que l'énergie produite en deux centièmes de secondes a été supérieure à ce que le Soleil a produit en 250.000 ans. Sa source a été située à 30.000 années-lumière de notre système solaire.

Cette bouffée d'énergie 1000 fois plus importante que les plus brillantes supernovae provenait d'un sursauteur gamma connu, le SGR 1806-20, qui est vraisemblablement un magnétar, une étoile à neutrons au champ magnétique important.

Les sursauteurs gamma sont des étoiles à neutrons (des résidus d'étoiles plus massives que le Soleil) qui ont explosé en supernovae. Ils émettent régulièrement de brèves mais intenses bouffées de rayonnement gamma de basse énergie.

Quant aux magnétars, conceptualisés seulement depuis le début des années 1990, ce seraient des étoiles à neutrons pourvues d'un champ magnétique considérable.

Lors de leur naissance, certaines étoiles à neutrons, en raison de leur grande vitesse de rotation, engendreraient un puissant champ magnétique. En quelques milliers d'années, l'énergie de ces astres serait pompée par leur champ magnétique, ce qui réduirait leur vitesse de rotation à un tour toutes les 5 ou 10 secondes: on aurait alors affaire à un magnétar.

(voir également les informations sur le site de la NASA - en anglais)

ASTRONOMIE

Découverte de nombreuses galaxies très lointaines

22.09.2005


(AP) Une équipe franco-italienne d'astronomes a découvert un grand nombre de galaxies très lointaines qui se sont formées alors que l'univers était âgé de 1,5 à 4 milliards d'années, selon des travaux du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) publiés dans la revue scientifique "Nature".

"Ces observations indiquent que les galaxies de cette époque sont 2 à 6 fois plus nombreuses et comptent 2 à 3 fois plus d'étoiles que ce qui avait été observé auparavant", précise le CNRS.

"Cette découverte implique que les galaxies formaient bien plus d'étoiles tôt dans la vie de l'univers que ne le laissaient supposer les observations précédentes" et va "nécessiter une révision profonde des théories de formation et d'évolution des galaxies", conclut le CNRS.

L'équipe co-dirigée par Olivier Le Fèvre, directeur du Laboratoire d'astrophysique de Marseille, et Gianpaolo Vettolani, de l'Institut national d'astrophysique en Italie, a sélectionné un échantillon de plus de 8.000 galaxies d'après leur luminosité dans la lumière rouge dans la constellation de la Baleine. Les recherches ont été réalisées à l'aide du spectrographe VIMOS (Visible Multi-Object Spectrograph) qui équipe le très grand télescope européen (Very Large Telescope, VLT), basé au Chili. Depuis son installation début 2002, VIMOS a recueilli des données sur 45.000 galaxies lointaines.

ASTRONOMIE

Découverte d'une galaxie 8 fois plus massive que la Voie Lactée

27.09.2005


(AFP) Des astronomes américains ont annoncé la découverte d'une galaxie née dans l'enfance de l'Univers, huit fois plus massive que la Voie Lactée. Cette galaxie a été découverte parmi environ 10.000 autres dans un petit coin du ciel appelé le "Champ ultra profond de Hubble" (Hubble's Ultra Deep Field, ou UDF).

La masse importante et la maturité de cette galaxie baptisée HUDF-JD2 au moment où l'Univers n'avait que 800 millions d'années a surpris la communauté astronomique.

"Nous avons trouvé cette galaxie aux distances les plus éloignées, là où les autres galaxies déjà découvertes sont jeunes et petites. Mais au lieu de cela nous avons vu des indications que cette galaxie est remarquablement développée et beaucoup plus massive, ce qui est une grande surprise", a expliqué Bahram Mobasher, un chercheur du "Space Telescope Science Institute".

Jusque là, les scientifiques estimaient que les premières galaxies formées dans les débuts de l'univers contenaient beaucoup moins d'étoiles que celles créées plus tard, comme la Voie Lactée où se situe notre système solaire.

Cette découverte tend à indiquer qu'un grand nombre de galaxies se sont formées beaucoup plus tôt que nous ne le pensions, a indiqué Richard Ellis, professeur d'astronomie à l'Institut de technologie de Californie et membre de l'équipe ayant fait cette découverte grâce notamment au télescope spatial Hubble.

ASTRONOMIE

Découverte d'étoiles massives près du trou noir
au centre de notre galaxie

19.10.2005


(AFP) Plusieurs dizaines d'étoiles massives ont été découvertes à proximité du gigantesque trou noir qui se trouve au centre de la Voie Lactée de notre galaxie, a annoncé la NASA.

Ces étoiles sont nées à moins d'une année-lumière (9.460 milliards de km) du principal trou noir de notre galaxie. Cette observation surprend les astrophysiciens précédemment convaincus que rien ne peut échapper à l'énorme force de gravitation d'un trou noir, sorte de siphon cosmique qui avale tout ce qui se trouve à proximité et dont rien ne peut en échapper, même la lumière.

"Les trous noirs géants sont généralement connus pour leur pouvoir destructeur, il est donc remarquable que ce trou noir ait contribué à la création de ces nouvelles étoiles", a commenté Sergei Nayakshin, l'un des deux astronomes qui ont réalisé cette découverte, à l'aide notamment de Chandra, le télescope spatial américain à rayons X.

Ces étoiles sont juste assez loin pour être maintenues en orbite autour du trou noir comme les planètes autour du Soleil.

La naissance de ces étoiles si proche du trou noir indique qu'il existe une zone stable, une sorte d'énorme anneau de rocs et de poussière dense, où des étoiles peuvent se former.

La Terre se trouve à environ 26.000 années-lumière du centre de la Voie Lactée où se trouve le trou noir géant. A titre de comparaison, la Lune se trouve à 1,25 seconde-lumière de la Terre. Les astrophysiciens estiment qu'un semblable trou noir existe au centre toutes "galaxies spirale" de notre univers.

Les étoiles nouvellement découvertes ont une masse de 30 à 50 fois celle de notre Soleil et sont 100.000 fois plus brillantes. Cette forte luminosité indique qu'elles brûlent leur carburant, de l'hydrogène, beaucoup plus rapidement que notre Soleil. De ce fait, ces étoiles auront épuisé 80% de leur masse en quelque 5 millions d'années et exploseront en supernova, avant de finir en petits trous noirs.

UNIVERS

Détection de radiations lumineuses provenant des premières étoiles de l'univers

03.11.2005


(AFP) Des astronomes américains pensent avoir capté des radiations d'étoiles nées à l'aube de l'univers et depuis longtemps éteintes. Cette observation a été réalisée par la téléscope spatial infra-rouge Spitzer dans la constellation du Dragon. Elle a permis de détecter des jaillissements diffus de rayons infra-rouges, invisibles à l'oeil nu dont l'intensité est plus faible que la lumière optique. Si elle est confirmée, cette découverte lèvera un peu le voile sur la période très proche du "big bang" qui a donné naissance à l'univers il y a environ 13,7 milliards d'années.

Ces rayonnements lumineux pourraient provenir des toutes premières étoiles ou peut-être de gaz brûlants avalés par les premiers trous noirs, ont expliqué ces astronomes du Goddard Space Flight Center de la Nasa. Ils ont comparé ces émissions à des lumières d'une ville très éloignée que l'on pourrait voir par nuit très noire d'un avion. Ces jets lumineux sont trop distants et faibles pour distinguer les objets qui les émettent.

"Nous pensons que nous observons la luminosité collective émise par des millions de premières étoiles de l'univers.
(...) Ces objets ont disparu il y a très longtemps mais leur lumière contitue à voyager dans l'univers", a indiqué Alexander Kashlinsky, le scientifique qui est le principal auteur de l'article publié dans la revue britannique Nature datée du 3 novembre.

Alexander Kashlinsky a estimé que ces radiations provenaient probablement d'étoiles dites de "Population III", première génération hypothétique des corps stellaires dont les scientifiques pensent qu'ils se sont formés cent millions d'années après le "Big Bang". La première et seconde génération d'étoiles, dites de "Population I et II" se sont formées deux cent millions d'années plus tard.

La découverte va dans le sens des observations faites dans les années 90 par le satellite "Cosmic Background Explorer" de la Nasa, selon lesquelles il existerait des sources de rayonnement infrarouge ne provenant pas des étoiles connues. Ces dernières détections confirment aussi des observations de la sonde "Wilkinson Microwave Anisotropy" de la Nasa en 2003 qui dataient la naissance des premières étoiles entre 200 et 400 millions d'années après le Big Bang.

UNIVERS

Expansion de l'univers: "l'énergie noire", la constante cosmologique d'Einstein

22.11.2005


(AFP) La mystérieuse "énergie noire", présumée responsable de l'accélération de l'expansion de l'Univers, pourrait être la constante cosmologique d'Einstein, selon une étude internationale de la Supernova legacy survey (SNLS) publiée dans la revue Astronomy and Astrophysics.

Le SNLS, collaboration internationale regroupant environ 40 personnes dont une vingtaine de chercheurs français du CNRS et du CEA, cherche à mesurer précisément l'énergie noire et déterminer sa nature, toujours inconnue. Pour ce faire, les astronomes ont mesuré les distances de 71 supernovae dont les plus lointaines ont explosé quand l'Univers avait moins de la moitié de son âge actuel.

En mesurant le flux des supernovae distantes, expliquent le CNRS et le CEA dans un communiqué commun, il est possible de déterminer si "l'énergie noire" se comporte "comme la constante cosmologique d'Einstein ou selon de nombreuses autres hypothèses théoriques".

"Ce qui distingue ces théories (de la constante cosmologique), c'est la dilution, ou pas, de la densité d'énergie noire avec l'expansion de l'Univers", notent les chercheurs. Or les dernières mesures du SNLS, les plus précises à ce jour, "favorisent l'absence de dilution" et vont donc dans le sens de la constante d'Einstein.

Einstein avait introduit sa "constante cosmologique" en 1917 dans ses équations de la relativité générale, pour appuyer son idée que l'univers était statique. Mais 30 ans plus tard, il reconnaissait son erreur, se ralliant à la thèse d'un univers en expansion. Or cette constante est revenue en vogue après 1998 et la découverte d'une mystérieuse énergie, baptisée "énergie noire", qui constituerait quelque 73% de la matière de l'univers.

Elle agirait comme une force répulsive à grande échelle, capable de surmonter la force gravitationnelle qui attire entre eux les différents constituants de l'Univers. Aucune autre forme de matière ordinaire ne peut expliquer l'accélération de l'éloignement des galaxies.

En fait, lorsque Einstein introduisit sa constante, terme qui s'interprétait physiquement comme une nouvelle force qui tendait à faire se repousser les corps de l'Univers les uns les autres, il la régla de façon à ce que cette force de répulsion contrebalance exactement la gravitation, pour la faire coïncider avec l'idée d'un univers statique.

Or, selon des astrophysiciens, si cette constante était un peu supérieure à la valeur donnée par Einstein, cela expliquerait l'évolution de l'univers telle que nous la connaissons désormais: une force de gravité ralentissant son expansion après le Big Bang, puis une expansion accélérée lorsque l'effet de cette force de gravité a été surmonté par une force de répulsion à grande échelle, désormais appelée "énergie noire".

UNIVERS

La Voie Lactée, gigantesque disque vibrant comme un tambour

10.01.2006


(AFP) La Voie Lactée est un gigantesque disque gazeux voilé vibrant comme un tambour, des caractéristiques causées par les deux autres galaxies voisines qui provoqueraient des vagues inter-galactiques, ont expliqué lundi des astro-physiciens. Ces deux galaxies, dénommées Petit et Grand Nuage de Magellan sont de taille beaucoup moins importantes que la Voie Lactée dont elles sont en quelque sortes des galaxies-satellites.

Leo Blitz, professeur d'astronomie à l'université de Californie à Berkeley (ouest) et d'autres astronomes, ont analysé les émissions de gaz d'hydrogène dans la zone de déformation qui s'étend sur toute la longueur du diamètre de 200.000 années-lumière du disque galactique. Ces analyses ont mis en évidence le fait que, non seulement la Voie Lactée se déformait, mais qu'elle vibrait comme une peau de tambour, a expliqué Leo Blitz, lors d'une conférence de presse.

Ces vibrations suivent trois modes distincts correspondant à trois déformations différentes.

La première fait ressembler la Voie Lactée à un chapeau mou avec le bord abaissé à l'avant et relevé à l'arrière. La seconde rappelle une cuvette et la troisième forme serait plutôt celle d'une selle de cheval.

