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en Afghanistan, à Guantanamo, et ailleurs...
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Le président américain a en effet accusé la Syrie de "soutenir le terrorisme", et de "développer des armes de destruction massive". Selon George Bush, la Syrie représente "une menace extraordinaire pour la sécurité nationale, la politique étrangère et l'économie des Etats-Unis". Il a également annoncé des sanctions économiques contre la Syrie, interdisant toutes les exportations américaines vers ce pays, à l'exception des vivres et des médicaments.
En Octobre 2003, le Pentagone a approuvé un rapport du Defence Science Board (Future Strategic Strike Force) qui recommande l'usage préventif de bombes nucléaires de faible puissance baptisées "mini-nukes" contre des bases terroristes. Ce rapport a été utilisé par Donald Rumsfeld et ses principaux collaborateurs en vue de justifier une frappe nucléaire contre les bases du Hamas en Syrie et du Hezbollah au Liban, en utilisant des mini-bombes nucléaires. Le terme "mini" est relatif car la puissance de ces bombes est équivalente à la moitié de celle d'Hiroshima. Le financement des "mini nukes" a été inscrit dans le budget 2004, et le Pentagone a mis en uvre une campagne de "communication" pour préparer l'opinion publique internationale à cette éventualité. (source: Réseau Voltaire)
Des commandos des Forces spéciales des États-Unis sont arrivés en Algérie pour éradiquer la "Brigade salafiste pour le Combat et l'Appel". Les "terroristes", qui sont accusés "d'entretenir des liens avec Al Qaïda", auraient trouvé refuge à la frontière du Mali, cependant les opérations seront étendues à d'autres régions du pays. Malgré les soupçons d'une éventuelle implication de l'armée algérienne dans plusieurs massacres de civils, des livraisons de matériel militaire et des exercices conjoints algéro-états-uniens sont régulièrement effectués, mais c'est la première fois que des troupes états-uniennes s'engagent au combat dans le pays. Cette action se situe dans le cadre du déploiement des GI's le long de "l'arc d'instabilité" qui s'étend de l'Afghanistan au Golfe de Guinée. Des troupes sont ainsi arrivées en janvier en Mauritanie. D'autres pourraient intervenir prochainement au Soudan avec un appui logistique allié. (source:Réseau
Voltaire)
(AP) Le président George W. Bush conserve dans ses bureaux de la Maison Blanche un trophée de guerre fort en symbole: le pistolet que portait Saddam Hussein lorsque des militaires américains l'ont sorti de sa cache souterraine. L'arme a été encadrée, et le président américain expose ce trophée dans une pièce attenante au bureau Ovale. Le porte-parole de la présidence explique que "le président était fier de la performance et de la bravoure de nos forces armées. Il a été honoré de recevoir cette arme de la part des troupes impliquées dans cette opération". Lors d'une conférence de presse au sommet du G8 à Sea Island, un journaliste a demandé à Bush s'il envisageait de conserver le pistolet ou le donner au nouveau président irakien. Bush a répondu qu'il considérait désormais ce pistolet comme "une propriété du gouvernement américain".
Le livre "Bush sur le divan" fait actuellement un tabac aux Etats-Unis. L'ouvrage a été écrit par un professeur de médecine américain, le Dr Justin Frank. Il explique que le président américain "a le profil de l'ancien buveur dont l'alcoolisme a été stoppé, mais pas traité" et que "subsistent les interrogations sur les dommages permanents" produits par "plus de 20 ans d'alcoolisme" avant son entrée à la Maison Blanche. La politique étrangère de Bush est également analysée par le Dr Franck: "Bush a transformé sa vision destructurée et infantile du monde en une politique extérieure absolument combative et primitive".
Une commission enquête actuellement sur les activités nucléaires de l'Iran qui est soupçonné d'enrichir de l'uranium à des fins militaires. Cette commission est conduite par Mohamed El Baradai, le directeur de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique). Elle a été créée à l'initiative de la Grande Bretagne, de l'Allemagne et de la France. Dans une résolution adoptée en Juin, la commission accuse l'Iran de faire obstacle à l'enquête en cherchant à dissimuler des informations. Des reproches identiques à ceux qui avaient servi à justifier la guerre en Irak. De son coté, l'Iran considère comme son droit absolu le fait d'enrichir de l'uranium, et dément avoir l'intention d'acquérir l'arme nucléaire. Le ministre iranien de la Défense a mis en garde les Etats-Unis contre toute attaque des installations nucléaires iraniennes. "Les Etats-Unis et les autres ennemis de la République islamique doivent savoir que nous répondrons de toutes nos forces à une action militaire contre notre pays", a affirmé l'amiral Ali Chamkhani, ajoutant que l'Iran se sera pas "limitée dans le temps ou l'espace" et aura "les mains libres" pour répondre à une action militaire contre ses installations.
L'armée américaine apporte les dernières touches à son système de défense anti-missiles qui sera prêt d'ici à la fin de l'année. Mais les problèmes techniques apparus lors de tests officiels ont contribué à susciter de fortes incertitudes sur le fonctionnement de ce bouclier censé protéger les Etats-Unis contre toute menace extérieure. Les opposants à ce programme affirment que l'administration Bush exagère les mérites d'un système peu fiable et très onéreux (pour le plus grand bénéfice du lobby militaro-industriel lié très étroitement à l'administration Bush). Les estimations du coût de réalisation atteignent 100 milliards de dollars. Candidat à la Maison Blanche, George W. Bush s'était engagé à construire ce bouclier anti-missiles. Sa réalisation signifiait la rupture unilatérale par les Etats-Unis du traité ABM (Anti-Ballistic Missile) conclu en 1972 avec l'ex-URSS.
Avec une arrogance gonflée à bloc par sa réélection, le président américain George W. Bush a imposé la sécurité comme thème central du sommet des chefs d'état d'Asie et du Pacifique, pourtant conçu à l'origine comme un forum chargé de débattre de questions économiques. La déclaration finale du sommet du forum de Coopération économique Asie-Pacifique à Santiago du Chili a largement pris en compte les préoccupations américaines en matière de lutte contre le terrorisme. Les 21 pays de l'APEC y soulignent leur "indéniable engagement" à "affronter collectivement la menace du terrorisme". Ils y affirment également leur ambition de "démanteler les groupes terroristes transnationaux" et "d'éliminer le danger que représentent les armes de destruction massive", en référence directe aux projets nucléaires de la Corée du Nord et de l'Iran. Mais l'emphase mise sur le thème de la sécurité a provoqué le malaise de certaines délégations, en particulier au sein des pays asiatiques. Par ailleurs, le dîner de gala par le président chilien à l'occasion de la fin du sommet de l'APEC a été annulé, les responsables américains et chiliens n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur les mesures de sécurité. Selon le quotidien "El Mercurio" qui cite de hauts responsables chiliens, les mesures de sécurité réclamées par le Secret Service américain étaient trop importantes au goût des Chiliens. Les Américains voulaient notamment que les 200 invités du dîner passent par le détecteur de métaux, ce qu'a refusé le président chilien Ricardo Lagos. Ce nouveau "couac" est intervenu quelques heures à peine après un premier incident la veille: George W. Bush en personne s'était plongé dans une mêlée virile pour en extraire son chef d'équipe du Secret Service, chargé de la protection présidentielle, que les responsables chiliens refusaient de laisser entrer au dîner des dirigeants du Forum.
(AFP) Le président George W. Bush, qui a fait de la lutte antiterroriste l'axe central de son second mandat, est confronté à une grave crise dans son principal service de renseignement, la CIA, après la démission de plusieurs hauts responsables. Le 15 novembre, deux hauts responsables de la Centrale ont démissioné: le directeur-adjoint des opérations secrètes, Stephen Kappes, et son adjoint, Michael Sulick. Le 12, le directeur-adjoint de la CIA, John McLaughlin, avait déjà annoncé qu'il quittait la Centrale après 32 ans passés à son service. Par ailleurs, le candidat retenu par Porter Goss pour être numéro trois de la CIA avait dû rennoncer à sa nomination début octobre après la révélation qu'il avait commis un vol à l'étalage il y a 20 ans. Après de multiples annonces d'une réforme en profondeur, la tempête qui secoue la CIA révèle un moral au plus bas chez les espions américains sur fond de crainte de purge politique. Dans un courrier électronique adressé à ses employés, le nouveau patron de la CIA, Porter Goss, prévient que des remaniements dans le personnel et dans l'organisation du service sont encore à venir, et estime que le rôle des fonctionnaires de la CIA est "de soutenir l'administration et sa politique". "En tant qu'employés de l'agence, nous ne sommes pas censés nous associer avec ceux qui s'opposent à l'administration ou à sa politique, les soutenir ou les défendre", affirme Porter Goss.
Porter Goss est arrivé à la CIA avec des membres de l'équipe qu'il avait au Congrès et la fusion ne s'est pas faite avec les hommes du sérail. "L'effet est désastreux chez les employés intermédiaires, qui forment justement le vivier dans lequel vous devez avoir des gens totalement dévoués et en alerte, particulièrement face aux menaces comme le terrorisme", précise-t-il. Plusieurs d'entre eux ont fait valoir leurs droits à la retraite. La volonté de faire le ménage à la CIA peut s'expliquer par les fuites d'informations gênantes pour Bush pendant la campagne présidentielle. En particulier, les révélations visant le vice-président Dick Cheney, attribuées par l'administration républicaine à des membres de la Centrale favorables aux démocrates. La plus sérieuse a été de démentir l'existence d'un lien entre Saddam Hussein et Al-Qaïda, contrairement à ce que Dick Cheney n'avait cessé d'affirmer.
(AFP/AP) Le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Tom Ridge, a annoncé sa démission après avoir passé trois ans à coordonner la lutte américaine contre le terrorisme, sans en expliciter les raisons. Il s'est borné à dire qu'il voulait "donner une plus grande priorité" à sa vie familiale et personnelle. Plusieurs médias américains avaient souligné récemment la difficulté de gérer un ministère tentaculaire réunissant 170.000 fonctionnaires de différentes agences. Tom Ridge avait été nommé en octobre 2001 au poste de conseiller de la Maison Blanche pour la Sécurité Intérieure, avec en charge la redéfinition des questions de sécurité après les attentats du 11 septembre 2001. Le Congrès a par la suite voté une loi instituant le ministère de la Sécurité Intérieure, regroupant 180.000 employés provenant de 22 agences gouvernementales. En janvier 2003, Tom Ridge est devenu le premier responsable à occuper les fonctions de ministre de la Sécurité Intérieure. Pour le grand public, son action a été marquée notamment par l'introduction du code d'alerte terroriste à base de couleurs, affiché dans certains lieux publics comme le métro, et le renforcement des contrôles dans les aéroports. Le successeur de Ridge n'est pas encore connu mais pourrait être Frances Townsend, conseillère à la Maison Blanche pour la Sécurité intérieure, ou Asa Hutchinson, secrétaire adjoint à la Sécurité intérieure.
Comme on l'attendait, Colin Powell a remis sa démission, lassé d'avoir dû défendre pendant 4 ans une politique contraire à ses principes. Le chef de la diplomatie américaine était considéré comme le modéré d'une administration de "faucons". Trois autres membres de la précédente administration Bush ont également démissionné: la secrétaire à l'Agriculture Ann Venneman, le secrétaire à l'Education Rod Paige et le secrétaire à l'Energie Spencer Abraham. Ces démissions portent à six le nombre de départs au sein du Cabinet, sur une équipe de 15. Le président américain George W. Bush a choisi son actuelle conseillère pour la sécurité nationale Condoleezza Rice pour remplacer Colin Powell au poste de secrétaire d'Etat. Stephen Hadley, actuellement adjoint de Condoleezza Rice, est pressenti pour devenir le nouveau conseiller pour la sécurité nationale du chef de la Maison Blanche. Condoleezza Rice, 50 ans et "éminence grise" de Bush en matière internationale, est considérée comme plus proche du clan des "faucons" que Colin Powell. Experte de l'URSS, de l'Armée rouge et du contrôle des armements, elle a travaillé au Conseil de sécurité national (NSC) sous la présidence de George Bush père avant de retourner à l'université de Stanford (Californie), dont elle a assuré la vice-présidence.
Le représentant pour le Commerce, Robert Zoellick, a été désigné pour être le "numéro deux" de la nouvelle secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. "Condoleezza Rice et Bob Zoellick formeront l'une des équipes les plus fortes et les plus compétentes dans le domaine de la politique internationale de l'histoire de notre pays", a déclaré le président George W. Bush. M. Zoellick était précédemment le représentant des Etats-Unis dans les discussions à l'OMC sur le commerce mondial. Adepte inconditionnel de l'idéologie libérale, c'est l'un des principaux artisans des accords multilatéraux comme l'AGCS. Il remplacera à ce poste Richard Armitage, un fidèle de l'ex-secrétaire d'Etat Colin Powell, et démissionnaire comme lui depuis la réélection de Bush en novembre. M. Zoellick est généralement classé dans l'aile pragmatique et multilatéraliste du parti républicain, par opposition aux néo-conservateurs avocats d'une vision unilatéraliste des intérêts de l'Amérique. C'est également un proche de Condoleezza Rice, avec qui il a travaillé dans les équipes diplomatiques du président Bush-père.
George W. Bush a été choisi comme "personnalité de l'année" par Time Magazine. Parmi les autres élus de Time dans le passé, on trouve les dictateurs les plus sinistres de l'Histoire: Adolf Hitler, Staline, ou encore l'ayatollah Khomeini... Dans une longue interview publiée par Time, George W. Bush espère laisser le souvenir d'un défenseur de la liberté dans le monde. Bush affirme vouloir faire de "l'effet de la liberté dans le monde" l'un des principaux thèmes de la bibliothèque présidentielle qui fera le bilan de ses deux mandats. "C'est un formidable moment pour le monde de voir un pays passer du désespoir et de la barbarie à un stade où les gens viennent voter pour choisir leur président", ajoute-t-il à propos des élections irakiennes prévues le 30 janvier 2005. En images, la liberté apportée aux Irakiens par les Etats-Unis Dans
le même numéro, Time publie un sondage montrant
que 49% des Américains approuvent l'action du
président américain, soit à peu
près le même niveau qu'avant le scrutin
présidentiel. De même, 50% pensent que le pays
va dans la mauvaise direction, contre 40% qui pensent le
contraire. Officiellement, les Américains ont
pourtant voté à près de 52% pour
Bush...
En prêtant serment pour un second mandat, George W. Bush s'est engagé à oeuvrer pour que triomphe "la liberté partout dans le monde", même dans "les lieux les plus sombres" de la planète. "Dans un monde qui avance vers la liberté, nous sommes déterminés à montrer le sens et la promesse de la liberté. Tous ceux qui vivent dans la tyrannie et dans le désespoir peuvent le savoir: les Etats-Unis n'ignoreront pas votre oppression, et n'excuseront pas vos oppresseurs. Quand vous vous dresserez pour votre liberté, nous serons à vos côtés", a déclaré le 43e président des Etats-Unis dans son discours d'investiture, qui a eu lieu à midi devant le Capitole à Washington où la bannière étoilée était plus que jamais omniprésente. Des tireurs d'élite avaient été déployés sur les toits aux alentours. Des policiers se tenaient épaule contre épaule et le centre-ville de Washington avait été fermé à la circulation. Avant de parler de "libérer le monde de la tyrannie", les Etats-Unis devraient plutôt commencer par "balayer devant leur porte", en libérant l'Irak de l'occupation américaine, en fermant le camp de concentration de Guantanamo, en mettant fin aux tortures en Irak, en Afghanistan, et aussi dans les prisons et américaines, et en restaurant les libertés civiques supprimées par l'US PAtriot Act. Une
fois de plus, le discours de Bush est une inversion pure et
simple de la réalité, conformément aux
principes de propagande conçus par Goebbels.
(AP) Pour son second mandat, George W. Bush dit vouloir défendre la liberté des peuples partout dans le monde. Mais les observateurs objectent que sous sa présidence, les Etats-Unis ont eu une vision sélective de la "tyrannie" sur la planète et doutent que Washington veuille réellement chercher querelle à de nombreux pays "stratégiques", qui sont pourtant loin d'être des modèles en matière de démocratie et de droits de l'homme. Lors de son discours d'investiture à Washington, le président américain s'est fait le chantre de la liberté pour des pays comme l'Iran, la Corée du Nord et Cuba, mais il a été beaucoup moins regardant sur les dérives autoritaires de pays alliés de Washington, comme l'Ouzbékistan et le Pakistan. Le gouvernement Bush a rechigné à critiquer le président pakistanais Pervez Musharraf, allié dans la lutte contre le terrorisme. Le général Musharraf a pourtant pris le pouvoir par un coup d'Etat en 1999 et n'a pas tenu sa promesse de renoncer à ses fonctions militaires pour servir comme président. Quant à l'Ouzbékistan, où les Etats-Unis ont ouvert une base, cette ex-république soviétique est dirigée d'une main de fer par son président Islam Karimov sans que les abus qui y sont commis n'ait beaucoup ému à Washington. Lors de l'audition de Condoleezza Rice mardi au Congrès, plusieurs sénateurs ont dénoncé une politique étrangère de l'administration Bush marquée par le deux poids, deux mesures. Lincoln Chafee, pourtant républicain, a évoqué "une approche hypocrite". L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a salué les "objectifs louables" de Bush mais a rappelé que son gouvernement avait ignoré les textes internationaux contre la torture en infligeant des sévices à des détenus en Irak, en Afghanistan et sur la base de Guantanamo. "C'est une chose de dire que vous êtes pour la liberté. C'en est une tout autre d'être un chef de file de la promotion des droits qui protègent la liberté", a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.
(Reuters) - Au premier des trois jours de festivités organisées à l'occasion de son investiture, le président George Bush a déclaré aux militaires américains qu'ils devaient s'attendre à être "bien plus" sollicités, en Irak et ailleurs. "Nous vous en demanderons bien plus lors des mois et des années à venir. (...) Nous sommes toujours face à des ennemis terroristes qui veulent faire du tort à notre peuple et qui tentent d'obtenir des armes qui leur permettraient de tuer à grande échelle. Ces ennemis doivent être arrêtés, et vous êtes ceux qui les arrêterez", a-t-il dit.
Condoleezza Rice, future secrétaire d'Etat américaine, a qualifié 6 pays de "postes avancés de la tyrannie". Il s'agit de la Bielorussie (ou Belarus), Cuba, l'Iran, la Birmanie, la Corée du nord, et le Zimbabwe. "Dans notre monde, il reste des postes avancés de la tyrannie, et l'Amérique est au côté des peuples opprimés sur chaque continent, à Cuba, en Birmanie, en Corée du Nord, en Iran, au Belarus, et au Zimbabwe", a déclaré Mme Rice. Elle a répété que la Corée du Nord et l'Iran mis au rang des "postes avancés de la tyrannie" devaient "abandonner leurs ambitions d'armes nucléaires et choisir au contraire la voie de la paix". Dans le même temps, Condoleezza Rice a tenté de rassurer les Européens en affirmant que "le temps de la diplomatie est venu. (...) Notre interaction avec le reste du monde doit être une conversation, et non un monologue". Reste pour les Etats-Unis à passer de la parole aux actes...
(AP) - Le président américain George W. Bush a demandé au Congrès quelque 82 milliards de dollars supplémentaires pour couvrir les opérations en Irak et en Afghanistan et les aides accordées par les Etats-Unis à leurs alliés dans le monde. Le président Bush a présenté au Congrès un budget de 2.500 milliards de dollars (2.000 mds d'euros) pour l'année fiscale commençant au 1er octobre 2005. Le projet prévoit des coupes notamment dans les aides aux agriculteurs et au programmes de santé pour les pauvres, tandis que les dépenses militaires augmenteraient de 4,8% en 2006 pour atteindre la somme de 419,3 milliards (323,36 mds d'euros), sans compter les 82 milliards supplémentaires que Bush vient de demander. Cette nouvelle rallonge porte à plus de 300 milliards de dollars le coût des conflits en Irak et en Afghanistan et de la "guerre contre le terrorisme".
(AP) Le président américain George W. Bush a déclaré qu'il n'écartait pas une action militaire contre l'Iran si les Etats-Unis échouaient à persuader ce pays d'arrêter immédiatement la fabrication d'armes nucléaires. "J'espère que nous pourrons résoudre ce problème d'une manière diplomatique, mais je n'écarterai jamais aucune option", a déclaré M. Bush sur la chaîne NBC. Le président américain avait été interrogé à propos de l'Iran après un article du magazine New Yorker rapportant que des commandos américains opérent à l'intérieur de l'Iran depuis l'été 2004 afin d'y repérer des sites d'armes présumés pour d'éventuelles frappes aériennes. Interrogé sur le fait de savoir si, après avoir affirmé à tort que l'Irak détenait des "armes de destruction massive", le reste du monde croirait encore des accusations similaires contre un autre pays, George Bush a estimé que la crédibilité des Etats-Unis n'avait pas été entamée par sa mauvaise appréciation concernant l'armement de l'Irak. "Manifestement, vous savez, si nous devions à nouveau nous lancer dans une affaire nécessitant une action concertée de la communauté internationale contre un autre pays, nous voudrions faire très attention aux justifications que nous présenterions. Mais je pense que les gens reconnaissent à quel point Saddam Hussein était quelqu'un de mauvais", a déclaré M. Bush. Malgré les recherches américaines infructueuses de stocks d'ADM en Irak, le président américain a affirmé que Saddam Hussein "avait la capacité de fabriquer des armes, en d'autres termes, il était encore un homme dangereux". Il a indiqué que même en sachant ce qu'il sait aujourd'hui, il aurait pris la décision de déclencher la guerre contre le régime de l'ex-dictateur irakien.
(AP) Les Etats-Unis utilisent des drones (avions de surveillance téléguidés) depuis mi-2004 pour survoler l'Iran à la recherche de preuves de l'existence d'un programme d'armement nucléaire, mais aussi pour tester la défense aérienne, selon le "Washington Post". Les avions utilisent un radar, des caméras vidéo et des appareils photo, ainsi que des philtres capables de détecter des traces d'activité nucléaire afin de recueillir des informations que les satellites ne peuvent obtenir. D'après le "Washington Post", un responsable américain a reconnu le déploiement de drones sur les frontières iraniennes du nord et de l'ouest, d'abord en avril 2004 puis à nouveau en décembre et en janvier. L'iran a officiellement protesté contre ces incursions auprès d'intermédiaires suisses, en l'absence de relations diplomatiques avec Washington.
(AP) Les Etats-Unis ont envoyé des drones (avions sans pilote) au-dessus des sites nucléaires iraniens, a annoncé le ministre iranien chargé des renseignements Ali Yunesi. "La plupart des objets brillants que notre population peuvent voir dans l'espace aérien de l'Iran sont des appareils espions américains utilisés pour surveiller les installations militaires et nucléaires de l'Iran. (...) L'espionnage américain dans l'espace aérien iranien dure depuis assez longtemps ", a dit le ministre. Ces déclarations viennent confirmer les informations publiées par le "Washington Post" et selon lesquelles des responsables américains non identifiés affirmaient que des drones survolaient l'Iran depuis près d'un an en quête de preuve d'un programme d'armement nucléaire.
(AFP) La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a fait monter d'un cran la pression sur l'Iran en déclarant que la façon dont le régime islamique de Téhéran traitait sa population était "quelque chose d'exécrable". "Je ne pense pas que quiconque estime que les mollahs qui n'ont pas été élus et qui dirigent ce régime sont une bonne chose, tant pour le peuple iranien que pour la région. Je pense que nos alliés européens sont d'accord avec notre point de vue que l'attitude du régime iranien en ce qui concerne les droits de l'Homme et à l'égard de sa propre population est quelque chose d'exécrable. (...) La cause que nous défendons, c'est que le peuple iranien puisse avoir une chance de déterminer son propre avenir, et à l'heure actuelle sous ce régime, ils n'ont pas la possibilité de déterminer leur propre avenir.", a-t-elle déclaré à des journalistes qui l'accompagnent dans sa tournée en Europe et au Proche-Orient Condoleezza Rice a toutefois indiqué que l'éventualité d'une attaque américaine sur l'Iran "n'est pas à l'ordre du jour à ce stade". "Nous avons de nombreux outils diplomatiques encore à notre disposition et nous avons l'intention de les épuiser tous" a-t-elle précisé.
(AFP) Le président iranien Mohammad Khatami a promis "le feu de l'enfer" à ceux qui oseraient envahir son pays, lors d'un discours prononcé devant plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'occasion du 26e anniversaire de la Révolution islamique. "Le peuple iranien est uni contre toute menace ou attaque. Personne ne peut nous humilier, nous ne dépendons de personne. Tout envahisseur découvrira que l'Iran sera pour lui le feu de l'enfer", a déclaré M. Khatami. "Ces menaces que vous entendez en ce moment procèdent simplement de la guerre psychologique et sont la conséquence de leurs échecs", a ajouté M. Khatami devant la foule, présente en masse malgré le froid et la neige. En plus des traditionnels "Mort à l'Amérique", on pouvait voir déambuler un âne sur lequel était peint le drapeau américain. Parmi l'assistance, un pantin à l'effigie de George Bush portait une pancarte sur laquelle on pouvait lire "débile mental", tandis qu'une poupée grandeur nature de Mme Rice était affublée d'un "vieille fille", en référence à son statut de célibataire. Devant ce rassemblement, l'ancien président Rafsandjani a estimé que la forte participation populaire "sous la neige et le froid était un message pour les Américains."
(AP/AFP) Le principal négociateur nucléaire iranien a averti qu'une frappe militaire américaine ne détruirait pas ses installations nucléaires. "Nous recherchons pas la tension avec les Etats-Unis. Nous cherchons à régler nos différends avec l'Amérique mais ce sont les Américains qui ne veulent pas que ces problèmes soient résolus", a affirmé Hasan Rowhani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale.. "Il n'existe pas de problème dans le monde aujourd'hui qui ne puisse être réglé", a dit Hasan Rowhani avant d'affirmer qu'une frappe américaine serait vouée à l'échec. "La technologie nucléaire de l'Iran est entre les mains de ses scientifiques et d'ateliers disséminés à travers tout le pays. Tous ont la capacité de fabriquer des centrifugeuses. Par conséquent, l'Amérique ne pourra pas détruire les installations nucléaires et les mines par une simple frappe militaire", a dit Hasan Rowhani. Cependant, Hassan Rohani ne considère pas que la menace d'une attaque américaine soit sérieuse. "Les Etats-Unis ne tireraient aucun profit d'une attaque militaire. Les menaces américaines en termes politiques, la poursuite de leur guerre psychologique, l'invasion culturelle et les pressions économiques sont sérieuses, mais je ne crois pas (que la menace d'une) attaque militaire soit sérieuse", a-t-il dit, tout en soulignant que "les capacités militaires de l'Iran n'ont jamais été aussi puissantes dans toute son histoire".
(AP) - La nouvelle secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a fait sa première gaffe en qualifiant le tsunami qui a frappé l'Asie du sud de "merveilleuse occasion" pour la diplomatie américaine dans les pays musulmans de cette région. Condoleezza Rice était interrogée par la commission sénatoriale des relations étrangères lors d'une audition destinée à confirmer sa nomination au poste de secrétaire d'Etat. Un des membres de la commission, le sénateur républicain de l'Ohio George Voinovich, a évoqué l'action des Etats-Unis dans les pays touchés par le tsunami. Condoleezza Rice a répondu que "le tsunami a été une merveilleuse occasion de montrer, au-delà du gouvernement des Etats-Unis, le coeur du peuple américain. Et je pense que les dividendes en ont été importants pour nous", a-t-elle dit.
(AP) La visite de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice à Paris a relancé les relations entre la France et les Etats-Unis. Condoleezza Rice a choisi Paris, tête du front du refus de la guerre en Irak en 2003, pour y faire un "discours de référence". "Il est temps de surmonter les désaccords du passé (...) et d'ouvrir un nouveau chapitre dans nos relations et un nouveau chapitre dans notre alliance", a-t-elle déclaré à l'Institut d'Etudes Politiques de PAris (Sciences-Po), creuset des futures élites politiques et administratives françaises. Dans tous les dossiers évoqués (Proche-Orient, Irak, Iran, Otan), Mme Rice a plaidé pour une coopération entre l'Europe et les Etats-Unis. Ce qui apparaît comme un retour à plus de "multilatéralisme" constituerait un tournant dans la politique de l'administration Bush. Le même ton amical et chaleureux a prévalu chez le ministre français des Affaires Etrangères, Michel Barnier, qui, souriant, s'est adressé à Mme Rice en l'appelant familièrement "Condi" et en soulignant les points de convergence entre Paris et Washington. Même ton d'amitié retrouvée chez le président Jacques Chirac, qui a reçu Mme Rice durant une heure et exprimé le souhait d'"un dialogue constructif sur tous les grands dossiers internationaux". En quelques heures à Paris, dans le cadre de sa première tournée internationale, la responsable de la diplomatie américaine a fait oublier les mots qu'on lui prêtait au pire moment de la brouille franco-américaine sur l'Irak: "Il faut punir la France, ignorer l'Allemagne et pardonner à la Russie".
(AP) Soucieuse de limiter les pertes en vies humaines, l'armée américaine a recours à la technologie. Elle s'apprête à envoyer 18 "soldats-robots" en Irak, à partir du mois de mars ou d'avril, pour participer aux opérations terrestres. Construit par une entreprise du Massachusetts, le SWORDS (Special Weapons Observation Reconnaissance Detection System), sera le premier robot à participer aux combats. Dans quelques années, un robot plus grand et plus perfectionné doit voir le jour, mis au point par des entreprises spécialisées dans le domaine de la défense, telles que Lockheed Martin et General Dynamics Corp. Les autorités militaires se plaisent à comparer les SWORDS, qui mesurent environ 1 mètre de haut, avec des soldats en chair et en os: il n'ont besoin ni d'entraînement, ni de nourriture, ni d'habillement. Ils peuvent être rangés dans des entrepôts entre deux guerres, ne se plaignent jamais, et il n'y a pas de lettres à écrire à leur famille si ils sont détruits. Avec les armes et les quatre caméras infrarouge, ces robots coûtent 200.000 dollars pièce. Certains pourront tirer jusqu'à 750 balles de 5,56 mm par minute, d'autres entre 700 et 1.000 balles de 7,62 mm par minute. Ses chenilles, semblables à celles d'un char d'assaut, lui permettent de franchir des tas de pierres et des grillages en fil barbelé. Le robot a une autonomie d'une à quatre heures, selon le type de mission qui lui est confiée. Il est aussi plus précis que bon nombre de militaires humains, capable de toucher une cible de la taille d'une pièce de monnaie. L'engin a déjà prouvé sa robustesse. L'un d'eux a été éjecté par le toit d'un Humwee après l'explosion d'une bombe placée au bord de la route et s'est retrouvé dans une rivière située à proximité. Les militaires américains l'ont néanmoins récupéré en bon état. Il ne s'agit cependant pas de robots tueurs et autonomes, comme on peut les voir dans les films de science-fiction. Un SWORDS ne tire que lorsque l'humain qui le contrôle appuie sur un bouton après avoir identifié une cible grâce aux caméras installées sur le robot. Mais techniquement, rien n'empêche de passer au stade suivant, des robots destructeurs autonomes...