Or, il y a une étroite corrélation entre ces trois modes de vibrations et de déformations et les orbites des deux petites galaxies voisines, qui forment les Nuages de Magellan, a indiqué Leo Blitz.

En s'approchant de notre galaxie, les Nuages de Magellan traversent un halo de matière dite sombre, qui entoure la Voie Lactée, y provoquent des remous, qui causent des vibrations et la déformation de notre disque galactique.

Cette matière invisible constituerait jusqu'à 90% de la matière dans l'univers, ont rappelé ces astronomes.

Des astronomes américains ont par ailleurs annoncé lundi la découverte d'un énorme groupe d'étoiles aux confins de la Voie Lactée. Cette amas stellaire a une masse d'environ vingt fois plus grande que celles des autres groupes d'étoiles connus dans la Voie Lactée, ont-ils expliqué lors d'une conférence de l'American Astronomical Society.

Planètes extra-solaires

ASTRONOMIE

Découverte de deux nouvelles planètes extra-solaires

25.08.2004


(AFP) Deux nouvelles planètes extra-solaires, dont la moins massive connue à ce jour, viennent d'être découvertes, l'une par des astronomes français, suisses, portugais et de l'Observatoire européen austral (ESO), l'autre par des chercheurs espagnols et américains.

Une planète extra-solaire (ou exoplanète) a été détectée autour d'une étoile de la constellation de l'Autel, mu Arae, située à 50 années-lumière de la Terre. Cette planète, qui tourne autour de son étoile (semblable au Soleil) en 9,5 jours, a une masse équivalente à quatorze fois seulement celle de la Terre, soit un peu inférieure à celle d'Uranus. Il s'agit donc actuellement de la planète extra-solaire la moins massive jamais détectée.

Comme la majorité des étoiles pourvues de planètes, mu Arae présente dans sa composition chimique un excès en métaux. Comme toutes les exoplanètes sauf trois, cette planète a été décelée indirectement, via la méthode "des vitesses radiales", qui consiste à détecter dans le spectre d'une étoile les perturbations de son mouvement causées par la présence d'un corps céleste.

Une exoplanète de la taille de Jupiter a par ailleurs été découverte par une équipe internationale autour d'une étoile distante de 500 années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Lyre. Cette exoplanète, de masse équivalente à 0,8 fois celle de Jupiter, effectue une révolution autour de son étoile (TRES-1) en 72 heures.

Elle a été découverte par une équipe internationale conduite par Roi Alonso, de l'Observatoire des Canaries à Teneriffe, grâce à la "méthode des transits", qui consiste à rechercher les éventuelles et régulières variations de luminosité d'un astre. Jusqu'ici, seules des planètes en orbite autour d'étoiles faiblement lumineuses avaient été découvertes par la méthode des transits. Contrairement à celle des vitesses radiales, cette méthode permet l'analyse de l'atmosphère de la planète, et ce d'autant mieux que l'étoile est très lumineuse, ce qui est le cas de TRES-1.

Selon le décompte de Jean Schneider, de l'Observatoire de Paris, ces détections portent à 125 le nombre de planètes découvertes autour d'étoiles autres que le Soleil. (sont considérés comme "planète" les corps de masse inférieure à 13 fois celle de Jupiter, limite très arbitraire au-delà de laquelle ils sont classés naines brunes).

EXOPLANÈTES

Découverte d'une planète extrasolaire de même type que la Terre

21.06.2005


(AP) Une planète de même type que la Terre, mais avec une température trop élevée pour abriter des formes de vie, a été découverte en orbite autour d'une étoile voisine, à 15 années-lumière du système solaire.

D'un diamètre double de celui de la Terre, c'est la plus petite planète extrasolaire jamais détectée et la première appartenant à la catégorie des planètes telluriques. "Pour la première fois dans l'histoire, nous avons des preuves d'existence d'une planète rocheuse tournant autour d'une étoile normale", a déclaré Geoffrey Marcy, professeur d'astronomie à l'Université de Berkeley (Californie).

Si les chercheurs n'ont pas de preuve directe que la nouvelle planète soit rocheuse, sa masse n'est pas celle d'une géante gazeuse, comme Jupiter. Ils l'estiment entre 5,9 et 7,5 fois celle de la Terre. Selon Paul Butler de l'Institut Carnegie à Washington, la composition de la planète est probablement similaire à celle des planètes internes du système solaire, un mélange de nickel et de fer. Gregory Laughlin, de l'Université de Californie, a estimé qu'une planète avec cette masse pouvait avoir une gravité suffisante pour retenir une atmosphère: "Elle pourrait même avoir une couche dense de vapeur d'eau".

L'astre est en orbite autour d'une étoile baptisée Gliese 786, située à 15 années-lumière de la Terre. Sa révolution autour de l'étoile ne dure que l'équivalent d'1,94 journée terrestre. Sa température est évaluée entre 204 et 398 degrés Celsius.

Gliese 876 est une étoile naine rouge, avec une masse estimée à un tiers de celle du soleil. C'est la plus petite étoile découverte autour de laquelle tournent des planètes.

Trois autres planètes extrasolaires qui pourraient être aussi de composition rocheuse ont été recensées, mais elles sont en orbite autour d'un pulsar, une étoile morte qui émet des pulsations à intervalle régulier, et non autour d'une étoile normale.

EXOPLANÈTES

La mission Corot à la recherche des exoplanètes

18.11.2005




le satellite Corot et une planète passant devant son étoile (image d'artiste)
(AFP) Le satellite Corot sera lancé à l'automne 2006 du centre spatial de Baïkonour, dans le Kazakhstan. Ce sera la première tentative de détection à partir de l'espace des exoplanètes (ou planètes extra-solaires, c'est-à-dire les planètes tournant autour d'autres étoiles que le Soleil).

Depuis la découverte en 1995 de la première planète extra-solaire, les astronomes en ont détectées environ 170 à partir d'observatoires terrestres, principalement des planètes géantes gazeuses (comme Jupiter ou Saturne). Les planètes dites telluriques (c'est à dire avec une surface solide, comme la Terre, Mars, Venus ou Mercure) sont aussi plus petites, donc plus difficiles à détecter. En orbite dans l'espace, Corot devrait permettre de découvrir entre 30 et 40 planètes de taille moyenne. C'est en tous cas ce qu'espèrent les resposables de la mission. Les instruments de Corot ne sont toutefois pas assez puissants pour observer les "petites" planètes de la taille de la Terre. Mais la présence de planètes moyennes dans un système stellaire indique que celui-ci est également propice à l'existence de planètes plus petites.

Pour détecter ces exoplanètes, le satellite utilisera la méthode des vitesses radiales, qui recherche les perturbations dans le mouvement des étoiles causées par une éventuelle planète, et celle des transits, l'observation du passage de l'ombre de la planète devant son étoile. Ceci permettra de déterminer leur rayon et leur masse. Il sera ainsi possible de calculer leur densité et de déterminer alors si elles sont gazeuses, liquides ou solides.

L'autre mission de Corot sera de mieux comprendre la structure des étoiles, à travers un mode de vibration, d'oscillation, qui permet indirectement de connaître la structure interne d'une étoile. C'est de cette manière que l'on connaît la structure du Soleil ou du centre de la Terre.

Des milliers d'étoiles seront observées par le satellite afin de "déterminer leur masse, leur âge et leur composition", ce qui permettra d'approfondir nos connaissances sur la formation de l'univers. En effet, les éléments chimiques de l'univers se forment dans les étoiles, à différents stades de leur évolution.

La mission Corot est un projet du CNES auquel participent également l'ESA (European Space Agency) et les agences spatiales du Brésil, d'Allemagne, d'Autriche et de Belgique. Son coût total est estimé à 150 millions d'euros.

Le satellite, fabriqué par Alcatel Space à Toulouse, embarquera notamment un télescope et une caméra, pour une masse totale de 289 kilos. Il sera placé sur une orbite terrestre polaire à une altitude voisine de 850 km.

 pour en savoir plus, voir la page sur les exoplanètes

EXOPLANÈTES

Découverte d'une nouvelle planète de même type que la Terre
hors du système solaire

25.01.2006




la planète "OGLE 2005 BLG390Lb"
et son étoile  (image d'artiste)

(AFP/AP) Une nouvelle planète extra-solaire de type tellurique (c'est à dire à surface solide, comme la Terre) a été découverte par un groupe d'astronomes grâce à un réseau de téléscopes répartis dans le monde, a annoncé l'observatoire européen austral (ESO) basé au Chili.

La nouvelle planète baptisée "OGLE-2005-BLG-390Lb" tourne en orbite autour d'une étoile rouge 5 fois moins grande que le Soleil, située à environ 20.000 années-lumière, pas très loin du centre de la Voie lactée, dans la constellation du Sagittaire.

Sa masse est 5,5 fois supérieure à celle de la Terre, ce qui en fait la plus petite des quelque 160 planètes découvertes hors de notre système solaire jusqu'à maintenant. C'est également la plus éloignée.

La planète OGLE est en revanche beaucoup plus froide que la Terre. Située trois fois plus loin de son étoile que la Terre du Soleil, la température à sa surface est d'environ -220 degrés celsius, ce qui exclut pratiquement toute forme de vie. OGLE met 10 années terrestres pour effectuer une révolution complète autour de son étoile.

OGLE-2005-BLG-390Lb est la troisième exoplanète découverte grâce à l'effet dit du "microlensing", selon lequel la gravité d'un corps céleste se courbe à la manière d'une lentille de verre et influe sur l'éclat de l'étoile autour de laquelle elle tourne. La planète est alors découverte grâce à la variation d'éclat de l'étoile.

EXOPLANÈTES

Première découverte d'une planète habitable hors du système solaire

25.03.2007


(AP) Une planète tellurique (à surface solide) habitable et capable d'abriter une vie extra-terrestre, a été détectée pour la première fois par une équipe d'astronomes dans un système planétaire extra-solaire.

Son rayon est de 1,5 fois celui de la Terre", ce qui indiquerait une constitution rocheuse et une surface rocheuse ou couverte d'océans. La gravité à sa surface est 2,2 fois celle à la surface de la Terre, et sa masse est 5 fois celle de la Terre.

Cette exoplanète orbite en 13 jours autour de l'étoile Gliese 581 (Gl 581) à 20,5 années-lumière de notre planète. Parmi les 200 exoplanètes découvertes à ce jour, celle-ci est la plus petite et la seule à posséder à la fois une surface solide et une température proche de celle de la Terre, entre 0 et 40 degrés, ce qui autorise la présence de l'eau liquide indispensable au développement de la vie.

"Elle rassemble donc les caractéristiques permettant d'imaginer l'existence d'une éventuelle vie extra-terrestre", a souligné dans un communiqué le Centre national de la Recherche scientifique (CNRS), dont trois laboratoires associés ont participé à la découverte, avec des chercheurs de l'Observatoire de Genève et du Centre d'astronomie de Lisbonne, et en utilisant le télescope "Harps" de 3,6 m de l'Observatoire spatial européen (Eso) de la Silla, au Chili.

L'étoile Gliese 581 est une étoile naine rouge dont la masse est de moins du tiers de celle du Soleil. C'est une des 100 étoiles les plus proches de notre système solaire. De très faible masse, les naines rouges sont des cibles privilégiées pour la recherche de planètes habitables. En effet comme elles sont relativement peu lumineuses, leurs planètes habitables orbitent près d'elles et sont donc plus facilement détectables.

"En raison de sa température et de sa relative proximité (de la Terre), cette planète va devenir très probablement une cible très importante des futures missions spatiales consacrées à la vie extra-terrestre", a souligné un autre auteur de la découverte, Xavier Delfosse (Université de Grenoble).

Une première exoplanète avait été détectée autour de Gliese 581 par la même équipe d'astronomes il y a deux ans. Sa masse - 15 fois celle de la Terre - était comparable à celle de Neptune et elle orbite autour de son étoile en 5,4 jours.

Les découvreurs de la "super-Terre" ont également observé une troisième planète autour de Gliese 581. D'une masse huit fois supérieure à la Terre, celle-ci réalise son orbite en 84 jours.

Etant donné les résultats obtenus jusqu'à présent avec l'instrument Harps (High Accuracy Radial Velocity for Planetary Searcher), "trouver une planète de la masse de la Terre autour d'une naine rouge est à portée de la main", estime enfin un autre auteur de l'étude, Michel Mayor.