Alors que l'administration Bush a été incable de venir en aide aux sinistrés, elle demeure parfaitement capable d'employer le seul remède qu'elle connaisse à tous les problème: l'opression militaire et policière. La police se prépare en effet à employer la force pour vider la ville de ses derniers occupants, qui seraient encore entre 5.000 et 10.000. Des patrouilles armées perquisitionent les maisons à la recherche d'occupants et apose des marques sur les maisons visitées avec des bombes de peinture, saccageant ainsi ces maisons. "Ils insistaient tous pour que je quitte ma maison", rapporte Shelia Dalfares, qui raconte que son mari et elle n'ont eu droit qu'à un quart d'heure pour faire leurs bagages. Les hommes qui les ont évacués portaient des menottes en plastique à la taille, se souvient-elle. "Qui veut partir comme ça?", demande Shelia.
(Reuters) La petite ville côtière de Biloxi dans le Mississipi a été dévastée par l'ouragan Katrina qui a tué plusieurs centaines de ses habitants. Les habitants les plus aisés, anticipant les consignes officielles, ont pour la plupart gagné le nord du Mississippi et les Etats voisins d'Alabama et de Géorgie, s'entassant dans les motels et vidant les stations-services et les supérettes de leurs dernières réserves. Mais les plus pauvres n'ont pas eu les moyens de s'enfuir, ne possèdant pas de voiture ou ne peuvant s'offrir une nuit d'hôtel. "On ne pouvait pas faire ça, c'était impossible", dit Willie Rhetta, chauffeur de bus contraint de rester à Biloxi en attendant Katrina. Persuadés d'avoir été laissés en première ligne face à la catastrophe par George Bush, beaucoup d'habitants manifestent désormais leur colère - une tension qui pourrait expliquer en partie le pillage des quartiers huppés. Le Mississipi, berceau du blues et de la ségrégation, était en 2004 le deuxième Etat le plus pauvre des Etats-Unis. 21,6% de ses habitants vivent en-dessous du seuil de pauvreté, les divisions ethniques recoupant souvent les clivages sociaux.
(AFP) Une série de faux-pas et de choix politiques ou administratifs ont contribué au désastre du cyclone Katrina qui a semé la désolation pour longtemps dans le sud des Etats-Unis. Certains problèmes sont liés à des choix politiques qui remontent à plusieurs mois. En particulier, la décision de placer l'agence de gestion des crises, la FEMA, sous la tutelle du nouveau ministère de la Sécurité Intérieure, a nui à son efficacité et son indépendance, avec des conséquences sur son délai de réaction. Parallèlement, les crédits et les effectifs de la FEMA ont été réduits, et l'administration Bush a placé un fidèle à sa tête, Michael Brown. Ancien responsable d'une association d'amateurs de purs-sangs, il est la cible de plusieurs appels à la démission. Le jour J, "l'idiot se tournait les pouces", affirme le quotidien New York Post en désignant Michael Brown, directeur de la FEMA. Selon des documents internes cités par le journal, M. Brown aurait attendu 5 heures avant de demander l'autorisation de mobiliser des hommes "dans les deux jours" en raison de l'évènement "presque catastrophique". La majorité républicaine est aussi mise en cause pour n'avoir pas dégagé de fonds pour consolider les digues de La Nouvelle-Orléans qui ont cédé le 30 août sous la pression de Katrina. En début d'année, les républicains avaient accordé moins de la moitié des 11 millions de dollars demandés pour un projet de prévention des inondations dans la ville. Enfin, les militaires de la Garde nationale ont été mobilisés dans les temps, mais leurs effectifs sont réduits par la guerre en Irak.
"Cher monsieur Bush, auriez-vous une idée de l'endroit où se trouvent tous nos hélicoptères?", demande le trublion Michael Moore au président américain, dans une lettre ouverte au vitriol où il lui reproche d'avoir privé les victimes de Katrina des ressources militaires qui se trouvent en Irak. "Des milliers de gens restent en rade à La Nouvelle-Orléans et auraient besoin d'être secourus par les airs. Où diable avez-vous pu égarer tous nos hélicoptères militaires? Avez-vous besoin d'aide pour les retrouver? Une fois, j'ai perdu ma voiture dans un parking, et je sais que c'est pas marrant", écrit l'auteur de l'incendiaire "Fahrenheit 9/11" et opposant farouche à la guerre en Irak. "Et les soldats de la Garde nationale, vous sauriez où ils se trouvent?", poursuit Moore publiée sur son site internet. "Ils pourraient vraiment nous être utiles dans le cadre du type de catastrophe nationale pour lesquelles ils ont précisément été formés", ajoute-t-il. Il s'indigne aussi, à l'instar de plusieurs responsables noirs américains, de la lenteur du gouvernement pour secourir des victimes principalement noires et pauvres. "Bon, c'est vrai qu'ils sont noirs! Je veux dire, c'est pas comme si ça s'était passé à Kennebunkport (lieu de villégiature huppé où l'ancien président Bush père possède une imposante villa, ndlr). Vous imaginez, laisser des blancs sur leurs toits pendant cinq jours (en attendant des secours)? Ne me faîtes pas rire, les histoires de couleur de peau n'ont rien, mais alors vraiment rien, à voir dans tout ça". Il conseille à M. Bush d'ignorer ceux qui le critiqueraient pour avoir coupé les budgets d'entretien des digues autour de La Nouvelle-Orléans - dont l'effondrement est largement responsable de la destruction de la ville - pour pouvoir "construire la démocratie en Irak". Moore reproche aussi au président d'avoir tardé à se rendre dans la zone de la catastrophe. "Ne laissez personne vous critiquer là-dessus. Après tout, une fois le cyclone passé, que pouviez-vous faire, mettre le doigt dans la brèche des digues" pour empêcher les inondations? "Je sais que vous ne pouviez pas attraper un porte-voix, monter sur une pile de gravats et vous comporter comme un commandant en chef. Déjà fait", ironise Moore, évoquant la visite du président sur les ruines fumantes du World Trade Center à New York après les attentats du 11 septembre 2001. "Il y a des gens qui voudront politiser cette tragédie et qui essaieront de l'utiliser contre vous (...) Faites le gros dos", lui recommande encore le documentariste. "Maintenez le cap". "Accrochez vous M. Bush. Essayez de nous trouver quelques uns de nos hélicos militaires et de les envoyer sur place. Et faites comme si ces gens, à La Nouvelle-Orléans et sur la côte (du sud des Etats-Unis), se trouvaient près de Tikrit" en Irak, conclut-il.
(AP) Il y a eu de "nombreuses défaillances" à tous les niveaux de gouvernement dans la gestion de la catastrophe provoquée par l'ouragan Katrina, a estimé l'ancien secrétaire d'Etat américain Colin Powell dans un entretien accordé à la chaîne de télévision ABC. "Je pense qu'il y a eu de nombreuses défaillances à de nombreux niveaux, local et fédéral", a-t-il dit en soulignant que les alertes météo étaient pourtant intervenues suffisamment tôt. "Je ne pense pas qu'on ait tiré parti du temps disponible et je ne comprends vraiment pas pourquoi". M. Powell, plus haut responsable noir au sein du premier gouvernement de George W. Bush, ne pense pas que le facteur racial ait joué. "Ce n'est pas du racisme, je pense que c'est économique. Quand vous regardez ceux qui n'ont pas pu partir (...) ce sont des gens qui n'ont pas de cartes de crédit. A La Nouvelle-Orléans, à ce niveau économique, une famille sur dix a une voiture. Aussi, ce n'était pas une affaire de race, mais la pauvreté affecte de façon disproportionnée dans ce pays les Afro-Américains. Et c'est arrivé parce qu'ils étaient pauvres", a-t-il expliqué.
(Reuters) L'ouragan Katrina a dévasté la cote de popularité de George Bush, la lenteur de sa réaction à la catastrophe suscitant des interrogations sur ses qualités de président et l'orientation du pays, à en croire des sondages. Selon une enquête du Pew Research Center, 67% des Américains estiment que Bush aurait pu faire davantage pour accélérer les secours et 28% seulement pensent qu'il a fait ce qu'il a pu. Il n'est plus crédité que de 40% d'opinions favorables, soit une baisse de quatre points depuis juillet et le plus bas niveau enregistré par Pew. Après la flambée des prix de l'essence causée par Katrina la semaine dernière, une majorité d'Américains jugent que Bush doit faire passer la politique intérieure avant la guerre pour le terrorisme - une première depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Considéré comme un "faucon", John Bolton est un fervent partisan de la guerre en Irak et d'une ligne dure envers l'Iran et la Corée du Nord, est accusé d'avoir manipulé des renseignements et d'avoir cherché à limoger des analystes du renseignement en désaccord avec lui sur l'arsenal syrien ou cubain, lorsqu'il occupait le poste de sous-secrétaire d'Etat. Bush a profité du mois de vacances parlementaires pour procéder à un "recess appointment" pour officialiser Bolton dans ses fonctions en court-circuitant le Sénat, profitant d'un vide législatif. La nomination de Bolton est valide jusqu'à la prestation de serment d'un nouveau Sénat, en janvier 2007. Les démocrates dénoncent cette nomination en force, estimant qu'elle nuit à la crédibilité des Etats-Unis. Le sénateur démocrate du Connecticut Christopher Dodd a déclaré dans une interview sur Fox News: "Il s'agira du premier ambassadeur à l'ONU depuis 1948 que nous enverrons après un recess appointment. Or nous ne devons pas envoyer quelqu'un qui n'a pas la confiance du Congrès".
(AFP) George W. Bush a souligné mardi que les Etats-Unis défendaient les droits de l'Homme dans le monde entier. Le président américain a mis lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, la Chine, la Russie, l'Ouzbékistan et l'Egypte au rang des pays où il souhaitait voir des progrès accomplis en matière de droits de l'Homme. Interrogé sur le récent rapport de l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International accusant les soldats américains de tortures et de mauvais traitement sur les prisonniers musulmans, il a affirmé: "Je suis au courant du rapport d'Amnesty International et il est absurde". "Les Etats-Unis sont un pays qui lutte pour la liberté partout dans le monde. Quand des accusations sont portées contre nos ressortissants, nous menons des enquêtes exhaustives de manière transparente. (...) Quand Amnesty International affirme que les Etats-Unis violent les droits de l'homme, je ne peux les prendre au sérieux", a-t-il déclaré. Amnesty International a notamment qualifié le camp de prisonniers installé sur la base américaine de Guantanamo de "goulag".
(AFP) Un nouveau projet de doctrine nucléaire américaine envisage l'éventualité d'effectuer des frappes nucléaires préventives contre des adversaires gouvernementaux ou non gouvernementaux. Il émane d'une commission du Pentagone. Le document, daté du 15 mars 2005, demande à l'armée américaine de "se préparer à utiliser effectivement des armes nucléaires". Il a été rédigé par une commission du Pentagone chargée d'adapter les procédures en cours actuellement aux changements rapides survenus après les attentats du 11 septembre 2001, selon un responsable de la Défense. Ce responsable a cependant précisé que le document n'avait par encore été signé par le ministre américain de la Défense, Donald Rumsfeld, et ne pouvait pas encore être considéré comme une "politique officielle américaine". "C'est en cours de procédure", a-t-il indiqué. Selon ce projet, les commandements des forces américaines déployées dans le monde sont priés de préparer des programmes spécifiques pour l'utilisation d'armes nucléaires et d'imaginer des scénarios qui justifieraient un accord présidentiel pour effectuer une frappe nucléaire. Cela interviendrait par exemple au cas où un adversaire utiliserait des armes de destruction massive. Des frappes nucléaires préventives pourraient aussi être employées pour détruire un arsenal d'armes biologiques appartenant à un ennemi, s'il est prouvé qu'il se prépare à s'en servir, selon le document. Leur utilisation serait aussi justifiée pour détruire les infrastructures de commande ou de contrôle d'une attaque nucléaire, chimique ou biologique.
(RV) Le bureau du vice-président Cheney étudie actuellement un scénario de risposte nucléaire contre l'Iran à la suite d'attentats majeurs contre les États-Unis, de type 11 septembre, révèle The American Conservative (hebdomadaire de Patrick Buchanan) dans son édition du 1er août 2005. La conception de cette guerre nucléaire a été confiée au général Ralph E. Eberhart (en photo). Ce dernier s'était illustré le 11 septembre 2001 en échouant à intercepter les "avions détournés" et en avait été récompensé en étant promu commandant en chef du Commandement du Nord (NorthCom). Nous voilà donc prévenus: des attentats de grande envergure sont possibles aux États-Unis et, avant même qu'ils aient eu lieu, on en connaît les coupables. Ce seront les Iraniens. Le Pentagone pourra bombarder ses populations et confisquer ses puits de pétrole. source: Réseau Voltaire
(Reuters) L'évangéliste conservateur américain Pat Robertson a appelé à assassiner le président vénézuélien Hugo Chavez, qu'il accuse de vouloir faire de son pays "la rampe de lancement de l'infiltration communiste et de l'extrémisme musulman". Robertson, fondateur de la Christian Coalition, a affirmé dans son émission télévisée religieuse "The 700 Club", que Chavez représentait un "danger terrible" pour les Etats-Unis. "Nous avons la capacité de le supprimer et je pense qu'il est temps d'user de cette capacité. (...) Pas besoin d'une nouvelle guerre à 200 milliards de dollars pour s'en débarasser, a-t-il poursuivi. Il est beaucoup plus facile de faire appel à des agents secrets pour faire le boulot et en finir ", a-t-il déclaré. A Caracas, le vice-président José Vincente Rangue a dénoncé "les propos terroristes du prédicateur chrétien Pat Roberson". Robertson s'illustre depuis plusieurs années par des propos controversés. En désaccord avec la politique du département d'Etat, il avait déclaré en 2003 qu'"une toute petite bombe nucléaire lâchée sur (le ministère) pourrait faire bouger les choses". Il a également dit un jour que le féminisme "poussait les femmes à quitter leurs maris, à tuer leurs enfants, à pratiquer la sorcellerie, à détruire le capitalisme et à devenir lesbiennes". Chaque soir, un million d'Américains suivent son émission télévisée.
(Reuters) Des parlementaires vénézuéliens, dont le président de l'Assemblée nationale, ont affirmé que le gouvernement avait déjoué un complot orchestré par la CIA et visant à assassiner le président Hugo Chavez (en photo). Les parlementaires ont dit avoir en leur possession des enregistrements de conversations entre des militaires au sujet d'un projet d'assassinat du chef de l'Etat et d'autres responsables vénézuéliens. Ces conversations porteraient également sur le déclenchement d'émeutes meurtrières.
Le journal cite un responsable du gouvernement britannique selon lequel "Bush était très sérieux, de même que Blair", tandis que selon un autre, lla menace de M. Bush n'avait pas de fondement et avait été faite sur le mode humoristique. Les services du premier ministre britannique se sont refusés à tout commentaire. La Maison Blanche a pour sa part qualifié de "farfelu" et "inconcevable" l'article du Daily Mirror. Le mémo, a rapporté le Mirror, avait fait surface en mai 2004 dans le bureau d'un ancien député travailliste Tony Clarke. La semaine dernière, un de ses collaborateurs Leo O'Connor, a été inculpé pour l'avoir obtenu illégalement, et un troisième homme, David Keogh, a été inculpé pour le lui avoir remis. Les deux hommes doivent comparaître la semaine prochaine. Plus grave encore, trois quotidiens britanniques ont affirmé qu'ils avaient été menacés de poursuites s'ils publiaient les détails de la conversation entre Bush et Blair. Fait sans précédent, l'Attorney general Lord Goldsmith a fait savoir au Daily Mirror, au Guardian et au Times qu'ils risquaient d'être poursuivis s'ils publiaient le détail de cette conversation, rapportée dans un mémorandum classé "top secret" apparemment obtenu par le Mirror. Lord Goldsmith a invoqué la section 5 de la loi sur les secrets officiels. Aucun des journaux n'a publié de nouvelle révélation, et le Daily Mirror a précisé qu'il avait accepté de se conformer à la demande des autorités, lesquelles, a-t-il précisé, avaient été prévenues avant la première publication. Dans un communiqué publié à Doha, Al-Jazira a pour sa part indiquée "vérifier" les informations du Daily Mirror pour être "absolument sûre de l'authenticité" du document. "Si le rapport est correct, cela serait à la fois choquant et préoccupant (...) et soulèverait de sérieux doutes concernant la version de l'Administration américaine sur de précédents incidents ayant impliqué des journalistes et des bureaux d'Al-Jazira".
(Reuters/AFP) Les forces américaines en Irak auraient employé des bombes au phosphore blanc (considéré comme une arme chimique) contre des populations civiles à Falloudja lors de l'offensive de novembre 2004, selon un documentaire diffusé par la télévision publique italienne. La RAI s'appuie notamment sur le témoignage de Jeff Englehart, un ancien soldat de la Première division d'infanterie qui a pris part à l'offensive. "Je sais que du phosphore blanc a été utilisé. Le phosphore blanc tue indifféremment", déclare -il, évoquant "des corps brûlés, des enfants et des femmes brûlés", et expliquant que le phosphore blanc "brûle les corps jusqu'aux os. (...) C'est un nuage qui, dans un rayon de 150 mètres autour du point d'impact se disperse et brûle tous les être humains et les animaux. Le film rapporte aussi les témoignages de civils de Falloujah. "Une pluie de feu est descendue sur la ville, les gens touchés par ces substances de diverses couleurs ont commencé à brûler. Nous avons trouvé des cadavres avec des blessures étranges. Leurs corps étaient brûlés mais leurs vêtements intacts", explique Mohamad Tareq Al Deraji, un scientifique de Falloujah qui a fondé en 2004 un "centre d'études pour les droits de l'homme" dans le bastion rebelle. Pour l'armée américaine, qui assure n'employer aucune arme chimique, le phosphore blanc appartient à la catégorie des armes conventionnelles. Substance incendiaire qui émet une vive lumière quand elle est exposée à l'air, le phosphore blanc est utilisé par les militaires pour éclairer des zones de combat, mais c'est aussi un puissant agent chimique, mortel pour les humains. L'usage d'armes incendiaires contre des populations civiles est interdit par la Convention de Genève de 1980. D'après un fonctionnaire de l'ONU à New York, les Etats-Unis n'ont pas signé ce Protocole sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi des armes incendiaires. Selon le documentaire de la RAI, les forces américaines ont également utilisé des bombes incendiaires de type Mark 77, une arme similaire au napalm, contre des cibles militaires en Irak. Les auteurs du documentaire citent une lettre du secrétaire d'Etat britannique aux Forces armées, Adam Ingram, et dans laquelle il écrit que 30 de ces bombes ont été larguées sur des objectifs militaires entre le 31 mars et le 2 avril 2003.
Substance incendiaire qui émet une vive lumière quand elle est exposée à l'air, le phosphore blanc est utilisé par les militaires pour marquer des cibles, éclairer des zones de combat ou, à l'inverse, dissimuler des mouvements de troupes. Mais si ils sont utilisés contre des cibles humaines, les bombes au phosphore ont pour effet de carboniser les corps de l'intérieur dans un rayon d'action de plusieurs dizaines de mètres autour de l'impact. L'usage d'armes incendiaires contre des populations civiles est interdit par la Convention de Genève, notamment par un protocole additionnel datant de 1983. Selon un documentaire diffusé au début du mois par la RAI (télévision publique italienne), c'est pourtant ce qu'auraient fait les forces américaines lors de l'offensive de novembre 2004 contre Falloudja, bastion des insurgés irakiens situé à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad. Le porte-parole du Pentagone, Barry Venable, a démenti catégoriquement cette affirmation, mais un de ses collègues, Bryan Whitman, a reconnu que les bombes au phosphore blanc faisaient partie des stocks d'armes conventionnelles des forces américaines. "Nous les utilisons comme nous utilisons tout autre type d'armes conventionnelles". Dans le cas précis de Falloudja, Venable a indiqué que "les forces américaines avaient utilisé du phosphore blanc à la fois dans des opérations classiques de criblage (...) mais aussi lorsqu'elles ont été confrontées à des insurgés retranchés dans des positions à couvert dont elles ne pouvaient les déloger autrement". Les militaires qualifient cette technique de "shake-and-bake" (secouer et cuire): des obus au phosphore blanc sont tirés sur des positions ennemies pour faire fuir ses occupants, lesquels s'exposent alors à un intense tir d'artillerie. Au moment de la diffusion du documentaire par la RAI, un porte-parole des forces américaines à Bagdad, le lieutenant-colonel Steven Boylan, avait dit ne pas se souvenir de l'utilisation de phosphore blanc à Falloudja. Pour Daryl Kimball, directeur de l'Arms Control Association, basée à Washington, il n'est pas évident que cet usage soit conforme à la convention internationale sur les armes conventionnelles. "Les armes au phosphore blanc ne devraient pas être employées comme n'importe quelle autre arme conventionnelle", estime-t-il.
(Reuters) Des avions américains ont tiré des missiles sur un village du Pakistan, tuant 18 personnes, dont 13 membres d'une même famille. L'attaque s'est produite vers 3 heures du matin, à 200 kilomètres au nord-ouest e la capitale Islamabad, dans le village de Damadola, une région tribale frontalière avec l'Afghanistan. Selon un membre des services de renseignement pakistanais, quatre avions américains ont pénétré dans l'espace aérien du Pakistan et tiré quatre missiles. Un autre membre des services pakistanais a précisé que Damadola avait été un temps un des bastions du "Mouvement pour la mise en oeuvre de la loi du Prophète", organisation proche des taliban afghans et interdite par le Pakistan en 2002. L'état-major de l'armée américaine en Afghanistan a nié qu'une opération militaire avait eu lieu dans ce secteur, mais les télévisions américaines ont annoncé que les bombardements visaient une maison où les services de renseignement américains croyaient avoir localisé Al Zahouiri, le numéro deux d'Al Quaida. En réalité, cette maison n'abritait que des civils innocents.
(AP) Un sondage de l'institut américain Pew Research Center effectué auprès de 17.000 personnes aux Etats-Unis et dans 15 autres pays fait apparaître que les Etats-Unis demeurent "largement détestés" dans la plupart des pays où a été réalisée cette enquête d'opinion. "L'importance du problème d'image des Etats-Unis est telle que même des politiques américaines populaires (comme l'aide aux victimes du raz de marée en Asie) ont peu fait pour le régler", est-il écrit dans le rapport. L'image des Etats-Unis est tellement dégradée dans le monde deux ans après l'invasion de l'Irak que même la Chine communiste est vue plus favorablement dans nombre de pays, y compris chez de vieux alliés européens de Washington. "Il est étonnant de voir l'opinion publique européenne avoir une si piètre appréciation des Etats-Unis, surtout en comparaison avec la Chine", note Andrew Kohut, directeur du Centre de recherche Pew. En Grande-Bretagne, où l'on s'enorgueillit pourtant d'une "relation spéciale" avec Washington, 65% des sondés ont une opinion favorable de la Chine contre seulement 55% pour les Etats-Unis. La tendance est la même en France, où ces taux s'établissent respectivement à 58% et 43%, un résultat comparable à celui enregistré en Espagne et aux Pays-Bas. Seuls 6 pays sur 16 ont une image favorable des Etats-Unis, alors qu'ils sont 11 à avoir une image favorable de la Chine et 13 de la France, de l'Allemagne et du Japon. C'est dans trois pays musulmans alliés de Washington (Turquie, Pakistan et Jordanie) que la popularité des Etats-Unis est la plus basse: seulement 20% des sondés ont une image positive du pays. Seules l'Inde et la Pologne ont une opinion plus favorable des Etats-Unis que de la Chine, tandis que les deux géants font à peu près jeu égal en terme d'image au Canada. Le sondage révèle une suspicion et une méfiance envers les Etats-Unis liées à l'invasion de l'Irak et à la guerre contre le terrorisme menée par l'administration Bush. Dans la plupart des pays, les personnes interrogées pensent que la guerre en Irak a rendu le monde plus dangereux. Seuls les Américains (49%) et les Indiens (45%) pensent, dans leur majorité, que la chute de Saddam Hussein a rendu le monde plus sûr. L'image des Etats-Unis a chuté après l'invasion de 2003, souligne le Centre Pew, et elle n'a toujours pas rebondi dans des nations d'Europe de l'Ouest comme la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Espagne. Le soutien à la guerre menée par Washington contre le terrorisme a baissé en Grande-Bretagne, France, Allemagne, Canada et Espagne, alors qu'il reste faible dans les pays musulmans étudiés. Une majorité des personnes interrogées dans la plupart des pays estiment que les Etats-Unis ne tiennent pas compte de l'intérêt des autres nations. La plupart des sondés souhaiteraient qu'un autre pays soit aussi puissant militairement que les Etats-Unis, mais ils sont peu nombreux à vouloir que la Chine joue ce rôle. Le sondage a été réalisé dans les pays suivants: Allemagne, Canada, Chine, Espagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Inde, Indonésie, Jordanie, Liban, Pakistan, Pays-Bas, Pologne, Russie et Turquie.
(AFP) Plusieurs centaines de personnes - parmi lesquelles de nombreux Américains vivant au Japon - ont manifesté mardi à Kyoto contre la présence sur le sol japonais du président américain George W. Bush, et contre les opérations militaires menées par les Etats-Unis en Afghanistan et en Irak. Les manifestants, soutenus par une fanfare, ont parcouru les rues du centre de Kyoto en brandissaient des banderoles et pancartes contre la guerre en Irak, la présence militaire américaine au Japon et la politique de son Premier ministre, accusé d'être trop proche des Etats-Unis. Le président américain effectue au Japon la première étape d'une longue tournée en Asie qui le mènera ensuite en Corée du Sud (pour participer au sommet annuel du forum de Coopération économique des pays d'Asie-Pacifique - APEC), en Chine, et en Mongolie. En Corée du Sud, de violentes manifestations anti-Bush ont fait des dizaines de blessés et rassemblé près de 12.000 personnes.
(AP) Les Canadiens ont une opinion de plus en plus négative des Etats-Unis, la plupart d'entre eux percevant les Américains comme "mal élevés, cupides et violents", selon un sondage effectué par l'institut américain Pew Research Center. La majorité des Canadiens sont d'accord pour dire que les Américains sont inventifs et travailleurs, mais moins de la moitié les jugent honnêtes. Dans l'ensemble, le Canada place des pays comme la France, l'Allemagne et le Japon largement au-dessus des Etats-Unis. Seulement 59% des Canadiens ont en 2005 une opinion favorable des Etats-Unis, alors que cette proportion atteignait 72% il y a trois ans. En outre, 75% des Canadiens affirment que la réélection du président George W. Bush en novembre 2004 leur a inspiré une vision plus négative des Etats-Unis. A l'instar de nombreux Européens, 57% des Canadiens sont favorables à une approche plus indépendante de la diplomatie et des questions de sécurité. Cette proportion était de 43% il y a deux ans. Un sondage a effectué auprès de quelque 17.000 personnes aux Etats-Unis et dans 15 autres pays fait apparaître que les Etats-Unis demeurent "largement détestés" dans la plupart des pays où a été réalisée cette enquête d'opinion. "L'importance du problème d'image des Etats-Unis est telle que même des politiques américaines populaires ont peu fait pour le régler", est-il écrit dans le rapport. D'ailleurs, seulement 26% des Américains interrogés dans le cadre de ce sondage pensent que leur pays est apprécié dans le monde. Cela contraste largement avec les 94% de Canadiens qui pensent que les autres pays ont une image positive du Canada.
(Reuters) George Bush a conclu son voyage en Asie par un rapide séjour haut en couleur en Mongolie où il a été invité à visiter une tente nomade, à écouter des chants polyphoniques et à goûter du lait de jument. Le président Nambariin Enkhbayar a tenu à emmener Bush et son épouse Laura, ainsi que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, observer la vie des nomades dans une vallée aride dont il est originaire. Ils ont pu y voir des chameaux et des yaks et assister à des danses et à des joutes de guerriers mongols. Invités dans un "ger" (yourte mongole), les invités américains se sont vu proposer des plats traditionnels, fromage ou lait de jument fermenté. Peu après, George et Laura Bush ont regagné l'avion présidentiel Air Force One à bord duquel ils sont repartis pour Washington. Premier président américain à se rendre en Mongolie (dont environ 120 soldats participent à la guerre en Irak aux cotés des Américains), Bush a exprimé son admiration pour ces steppes balayées par les vents, avec leurs ciels immenses et leurs vastes horizons qu'il a comparés au Texas.
(AFP) Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger est poursuivi en justice par une avocate qui accuse l'ancien acteur d'avoir menti par omission en ne lui disant pas que la maison qu'il lui a vendu pour environ 8 millions de dollars sentait le moisi. Selon la plainte de Susan Loggans, Schwarzenegger et sa femme Maria Schriver ont caché que la résidence avait des problèmes de moisissures. Ils ont aussi sous-estimé le mauvais état de la piscine et du court de tennis attenant à la maison, située dans le quartier chic de Pacific Palisades à Los Angeles. "Malgré le fait que les Schwarzenegger avaient connaissance des défauts de cette propriété, ils n'ont pas fourni une information complète sur l'état des lieux. Au contraire, les Schwarzenegger ont fait des références vagues et incomplètes aux vices cachés et importants de la maison" avant la vente, affirme le texte de la plainte.
(AP) Le gouverneur de l'Etat de Californie, Arnold Schwarzenegger, qui avait eu un accident de moto, ne sera pas inculpé pour conduite sans permis, a fait savoir la police. "Terminator" a du avouer cette semaine qu'il ne détenait pas de permis pour deux roues. Mais le parquet de Los Angeles n'ira pas plus loin dans cette affaire sous le prétexte que les forces de l'ordre, qui avaient constaté que le gouverneur n'avait pas de permis, n'ont pas été témoins de la conduite, selon un porte-parole de la police. L'ancien acteur était accompagné de son fils de 12 ans sur sa Harley Davidson lorsqu'il est rentré dans une voiture faisant marche arrière. Le gouverneur a reçu 15 points de suture, alors que son fils est sorti indemne de l'accident. |
Le futur qui se dessine de plus en plus précisément est l'instauration d'une dictature mondiale fasciste sous l'égide des Etats-Unis. Sous le prétexte de la "sécurité", des nouvelles lois américaines tendent à établir des délits d'opinion par des moyens détournés, tout en instaurant des possibilités de détention arbitraire. Et désormais, le citoyen européen vivra lui aussi sous la botte de la police américaine. La loi de l'Empire doit régner sur l'ensemble de la planète, et il est logique que cette loi prime sur les lois locales des autres états. Article
du Réseau
Voltaire:
Il s'agit du premier cas d'action supra- nationale externe de l'Union européenne. Il est illégal et n'a jamais été débattu. L'originalité de cet accord est que son interprétation est évolutive en fonction des modifications de la définition du terrorisme et des procédures pénales par les parties contractantes. Il prévoit donc un système de consultation pour ces adaptations. (...)