Système solaire

ASTRONOMIE

Changements sur la surface de Mars

21.09.2005


(AP/AFP) De nouvelles images de Mars prises par la sonde Mars Global Surveyor de la NASA font apparaître des changements spectaculaires intervenus au cours des trois dernières années à la surface de la planète rouge.

Mars Global Surveyor, en orbite autour de la planète depuis 1997, a repéré sur une dune des ravines qui n'existaient pas en 2002, tandis que des rochers ont laissé des traces inexistantes auparavant. D'après les chercheurs du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, des dizaines de rochers ont peut-être été déplacés par des vents puissants ou un séisme.

Les scientifiques ont par ailleurs constaté une diminution des dépôts de dioxyde de carbone près du pôle sud, baisse constatée trois étés consécutifs.

Ces changements confirment que loin d'être une planète morte, Mars connait une activité sismique et climatique. "Voir ces nouvelles rigoles et d'autres modifications à la surface de Mars en l'espace de quelques années nous révèlent une planète plus active, plus dynamique que nombre de scientifiques ne le soupçonnaient auparavant", a expliqué à la presse Michael Meyer, le responsable scientifique de Mars Global Surveyor.

La principale mission du Mars Global Surveyor s'est achevée au début 2001, Mais les découvertes les plus importantes sont intervenues depuis. MGS est en bon état et devrait pouvoir continuer à étudier Mars pendant encore 5 à 10 ans, avec peut-être des découvertes encore plus importantes.

La Nasa a lancé en août 2005 le "Mars Reconnaissance Orbiter (MRO)", doté de six instruments d'une puissance sans précédent pour scruter la planète rouge de la couche supérieure de son atmosphère à son sous-sol. Le MRO va rejoindre les autres orbiteurs déjà en service autour de Mars en mars 2006, deux américains, Mars Global Surveyor et Mars Odyssey et un européen, Mars Express, qui sondent déjà la planète rouge à la recherche de traces d'eau et de glace.

MARS

Une très vaste région de Mars aurait été recouverte par de l'eau

08.09.2004


(AFP) Une très vaste région de Mars, s'étendant sur plus de 300.000 km2 près de Terra Meridiani, a été recouverte d'eau pendant une longue période, selon une étude à paraître dans la revue Nature qui compare des analyses du robot Opportunity et de la sonde Mars Global Surveyor.

Un océan "comparable en surface à la mer Baltique sur Terre, assez profond et qui s'est maintenu assez longtemps pour permettre une accumulation de 500 m de sédiments", a dû exister autour de Meridiani Planum, si les informations recueillies sur ce site par Opportunity suggérant la présence d'eau se confirment, estime l'auteur de l'étude, le Pr Brian M. Hynek, de l'Université du Colorado à Boulder.

Des analyses réalisées par le robot américain en début d'année avaient permis de conclure que la composition de petites sphères grises découvertes sur une roche martienne indiquait la présence passée d'eau sur Mars. Les chercheurs ont pu déterminer que ces sphères contenaient de l'hématite, un oxyde de fer. Or, sur Terre, ce minerai se forme habituellement en présence d'eau, sur une longue période.

EXPLORATION SPATIALE

Nouveaux signes d'une présence d'eau sur Mars dans le passé

08.10.2004




le site d'Opportunity sur Mars
(Reuters) Les robots motorisés qui analysent la surface de Mars ont découvert de nouveaux éléments qui montrent que l'eau a été abondante dans le passé sur la planète rouge.

Les deux robots, Spirit et Opportunity, étudient le sol aux antipodes l'un de l'autre, en quête d'indices sur la présence passée d'eau qui aurait pu favoriser l'émergence de certaines formes de vie.

Opportunity a été le premier à fournir des éléments permettant de penser qu'une mer d'eau salée recouvrait dans un lointain passé la zone où il s'est posé, une plaine appelée Meridiani Planum. Spirit a lui aussi trouvé des indices laissant penser que le cratère Gusev, où il évolue, avait été baigné par les eaux.

Aujourd'hui, de nouvelles données recueillies par Opportunity indiquent que le secteur a connu la présence d'eau après l'asséchement des plaines. Certaines lézardes retrouvées dans les roches du cratère Endurance pourraient avoir été produites par une petite quantité d'eau. "Ces fissures sont bien connues sur Terre pour être associées à la présence d'eau", déclare le scientifique John Grotzinger de la NASA.

MARS

De l'eau dans le sous-sol de Mars,
la planète baignée d'océans à ses débuts

30.11.2005


(AFP) De la glace d'eau se trouve encore dans les couches souterraines au Pôle nord de Mars et de grandes quantités d'eau couvraient une partie de l'astre peu après sa formation, révèlent de nouvelles observations de la planète rouge réalisées par la sonde Mars Express.

Ces découvertes réalisées par la sonde de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui pourraient relancer l'espoir de trouver des traces de vie passée ou actuelle sur Mars.

Le radar de Mars Express a sondé la planète sur un kilomètre de profondeur, en montrant que la partie supérieure de ces couches souterraines serait principalement formée de glace d'eau "presque pure" (seulement 2% d'impuretés).

Un peu plus profond, il y aurait du sable sans doute "cimenté" par de la glace d'eau.

Une autre équipe de chercheurs utilisant l'instrument "Omega" de Mars Express a montré que de l'eau se trouvait en grande quantité sur la planète peu de temps après sa formation, il y a près de 4 milliards d'années. La plupart des scientifiques sont désormais d'accord pour dire que la planète rouge, qui s'est formée comme la Terre il y a quelque 4,6 milliards d'années, a été très humide à un moment donné de son histoire.

L'équipe du Pr François Poulet, de l'Université Paris-Sud à Orsay, a en effet détecté dans des terrains très anciens de la planète des argiles de type phyllosilicates qui se forment lorsque des roches basaltiques volcaniques sont plongées dans l'eau pendant longtemps. Selon lui, "la présence de phyllosilicates sur les anciens plateaux laisse entendre que des conditions comparables à celles de la Terre existaient (sur Mars) bien antérieurement à 3,5 milliards d'années".

Selon Horton Newsom , un planétologue de l'université d'Albuquerque (Nouveau Mexique - USA), cette découverte confirme la présence de grandes quantités d'eau dans le passé de Mars, comme le laissaient soupçonner les images de la surface qui montraient des formations géologiques caractéristiques d'un écoulement d'eau.

SCIENCE ET LIBÉRALISME

Beagle 2 perdu car le gouvernement britannique voulait une mission "à bon marché"

02.11.2004


(AFP) Le Beagle 2, largué sur la planète Mars par la sonde européenne Mars-Express en décembre 2003, a été perdu sans émettre de signal car le gouvernement britannique et l'ESA (Agence Spatiale Européenne) voulaient une mission "à bon marché", conclut le rapport d'une commission d'enquête parlementaire britannique. Le gouvernement a certes investi de l'argent dans le projet, mais uniquement après la levée de fonds auprès de partenaires privés par les organisateurs de la mission, a souligné la commission.

Beagle 2 devait chercher des traces de vie sur Mars après avoir été largué sur la planète rouge le 25 décembre 2003. Mais alors qu'il devait se poser le jour de Noël 2003, aucun signal radio de sa part n'avait pu être capté. L'ESA l'avait déclaré officiellement perdu le 11 février 2004.

EXPLORATION SPATIALE

Titan, un monde glacé où il coule et pleut du méthane

16.01.2004


(AP/AFP) Larguée par l'orbiteur américain Cassini, la sonde européenne Huygens s'est posé le 14 janvier sur Titan sont la surface se dissimulait au regard des télescopes sous une athmosphère épaisse et opaque. Ce satellite de Saturne présente des similarités frappantes avec la Terre, avec des lits de rivières, phénomènes d'érosion et de précipitations. On voit sur certains clichés un réseau complexe de chenaux de drainage allant d'une zone claire de plateaux vers des zones de plus basse altitude, plus sombres. Ces chenaux se rejoignent pour former des systèmes fluviaux qui se dirigent vers des lacs asséchés dans lesquels on peut déceler des formes rappelant étrangement les îles.

La différence avec la Terre est que sur Titan, ces phénomènes ne sont pas produits par de l'eau mais par du méthane liquide, à une température de -170°C. Le méthane joue sur cette planète un rôle équivalent à celui de l'eau sur Terre.
(le méthane est un hydrocarbure incolore, inodore et explosif lorsqu'il entre en contact avec notre air terrestre)

  

La sonde Huygens s'est posé sur un terrain sablonneux humide, probablement gorgé de méthane déposé par une pluie récente. Autour de Huygens, les galets qui apparaissent dans le lit d'une rivière à sec seraient composés de glace d'eau sale, durs comme des rocs en raison de la température. Quant au sol, il ne semble pas terreux mais composé plutôt de dépôts de particules d'hydrocarbures, à l'origine en suspension dans l'atmosphère.

Par ailleurs, une activité volcanique a pu avoir lieu dans le passé. Mais il ne se serait pas agi d'éruptions de lave, comme sur Terre, mais de glace d'eau et d'ammoniaque.

Titan, qui fascine les astronomes depuis le 17e siècle, est censé donner une image proche de ce que furent les conditions sur Terre avant que la vie n'y apparaisse il y a 3,8 milliards d'années. Mais il semble aujourd'hui que si des processus géophysiques observés sur Terre se retrouvent sur Titan, les différences sont considérables au niveau de la chimie.

voir les pages "Voyage dans le système solaire", pour en savoir plus sur Titan, Saturne, et les autres planètes et satellites du système solaire

SYSTÈME SOLAIRE

Titan: un monde spongieux de pluies organiques oranges

30.11.2005


(AFP) Les premières analyses des données transmises par la sonde Huygens lors de sa descente sur Titan, il y a presque un an, laissent entrevoir un monde baigné dans un brouillard orange d'hydrocarbures, au sol spongieux de particules organiques tombées en pluie sur des galets de glace.

Lors de sa descente de 2 heures et 28 minutes à travers l'atmosphère du plus gros satellite de Saturne, le 14 janvier 2005, la sonde européenne avait enregistré une multitude de données qu'elle a transmis vers la Terre pendant 72 minutes.

De quoi alimenter des années de recherche, dont les premiers résultats viennent d'être dans la revue scientifique britannique "Natur".

Ces analyses révèlent une chimie basée sur la transformation du méthane en hydrocarbures complexes dans la stratosphère. Le méthane est le gaz le plus présent dans l'atmosphère de Titan après l'azote. L'atmosphère de Titan possède des couches distinctes et pourrait être le siège d'éclairs.

Bombardé de particules dans l'environnement de Saturne, exposé aux rayons ultraviolets du Soleil, le méthane est converti en hydrocarbures et en composés d'azote et de carbone, qui se condensent entre 300 et 200 km d'altitude pour former un brouillard orange de matériaux organiques. Ces aérosols tombent finalement en pluie sur la surface, où ils s'accumulent en une couche spongieuse probablement composée de ces particules, de galets de glace d'eau et de méthane liquide. Cette couche aurait la consistance du sable mouillé.

Ce processus signifie que du méthane s'échappe constamment de l'atmosphère de Titan et doit être remplacé, ce qui implique l'existence d'un réservoir de méthane ou de carbone sous une forme primitive, probablement sous la surface du satellite.

"Un processus similaire pourrait avoir produit une grande poche de méthane sur la Terre", dont Titan serait un stade primitif maintenu par des températures glacées.

Titan présente un intérêt tout particulier pour la compréhension de la Terre parce que cette lune de Saturne est le seul autre objet du système solaire à être doté d'une atmosphère épaisse majoritairement composée d'azote.

Du point de vue physique, les mesures ont confirmé une pression égale à une fois et demie celle de la Terre et une température de -180°C qui empêche la formation de toute vapeur d'eau, et donc d'oxygène, à partir de la glace d'eau.

Quant aux vents, ils atteignant 120 mètres par seconde (430 km/h) à 120 km d'altitude. Curieusement, la sonde n'en a presque pas décelé en surface (3,5 km/h).

pour en savoir plus sur Titan, Saturne, et les autres planètes et satellites du système solaire, voir la série de pages "Voyage dans le système solaire"

ASTRONOMIE

De l'eau liquide découverte sur Encelade, une lune de Saturne

09.03.2006


(AP/AFP) La sonde américaine Cassini a découvert des preuves de la présence d'eau liquide sur Encelade, ce qui laisse penser que cette lune glacée de Saturne pourrait, au moins en théorie, abriter une forme de vie primitive.

De récentes images haute résolution prises par Cassini ont confirmé qu'au pôle sud de l'astre, des geysers crachaient des jets d'eau glacée et et des panaches de vapeur d'eau géants similaires à ceux du parc de Yellowstone.