En 2003, dans le cadre de la lutte anti-terroriste, l'Attorney général John Ashcroft avait autorisé des actions de renseignement et d'infiltration dans les mosquées (avec fichage nominatif de tous les ressortissants américains pratiquant la religion musulmane), mais aussi dans les associations anti-mondialisation et dans les groupes politiques opposés à la guerre en Irak. Il peut désormais poursuivre ces missions en France. (plus de détails sur la personalité inquiétante de John Ashcroft, sur le site du Réseau Voltaire)
Le ministre américain de la Justice John Ashcroft a ordonné la construction de camps d'internement aux Etats-Unis. Ils ont été conçus pour accueillir des milliers de personnes. L'administration Bush n'a pas précisé l'usage qu'elle comptait faire de ces camps. Officiellement, ils sont construits à titre préventif, pour le cas où... (source:Réseau Voltaire)
Forte de ses 2,7 millions d'adhérents, la NEA a réagi vivement à ces "propos moralement répugnants" et a obtenu le soutien du candidat démocrate à la présidentielle John Kerry. Devant le tollé, le service de presse du ministre a présenté ses excuses aux enseignants. Pas au syndicat, dont il a critiqué l'obstruction. (source:Réseau Voltaire)
(AP-AFP) - Sous les feux croisés des organisations terroristes et de la réaction des Etats, les droits de l'Homme et le droit international en général ont subi en 2003 "les attaques les plus systématiques depuis 50 ans", estime Amnesty International dans son rapport annuel rendu public le 26 Mai. "Cette situation est à l'origine d'un monde où la méfiance, la peur et la division gagnent chaque jour du terrain", ajoute l'organisation. Sa secrétaire générale, Irene Khan, condamne d'abord le recours au terrorisme. Elle souligne que le monde entier est désormais concerné mais critique la réponse faite à cette menace. "Les gouvernements n'agissent plus dans une perspective morale et sacrifient les valeurs universelles sur l'autel de la sécurité", déclare-t-elle. "De puissants Etats laissent de côté, sapent ou font voler en éclats les principes du droit international et les instruments de l'action multilatérale susceptibles de nous protéger contre ces attaques. (...) Les visées sécuritaires mondiales du gouvernement des Etats-Unis se révèlent dépourvues de principes ou de clairvoyance. (...) Ce n'est pas en sacrifiant les droits humains au nom de la sécurité intérieure, en se rendant coupable de violations des droits humains sur son territoire, en fermant les yeux sur les atteintes (aux droits fondamentaux) commises à l'étranger et en recourant sans restriction à des frappes militaires préventives qu'un gouvernement peut espérer renforcer la sécurité ou défendre la liberté", dénonce Mme Khan. Dans ce contexte, poursuit-elle, le fait de mener une campagne contre le terrorisme et pour les droits de l'Homme, tout en foulant ceux-ci aux pieds, relève du "double langage". Le rapport cite les détentions sans inculpation ni jugement sur la base américaine de Guantanamo à Cuba. En 2003, "plus de 600 prisonniers y étaient maintenus en détention illimitée, échappant à la sphère d'action des tribunaux des Etats-Unis, dans un vide juridique sans précédent", écrit le rapport. Il évoque aussi des meurtres de civils en Irak et les abus commis par des soldats américains sur des prisonniers irakiens. Les abus présumés commis par des militaires à la prison d'Abou Ghraib à Bagdad sont dénnoncés comme des crimes de guerre. "En refusant de protéger les droits fondamentaux de coupables présumés, les gouvernements portent atteinte aux droits d'innocents et nous mettent tous en danger", prévient Amnesty. Le rapport 2004 critique aussi plusieurs autres gouvernements, dont ceux de France, d'Espagne, du Portugal, de Malte, d'Irlande et d'Ouzbékistan qui ont adopté depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis des lois antiterroristes constituant des "régressions" en matière de liberté et de droits individuels. Qui
plus est, dénonce Amnesty, "les Etats ne se sont pas
préoccupés des véritables armes de
destruction massive que sont l'injustice et
l'impunité, la pauvreté, la discrimination et
le racisme, le commerce non réglementé d'armes
légères, la violence contre les femmes et
contre les enfants".
(AP) - Les responsables américains disposent de nouveaux renseignements indiquant que des terroristes se trouvent aux Etats-Unis et se préparent à lancer une attaque majeure cet été, selon des informations obtenues par l'Associated Press. Les renseignements fournis ne donnent pas la date, le lieu ou la méthode de l'attaque mais sont parmi les informations les plus inquiétantes reçues par le gouvernement depuis les attentats du 11 septembre, a déclaré un haut responsable du contre-terrorisme fédéral ayant requis l'anonymat. Selon ce responsable, les terroristes pourraient détenir et utiliser une arme chimique, bactériologique ou radiologique pouvant provoquer bien plus de dégâts qu'une bombe conventionnelle. "Il y a clairement un flot continu d'information selon lequel ils vont nous attaquer et nous frapper durement", a ajouté ce responsable qui a qualifié la menace de "hautement crédible". (AFP) - Les autorités américaines craignent que des terroristes liés à Al-Qaïda frappent les Etats-Unis cet été avec la volonté de perturber le prochain sommet du G8 ou la campagne pour l'élection présidentielle du 2 novembre. Les Etats-Unis sont entrés dans une "période de menace grave", a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan. Malgré les menaces "crédibles" d'attentats, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Tom Ridge, a indiqué qu'il n'était pas "nécessaire" dans l'immédiat de "relever le niveau de l'alerte" terroriste. Son niveau actuel, fixé à "élevé" (jaune), est adéquat pour assurer la sécurité des Américains à l'approche de la saison estivale, a assuré le ministre. M. Ridge a précisé que les "renseignements reçus ces dernières semaines concernaient des menaces générales imprécises", sans détail ni de lieu ni de date. L'Institut
international d'études stratégiques (IISS),
basé à Londres, a évalué
mercredi, dans son rapport annuel, à "plus de 18.000"
le nombre de "terroristes potentiels toujours en
liberté, avec les recrutements qui
s'accélèrent du fait de l'Irak".
Selon le ministre de la Sécurité Intérieure Tom Ridge, des renseignements recueillis au cours du week-end et provenant de "sources multiples" montrent que le réseau terroriste d'Oussama ben Laden pourrait viser la Bourse et la banque Citicorp à New York, les bâtiments du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale à Washington, ainsi que celui de la société Prudential à Newark (New Jersey, près de New York). "Le principal moyen utilisé serait une voiture ou un camion piégé". Selon d'autres informations obtenues par la chaine ABC auprès de responsables du renseignement, Al-Qaïda aurait pour projet de faire entrer aux Etats-Unis des terroristes non arabes via le Mexique. A Newark, des barrières métalliques ont été installées autour du siège de Prudential Financial, une des entreprises mentionnées comme cible potentielle par Tom Ridge. Deux rues entières ont été bloquées et la police s'est équipée de fusils d'assaut. A New York, la police a décidé d'interdire le passage des camions sur plusieurs ponts de Manhattan. Les policiers arrêtent et fouillent les camions dans cette partie de la ville, où se trouve notamment la Bourse de New York, autre cible possible mentionnée par Tom Ridge. Tom Ridge dit avoir pris la décision de divulguer ces informations en raison du niveau "extraordinaire" de précisions recueillis par les services de renseignements sur le plan d'attaque des bâtiments. Il a cependant indiqué que ces menaces n'étaient pas "imminentes". "Nous ne savons pas quand une attaque pourrait se passer", a-t-il précisé, ajoutant que les autorités américaines se basaient sur "de multiples sources d'informations".
(AFP) Les quotidiens Washington Post et New York Times ont révélé dans leur édition de 3 Août que la plupart des renseignements ayant conduit les Etats-Unis à déclencher une nouvelle alerte terroriste dataient en réalité d'avant les attentats du 11 septembre 2001. Le gouvernement américain a été obligé de reconnaitre les faits mais justifie sa décision. Le secrétaire à la Sécurité intérieure Tom Ridge a reconnu qu'il n'y avait "pas de preuve de surveillance récente" de cibles aux Etats-Unis. "Nous savons qu'il s'agit d'une organisation qui planifie à l'avance, qui prépare", a déclaré M. Ridge à propos d'Al-Qaïda pour justifier la décision de relever le niveau d'alerte. "Il s'agit des éléments d'information les plus significatifs et les plus détaillés concernant une région particulière sur lesquels nous sommes tombés depuis longtemps", a répété M. Ridge. "Et c'est pourquoi nous devions les rendre public", a-t-il ajouté. Ce relèvement de l'alerte terroriste intervient en pleine campagne pour l'élection présidentielle du 2 novembre et certains démocrates se sont interrogés sur l'utilisation à des fins politiques de ces menaces.
La sécurité du territoire national "est la mission de toute la nation, une philosophie de responsabilité partagée" par tous. Il s'agit d'une "coopération unique entre les secteurs public et privé pour encourager les Américains à prendre de simples précautions" en cas d'attaque terroriste mais aussi de catastrophe naturelle", a déclaré Tom Ridge, le secrétaire à la sécurité intérieure. Il a aussi indiqué que l'absence d'incident pendant les conventions nationales démocrate et républicaine ne signifiait pas que les terroristes aient renoncé à la volonté de perturber l'élection présidentielle du 2 novembre. Outre le département de la sécurité intérieure, "the Homeland Security", plus de 80 organisations et sociétés privées ainsi que l'ensemble des cinquante Etats et territoires de l'union "vont encourager les Américains à prendre, dès maintenant, de simples mesures de précaution pour qu'ils se préparent avec leur famille à faire face à toute situation d'urgence", a expliqué Tom Ridge. L'enseigne de cafés Starbucks, le géant de la grande distribution Wall-Mart et celui de l'internet America Online (AOL) comptent parmi les sociétés participant à cette vaste opération nationale. Une brochure intitulée "Se préparer est utile, faites-le sans attendre" explique les mesures à prendre et invite aussi les Américains à consulter le site internet www.ready.gov.
(AP) - La Chambre des Représentants a repoussé jeudi un amendement présenté par une coalition de Démocrates et de Républicains et tendant à bloquer des dispositions du Patriot Act qui permettent aux autorités de s'intéresser aux habitudes de lecture des personnes vivant aux Etats-Unis. Bien que la chambre des Représentants soit dominée par une majorité républicaine, l'amendement n'a été repoussé que d'extrême justesse, par une égalité de voix: 210 pour, 210 contre. Il auraient fallu une majorité en faveur de l'amendement. Encore cette égalité a-t-elle été obtenue grâce à un artifice, les Républicains ayant fait prolonger la durée du vote de 23 minutes afin de convaincre dix de leurs membres ayant initialement soutenu le texte de revenir sur leur décision. Un procédé qui a soulevé les huées des Démocrates. Voté juste après les attentats du 11 septembre 2001, le Patriot Act accroît considérablement les pouvoirs des autorités et beaucoup estiment qu'il porte atteinte aux droits civils.
La Cour suprême a récemment rappelé qu'un "état de guerre n'est pas un chèque en blanc pour le président en ce qui concerne les droits des citoyens", a fait valoir Victor Marrero dans son jugement. Le ministère américain de la Justice va probablement faire appel. "Sans connaître les détails (du jugement), je ne pourrais pas vous assurer que l'on va faire appel dans cette affaire mais il est presque certain que l'on va faire appel. Nous croyons que la loi (le Patriot Act) est entièrement compatible avec la Constitution des Etats-Unis", a déclaré John Ashcroft, le ministre de la justice de Bush. Déjà en janvier, un juge fédéral de Los Angeles avait aboli une autre section du Patriot Act, celle qui criminalisait le fait de fournir "des conseils spécialisés ou de l'assistance" aux groupes désignés comme organisations terroristes étrangères. Le magistrat trouvait la formulation trop vague.
16 dispositions du Patriot Act (adopté pour 4 ans en en octobre 2001) arrivent à expiration à la fin de l'année 2005. 14 de ces mesures devaient être rendues définitives, et 2 autres devaient être prolongées pour 4 ans. Alors que la Chambre des représentants avaient approuvé la reconduction de la loi antiterroriste, le Sénat a refusé de la prolonger par 52 voix contre 47. Pour la quasi totalité de l'opposition démocrate, ainsi que pour quelques républicains, la version actuelle du Patriot Act ne pose pas assez de garde-fous à l'action des forces de l'ordre. Le chef de la majorité, Bill Frist, a toutefois immédiatement promis d'insister pour que le texte finisse par être adopté. De fait, le débat a immédiatement repris, sans toutefois que quiconque se risque à en indiquer le terme. Les dispositions les plus controversées portent sur la latitude donnée aux forces de l'ordre pour accéder aux fichiers de consultation des bibliothèques, sur les modalités d'autorisation d'écoutes, et sur l'usage de mandats spéciaux, dits "lettres de sécurité nationale". Ces mandats, qui existent depuis une vingtaine d'années, permettant la réquisition, sous le sceau du secret, de certaines informations de nature privée dans le cadre d'enquêtes antiterroristes. L'opposition à ce texte a créé une alliance inédite entre la grande organisation de défense des libertés individuelles ACLU et l'une des principales organisations de la droite religieuse, la Coalition de défense chrétienne. Son directeur Patrick Mahoney a indiqué qu'il s'inquiétait d'entraves à la liberté d'expression. Cette opposition a été renforcée par la révélation, dans le New York Times et le Washington Post, que le président Bush avait autorisé en l'écoute des conversations téléphoniques de milliers d'Américains sans mandat de la justice. L'impact de ces révélations a été "très problématique, sinon dévastateur", a regretté le président républicain de la commission des Affaires judiciaires, Arlen Specter.
(AP) Derrière le président tout au long de son premier mandat, la majorité républicaine au Congrès ne suit plus aveuglément George W. Bush. Ainsi, le Sénat a refusé de proroger certaines dispositions du "Patriot Act", le principal instrument législatif de la lutte contre le terrorisme, qui arrivent à expiration à la fin de l'année. Les adversaires du projet ont dénoncé des dérives à l'encontre des libertés individuelles. De même, après des mois de résistance, la Maison Blanche a été contrainte d'accepter l'appel du sénateur républicain John McCain en faveur d'une loi interdisant le traitement cruel, inhumain et dégradant de suspects étrangers dans la guerre contre le terrorisme. Les partisans de cette nouvelle loi ont fait valoir qu'elle était nécessaire après les mauvais traitements signalés à la prison d'Abou Ghraïb en Irak, et au centre de détention de la base de Guantanamo. Mécontents de la politique adoptée par Bush, notamment dans la lutte antiterroriste, certains républicains ont également demandé une enquête sur la décision du président d'autoriser les écoutes téléphoniques sans mandat judiciaire. Le sénateur Arlen Specter, qui préside la commission judiciaire, a précisé qu'il avait l'intention d'organiser des auditions. "Ils parlent d'autorité constitutionnelle. Il y a des limites à ce qu'un président peut faire", a-t-il lancé.
(AFP) La Chambre des représentants américaine a relancé la bataille autour de la loi antiterroriste "Patriot Act", en décidant de reconduire le texte jusqu'au 3 février seulement, alors que le Sénat avait tranché pour la date du 30 juin. Un influent élu républicain de la Chambre, James Sensenbrenner, a expliqué qu'il comptait sur ce délai raccourci pour forcer le Sénat à se rallier à un texte négocié avec la Chambre. Ce délai de six mois voté par le Sénat était le résultat d'un compromis entre la majorité républicaine et l'opposition démocrate qui, avec le renfort de quatre républicains attachés à la défense des libertés individuelles, exige que certaines mesures de ce texte soient revues.