Ces jets apparemment d'eau pourraient provenir de poches se trouvant près de la surface et dont la température est au-dessus de zéro degré Celsius, comme le geyser Old Faithful à Yellowstone, dans le nord-ouest des Etats-Unis. "Nous savons qu'il existe au moins trois endroits dans le système solaire où il y a de l'activité volcanique, Io, la lune de Jupiter, la Terre et peut-être Triton, la lune de Neptune", a noté John Spencer, un scientifique du Southwest Research Institute à Boulder (Colorado).

Les astrophysiciens pensaient qu'Encelade, dont le diamètre n'est que de 505 km, était un astre mort et froid. Ils estiment désormais que cette lune est géologiquement active avec son pôle sud inhabituellement chaud.

Selon Carolyn Porco, une des scientifiques responsables de la mission, l'eau paraît s'échapper par des fissures au pôle sud. Elle estime également que ces éruptions se produisent depuis plusieurs milliers d'années, fournissant potentiellement une source durable de chaleur à la surface.

Ces découvertes surprenantes, publiées dans la revue "Science", ont soulevé l'enthousiasme des astronomes, qui estiment qu'Encelade devrait rejoindre le club très fermé des objets célestes du système solaire les plus susceptibles d'abriter une forme de vie.

"Nous avons les signes" qui prouvent l'existence d'eau, souligne Carolyn Porco. Si Encelade abrite effectivement une forme de vie, il s'agit probablement de microbes ou d'autres organismes primitifs capables de vivres dans des conditions extrêmes.

David Morrison, chercheur à l'Institut d'astrobiologie de la NASA, met toutefois en garde contre toute conclusion hâtive. On estime en effet qu'il faut plusieurs ingrédients pour permettre l'émergence de la vie, notamment l'eau, une source stable de chaleur et une combinaison chimique favorable. "C'est une découverte très intéressante, mais on ne peut pas en dire beaucoup plus à ce stade", souligne M. Morrison.

Les astronomes estiment que la planète Mars et les lunes glacées de Jupiter pourraient aussi offrir -ou ont pu offrir dans le passé- des conditions propices à l'apparition de la vie.

Encelade est l'objet du système solaire qui réfléchit le plus la lumière en raison de la couche de glace qui le recouvre. On a longtemps cru qu'il était froid et sans activité. Mais les astronomes estiment maintenant qu'il s'agit d'un satellite géologiquement actif possédant un pôle sud plus chaud qu'on ne le pensait. L'eau observée sortirait de fissures situées au pôle sud.

Lancée en 1997, la sonde Cassini voyage dans la région de Saturne depuis 2004 pour étudier la planète géante et ses satellites, à environ 1,28 milliard de km de la Terre. Elle a effectué trois survols rapprochés d'Encelade en 2005 et devrait s'en approcher à nouveau à 350 kilomètres en 2008.

ASTRONOMIE

Cassini révèle la surface glacée de Dione, lune de Saturne

19.10.2005


(AP) La sonde spatiale américano-européenne s'est approchée la semaine dernière à environ 500 km de la surface de Dioné, satellite de Saturne, dévoilant une surface glacée présentant des signes d'activité tectonique mais sans atmosphère.

Les scientifiques ont comparé Dioné à une autre lune de Saturne, Encelade, sur laquelle ont été détectées récemment une activité de volcans de glace et une atmosphère ténue.

"Dioné est un peu la grande soeur d'Encelade, a comparé Bonnie Buratti, qui étudie les images de Cassini. Encelade est la jeune lune, avec une activité récente, alors que Dioné est une lune plus ancienne, plus mature."

Dioné présente de larges falaises glaciales qui zèbrent sa surface. Des forces internes semblent fracturer la surface, ce qui laisse deviner une activité tectonique.

ASTRONOMIE

Découverte de deux nouvelles lunes et deux autres anneaux autour d'Uranus

22.12.2005


(AFP) Deux nouvelles lunes et deux anneaux supplémentaires ont été découverts autour de la planète Uranus, ont annoncé des astronomes américains dans une communication publiée dans la revue Science.

Des changements importants ont été observés (depuis le passage de Voyager 2) dans la luminosité des anneaux et dans les mouvements des lunes déjà connues précédemment.

La plupart des lunes d'Uranus ne suivent pas une orbite régulière mais montrent plutot une dynamique complexe indiquant que le système est peut-être instable ou chaotique.

En janvier 1986, la sonde Voyager 2 avait révélé l'existence de 10 petites lunes en plus des 5 plus grosses déjà connues.

Uranus est principalement composée de roches et de diverses glaces, avec seulement 15% d'hydrogène et un peu d'hélium. Son atmosphère est constituée d'environ 83% d'hydrogène, 15% d'hélium et 2% de méthane.

ASTRONOMIE

La NASA à la conquête de Pluton, ultime planète inexplorée
du système solaire

19.01.2005




vue d'artiste la sonde New Horizons et de Pluton
(AFP) La NASA a lancé la sonde spatiale New Horizons à destination de Pluton, seule planète n'ayant jamais eu la visite d'une sonde robotisée et dont les caractéristiques devraient aider à percer les mystères des origines de notre système solaire.

Si tout se passe comme prévu, New Horizons, de la taille d'un grand piano, dotée de sept instruments scientifiques et pesant 454 kg, arrivera à proximité de Pluton au début de l'été 2015 après un périple de 6,4 milliards de km.

La sonde survolera alors pendant 6 mois la plus petite planète du système solaire et également la plus éloignée du Soleil autour duquel elle fait une révolution en 248 ans.

Elle pourra ainsi prendre de nombreuses images de Pluton, et recueillir des données sur son atmosphère et sa géologie. New Horizons procédera aussi à des observations de Charon, la principale lune de Pluton ainsi que de deux autres satellites récemment découverts par Hubble.

La sonde se dirigera ensuite vers la ceinture de Kuiper qu'elle traversera en récoltant une moisson d'informations tout aussi précieuses. Les astronomes ont repéré dans cette ceinture d'astéroïdes, entourant notre système solaire, des centaines de milliers d'objets célestes apparemment similaires à Pluton. Ces découvertes suscitent un débat passionné dans la communauté astronomique sur la classification de Pluton, de plus en plus d'astronomes l'assimilant davantage à un gros astéroïde. Pluton est en effet plus petite que sept satellites du système solaire. Son diamètre est égal aux deux tiers du diamètre de la Lune.

Pluton est encore une énigme 75 ans après sa découverte. Les photographies de la planète ont été prises par le télescope spatial Hubble ou les télescopes terrestres sont très floues.

L'exploration de Pluton, mi-planète, mi-astéroïde, et de celles des millions de débris de la ceinture de Kuiper laissés par la formation du système solaire, revient à faire des fouilles archéologiques dans la partie la plus éloignée du système solaire, un endroit ancien où on peut trouver des indices de l'histoire de la formation des planètes", explique Alan Stern, le responsable scientifique de cette mission, astrophysicien au Southwest Research Institute, à Boulder (Colorado). Pour l'Académie des Sciences, l'exploration de Pluton, de ses satellites et de la ceinture de Kuiper, figure parmi les plus hautes priorités de la conquête spatiale en raison de "leur importance scientifique fondamentale pour faire avancer la compréhension du système solaire".

New Horizons a décollé depuis la base militaire de Cap Canaveral en Floride. La fenêtre de tir idéale ne comptait que 11 jours pour arriver dans le voisinage de Pluton au début de l'été 2015. Un lancement au-delà de cette période aurait entraîné un retard de plusieurs années. Les scientifiques de la mission expliquent qu'il fallait absolument arriver avant 2020, après quoi Pluton sera trop éloigné du soleil et son atmosphère, gelée et transformée en neige, ne pourra plus être observée.

Pour gagner du temps, la NASA a lancé la sonde sur une puissante fusée Atlas V-551 à deux étages (60 mètres de haut), ce qui donne à la sonde une énorme vélocité. Elle foncera à la vitesse de 58.400 km/h, soit 16 kilomètres à la seconde, faisant de New Horizons l'engin spatial le plus rapide jamais envoyé dans l'espace par les Terriens. Si les astronautes de la mission "Apollo" avaient été aussi vite, ils auraient atteint la Lune
en 9 heures au lieu des 3 jours qui furent nécessaires.

Au début 2007, l'engin frôlera Jupiter dont la force gravitationnelle le propulsera à plus de 75.000 km/h en ligne droite pour un rendez-vous avec Pluton.

New Horizons est alimentée par un générateur thermoélectrique au plutonium produisant 200 watts. Cette mission a suscité l'attention des opposants au nucléaire, l'engin contenant 11 kilos de plutonium.

Le côut de la mission est de 700 millions de dollars, une somme dérisoire à coté des 480 milliards de dollars du budjet militaire annuel des Etats-Unis..

(plus d'infos sur le site de la NASA consacré à la mission New Horizons - en anglais)

SYSTÈME SOLAIRE

Pluton posséderait trois lunes et non une seule

01.11.2005




Pluton et Charon,
peinture de Lynette Cook
(AP) Pluton est doté de trois lunes, et non une seule, d'après les images enregistrées en mai 2005 par le télescope spatial Hubble. Ces deux nouvelles lunes présentent un diamètre de 50 à 160km. Elles orbitent deux fois plus loin que Charon, détectée en 1978, et que l'on croyait être l'unique satellite de la 9è planète du système solaire.

Ces observations doivent encore être confirmées, mais les membres de l'équipe qui a détecté les satellites se montraient confiants. "Pluton et Charon ne sont pas seuls, ils ont deux voisins", a ainsi affirmé Hal Weaver, du laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns Hopkins. S'il a raison, et on devrait le savoir en février, l'Union astronomique internationale devra réfléchir aux noms de ces nouvelles lunes.

Au début du mois, un autre groupe d'astronomes de l'Institut californien de technologie (Caltech), qui dit avoir découvert la dixième planète du système solaire, a ajouté que ce corps possédait également une lune. La découverte d'une nouvelle planète par ces chercheurs n'a pas été confirmée.

Pluton ainsi que la nouvelle planète présumée se trouvent dans la ceinture de Kuiper, une sorte de disque composé de corps glacés et situé au-delà de Neptune.

Environ un cinquième des objets observés dans cette région se sont avéré posséder des satellites, et cette proportion pourrait augmenter au fur et à mesure des découvertes, selon Keith Noll, astronome au Space Telescope Science Institute de Baltimore, institut qui coordonne l'utilisation du télescope orbital Hubble. Keith Noll, qui ne faisait pas partie de l'équipe s'occupant de Pluton, juge les conclusions de cette équipe convaincantes.

Pluton, a souligné Hal Weaver, serait le premier objet de la ceinture de Kuiper à posséder de multiples satellites. D'autres observations de Pluton et des deux corps aideront aussi les chercheurs à déterminer plus précisément la masse de Pluton et de sa lune Charon. Le débat sur la la classification de Pluton en "planète" plutôt qu'en simple astéroîde devrait en être alimenté en nouveaux arguments.

ASTRONOMIE

La lune la plus distante du système solaire révèle ses mystères

04.01.2006




Charon et le Soleil vus de Pluton
(image d'artiste)

(AFP) Charon, la lune de Pluton (planète la plus distante du système solaire) est un astre de glace et de roches probablement dépourvu d'atmosphère, contrairement à Pluton, selon deux études publiés dans le magazine scientifique britannique Nature.

Cette meilleure compréhension de Charon a été permise par l'observation d'un phénomène rarissime: le passage de l'astre devant une étoile en juillet 2005. En observant cette mini-éclipse de différents endroits de la Terre, il a été possible de calculer le diamètre de cette lune et, de là, son volume et sa densité.

La moisson a été particulièrement riche parce que "l'ombre" de Charon a été projetée sur le centre de l'Argentine et du Chili, une région désertique où sont concentrés de nombreux observatoires internationaux.

Charon, qui a été découverte en 1978, présente une densité de 1,71, assez proche de celle de Pluton, encore évaluée assez grossièrement entre 1,8 et 2,1. La densité de la Terre est pour sa part de 5,5 (la référence pour cet indice est eau dont la densité est égale à 1).

Ces chiffres laissent supposer que Charon est composée de 55% à 60% de roches, le reste étant de la glace.