(AP) Un journaliste pigiste qui photographiait des électeurs dans les files d'attente à l'extérieur des bureaux de vote du Palm Beach County a été brièvement arrêté pour avoir ignoré un officier de police qui lui intimait l'ordre d'arrêter de prendre des photos. Le journaliste prenait des photos d'environ 600 personnes en train d'attendre pour voter. Lorsque l'adjoint au shérif a tenté d'arrêter, il a commencé à courir avant d'être rattrapé, jeté au sol et frappé, avant de se voir passer les menottes. Il a été accusé de trouble public et de résistance face à l'autorité lors de son arrestation. Il a finalement été relâché après le versement d'une caution de 500 dollars.
(AP) L'avocat américain Jonathan C. Moore a engagé des poursuites devant la justice fédérale américaine pour l'arrestation de près de 2.000 personnes lors de la convention républicaine de George W. Bush, organisée fin août à New York. Des manifestants anti-Bush et des passants avaient été arrêtés de façon massive et arbitraire, sans raison apparente, et entassés dans un vieux hangar utilisé comme centre de détention arbitraire, sans droit de visite de leur avocat ou de leur famille. Certains détenus auraient subi des conditions de détention cruelles et inhumaines, affirme cet avocat. Pour Jonathan C. Moore, la ville de New York avait créé "son propre petit Guantanamo". "Tout ce qui manquait, c'étaient les uniformes oranges", lance-t-il. "Sous l'apparence du terrorisme et la peur du terrorisme, nous perdons tous nos droits." L'adjoint au préfet de police, Paul J. Browne, a assuré que les conditions de détention n'étaient pas dangereuses et que la police avait installé des lampes, un système de ventilation et des sanitaires. Pour l'avocat Jonathan C. Moore, le traitement subi par ceux détenus durant la convention a violé "les principes essentiels de notre démocratie selon lequels la police ne peut pas simplement nettoyer les rues parce qu'elle trouve une manifestation déplaisante ou embarrassante." Parmi les personnes arrêtés durant la convention républicaine, figuraient une jeune fille diabétique de 15 ans qui allait au cinéma et l'ancien vice-président de Morgan Stanley qui faisait du vélo.
George W. Bush va prêter serment pour un second mandat le 20 janvier 2005 à Washington, au cours d'une cérémonie d'investiture la plus sécurisée de l'histoire des Etats-Unis, avec des mesures de protections plus adaptées à un empire fasciste, plutôt qu'à un pouvoir démocratique et aimé des citoyens... Voici les principales composantes du dispositif de sécurité: - Contrôles renforcés lors de la cérémonie et le long du parcours du cortège présidentiel. Chaque spectateur sera fouillé et devra, dans certains cas, passer sous un détecteur de métaux. - Clôtures de sécurité plus nombreuses et périmètre de sécurité plus large autour du parcours du cortège, avec plus de rues interdites à la circulation. - Utilisation d'équipes cynophiles, de détecteurs chimiques, radiologiques ou biologiques, et surveillance aérienne accrue. -Une quarantaine d'agences fédérales mobilisées dans le dispositif, sous le commandement du Secret Service, la protection rapprochée présidentielle. - Environ 4.000 soldats susceptibles d'intervenir. - Plusieurs centaines d'agents spécialisés (déminage, intervention, prises d'otages...) mobilisés. Les autorités américaines affirment redouter une attaque terroriste. Mais en réalité, ce dispositif de sécurité est davantage destiné à protéger Bush contre les citoyens américains, compte-tenu des évènements qui avaient marqué son investiture en janvier 2001. Bush avait alors dû parcourir l'avenue devant la Maison-Blanche dans une voiture fermée, sous les insultes et les jets d'oeufs pourris lancés par des milliers de manifestants qui l'accusaient d'avoir volé son élection par une fraude électorale.
(AP/AFP) George W. Bush a choisi Alberto Gonzales, l'un de ses plus proches conseillers, pour succéder au néo-chrétien John Ashcroft au poste d'attorney général (ministre de la justice). John Ashcroft, néo-évangéliste comme Bush, avait souhaité démissionner pour des raisons de santé. Il a notamment fait adopter l'US Patriot Act à la suite du 11 Septembre. Si sa désignation est confirmée par le Sénat, à majorité républicaine, Alberto Gonzales deviendra le premier hispanique à occuper le poste d'Attorney General. Alberto Gonzales, 49 ans, était jusqu'alors conseiller juridique de la Maison blanche. Il a précédemment été juge à la Cour suprême du Texas, état dont George W. Bush était le gouverneur avant d'être élu président en 2000. "Sa vive intelligence et son jugement très sûr ont aidé à façonner notre politique dans la guerre contre le terrorisme", a affirmé George W. Bush. Il faut aussi rappeler qu'Alberto Gonzales a été mis en cause dans le scandale des tortures en Irak. Il avait notamment régigé un avis juridique concernant le traitement des prisonniers en Irak et en Afghanistan. Dans une note de janvier 2002, Gonzales estimait notamment que la nécessité d'obtenir des informations auprès de "terroristes" rendait obsolète les dispositions de la Convention de Genève sur les interrogatoires de prisonniers ennemis. Plusieurs associations de défense des libertés civiles estiment que cet avis a pu contribuer aux sévices infligés aux détenus de la prison d'Abou Ghraïb.
(AP) Le candidat indépendant à l'élection présidentielle Ralph Nader a déclaré que la pauvreté, la faim, la pollution, les métiers dangereux et un accès limité à des soins de santé de qualité tuent chaque année beaucoup plus d'Américains que le terrorisme. "Qui pleure ces morts-là?" a demandé Ralph Nader aux quelque 175 partisans venus l'écouter dans une église de Philadelphie. Pour Ralph Nader, malgré les attaques du 11 septembre, les Etats-Unis "n'ont pas d'ennemi majeur" à combattre dans le monde. C'est pourquoi il a appelé les grands partis à mettre fin à leur "politique de la peur". Ralph Nader a de nouveau demandé une forte augmentation du salaire minimum, des normes anti-pollution plus sévères et une réduction drastique des effectifs militaires, y compris un retrait rapide des forces américaines d'Irak.
Cette commission est formée de 8 experts (juges, avocats, et universitaires) et devrait remettre un rapport dans un an et demi. Elle est dirigée par Arthur Chaskalson, ancien président de la Haute Cour de justice d'Afrique du Sud. "Le combat contre les actes terroristes a débouché sur des allégations répétées de torture, de détentions illimitées et secrètes, souvent sans la moindre inculpation ni le moindre procès, d'amputations des droits de la défense et de menaces contre la liberté d'expression à travers le monde", déclare la CIJ dans un communiqué. "Il est important que les états reconnaissent que leur combat contre le terrorisme ne doit pas mettre en danger les valeurs démocratiques. Les principes bien établis des droits de l'homme doivent être en principe respectés. L'Histoire nous enseigne que cela est essentiel ", a souligné Arthur Chaskalson au cours d'une conférence de presse. Nicholas Howen, secrétaire général de la CIJ, a pour sa part déclaré: "Le terrorisme crée des victimes. Le contre-terrorisme ne doit pas créer de victimes supplémentaires".
Alors que l'administration Bush a été incable de venir en aide aux sinistrés, elle demeure parfaitement capable d'employer le seul remède qu'elle connaisse à tous les problème: l'oppression militaire et policière. La police se prépare en effet à employer la force pour vider la ville de ses derniers occupants, qui seraient encore entre 5.000 et 10.000. Des patrouilles armées perquisitionent les maisons à la recherche d'occupants et apose des marques sur les maisons visitées avec des bombes de peinture, saccageant ainsi ces maisons. "Ils insistaient tous pour que je quitte ma maison", rapporte Shelia Dalfares, qui raconte que son mari et elle n'ont eu droit qu'à un quart d'heure pour faire leurs bagages. Les hommes qui les ont évacués portaient des menottes en plastique à la taille, se souvient-elle. "Qui veut partir comme ça?", demande Shelia.
Entourés de miradors, ces camps sont destinés à être utilisés par la FEMA (Federal Emergency Management Agency - l'agence fédérale chargée de gérer les situations d'urgence) dans le cadre d'une proclamation de la loi martiale. Les camps font partie du "Rex 84 Program", un programme prévu officiellement pour le cas d'un franchissement en masse de la frontière mexicaine par des immigrés clandestins, afin qu'ils puissent être rapidement arrêtés et placés en détention par la FEMA. Le programme Rex 84 prévoit aussi la fermeture temporaire de nombreuses bases militaires pour les convertir en prisons. Les plans "Cable spicer" et "Garden plot" sont deux sous-programmes de "Rex 84" qui seront déclenchés en même temps. "Garden plot" est un programme destiné à contrôler la population, et "Cable spicer" est le programme pour la prise de contrôle des états et de leurs gouvernements par le gouvernement fédéral. La FEMA sera le bras armé exécutif et dirigera toutes les opérations sous l'autorité du président des Etats-Unis. Les camps de détention sont tous desservis par voies ferrée aussi bien que par la route. Beaucoup disposent également d'un aéroport à proximité. La majorité des camps ont une capacité de 20.000 prisonniers. Le plus vaste de ces camps est situé en Alaska à coté de Fairbanks. Deux autres sont localisé à Palmdale et à Glendale, dans le sud de la Californie.
"Un porte parole de l'état-major interarmes m'a confirmé l'existence du Granite Shadow et que ce nom était le terme déclassifié pour un plan tenu secret". Selon William Arkin, ce programme militaire s'inspirerait du Complan 400 (établi après les attentats du 11 septembre) pour généraliser les opérations militaires sur le sol américain sans le moindre contrôle civil, sous couvert de la lutte contre les "armes de destruction massive". Granite Shadow favoriserait l'émergence d'opérations militaires intérieures, incluant la récolte d'informations et la surveillance civile, et établirait de nouvelles règles concernant l'usage d'armes létales et expérimentales. Reconnu pour ses analyses et ses anticipations, l'actuel chroniqueur du Washington Post avait révélé plusieurs semaines à l'avance la manière dont les États-Unis avaient planifié économiquement et militairement l'invasion de l'Irak. source:
Réseau
Voltaire
(wsws.org) Selon un rapport publié par le Washington Post, le Pentagone a développé pour la première fois des plans pour une opération de guerre à l'intérieur des Etats-Unis. Des "attaques terroristes" seraient utilisées comme justification pour imposer la loi martiale dans des villes, des régions, ou dans l'ensemble du pays. La première page de l'article cite des sources travaillant à l'état-major du Northern Command (Northcom), basé à Colorado Springs. Les plans eux-mêmes sont classifiés "secret défense", mais des "officiers qui ont rédigé le brouillon des plans" ont donné des détails au journaliste du Post, Bradley Graham, qui s'est rendu récemment au quartier général de Northcom à Peterson Air Force Base. L'article semble donc être une fuite délibérée, dans le but d'acoutumer la population américaine à la perspective d'un gouvernement militaire.
(AFP) Un nouveau projet de doctrine nucléaire américaine envisage l'éventualité d'effectuer des frappes nucléaires préventives contre des adversaires gouvernementaux ou non gouvernementaux. Il émane d'une commission du Pentagone. Le document, daté du 15 mars 2005, demande à l'armée américaine de "se préparer à utiliser effectivement des armes nucléaires". Il a été rédigé par une commission du Pentagone chargée d'adapter les procédures en cours actuellement aux changements rapides survenus après les attentats du 11 septembre 2001, selon un responsable de la Défense. Ce responsable a cependant précisé que le document n'avait par encore été signé par le ministre américain de la Défense, Donald Rumsfeld, et ne pouvait pas encore être considéré comme une "politique officielle américaine". "C'est en cours de procédure", a-t-il indiqué. Selon ce projet, les commandements des forces américaines déployées dans le monde sont priés de préparer des programmes spécifiques pour l'utilisation d'armes nucléaires et d'imaginer des scénarios qui justifieraient un accord présidentiel pour effectuer une frappe nucléaire. Cela interviendrait par exemple au cas où un adversaire utiliserait des armes de destruction massive. Des frappes nucléaires préventives pourraient aussi être employées pour détruire un arsenal d'armes biologiques appartenant à un ennemi, s'il est prouvé qu'il se prépare à s'en servir, selon le document. Leur utilisation serait aussi justifiée pour détruire les infrastructures de commande ou de contrôle d'une attaque nucléaire, chimique ou biologique.
(AP/Reuters) L'Agence Nationale de Sécurité américaine (NSA) a placé sous écoutes sans injonction judiciaire plusieurs milliers de personnes aux Etats-Unis depuis 2002, rapporte le "New York Times". Après les attentats du 11 septembre 2001, le président Bush a autorisé la NSA à intercepter les conversations téléphoniques et courriers électroniques sur le territoire américain sans l'autorisation de la justice et alors que la loi interdit à la NSA et à la CIA d'effectuer des opérations d'espionnage intérieur. Cette directive présidentielle, signée en 2002 et gardée secrète, a été appliquée pendant plusieurs années. Avant cette date, la NSA limitait la surveillance intérieure aux ambassades et missions étrangères et avait besoin d'une autorisation judiciaire pour de telles investigations. Le "New York Times" a interrogé près d'une dizaine de responsables passés ou actuels de l'administration sur ce programme. Mais certains membres de la NSA qui s'interrogeaient sur sa légalité ont refusé d'y participer. La publication de l'article du "New York Times" a été reportée d'un an sur demande de la Maison Blanche pour ne pas porter préjudice à la "lutte contre le terrorisme". Certains passages ont même été supprimés par crainte qu'ils ne soient utilisés par des terroristes présumés. Le président George W. Bush a refusé lors d'un entretien télévisé de confirmer ou de démentir les informations du New York Times: "Nous n'évoquons pas les opérations de renseignement en cours afin de protéger le pays, et ce pour la raison qu'il y a un ennemi qui est embusqué et qui aimerait savoir exactement ce que nous essayons de faire pour le contrecarrer". Le président de la commission judiciaire du Sénat, le républicain Arlen Specter, a prévu d'organiser des audiences sur ces écoutes présumées. M Specter a déclaré que ces écoutes présumées constitueraient "une très très haute priorité" pour le Sénat dès la rentrée de janvier. Un autre républicain, le sénateur John McCain, s'est dit également troublé. Caroline Fredrickson, directrice du bureau législatif à Washington de l'Union américaine des libertés civiles (UCLA), a précisé que l'organisation avait été "choquée" d'apprendre que "l'administration était allée aussi loin dans la violation des libertés civiles américaines". La mise sur écoutes de résidents américains est un sujet hautement sensible depuis le mouvement de contestation des années 1970 pendant lesquelles le Pentagone et la CIA avaient mis sur écoutes des groupes pacifistes hostiles à la guerre au Vietnam et des organisations de défense des droits civiques. Le Parlement a imposé depuis des limites très strictes, en interdisant à la CIA et à la NSA d'espionner des citoyens américains sur le territoire américain. Une interdiction transgressée par George W. Bush.