Le diamètre de Charon à été évalué entre 1207 et 1212 kilomètres, soit un peu plus de la moitié du diamètre de Pluton (2300 km). Le faible écart de taille entre les deux astres est unique dans le système solaire et fait dire à certains astronomes qu'il existe un "système" Pluton-Charon, d'autant que le satellite tourne à très faible distance de sa planète-mère (20.000 km). La masse de Charon représente 1/8ème de celle de Pluton, alors que celle de notre Lune fait 1/100ème de celle de la Terre.

PLANÈTE X

Des astronomes américains ont découvert une nouvelle "10e planète" du système solaire

30.07.2005




vue d'artiste de la 10è planète
(AFP/AP) Une équipe d'astronomes américains a affirmé avoir découvert une dixième planète du système solaire gravitant à 15 milliards de kilomètres de la Terre, au-delà de Neptune et Pluton, dans la ceinture de Kuiper où gravitent de nombreux petits corps célestes glacés.

La nouvelle planète provisoirement baptisée "2003-UB313" est aussi plus 2 fois plus grosse que
Sedna, l'autre planète découverte récemment et qui deviendrait alors la 11è planète, son orbite étant plus éloignée du Soleil.

"2003-UB313" est l'objet le plus éloigné jamais découvert à graviter autour du soleil, a affirmé l'astronome Michael Brown, chef de l'unité d'astronomie planétaire du prestigieux Institut californien de technologie (Caltech) à Pasadena, près de Los Angeles.

Selon lui, la planète est située à 97 unités astronomiques (soit 97 fois la distance Terre-Soleil, ou 14,4 milliards de kilomètres) de la Terre, visible actuellement dans la constellation de Cetus. Elle est une fois et demie plus grande que Pluton, mais aussi 2 à 3 fois plus éloignée du Soleil que la 9è planète. Comme Pluton, elle est apparemment composée de roches et de glace de méthane.

"2003-UB313" n'a été découverte que le 8 janvier 2005 dans la zone de la ceinture de Kuiper, en réexaminant des photos prises depuis l'observatoire du mont Palomar le 21 octobre 2003. La planète n'avait pas été remarquée auparavant parce que son orbite se trouve à 45 degrés du plan de l'écliptique, contrairement aux autres planètes dont la plupart sont très proches de ce plan.

L'annonce de cette découverte à caractère universel s'est faite précipitamment après que les scientifiques du Caltech se furent rendus compte que leur site internet avait été attaqué par un pirate informatique, et que ce dernier avait pris connaissance de leurs travaux.

Autrement dit, sans l'intrusion des hackers, la découverte aurait peut-être bien été tenue secrète un bon moment...

PLANÈTE X

Sedna, la 10è planète ?...

08.12.2004


Les astronomes ont découvert en 2003 une dixième planète dans le système solaire. Elle a été officiellement baptisée "Sedna" du nom d'une déesse de la mythologie des Eskimos des îles Tongua.

D'une taille légèrement inférieure à celle de Pluton, Sedna a une orbite très éliptique. Sa distance au Soleil varie de 70 fois la distance Terre-Soleil (soit environ 2 fois plus loin du Soleil que Pluton) à 1000 fois la distance Terre-Soleil au plus loin. Avec cette orbite très allongée, Sedna met 10.500 ans à faire le tour du Soleil. Malgré le fait que seule une faible lueur nous parvienne, les chercheurs ont déterminés que la planéte était de couleur rougeâtre.

Autant d'élements qui recoupent le mythe de Nibiru, une 10è planète déjà connue des Sumériens et censée croiser tous les 10.000 l'orbite de la Terre, en provoquant de violents cataclysmes. D'après les nombreuses pages web publiées sur le sujet, son champ magnétique très puissant perturberait le champ magnétique terrestre et les mouvements du fer en fusion à l'intérieur de la Terre, ce qui aurait pour effet de déchirer littéralement l'écorce terrestre, provoquant de gigantesques séismes. Et la date de retour annoncée de Niburu est... 2012.

Ceci dit, la masse de Sedna ne correspond pas aux descriptions de Nibiru, et surtout sa distance au Soleil au plus près de son orbite est beaucoup trop éloignée pour menacer la Terre.

ARMAGEDDON

L'astéroïde Toutatis a frôlé la Terre

29.09.2004


(AFP) Toutatis, un gros astéroïde de 4,6 km de long sur 2,4 km de large est passé à 1.549.719 km de la Terre, soit 4 fois la distance Terre-Lune. C'est le plus gros objet céleste depuis le début de ce siècle à passer aussi près de notre planète.

La trajectoire de Toutatis est surveillée attentivement depuis plusieurs années par la Nasa en raison de l'énorme danger que représenterait pour la Terre une collision avec un objet d'une telle masse. Si Toutatis entrait en collision avec la Terre, la puissance de destruction serait équivalente à l'explosion de plusieurs dizaines de milliers de bombes nucléaires, soulevant d'immenses nuages de poussières qui replongeraient la Terre dans une longue période glacière.

Les images radar laissent penser que Toutatis pourrait être formé de deux ou trois blocs de roches sidérales tenues ensemble par la force de la gravité. Toutatis a, selon la Nasa, un comportement étrange pour un astéroïde puisqu'il effectue tout d'abord une rotation sur un axe en 4,5 jours terrestres pour ensuite se retourner et évoluer sur lui-même en 7,3 jours.

Au cours des quatre dernières années, Toutatis a effectué un trajet elliptique autour du soleil qui l'a conduit dans l'orbite terrestre avant de poursuivre sa route dans la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Selon les calculs des astrophysiciens, Toutatis repassera de nouveau à proximité de notre planète en 2562 mais cette fois à seulement 400.000 km.

DEEP IMPACT

La Nasa bombarde une comète à 130 millions de km de la Terre

03.07.2005


(AFP) Pour la première fois, les hommes sont parvenus à tirer un projectile sur une comète dans l'espoir de toucher son noyau et d'ainsi percer les secrets de l'origine du système solaire.

La sonde Deep Impact a largué avec succès le module Impactor d'un poids de 370 kilos et de la taille d'une machine à laver qui a percuté la comète Tempel 1, à une vitesse de 37.100 km/h. Un défi quand on songe qu'à la fois le projectile et sa cible se déplacent 20 fois plus vite qu'une balle propulsée par une arme à feu.

Les scientifiques prédisent que ce choc, équivalent à l'explosion de 4,5 tonnes de TNT, créera un cratère de la taille d'un stade de football dans le noyau de plus de six kilomètres de large de Tempel 1, projetant dans l'espace des tonnes de particules. La collision et ses conséquences seront observées et filmées par des caméras et d'autres instruments de mesure à bord de Deep Impact. Les télescopes de l'espace, comme Hubble, et de la Terre observeront également la collision. L'Impactor transmettra lui-même des images à Deep Impact dans les dernières minutes de son existence, donnant aux chercheurs des informations sur les nuages de gaz et de poussière entourant la comète.

Et même si ce scénario rappelle le film "Deep Impact", dans lequel un vaisseau spatial américain attaque une comète à l'aide de têtes nucléaires pour empêcher une collision entre ce monstre venu de l'espace et la Terre, le tir sur Tempel 1 a officiellement un but purement scientifique et ne déviera pas la comète de sa trajectoire, selon les promoteurs du projet.

Tempel 1 tourne autour du soleil sur une orbite entre Mars et Jupiter, à 133 millions de kilomètres de la Terre.

ASTÉROÏDES

Mission de l'ESA contre la menace des asteroides

28.09.2005


(AFP) L'Agence Spatiale Européenne a sélectionné deux astéroides qu'elle prendra pour cibles pour mieux en comprendre la composition et la trajectoire, dans le cadre d'une future mission baptisée "Don Quichotte".

Les astéroides, ou NEO (Near Earth Objects) et quelques comètes dont l'orbite est proche de la Terre sont susceptibles à tout moment de la percuter, avec des conséquences potentiellement cataclysmiques, pour peu que l'objet ait un diamètre de plusieurs kilomètres.

La mission européenne prévoit l'envoi de deux véhicules spatiaux baptisés Hidalgo et Sancho, le premier devant percuter la cible, l'autre devant se placer en orbite autour d'elle pendant plusieurs mois pour l'observer avant et après l'impact, afin de détecter toute modification ultérieure de sa trajectoire. Ce sera la première tentative pour évaluer in situ la menace posée par un astéroïde et pour tenter de le dévier.

Les Etats Unis avaient lancé la traque aux astéroides depuis les années 70, avec notamment l'atterrisage de la sonde NEAR sur l'astéroide Eros en 2001. Avec la mission Deep Impact en Aout 2005, la NASA avait envoyé un vaisseau s'écraser sur la comète Tempel 1 afin d'approfondir les connaissances sur la structure interne de ces corps glacés.

Les astéroïdes "2002 AT4" et "1989 ML", d'un diamètre d'environ 500 mètres, ont été sélectionnés comme objectifs possibles. La destination finale des deux véhicules Sancho et Hidalgo sur l'un des deux astéroïdes sera décidée en 2007. Le lancement pourrait avoir lieu en 2011 ou 2012.

La
mission Don Quichotte sur le site de l'ESA

STAR TREK FOREVER

"Scotty" dans l'espace pour l'éternité

24.12.2005




l'acteur James Doohan,
alias Scotty dans Star Trek

(AFP) Une sépulture céleste, c'est possible avec Spaceservice, une société texane qui parie sur la fascination pour l'astronomie et la conquête de l'espace. "Nous offrons une variété de services à des tarifs adaptés à toutes les bourses", explique le PDG de la société.

Basée à Houston, Spaceservice propose des sépultures orbitales depuis 1997. Les clients du premier vol spatial funéraire comptaient Gene Roddenberry, créateur de la série télévisée américaine Star Trek.

Sur le prochain vol, prévu en mars 2006, Spaceservice envera dans l'espace les cendres de l'acteur James Doohan, qui jouait le rôle de l'ingénieur Scott dans Star Trek, décédé en juillet 2005.

Depuis sa création, Spaceservice a procédé à 5 lancements, mettant en orbite terrestre 5 petits vaisseaux avec des urnes contenant une partie des cendres de plus de 100 hommes et femmes de tous âges. Si les Américains sont majoritaires, plusieurs autres nationalités sont aussi représentées, dont des Japonais et des Russes.

L'entreprise fabrique elle-même son vaisseau spatial et recourt pour la mise sur orbite aux services de sociétés, comme SpaceX à Los Angeles qui assurera le prochain lancement. Les coûts varient de 995 dollars pour une capsule contenant 1 gramme de cendres à 5300 dollars pour 7 grammes. Un prix par gramme plutôt élevé dès lors qu'il s'agit de voyages dans l'espace.

Pour élargir sa clientèle, Spaceservice s'est aussi lancée dans "le commerce des étoiles", avec la possibilité d'acheter une étoile et de la baptiser du nom de la personne à laquelle on souhaite l'offrir. Sur les milliards d'étoiles répertoriées par les astronomes, beaucoup ne sont en effet identifiées que par un numéro, faute d'imagination pour toutes les baptiser.

La société a ainsi vendu 10.000 étoiles depuis un an, avec des prix allant de 15 à 50 dollars. L'entreprise propose un catalogue étendu d'étoiles situées dans plusieurs galaxies. Le client peut aussi choisir en fonction du signe astrologique de la personne à qui il destine ce cadeau. Il est aussi possible d'acquérir un système stellaire binaire, dans lequel deux étoiles sont en orbite autour d'elles-mêmes pour l'éternité, un cadeau idéal pour un couple, assure Susan Schonfeld, directrice de la communication de Spaceservice.

Raffinement ultime, la société fournit un logiciel permettant d'accéder en temps réel, à partir de son ordinateur, à un téléscope situé aux îles Canaries permettant d'observer son étoile.


Extra-terrestres

OVNIS

Des scientifiques prétendent avoir découvert des débris d'un vaisseau spatial à Toungouska

11.08.2004


(AFP) Des scientifiques russes affirment avoir découvert les débris d'un vaisseau spatial extra-terrestre qui serait tombé en 1908 sur le site de Toungouska en Sibérie, rapporte l'agence russe Interfax.

Les scientifiques, qui appartiennent au Fond du phénomène spatial de Toungouska, ont également trouvé sur place une pierre de 50 kg qu'ils ont envoyé pour analyse à Krasnoyarsk, ville de Sibérie.

Le cataclysme de Toungouska, survenu dans une région désertique de Sibérie, constitue un des plus grands mystères scientifiques du 20e siècle. Le 30 juin 1908, ce qui aurait pu être un météorite a explosé à quelques kilomètres de la rivière Toungouska, provoquant une onde de choc perçue à des centaines de kilomètres à la ronde et dévastant 2.000 km2 de forêt sibérienne. Mais la nature exacte du corps qui a explosé et son origine demeurent un mystère.