(AP) George W. Bush a finalement avoué qu'il avait personnellement autorisé l'Agence de sécurité nationale (NSA) à réaliser une trentaine d'écoutes aux Etats-Unis, sans qu'elles aient fait l'objet de mandat de la part d'un juge, et il a précisé qu'il n'avait pas l'intention d'arrêter. Il a fustigé ceux qui ont révélé l'existence de ce programme d'écoutes mis en place après le 11 septembre 2001. "C'est un programme hautement secret qui est crucial pour notre sécurité nationale", a justifié George W. Bush lors d'une intervention radio en direct à la Maison Blanche. "Cette autorisation est un outil vital dans notre guerre contre les terroristes. Elle est essentielle pour sauver des vies américaines. Les Américains attendent de moi que je fasse tout ce qui est en mon pouvoir, dans le cadre de nos lois et de notre Constitution, pour les protéger, eux et leurs libertés individuelles. Et c'est exactement ce que je continuerai à faire aussi longtemps que je serai président des Etats-Unis". Le président tenait ces propos à la Maison blanche alors que le Sénat venait de refuser de reconduire le Patriot Act qui arrive à expiration (n'ayant été voté que pour 4 ans en 2001). Les adversaires de cette loi centrale du dispositif antiterroriste de Bush font valoir que la révélation du système d'écoutes rend d'autant plus nécessaire la protection des libertés civiques.
(Reuters) Les écoutes sans mandat judiciaire effectiées par la NSA sont bien plus étendues que ne l'a reconnu la Maison blanche, rapporte le New York Times. Citant des responsables du gouvernement, anciens et actuels, le quotidien déclare que le programme d'écoutes était une opération d'envergure, effectuée en coopération avec des sociétés de télécoms, visant des communications intérieures et internationales. Le président américain George Bush et ses conseillers avaient précédemment déclaré que les écoutes sans mandat étaient limitées aux communications internationales de personnes soupçonnées de liens avec al Qaïda. Or, d'après les sources citées par le NYT, les techniciens de la NSA n'auraient pas limité leurs recherches à ce cadre. Plusieurs responsables affirment même que de hauts fonctionnaires du gouvernement se sont rendus au siège des grandes sociétés de télécommunications du pays pour obtenir des accès privilégiés aux communications. Certains appels d'un pays étranger à un autre ont aussi été déroutés via des commutateurs aux Etats-Unis et un ancien expert de la NSA raconte que des responsables du gouvernement ont encouragé ces dernières années l'industrie de télécommunications à écouter davantage de communications internationales.
(AP) George Bush a défendu avec véhémence son programme d'espionnage intérieur, assurant que la portée en était "limitée" et que ces écoutes téléphoniques étaient essentielles à la lutte contre le terrorisme. Il a affirmé que seuls les appels entrants étaient surveillés mais la Maison Blanche a rectifié un peu plus tard, affirmant qu'il voulait parler d'appels dans les deux sens. George Bush a également assuré que seules étaient concernées des personnes ayant des liens connus avec Al-Qaïda, mais le magazine "Times" indique que la NSA, aidée par les opérateurs américains de télécommunications, avait eu accès beaucoup plus large aux communications intérieures et internationales. Au Congrès, de nombreux démocrates et quelques républicains contestent la défense du président. En 1978, le Parlement a institué un tribunal secret pour traiter les demandes d'écoutes dans les cas délicats et pour fournir des mandats, dont le programme de la NSA s'est dispensé.
Le vice-président américain Dick Cheney a défendu le programme d'écoutes téléphoniques de la NSA en affirmant que les attentats du 11 septembre 2001 n'auraient peut-être pas eu lieu si ces écoutes avaient existé à l'époque. Cette affirmation de Dick Cheney est particulièrement hypocrite puisque l'on sait que quelques semaines avant le 11 septembre, la CIA et le FBI disposaient d'informations sur le fait qu'un attentat majeur était en préparation mais n'ont décidé aucune action pour l'empêcher. Dick Cheney a par ailleurs déclaré que les écoutes de la NSA ne violaient pas les libertés civiles américaines, tout en agitant l'épouvantail du terrorisme. "L'ennemi qui a frappé le 11 septembre est affaibli et divisé, mais il est toujours dangereux et compte frapper de nouveau. Soit nous sommes sérieux dans la conduite de la guerre, soit nous ne le sommes pas", a estimé Cheney.
(AFP) La justice américaine a ouvert une enquête sur les fuites médiatiques ayant révélé l'existence d'un programme très contesté d'écoutes secrètes, autorisé aux Etats-Unis par le président George W. Bush. "Nous avons ouvert une enquête sur la divulgation non autorisée d'informations secrètes liées à l'Agence de la sécurité nationale (NSA)", chargée des écoutes gouvernementales américaines, a indiqué un responsable du ministère de la Justice. La Maison Blanche a assuré être étrangère à l'ouverture de cette enquête. "Le ministère de la Justice a entrepris cette action de son propre chef, comme il se doit", a déclaré le porte-parole adjoint de la Maison Blanche Trent Duffy. Le porte-parole a cependant laissé entendre que la Maison Blanche n'était pas mécontente de cette enquête, car "les fuites d'informations secrètes sont un problème grave".
(LExpansion.com) La CIA envisage de lancer un programme de surveillance des chat-rooms à partir de janvier 2005. Il devrait automatiquement contrôler et établir le profil des utilisateurs de ces lieux de discussions sur Internet. Ce logiciel est le fruit d'un travail commun entre la CIA et la Fondation nationale de la science, débuté en avril 2003. Selon les services secrets américains, le but de ces recherches est "de combattre le terrorisme grâce à une technologie avancée". Le programme permettrait, toujours selon la CIA, de découvrir, sans intervention humaine, des "communautés cachées" qui utilisent les chat-rooms pour leurs communications.
(AP) Souriez, vous êtes fichés... L'administration américaine de sécurité dans les transports (TSA), notamment en charge de la sûreté aérienne, a révélé qu'elle avait collecté et conservé des informations commerciales sur certains passagers, ce que le Congrès ne lui avait pas demandé. Plusieurs compagnies ont ainsi reconnu l'année dernière avoir fourni au gouvernement ce type de données, concernant quelque 12 millions de passagers. Selon des documents obtenus par l'Associated Press, le TSA a transmis des dossiers nominatifs de passagers à une entreprise privée de la côte est des Etats-Unis, EagleForce Associates. Un dossier nominatif peut comporter le nom, l'adresse, le numéro de téléphone et le numéro de carte de crédit du passager. EagleForce a comparé ces dossiers avec des données plus détaillées fournies par trois autres entreprises, pour vérifier l'exactitude des informations sur les passagers, selon le TSA. EagleForce a ensuite produit des CD-ROM contenant la plupart de ces informations et les a remis au TSA pour utilisation dans le cadre du programme Secure Flight. Le TSA conserve aujourd'hui ces informations. L'organisme officiel avait pourtant annoncé par le passé qu'il ne stockerait pas de telles données concernant les passagers. Une loi de 1974 sur la vie privée interdit de surcroît au gouvernement de garder des bases de données secrètes. Une dérogation a permis au TSA de mener le programme Secure Flight, surveillé par l'équivalent américain de la Cour des comptes et le Congrès.
(AP) - Un programme de formation est en cours dans les aéroports américains pour repérer d'éventuels terroristes en analysant les comportements des passagers. Des agents de sécurité en uniforme et d'autres anonymes, habillés en civil, observent les passagers dans les terminaux, à l'affût de tout comportement étrange ou suspect: port de vêtements épais par forte chaleur, personne sans bagage ou qui observe les systèmes de sécurité... Aux postes de contrôle, les responsables de la sécurité disposent de fiches de notation listant une série de comportements. Si un passager atteint une certaine note, il est alors interrogé par un agent. Les
agents de sécurité dans les avions observent
également la foule des passagers. Lorsqu'un
comportement étrange est repéré, un
policier engage un interrogatoire informel du passager en
cherchant d'éventuels indices suspects dans le
langage corporel de la personne, ses déclarations et
sa manière de s'exprimer.
(AFP) La police a abattu le passager d'un avion, un Américain originaire du Costa Rica, lors de l'escale à Miami d'un vol d'American Airlines. L'homme avait affirmé en plaisantant qu'il détenait une bombe dans son bagage à main. Aucune bombe n'a finalement été trouvée dans son sac ni à bord de l'avion. La Maison Blanche a estimé que le policier de l'air qui a abattu le passager d'un avion a "réagi de façon cohérente avec la formation qu'il a reçue", tout en annonçant l'ouverture d'une enquête.
(AP) Un Californien a été arrêté et interrogé pendant plusieurs heures à l'aéroport de San Jose pour avoir ouvert à bord d'un avion un carnet qui portait la mention "suicide bomber" (ou "kamikaze") écrite à la main sur la couverture. Cet homme de 36 ans a été dénoncé par un autre passager inquiet de le voir écrire dans ce carnet et de la façon dont il manipulait son sac à dos, ont expliqué le FBI et la police. Le passager, qui n'avait proféré aucune menace, a été extrait de l'avion peu après l'atterrissage de l'appareil sur l'aéroport de San Jose, en provenance de Denver. Les forces de l'ordre, qui ont fouillé l'avion de fond en comble, n'ont rien trouvé d'inquiétant. Le passager pourrait toutefois faire l'objet de poursuites ultérieures.
(AFP) Les équipements de sécurité, notamment de vidéosurveillance, devraient être drastiquement renforcés dans les transports publics new-yorkais, qui ont passé un contrat de 212 millions de dollars avec le géant américain de la défense Lockheed Martin. Le contrat, annoncé par l'Autorité des transports métropolitains (MTA) de New York, prévoit notamment l'installation de plus de 1000 caméras et 3000 détecteurs (de mouvements en particulier) destinés à améliorer la surveillance, le contrôle des accès et les capacités de réaction. "Nous espérons que (cela) permettra de détecter les éventuels terroristes avant que l'incident survienne, et pas seulement d'informer et déterminer qui est le terroriste après l'incident," a déclaré la directrice du MTA Katherine Lapp. "Si une personne laisse un paquet sans surveillance, ce système devrait permettre de le détecter et nous devrions pouvoir réagir, déployer nos équipes cynophiles et nos personnels d'urgence afin d'éliminer cet éventuel engin explosif", a-t-elle ajouté. voir
les infos à propos des caméras de
surveillance "intelligentes", sur la page
"Une
liberté sous surveillance
électronique"
(Intelligence Online) Preuve de l'importance stratégique que le Pentagone accorde au développement de la biométrie, l'US Army cherche actuellement un cabinet de relations publiques pour mener pendant cinq ans une campagne en faveur des initiatives du Département de la défense (DoD) en matière de sécurité biométrique. Le ministère de la défense a prévu un budget de 5 à 10 millions de dollars, conscient qu'il va avoir besoin du soutien de l'opinion publique pour faire accepter un certain nombre de mesures, Les opérations biométriques du Pentagone, largement expérimentées aujourd'hui en Irak, sont regroupées au sein du Biometrics Management Office (BMO) dirigé par Joseph Guzman, un ex-économiste de la Rand Corporation (l'un des rouages-clé du lobby militaro-industriel américain), et du Biometrics Fusion Center (BFC) qui teste les produits et aide au développement des standards.
(Reuters) Un juge menace de prison les dirigeants syndicaux à l'origine de la grève massive qui paralyse les transports new-yorkais, au deuxième jour d'un mouvement sans précédent depuis un quart de siècle. Le premier kour de la grève, le syndicat des transports en commun (le Transport Workers Union - TWU) avait été condamné à une amende d'un million de dollars par jour de grève, la législation de l'Etat de New York interdisant la grève dans le secteur public. La justice envisage désormaisd de condamner trois dirigeants à des peines de prison et de prononcer des amendes individuelles dans certains cas à l'encontre des grévistes. La grève des 34.000 employés des lignes de bus et de métro new-yorkais avait commencé après la rupture des négociations avec la compagnie locale des transports (la MTA) sur la défense des salaires, et sutout des retraites que la compagnie voulait faire passer de 55 à 62 ans pour les nouveaux embauchés.
(AP) - La population carcérale américaine a augmenté de 2,9% l'année dernière, pour atteindre les 2,1 millions de détenus, ce qui signifie qu'un Américain sur 75 se trouve en prison, selon un rapport du département américain de la Justice. La population carcérale américaine continue de croître malgré la baisse de la criminalité. Le rapport du bureau des statistiques du département de la Justice attribue ces chiffres élevés aux politiques appliquées durant les années 1980 et 1990, telles les condamnations obligatoires pour des crimes et délits liés aux stupéfiants, et la peine automatique pour récidive au terme de trois méfaits ("three-strikes-and-you're-out"). Dans certains états américains, celui qui commet 3 délits, même dérisoires, est en effet condamné à la prison à perpétuité. Un principe que Nicolas Sarkozy souhaiterait instituer en France, sous le nom de "peine plancher".
(AP) Avec deux millions de détenus, soit 714 prisonniers pour 100.000 habitants, les Etats-Unis gardent le taux d'incarcération le plus élevé du monde, devant la Russie et le Belarus, selon les chiffres publiés lundi par le Centre international des études carcérales de l'université londonnienne King's College. Les Etats-Unis occupent la première place de ce classement depuis l'an 2000. Sur les neuf millions de personnes emprisonnées à travers le monde, plus de deux millions (soit 22%) sont derrière des barreaux américains. La Russie a le taux d'incarcération le plus élevé d'Europe avec 550 détenus pour 100.000 habitants, devant le Belarus (532/100.000) et l'Ukraine (416/100.000). Le taux est de 91/100.000 en France métropolitaine, entre la Belgique (88/100.000) et l'Allemagne (96/100.000). L'Afrique du Sud a le taux le plus élevé du continent africain (413/100.000) et le Surinam celui d'Amérique du Sud (437/100.000). Le Centre international des études carcérales recueille ses données auprès de diverses sources, notamment des administrations pénitentiaires dans chaque pays.
(AP) - De nombreux cas d'abus commis par des gardiens ont été recensés au fil des ans dans les prisons américaines. Dans les années 90, en Alabama, certains avaient l'habitude de menotter fréquemment des détenus à un poteau en métal en plein soleil. Coïncidence ou pas, deux des GI impliqués dans l'affaire des sévices à la prison d'Abou Ghraib avaient travaillé dans le civil comme gardiens de prison aux Etats-Unis. Une politique de répression plus dure a contribué à l'accroissement de la population carcérale aux Etats-Unis, qui s'élève actuellement à 2,1 millions de détenus, un chiffre qui a presque quadruplé depuis 1980. Selon des témoignages d'anciens détenus, "il y a des passages à tabac, des accidents, des morts non signalées, un peu à l'image de ce qu'on voit en Irak". "Le système n'est pas contrôlé", accuse Elizabeth Alexander, de l'Union américaine pour les libertés civiques. "En ce sens, c'est comme en Irak".
(AP) Un homme de 76 ans qui a passé les 40 dernières années de sa vie en prison a retrouvé la liberté grâce à un juge ayant découvert que les policiers lui avaient arraché des aveux pour un vol commis en 1962. Et ce, en lui écrasant les doigts entre les barreaux d'une cellule. Ses geôliers, en plus d'avoir mutilé sa main, l'avaient menacé de mort et contraint aux aveux Carroll Coney avait été condamné à la prison à vie pour avoir dévalisé un supermarché en 1962. Il s'était échappé à plusieurs reprises de différentes prisons dans d'autres Etats et avait été rattrapé à chaque fois avant de retourner au Texas l'année dernière. Selon lui, l'erreur judiciaire s'explique par le fait que son identité a été confondue avec celle d'un homme avec lequel il partageait une voiture le jour du cambriolage.