EXTRA-TERRESTRES

Signal extra-terrestre à Arecibo ?

26.04.2005


(telesatellite.com) La plus grande parabole du monde, située en Amérique du sud (à Puerto Rico ) a reçu à 3 reprises un mystérieux signal radio, baptisé SHGb02+14a, qui pourrait bien être une borne de signalement extraterrestre. Ce signal extraterrestre a pu être détecté grâce au projet SETI@home (Search for Extraterrestrial Intelligence) qui utilise la puissance de calcul des ordinateurs personnels au travers d'un programme d'économiseur d'écran. Une spécialiste de SETI a cependdant précisé que le signal n'était pas stable et qu'il n'avait pas duré assez longtemps pour pousser les analyses.

UFOLOGIE

"Premières rencontres ufologiques européennes" dans la Marne

14.10.2005


(AFP) Quelque 200 spécialistes des OVNI se sont réunis du 14 au 16 octobre à Châlons-en-Champagne pour les "Premières rencontres ufologiques européennes", un événement présenté par ses organisateurs comme "unique au monde par son ampleur".

Plusieurs milliers de visiteurs sont attendus durant trois jours au parc des expositions de Châlons, transformé en centre d'information sur les objets volants non identifiés et les soucoupes volantes.

Egalement présents, environ 200 scientifiques, auteurs et enquêteurs de toute l'Europe vont décrire pendant trois jours leurs expériences paranormales, à l'occasion des Premières rencontres ufologiques européennes.

Ovnis et mutilations de bétail en Argentine, impact sur notre civilisation en cas de contact extra-terrestre, propriétés physiques et propulsion des ovnis: les thèmes des différentes conférences, proposées gratuitement au grand public, illustrent la variété des recherches dans ce domaine.

Parmi les personnalités attendues: l'Américain Budd Hopkins, spécialiste des enlèvements d'humains par les ovnis, le Pr Yves Lignon de l'université de Toulouse et le commandant Jean-Gabriel Greslé, ancien pilote de chasse. Le commandant Gresle raconte avoir "rencontré des objets bizarres dans le ciel" quand il exerçait son métier. Il est, en quelques années, devenu un spécialiste incontournable des ovnis.

Selon M. Lebat, la manifestation revêtira "un caractère scientifique": "les plus grands spécialistes européens du phénomène" doivent se réunir lors d'un colloque privé et publier à son issue "un communiqué de haute importance sur les dernières évolutions de la recherche".

Evolution

ÉVOLUTION

Un accroissement du taux d'oxygène dans l'atmosphère
a permis le règne des mammifères

30.09.2005


(AFP) Il semble que ce soit une forte augmentation du volume d'oxygène dans l'atmosphère terrestre il y a environ 50 millions d'années qui a permis aux mammifères, alors de toutes petites créatures, de se développer et de s'imposer dans le processus de l'évolution, selon une étude publiée dans la revue Science aux Etats-Unis.

Des chercheurs ont mesuré des échantillons de dépôts des fonds marins remontant à plusieurs millions d'années. Ils ont ainsi pu mesurer la teneur de l'atmosphère en oxygène à différentes époques de la Terre en analysant le carbone 13 dans des échantillons de dépôts sédimentaires prélevés dans les fonds marins. Le carbone 13 est un sous-produit de la photosynthèse, l'énergie produite par les végétaux.

Ils ont ainsi pu établir que les dinosaures respiraient un air qui ne contenait que 10% d'oxygène. Mais il y a 50 millions d'années, la teneur en oxygène dans l'atmosphère est montée à 17% avant d'atteindre 23% il y a 40 millions d'années. Aujourd'hui, l'air contient environ 21% d'oxygène.

"L'augmentation de la quantité d'oxygène a presque certainement contribué à l'évolution de mammifères de grande taille, les besoins d'oxygène des mammifères et des oiseaux étant de 3 à 6 fois plus importants que ceux des reptiles", a souligné Paul Falkowski, l'un des principaux responsables de cette étude.

ANTHROPOLOGIE

Découverte d'une race d'humanoïdes nains préhistoriques

02.11.2004


(AP) Des paléontologues ont découvert sur une île perdue de l'archipel indonésien des squelettes d'humanoïdes nains qui peuplaient encore la région il y a 18.000 ans alors que l'homo sapiens colonisait le reste de la planète.

Cette découverte qui a stupéfié ses auteurs est publiée cette semaine dans la revue scientifique Nature.

L'un des spécimens est un adulte de sexe féminin mesurant un peu moins d'un mètre, ce qui le classerait parmi les êtres les plus menus de la grande famille humaine dont il ne reste plus qu'une seule branche aujourd'hui, l'homo sapiens sapiens. Toutefois, les scientifiques ne sont pas d'accord sur le fait de savoir si ces tout petits inconnus entrent bien dans la catégorie "homo".

Ils vivaient sur l'île de Flores, où l'on trouvait une faune particulière d'éléphants nains eux aussi et de lézards géants. Ils auraient disparu à la suite d'un cataclysme volcanique.

Les chercheurs ont baptisé cette nouvelle espèce de pygmées "homo floresiensis". La datation de leur présence remonte de 12.000 à 95.000 ans selon les spécimens.

L'homme de Flores est une créature totalement nouvelle et fondamentalement différente de l'homme d'aujourd'hui, même s'il a pu côtoyer les ancêtres des habitants actuels de l'île.

Il avait un cerveau de la taille d'un pamplemousse, soit le quart de celui de nos contemporains, ce qui le rapproche des espèces préhumaines qui vivaient en Afrique il y a plus de trois millions d'années. Pourtant, les artefacts retrouvés avec les ossements indiquent que l'homme de Flores fabriquait des outils de pierre, qu'il avait domestiqué le feu et qu'il chassait en bandes.

Cette découverte semble aussi démonter que l'Afrique, berceau supposé de l'humanité, ne recèle pas toutes les réponses concernant l'histoire de l'humanité.

Les chercheurs se demandent aussi si l'homme de Flores n'est pas un descendant de l'homo erectus qui aurait rétréci en quelque sorte sous la pression de l'environnement. La nature est en effet pleine d'exemples de mammifères (chevreuils, écureuils, cochons...) qui, à force de vivre en marge dans des environnements complètement isolés, où l'alimentation est insuffisante et les prédateurs inexistants, diminuent peu à peu de taille.

Biotechnologies

PROCRÉATION ARTIFICIELLE

Des spermatozoïdes et des ovules artificiels envisagés dans 10 ans

20.06.2005


(AFP) Des spermatozoïdes et des ovules "artificiels" pourraient être produits d'ici une dizaine d'années, selon des recherches menées par des chercheurs britanniques et qui pourrait à terme révolutionner complètement la notion même de parenté classique.

Les professeurs Behrouz Aflatoonian et Harry Moore de l'université de Sheffield, dans le centre de l'Angleterre, ont en effet annoncé qu'il serait possible d'envisager la production de cellules souches germinales (des cellules reproductrices à l'origine des spermatozoïdes ou des ovules) à partir de cellules souches embryonnaires. Une fois ces cellules souches germinales obtenues, il ne resterait plus qu'à les implanter dans les testicules de l'homme ou l'ovaire de la femme, un environnement où les conditions hormonales seraient favorables au développement final des spermatozoïdes et ovules recherchés.

"Nous sommes à encore 10 ans d'une mise en pratique clinicienne, nous avons encore beaucoup de travail à faire et nous devons prouver que cette technique est sans risque", a cependant reconnu le professeur Moore.

Des études précédentes sur des souris signées aux Etats-Unis et au Japon avaient déjà permis de démontrer la possibilité de produire des cellules souches germinales à partir de cellules souches embryonnaires. Et l'équipe du professeur Hans Scholer, à l'université de Pennsylvanie, avait même réussi à produire des embryons de souris à partir de sperme "artificiel" généré de cette façon.

Selon Anna Smajdor, chargée des questions éthiques au sein du Imperial College, une célèbre université londonienne, cette découverte "ouvre la voie à de nouveaux défis", et par exemple "la fertilité des femmes ne serait plus limitée par la ménopause".

Mais les implications des travaux effectués au sein du Centre sur les cellules souches de l'université de Sheffield sont plus incroyables encore. "Cette technique permettant de produire des oeufs à partir de cellules souches germinales masculines, des couples homosexuels pourraient avoir un enfant qui leur soit soit génétiquement lié à tous les deux", estime Anna Smajdor. "De même, un homme pourrait seul être à l'origine d'un enfant à partir de son sperme et d'un oeuf qu'il aurait produit lui même, via cette technique", a-t-elle commenté, estimant que cela posait "de nouvelles questions sur la façon dont nous définissons la parenté".

Le professeur Moore, prudent, a refusé de s'engager avec certitude sur le fait qu'une cellule souche germinale obtenue à partir d'un homme puisse dériver et devenir un oeuf. De même il a totalement réfuté l'accusation selon laquelle cette technique reviendrait à contourner l'interdiction du clonage reproductif.

RÉINCARNATION ARTIFICIELLE

Un futurologue britannique promet la vie éternelle grâce aux ordinateurs

26.05.2005


(AFP) La vie éternelle deviendra possible vers la moitié du 21e siècle grâce aux ordinateurs qui seront alors capable de stocker le contenu d'un cerveau humain, estime un futurologue britannique.

"Il est réaliste de s'attendre que vers 2050 on sera capable de charger le contenu d'un cerveau dans une machine et ainsi la mort ne sera plus un problème", a prédit Ian Pearson, chef de l'unité de futurologie de British Telecom (BT), cité dimanche par l'hebdomadaire The Observer.

La technique, a-t-il estimé, sera d'un coût tel qu'elle restera réservée aux riches pendant encore un vingtaine d'année. "Si vous êtes pauvre, il vous faudra sans doute attendre 2075 ou 2080 pour que cela devienne une affaire routinière".

Le futurologue s'appuie pour faire ses prédictions sur la rapidité des progrès en matière de technologie de l'information, citant comme exemple la nouvelle console de jeu du constructeur japonais Sony, dont la puissance, 35 fois plus importante que celle du modèle précédent, représente "un pour cent d'un cerveau humain".

Une telle réalisation, pouvoir charger le contenu d'un cerveau humain dans un ordinateur, qui relève pour l'instant de la science-fiction, ne sera possible que si l'on parvient à doter les ordinateurs d'une "conscience" afin qu'ils soient capables d'émotions, a-t-il fait valoir.

"Tout le monde n'est pas d'accord, mais ma conclusion est qu'il sera possible de créer un ordinateur doté de conscience, avec une intelligence de niveau surhumain, avant 2020", a-t-il pronostiqué, selon le journal.

Le résultat en serait, selon lui, de doter ces machines du pouvoir d'émotion, avec des applications possibles notamment dans l'aviation en faisant que les ordinateurs de bord soient encore plus terrifiés que les passagers à la perspective d'un crash, ce qui les contraindrait à tout faire pour mener leur avion à bon port.

TÉLÉPATHIE ARTIFICIELLE

Japon: un appareil permet aux grands paralysés de "parler avec la pensée"

27.09.2005




Le chercheur d'Hitachi, Kuniaki Ozawa, fait la démonstration de son appareil baptisé "Kokoro-gatari"
(AFP) Des chercheurs japonais ont inventé un appareil qui permet aux personnes atteintes de paralysie musculaire totale de dire "oui" ou "non" grâce à une analyse des flux sanguins dans le cerveau mesurés par un bandeau placé sur la tête. Si le patient veut dire oui, il doit stimuler sa pensée par exemple en effectuant un calcul ou en chantant mentalement une chanson, ce qui enverra un flux supplémentaire de sang dans son lobe frontal. A l'inverse, pour dire non, le malade doit se détendre complètement pour laisser le flux de sang inchangé. L'appareil donne une réponse à 80% correcte dans les 36 secondes.

Cet appareil baptisé "Kokoro-gatari" ("parler avec la pensée") a été développé conjointement par Hitachi, Mechatronix, et l'Association japonaise des malades de la sclérose latérale amyotrophique (la maladie dont souffre l'astrophysicien Stephen Hawking).

Les personnes atteintes de cette grave maladie neuro-dégénérative finissent par ne plus pouvoir parler ni effectuer le moindre mouvement, y compris cligner des yeux, mais continuent à penser normalement.

"Parler avec la pensée" devrait être commercialisé au Japon vers la fin 2005 au prix de 470.000 yens (3.500 euros).

LECTURE DES PENSÉES

Plus rien à soi

08.09.2005


(Courrier International) Attention, on lira bientôt dans vos pensées. Des scientifiques américains ont réussi à repérer un extrait du film "le bon, la brute et le truand" dans l'activité cérébrale d'une dizaine de personnes. "Nous avons pu distinguer une scène d'une autre", se félicite le neurochirurgien Itzhak Fried de l'université de californie.

Futur

PROJETS FUTURISTES

SeaOrbiter, le nouveau rêve océanique de Jacques Rougerie

26.05.2005


(AFP) Une "sentinelle des océans", SeaOrbiter, sorte d'hippocampe géant consacré à l'observation des mers, dérivera avant la fin de la décennie au fil du Gulf Stream avec des aquanautes à bord pour, selon son concepteur Jacques Rougerie, porter un "regard nouveau" sur le monde marin.

SeaOrbiter, qui sera mis à l'eau en 2008, représente "une autre façon d'aborder le monde sous-marin". "C'est une aventure humaine, une aventure d'explorateur", raconte à l'AFP l'"architecte du monde sous-marin", qui a imaginé et construit depuis plus de 30 ans des projets de maisons sous la mer ("Galathée"...) ou des navires futuristes ("Aquaspace"...).

Avec SeaOrbiter, qu'il décrit comme un bateau de 51 m (dont 31 immergés) "mis à la verticale", il réalise la synthèse de ses propres travaux et d'expériences comme celles de Jacques Piccard, explorateur des grands fonds, de Bill Todd, directeur d'un programme de la Nasa (Neemo) pour l'entraînement des astronautes sous la mer, etc.

Gigantesque bouée dérivante formée de deux modules - un en pression atmosphérique sur plusieurs niveaux et un pressurisé -, cet élégant vaisseau sera en effet consacré à la découverte de l'univers marin, mais aussi à l'exploration spatiale: huit des 18 membres d'équipage, dont des astronautes professionnels, vivront dans la partie inférieure, pressurisée, d'où ils pourront directement sortir dans l'eau par un sas.

"On est dans un habitacle confiné, en équipage et avec une sorte de configuration assez proche d'une capsule spatiale. Dès qu'on sort dans le milieu aquatique, les gestes, les mouvements, l'ergonomie se rapprochent de l'espace", souligne Jacques Rougerie.

Mais SeaOrbiter, pour son concepteur, c'est d'abord "un regard en permanence, 24 heures sur 24, sous la mer" permettant "une autre compréhension du monde sous-marin".

Contrairement à un sous-marin, qui remonte régulièrement, ou à un navire océanographique, qui sonde de temps à autre, l'engin de Jacques Rougerie permettra d'observer "en permanence sous la mer, nuit et jour". "Et s'il y a un phénomène dehors, vous ouvrez le sas et vous allez voir en scaphandre" ou à bord d'un petit submersible de deux places, précise-t-il.

Ce projet de 25 millions d'euros - construction et exploitation pour la première mission dans le Gulf Stream - permettra de "dériver au coeur des masses océaniques" en se laissant porter, sans bruit et donc sans déranger le milieu marin.

Par ailleurs, tout objet flottant dans l'eau attirant la faune aquatique, créant un "phénomène d'aggrégation, une oasis de vie", Jacques Rougerie considère SeaOrbiter comme un observatoire privilégié "d'étude du comportement (des organismes marins) en milieu réel".

Les observations se feront à travers des hublots et des baies, des projecteurs illumineront les fonds, des caméras-robots filmeront jusqu'à 600 m de profondeur... Des scientifiques aquanautes (biologistes, acousticiens...) disposeront de laboratoires à côté des espaces de vie (cuisine, cabine-dortoir...).

SeaOrbiter, pour Jacques Rougerie, sera enfin un "outil de vulgarisation à la disposition du plus grand nombre", et notamment des jeunes: retransmission vers des écoles, caméras montrant en permanence des images sur internet...

En effet, en créant ses ouvrages futuristes comme SeaOrbiter, l'architecte du monde sous-marin ne cherche pas uniquement à se faire plaisir: "Je veux vivre des rêves, lance-t-il, uniquement si ces rêves ont une réalité dans le développement de l'humanité".

NOUVEAUX MODES DE TRANSPORT

Des véhicules du futur en démonstration à Nancy

21.06.2005


(AFP) De petites voitures électriques futuristes, prototypes de véhicules individuels publics à conduite automatique, qu'on trouvera peut-être dans les centres urbains d'ici cinq ans, ont été exposés sur la place Stanislas à Nancy.

"Imaginez des véhicules propres qu'on pourra emprunter ou louer pour une course urbaine d'un rayon d'un à cinq kilomètres, capables de vous commenter une visite si vous êtes un touriste ou de conduire tout seul grâce à des capteurs visuels en trois dimensions", explique François Charpillet, directeur de recherche au LORIA, le Laboratoire Lorrain de recherche en informatique, partenaire de l'opération. "On pourra par exemple réserver son Cycab pour une promenade ou une course en centre-ville sur le web, payer sa location avec un badge ou une carte à puce, le laisser à un endroit et il reviendra tout seul à la station de départ pour une prochaine utilisation", imagine Hélène Kirchner, directrice du LORIA.

Les "Cycabs" pourront fonctionner à la fois en mode automatique, sans pilote, et en mode manuel en utilisant les techniques du GPS, du wi-fi, de télémètres laser et de caméras vidéo. On peut imaginer dans certaines utilisations, un système de filoguidage, un fil enterré sous terre guidant le trajet du véhicule.

Doté d'une interface multimédia, le véhicule peut notamment réserver une place pour le spectacle du soir lorsqu'il passe devant l'opéra ou afficher sur un écran les menus du restaurant dont on frôle la terrasse.

ROBOTS

Un robot humanoïde parlant bientôt commercialisé au Japon

29.08.2005


(AP) Le Japon entre dans l'ère Asimov. Un robot humanoïde qui peut parler avec ses propriétaires et garder leur maison sera bientôt commercialisé à partir du 16 septembre à Tokyo, a annoncé lundi le fabricant Mitsubishi-Heavy Industries.

Doté d'un vocabulaire d'environ 10.000 mots, le robot "Wakamaru" peut reconnaître jusqu'à 10 visages. Lorsqu'il est relié à un téléphone portable, il peut être utilisé comme système de surveillance du logement, et détecter par exemple un cambriolage. Le robot mesure un mètre, pèse 30 kilos et coûte 1,58 million de yens (11.619 euros). La firme prévoit d'en vendre 100.

D'après Mitsubishi-Heavy, c'est la première fois qu'un robot ayant des capacités de communication est commercialisé pour un usage domestique. "C'est l'avènement d'une nouvelle ère dans laquelle les être humains et les robots peuvent coexister", affirme le fabricant.

ROBOTS

Un prototype de robot aide-soignant pour personnes âgées

10.03.2006


(AFP) Des chercheurs de l'institut de recherches scientifiques japonais Riken ont annoncé avoir mis au point un prototype de robot destiné à s'occuper de personnes âgées ou malades.

Baptisé Ri-Man, ce robot à roulettes muni de deux bras peut soulever et déplacer un mannequin de douze kilogrammes en ajustant sa force et ses gestes grâce à des capteurs sensoriels positionnés le long de ses membres. En théorie, il peut porter une masse de trente-cinq kilogrammes.

Les chercheurs souhaitent développer dans les cinq années à venir un robot capable de soulever un corps de soixante-dix kilogrammes.

"Nous espérons que nos recherches pourront un jour être utiles à l'assistance aux personnes âgées", a précisé mardi l'un des directeurs de recherche chargés de ce projet, Toshiaru Mukai.

Ri-Man pèse quelque cent kilos et mesure 1,58 mètre de haut. Ses bras sont recouverts d'une texture en silicone de cinq millimètres afin d'adoucir le contact avec un humain. Des micros en guise d'oreilles lui donnent l'abilité d'analyser la provenance d'un son, et des capteurs olfactifs de reconnaître huit types d'odeurs.

"Nous voudrions aussi mettre au point un dispositif pour que le robot puisse juger de l'état de santé d'une personne en fonction de sa respiration", a expliqué M. Mukai.

Les nombreux chercheurs en robotique japonais sont fortement incités par le gouvernement à développer des êtres artificiels pour subvenir aux besoins d'une population vieillissante, en prévision d'une pénurie de personnels de soin. Plus d'un Japonais sur cinq est actuellement âgé de plus de 65 ans, et la proportion va continuer à croître dans les décennies à venir.

Biologie & Neurobiologie

SPIRITUALITÉ

La méditation ralentirait le vieillissement cérébral
et doperait l'attention

13.11.2005


(AFP) La méditation doperait la concentration et retarderait le vieillissement du cerveau, selon des études présentées à la conférence américaine annuelle de neurologie.

Les moines bouddhistes tibétains mais aussi des occidentaux pratiquant régulièrement la méditation affirment que cet exercice mental accroît leur concentration et leur vivacité d'esprit.

Dans une étude, Sara Lazar, neurologue de l'école de médecine de Harvard a comparé les cerveaux de 20 Américains pratiquant de 20 à 60 minutes de méditation quotidiennement, à 15 autres ne méditant pas.

Un examen avec un IRM (système d'imagerie par résonance magnétique) a "montré que les régions cérébrales où siège l'attention et les émotions étaient plus épaisses chez ceux qui méditent que chez les autres".

Une de ces régions, le cortex cérébral, était également plus épais chez les personnes âgées pratiquant la méditation que chez celles ne (la) pratiquant pas. Le cortex, zone continue de 3 à 4 mm d'épaisseur qui occupe toute la surface des circonvolutions cérébrales, devient plus mince avec l'âge. La méditation semble donc empêcher ou ralentir cette dégradation..

"Les résultats de notre étude indiqueraient que la méditation, le yoga ou d'autres formes d'exercice mental similaire peuvent entraîner chez des adultes des modifications de certaines zones du cortex cérébral importantes pour les fonctions cognitives, les émotions et le bien-être", a souligné Sara Lazar.

Selon une autre étude, menée par Bruce O'Hara de l'Université du Kentucky, la méditation doperait la concentration même quand les sujets sont privés de sommeil.

LE STRESS TUE

Le stress à haute dose accélère le vieillissement biologique

01.12.2004


(AFP) Le stress à haute dose accélère le vieillissement biologique, selon une étude publiée par la fondation nationale américaine des Sciences.

L'étude effectuée par des chercheurs de l'université de Californie, s'est concentrée sur l'effet de situations extrêmement stressantes sur les télomères des chromosones de certaines cellules immunitaires.

Les télomères, extrémité des chromosomes qui retrécissent chaque fois que les cellules se reproduisent, sont une mesure de l'âge biologique, car une fois qu'ils ont atteint un niveau minimum, les cellules ne peuvent plus se régénérer.

Les télomères des cellules de 39 personnes soumises à un stress important dans leur vie ont vieilli l'équivalent de dix ans de plus que ceux de 19 autres personnes vivant une vie normale, ont indiqué les chercheurs. Les 58 sujets étudiés étaient agés de 20 à 50 ans.

"Le stress chronique semble avoir le potentiel de réduire la vie des cellules tout au moins des cellules du système immunitaire", a souligné dans un communiqué Elissa Epel, un des membres de l'équipe de chercheurs ayant effectué ces travaux. Les chercheurs ont indiqué qu'ils allaient conduire des études pour déterminer si d'autres types de cellules sont aussi affectées par le stress.

NEUROBIOLOGIE

Les zones de la peur et du stress désactivées dans le cerveau féminin pendant l'orgasme

21.06.2005


(AP) Les zones du cerveau qui contrôlent la peur et le stress sont désactivées quand une femme a un orgasme, révèle une nouvelle étude néerlandaise qui a dressé la carte des activités cérébrales pendant les relations sexuelles. Au moment de l'orgasme, le cerveau féminin "éteint" aussi la zone du cerveau qui contrôle les émotions. Chez les femmes, la désactivation des zones qui contrôlent la peur et le stress "pourrait être la condition sine qua non pour connaître un orgasme", selon le neurobiologiste Gert Holstege.

Le neurobiologiste Gert Holstege et ses collègues de l'université de Groningen ont utilisé pour cette étude 11 hommes et 13 femmes qui ont subi plusieurs expériences allongés à l'intérieur d'un scanner. Les chercheurs ont notamment étudié l'activité du cerveau des hommes au repos, pendant l'érection, la masturbation et l'éjaculation. Pour les femmes, des données ont été recueillies au repos, pendant un orgasme simulé puis réel et pendant la stimulation du clitoris.

Les résultats sont moins fiables pour les hommes, a expliqué Gert Holstege, car il faut que les activités enregistrées durent au minimum deux minutes, bien au-delà de la durée des orgasmes masculins. Seule conclusion probante: les centres de récompense du cerveau sont activées pendant le sexe chez les hommes, et pas chez les femmes.

ÉTHOLOGIE

Les souris mâles chantent en présence de femelles, selon une étude

01.11.2005


(AP) Si elle n'a pas les talents vocaux des oiseaux, la souris mâle peut également pousser la chansonnette, à en croire une étude menée par des chercheurs américains, qui ont été surpris par ce qu'ils ont entendu.

Les scientifiques savent depuis longtemps que les souris mâles de laboratoire peuvent produire des sons à haute fréquence, inaudibles pour l'oreille humaine, lorsqu'elles détectent l'odeur d'une femelle. Un chant qui aurait pour but de séduire la belle, même si les scientifiques n'en n'ont pas la certitude.

Mais il s'avère que cette sérénade est plus complexe qu'on ne le pensait. "Il est rapidement apparu que ces vocalises n'étaient pas des gazouillis incohérents mais des chansons", a souligné Timothy Holy, principal auteur de l'étude. "Elles ont une structure et ressemblent beaucoup à des chants d'oiseaux."

Les chercheurs de l'université Washington à Saint Louis (Missouri) ont produit des enregistrements audio des sons, qui ont été modifiés pour pouvoir être entendus par l'oreille humaine, en reconstituant l'enregistrement quatre octaves plus bas. Et le résultat évoque effectivement des chants d'oiseaux.

M. Holy précise que le chant des souris répond à deux critères: des syllabes distinctes et des thèmes récurrents. L'étude n'est pas une simple perception, mais "une analyse quantitative très précise des sons", assure-t-il.

INTELLIGENCE ANIMALE

Les colibris ont de la mémoire

08.03.2006



(AFP) Le colibri, petit oiseau capable de faire du sur place en volant, peut se rappeler où et quand il a consommé du nectar sur les fleurs qu'il butine, ce qui prouve qu'il est plus intelligent qu'on ne le croyait, selon une étude britannico-canadienne publiée dans le Journal of Current Biology.

L'étude démontre que l'oiseau se souvient de l'emplacement exact des fleurs qui l'ont nourri tout en se remémorant le moment où celles-ci produiront du nectar.

"Ça démontre que les animaux ont une meilleure mémoire que ce l'on croyait et qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un gros cerveau pour remplir des tâches complexes" a expliqué Andrew Hurly, co-auteur de l'étude.

"Avec un cerveau 7.000 fois plus petit que le nôtre, cet animal est capable de combiner des informations spatiales et temporelles, ce qui est très sophistiqué", ajoute le professeur de biologie à l'Université de Lethbridge en Alberta.

Pour en venir à ces conclusions, les chercheurs ont suivi la migration dans les Rocheuses canadiennes de trois colibris roux de sexe masculin, mesurant la périodicité avec laquelle ils butinaient 8 fleurs artificielles. La moitié de ces dernières était alimentée en nectar toutes les 10 minutes, l'autre à un intervalle deux fois plus long.

Les observations faites ont permis de constater que les oiseaux retournaient se nourrir suivant l'horaire de chaque fleur, un comportement unique pour un animal en liberté.

Selon Andrew Hurly, cette capacité est peut-être liée au fait que les colibris, qui pèsent 3,2 grammes environ, doivent économiser leur force pour effectuer une migration de 1.500 kilomètres entre le Canada et le Mexique. "S'ils devaient retourner vers les fleurs n'ayant plus de nectar, ils perdraient trop d'énergie" conclut M. Hurly.

ETHOLOGIE

Les dauphins ne dorment que d'un demi-cerveau à la fois

26.01.2006


(AFP) Rester éveillé pour respirer, ou mourir en dormant... Pour résoudre ce dilemme, les dauphins ont développé un remarquable mécanisme d'adaptation au milieu océanique qui permet à ces mammifères marins de ne faire dormir qu'une moitié de leur cerveau à la fois.

Chez le dauphin, la respiration est un acte volontaire, et non réflexe, comme chez l'homme. En plein océan, une perte de connaissance serait fatale. S'il ne respire plus, il meurt.

Pour arriver ainsi à dormir tout en restant éveillé, le dauphin "éteint" un de ses hémisphères cérébraux, tandis que l'autre moitié du cerveau assure le contrôle des fonctions vitales et, en premier lieu, la respiration. Durant ces périodes de sommeil dit "unihémisphérique", le métabolisme se ralentit et le cétacé ne bouge quasiment plus.

Les dauphins endormis peuvent ainsi être aperçus, flottants à la surface, un oeil ouvert et une nageoire qui dépasse de l'eau. Ensuite, ils changent de côté, "déconnectent" l'autre moitié de leur cerveau et ferment l'autre oeil. Le "demi-cerveau" éveillé peut ainsi assurer la position idéale du corps pour se maintenir en surface et contrôler l'ouverture/fermeture de l'évent.

Ce "sommeil unilatéral" a pu être établi en laboratoire. Les chercheurs ont pu mesurer des ondes cérébrales lentes sur l'hémisphère "endormi", tandis que l'autre restait éveillé (ondes rapides). Vingt minutes plus tard, le schéma s'inversait.

Les dauphins dorment environ huit heures par jour de cette façon, par tranches de quelques minutes à deux heures.

Une récente étude de neurobiologistes de l'université de Californie (UCLA) a montré que les jeunes dauphins, eux, restent éveillés 24 heures sur 24 durant leurs premières semaines. Les mères surveillent en continu les petits et ne dorment donc pas non plus. Il faudra plusieurs mois pour que le bébé dauphin adopte le rythme de vie normal des cétacés, soit cinq à huit heures de sommeil par jour, et que la maman insomniaque puisse enfin s'accorder quelques moments de repos.

Enfin, les chercheurs se sont penchés sur un autre mystère: les dauphins rêvent-ils?
La quasi-totalité des études réalisées en laboratoire n'ont pas permis de prouver l'existence chez le dauphin de périodes de sommeil paradoxal, généralement associées avec les instants de rêve, ce qui ne veut pas nécessairement dire que les dauphins ne rêvent pas. Cette absence possible de sommeil paradoxal chez les dauphins et les cétacés représente en tout cas encore une énigme pour les chercheurs.

Intelligences

GÉNÉTIQUE

Décès de Francis Crick, co-découvreur de l'ADN

29.07.2004


(AFP) Le scientifique britannique Sir Francis Crick, Prix Nobel de médecine et co-découvreur de la structure en double hélice de l'ADN, est mort le 29 Juillet à l'âge de 88 ans, a-t-on appris jeudi auprès de son entourage. "Il est mort à l'hôpital Thornton de l'Université de Californie de San diego après une longue bataille contre un cancer du colon", a précisé un chercheur de l'institut.

Francis Crick s'était rendu célèbre en publiant avec l'Américain Jim Watson, en avril 1953, un article dans la célèbre revue scientifique Nature décrivant pour la première fois la structure de la molécule d'ADN (acide désoxyribonucléique), support du patrimoine génétique des êtres humains. Watson avait alors 24 ans et Crick 36 ans. Leur article marquait l'aboutissement de très longues interrogations sur l'origine de la vie, le décollage du génie génétique et de la biologie moléculaire.

Après ces découvertes constituant le fondement de la biologie moléculaire, Francis Crick se penche sur le déchiffrage du code génétique qui sera élucidé en 1966. Il se tourne ensuite vers la biologie du développement avant d'entrer en 1973 au Salk Institute for Biological Studies (Californie) pour participer à des recherches en neurobiologie.

Francis Crick a reçu le Prix Nobel de médecine en 1962 conjointement avec Jim Watson et le biophysicien Neo-Zélandais Maurice Wilkins qui avait montré par cristallographie aux rayons X que l'ADN était composé de structures en spirale se répétant.

NEAR DEATH EXPERIMENTS

La thanatologue Elisabeth Kübler-Ross s'en est allée

25.08.2004


(AP) Spécialiste de l'accompagnement des mourants et connue pour ses nombreux écrits sur la mort, la psychiatre suisse Elisabeth Kübler-Ross n'est plus. Surnommée parfois "la Dame de la mort", elle s'est éteinte à l'âge de 78 ans le 24 Août, à son domicile de Scottsdale dans l'Arizona.

Elisabeth Kübler-Ross a écrit plus d'une vingtaine d'ouvrages sur le passage de la mort, traduits dans 26 langues. On lui doit notamment "La mort est une question vitale", "Accueillir la mort" ou "La mort est un nouveau soleil", dans lequel elle écrit: "L'expérience de la mort est identique à celle de la naissance. C'est une naissance dans une autre existence".

Née le 8 juillet 1926 à Zurich, elle termine ses études de médecine en 1957, avant de se marier et de partir pour les Etats-Unis. Professeure de médecine du comportement et spécialiste de thanatologie, elle s'est beaucoup battue pour changer la façon d'envisager la mort et l'aide aux mourants.

Elisabeth Kübler-Ross envisageait sa propre mort avec sérénité. "Mourir, c'est comme si on partait bientôt en vacances. Je me réjouis".

En 1999, le magazine "Time" avait classée Elisabeth Kübler-Ross parmi les cent plus importants penseurs du 20e siècle.

HASARDS

Deux frères meurent dans deux accidents distincts à quelques minutes d'intervalle

07.12.2005


(AP) Un père de famille du Kentucky a perdu ses deux fils dans deux accidents de la route distincts, à quelques kilomètres de distance, et en 15 minutes.

L'aîné, Rory McDowell, 23 ans, a perdu le contrôle de son véhicule, une camionnette "pickup", à la sortie d'un virage avant de heurter un arbre, peu avant 1h30 du matin, selon les autorités.

Environ 15 minutes plus tard, le véhicule de son frère Cory, 21 ans, a lui-aussi quitté la chaussée sur une route rurale, est parti en tête-à-queue et a pris feu après avoir heurté un arbre.

Les deux accidents ont eu lieu à quelques kilomètres de la maison que les deux jeunes hommes partageaient avec leur père dans le comté de Warren, dans le sud du Kentucky.

Andy McDowell, le père adjoint du shérif du comté, a d'abord appris l'accident de Rory. Alors qu'on l'emmenait sur les lieux du drame, il est passé devant les débris de la voiture de Cory, sans savoir encore que son fils avait été tué à cet endroit.

"Prenez l'enfer le plus inimaginable qu'un parent puisse vivre et multipliez le par deux", a déclaré le coroner adjoint du comté de Warren, Dwayne Laurence.

Le père a expliqué aux autorités qu'il avait eu une conversation avec son fils Rory sur son téléphone portable à peu près au moment de son accident. Il a affirmé qu'il avait peut-être joué un rôle dans le drame, tout comme la vitesse excessive à laquelle roulait son fils sur cette route étroite.

INTERNET

L'inventeur du web Berners-Lee anobli par la reine d'Angleterre

17.07.2004


(Reuters) Tim Berners-Lee, le scientifique du CERN qui a inventé le World Wide Web (c'est à dire l'internet planétaire et accessible à tous), a été anobli par la reine Elizabeth II lors d'une cérémonie à Buckingham Palace.

A 49 ans, il a été fait "knight commander" de l'Ordre très excellent du British Empire, en reconnaissance de ses services au développement d'internet en inventant un système qui organise, relie et permet la consultation de pages en réseau.
Son invention a fait passer Internet d'un outil réservé aux scientifiques à un média planétaire. Avant le développement du World Wide Web (www), les fichiers électroniques stockés sur internet étaient difficiles à rechercher et les pages ne pouvaient être consultées que grâce à une seule adresse, généralement une longue séquence de chiffres.

Plutôt que de monnayer son invention, Berners-Lee a opté pour des activités académiques aux Etats-Unis et a choisi de diriger une structure à but non lucratif, le World Wide Web Consortium (W3C), établissant les normes du secteur. Le scientifique a profité de l'occasion pour emettre un souhait: "Alors que la technologie devient toujours plus puissante et accessible, qu'elle se propage au moyen d'appareils toujours plus variés, j'espère que nous apprendrons à l'utiliser comme un moyen de travail collectif et une solution à toutes les incompréhensions à tous les niveaux"
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