(AP) Un policier vétéran de l'armée américaine a été arrêté pour avoir menacé verbalement George W. Bush. Alors qu'il retirait son uniforme chez un teinturier, il avait affirmé que si on lui donnait les balles, il tirerait sur George W. Bush et son père. Le propriétaire de la teinturerie a ensuite rapporté ces paroles à un autre policier. Joseph Mazagwu, natif du Nigeria âgé de 35 ans, risque jusqu'à 5 ans de prison. Son avocat, a indiqué que l'accusation résultait d'un "énorme malentendu". Selon l'assistant du procureur, il avait dit à son teinturier: "Le président mérite d'être tué. Son père mérite d'être tué. Si quelqu'un m'en donnait les balles, je le ferais".
(AFP) Un journaliste américain a été condamné à six mois de résidence surveillée par un juge fédéral pour avoir refusé de révéler à la justice la source lui ayant fourni une vidéo du FBI qui montre un responsable de la municipalité accepter une enveloppe d'argent. dans une affaire de corruption. Jim Taricani, 55 ans, journaliste depuis plus de 30 ans et reporter de WJAR-TV, la station de NBC à Providence, encourait jusqu'à six mois de prison ferme. L'affaire fait grand bruit aux Etats-Unis, d'autant qu'elle éclate après plusieurs autres cas de journalistes mis en demeure par la justice de révéler leurs sources. Au total, une dizaine de journalistes font actuellement "l'objet de poursuites pour avoir voulu protéger leurs sources. L'association Reporters sans Frontière (RSF) qui milite pour la liberté de la presse a protesté contre ces condamnation qui "mettent en danger le droit des Américains à être informé".
Lors de son "discours sur l'état de l'Union" devant le Congrès le 20 Janvier, George W. Bush a tenu des propos qui n'auraient pas déplu aux Talibans. Il a en effet appelé les Américains à l'abstinence sexuelle, meilleur moyen selon lui de lutter contre les maladies sexuellement transmissibles et l'avortement. Bush a notamment proposé de doubler les fonds destinés à promouvoir l'abstinence sexuelle chez les jeunes. 270 millions de dollars seront consacrés à cette cause en 2004. Peut-être les Etats-Unis créeront-ils bientôt un "ministère pour la promotion de la vertu et la prévention du vice" comme en Arabie Saoudite? Les islamistes et Bush sont les deux têtes d'un même monstre, deux visages de la barbarie, de l'obscurantisme religieux et du fascisme.
(AP) - A Salt Lake City, une Américaine qui a refusé d'avoir une césarienne sur la demande de ses médecins pour sauver ses jumeaux a été inculpé de meurtre après la mort de l'un d'eux. Une autopsie pratiquée sur le bébé mort-né a déterminé que le bébé était mort deux jours avant l'accouchement le 13 janvier et ce bébé aurait survécu si Rowland avait accepté la césarienne quand les médecins lui demandaient, c'est à dire entre Noël et le 9 janvier. L'autre bébé est vivant mais les autorités n'ont pas d'autres éléments. Les procureurs ont expliqué que Melissa Ann Rowland, 28 ans, ne voulait pas avoir de cicatrice due à la césarienne. Elle aurait dit à une infirmière qu'une césarienne "ruinerait sa vie" et qu'elle préférerait perdre un de ses bébés "plutôt que d'être charcutée comme ça". Mme Rowland qui risque une peine d'emprisonnement allant de 5 ans d'emprisonnement à la réclusion à perpétuité.
(AP) - Faute d'effectifs suffisants, l'agence chargée de mener les contrôles ne peut inspecter chaque année que 4,5% des magasins vendant des armes à feu aux Etats-Unis pour s'assurer qu'ils respectent bien la législation. Les inspecteurs de l'agence ne sont que 420 pour contrôller les 104.000 vendeurs titulaires d'une licence fédérale. Au rythme actuel, il faudrait 22 ans à l'agence pour tous les inspecter. On est loin de l'objectif officiel qui prévoit de contrôler chaque point de vente une fois tous les 3 ans.
(AP) Un couple de l'Oregon, Joyce et David Hoskins, 46 et 47 ans, avait pour habitude de lâcher leur chien sur les enfants en guise de punition. A plusieurs reprises, les enfants, aujourd'hui dans des familles d'accueil, ont dû être soignés pour morsures. Le chien, un bâtard de pit-bull, de Doberman, de berger allemand et de Labrador, a été euthanasié. C'est un voisin qui a fini par prévenir la police, le 19 mars, alors que le chien s'acharnait sur la petite fille, qui a nécessité des points de suture à cause de cette attaque. Les parents ont été incarcérés le 25 mai. Ils risquent 3 ans de prison. Le jugement sera rendu le 23 septembre.
(AFP) Les frères Ginglen ont appris de leur père, ancien Marine, à faire ce qui est juste. Et quand ils ont découvert qu'il avait braqué des banques, ils n'ont pas hésité une seule seconde: ils l'ont immédiatement dénoncé à la Police. Agé de 64 ans, William Alfred "Al" Ginglen, qui a sept petits-enfants, risque désormais d'être condamné à la prison à perpétuité. Pour autant, ses fils n'ont aucun regret. "Il a mal tourné et nous avions l'occasion d'y mettre un terme", confie Clay Ginglen, un professeur de musique de 36 ans. "Il cambriolait des banques avec un revolver. Il aurait pu blesser quelqu'un, un guichetier, un policier. Il aurait également pu être lui-même blessé". La double-vie du braqueur a été découverte lorsqu'un de ses fils, l'agent de police Jared Ginglen, a reconnu son père sur des enregistrements de vidéosurveillance. Il a alors appelé son frère Garrett, un ingénieur de 41 ans. Celui-ci a expliqué avoir vomi en voyant les photos. Les deux frères ont alors appelé la police, qui a procédé à l'arrestation d'Al Ginglen le lendemain matin. |
Pendant la guerre de Bush en Irak, la chaine d'information Fox News (propriété de Ruppert Murdoch) a relayé la propagande de Bush jusqu'à l'hystérie, attaquant avec une rare violence ceux qui osaient critiquer la politique de Bush.
"Je pense que tous les Américains devraient s'inquiéter de tout ce qui se passe", dit celui qui accusait encore ces derniers mois "certains" de ses compatriotes critiquant leur président "de ne pas aimer leur pays". "Mon analyse était fausse et je regrette. Absolument. Et cela ne me fait pas particulièrement plaisir", a déclaré O'Reilly. Les aveux inattendus de ce présentateur intervient à un moment délicat pour le président américain George W. Bush qui est actuellement mis en cause par la presse et des membres du Congrès pour ses mensonges à propos des armes de destruction massive en Irak, plus introuvables que jamais. (source:Réseau
Voltaire)
(AP/AFP) - David Kay, l'ex-patron du groupe d'experts américains chargé de trouver des armes de destruction massive en Irak, a affirmé que les Américains s'étaient trompés sur leur existence et demandé une analyse sur le travail des services de renseignement. "Il s'avère que nous nous sommes tous trompés, probablement, à mon avis. Et c'est très ennuyeux", a déclaré M. Kay durant une audition parlementaire au Sénat.. David Kay, qui vient de démissionner de son poste, a répété dimanche sur la National Public Radio qu'il ne croyait pas à l'existence de ces supposées armes de destruction massive, l'un des arguments avancés par Washington pour justifier l'intervention contre le régime de Saddam Hussein. En revanche, a-t-il dit, l'Irak possédait "un nombre important d'activités liées à des programmes d'armes de destruction massive", mais ils n'étaient pas passés à la phase de production, selon lui. "Il y avait des chercheurs et des ingénieurs qui travaillaient sur le développement d'armes ou de concepts d'armes qui n'étaient pas passés à la production". La menace "imminente" représentée par les armes de destruction massives irakiennes avait pourtant été utilisée comme principal argument par George W.Bush pour justifier la guerre en Irak devant l'ONU et la communauté internationale.
"Cela confirme mes pires craintes", a déclaré le général Wesley Clark, candidat à l'investiture démocrate pour les élections présidentielles américaines de 2004. Wesley Clark a également expliqué qu'il se trouvait au Pentagone juste après les attentats du 11 septembre 2001 et qu'il a entendu des responsables plaisanter au sujet de Saddam Hussein. "Si ce n'est pas Saddam qui a fait ça, il aurait du, parce que même si ce n'est pas lui, on va y aller quand même", a-t-il déclaré, citant ces responsables. Dans son livre "Gagner les guerres modernes", paru en novembre, Wesley Clark affirme que l'idée de faire la guerre à l'Irak remonte à 1996, lorsqu'un un groupe composé de membres de l'administration de George Bush père recommandait un renversement de Saddam Hussein. L'administration Bush avait officiellement commencé à évoquer une intervention militaire contre l'Irak avant même le 11 septembre 2001. En juillet, après le tir d'un missile irakien sur un avion de surveillance américain, la conseillère nationale à la sécurité Condoleezza Rice avait fait savoir que le régime de Saddam Hussein était dans le collimateur de Washington. Limogé en décembre 2002 dans le cadre d'une réorganisation de l'équipe économique de Bush, PaulO'Neill est le premier ancien membre de haut rang de l'administration actuellement en place à la Maison blanche à en dévoiler des secrets.
(AP) - Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a reconnu que les preuves qu'il a présentées en février 2003 à l'ONU sur des laboratoires mobiles censés faire partie de l'arsenal irakien d'armes de destruction massive n'étaient "pas si solides". M. Powell a souligné que ces informations lui avaient été présentées comme solides au moment où il préparait sa présentation devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Mais il apparaît maintenant "que ce n'est pas le cas, que ce n'était pas si solide", a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant à Washington après une réunion de l'OTAN à Bruxelles. Colin Powell avait présenté en 2003 devant l'ONU des éléments prouvant selon lui de façon "irréfutable" que le régime de Saddam Hussein dissimulait des armes de destruction massive (ADM). Aucune n'a été découverte malgré plusieurs mois de recherches.
(AP) - Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell se sent mal à l'aise face à l'idéologie de l'administration Bush où il fait figue de pragmatique dans une équipe dominée par les idéologues, confie un des proches de M. Powell, Harlan Ullman. Dans un entretien accordé au magazine américain "GQ", M. Ullman déclare: "c'est en bien des façons l'administration la plus idéologique avec laquelle Powell n'ait jamais travaillé". (...) Il y a un noyau idéologique dans Bush, et je pense qu'il est difficile pour Powell de percer cela", ajoute-il. Interrogé sur CNN sur ses difficultés éventuelles dans le cadre de son travail, M. Powell a refusé de confirmer ces assertions. "Je ne me sens pas comme une victime", a-t-il assuré, faisant référence au titre de l'article de GQ, "victime de guerre". "Je pense que je travaille dur, servant la nation, le président. Nous avons beaucoup de bonnes choses à travers le monde que les gens ne remarquent pas parfois à cause des problèmes en Irak aussi bien qu'ailleurs", a déclaré le secrétaire d'Etat américain, interrogé par le journaliste Larry King.
(AP) - Dans un long éditorial publié, le prestigieux "New York Times" fait son mea culpa: nombre de ses articles avant le lancement de la guerre en Irak et les débuts de l'occupation "n'étaient pas aussi rigoureux qu'ils auraient dû l'être". Les articles sur les armes de destructions massive en Irak, ou les liens avec le terrorisme international, contenaient des informations qui n'avaient pas été mises en perspective par la rédaction en chef et n'avaient pas été correctement vérifiées, précise l'éditorial. "Avec le recul, nous regrettons de ne pas avoir été plus agressif dans notre examen de ces affirmations, alors que de nouvelles preuves ou de nouvelles absences de preuves faisaient surface". Le New York Times reconnaît aussi avoir mis très fort l'accent sur des articles contenant des affirmations alarmistes sur l'Irak de Saddam Hussein, tout en donnant une moindre importance aux articles qui venaient démentir ces affirmations. La plupart de ces articles utilisaient des informations provenant d'Irakiens en exil qui faisaient pression sur les Etats-Unis pour qu'ils renversent Saddam Hussein.
(AFP) - La commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001 estime dans un rapport qui sera rendu public le 22 Juillet que l'Iran pourrait avoir apporté son aide à huit ou dix des 14 terroristes impliqués dans les attaques contre les Etats-Unis en leur permettant de rejoindre des camps d'entraînement en Afghanistan L'Iran aurait ainsi relâché son contrôle aux frontières et fourni des passeports "propres" à des terroristes allant, via l'Iran, dans des camps d'entraînement d'Al-Qaïda entre octobre 2000 et février 2001. Les douaniers iraniens avaient reçu l'instruction de ne pas apposer de visas sur les passeports des combattants saoudiens d'Al-Qaïda qui revenaient de camps d'entraînement de Ben Laden. Par contre, ce même rapport dément tout lien entre Saddam Hussein et les attentats du 11 Septembre 2001. La Commission souligne au contraire qu'Oussama Ben Laden était activement hostile au régime laïc de Saddam Hussein et qu'il avait soutenu un groupe islamique basé dans le Kurdistan irakien, opposé au dictateur déchu.
(AP) L'administration Bush est apparemment sur le point d'abandonner la principale raison du conflit en Irak: le programme d'armes de destruction massive supposé de l'ancien président Saddam Hussein. Lors d'une audition devant la commission sénatoriale chargée des questions gouvernementales, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a rappelé qu'ils avaient "toutes les raisons de croire qu'il y avait des stocks". "Nous nous interrogions sur la taille des stocks, mais nous pensions tous qu'il y avait des stocks", a-t-il confié. Pourtant, "il s'est avéré que nous n'avons découvert aucun stock" et "je pense qu'il est peu probable que nous en retrouvions". Colin Powell a expliqué avoir découvert que certaines des informations dont il disposait étaient "fausses".
(AFP) Le ministre de la défense Donald Rumsfeld avait justifié l'invasion de l'Irak par l'existence de liens entre Al-Qaïda et Saddam Hussein. Mais alors qu'il s'exprimait devant le Conseil des affaires étrangères à New York, il a reconnu l'absence de connexion établie entre le réseau d'Oussama Ben Laden et l'ancien régime de Bagdad. Avant de se rétracter. Interrogé sur les liens entre le réseau terroriste et l'ancien dictateur irakien, Donald Rumsfeld a d'abord refusé de répondre, puis a fini par lâcher: "A ma connaissance, je n'ai pas vu de preuve claire et solide liant les deux". Mais quelques heures après son intervention, le Pentagone a publié un communiqué de Donald Rumsfeld revenant sur ces déclarations et affirmant que, "fâcheusement", il avait été "mal compris". Le communiqué confirme la position officielle défendue par le secrétaire à la Défense depuis septembre 2002 sur l'existence de liens supposés entre Al-Qaïda et l'Irak de Saddam Hussein.
La propagande et les mensonges de Bush pour justifier la guerre en Irak ont été efficaces. Plus de la moitié des Américains, 54%, sont toujours convaincus que l'Irak détenait des armes de destruction massive (AMD) ou avait mis sur pied un programme pour en fabriquer. 35% des personnes interrogées estiment également que l'Irak de Saddam Hussein avait des liens avec Al Quaida, et 15% considérent que le régime de Bagdad était directement impliquée dans les attentats du 11 septembre. Pourtant, aucune AMD n'a été retrouvée en Irak. La commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 11 septembre n'ont pas non plus trouvé de preuves crédibles d'une collaboration entre l'Irak de Saddam Hussein et Al-Qaïda, conclusion contestée par la Maison Blanche. George W.Bush a parfaitement appliqué le principe énoncé par Goebbels, ministre de la propagande d'Hitler: "Répétez un mensonge assez fort et assez longtemps et les gens le croieront".
(AP) Le groupe américain chargé d'inspecter l'armement irakien, l'Iraq Survey Group (ISG), a rendu mercredi un rapport dans lequel il confirme n'avoir trouvé aucun élément prouvant que l'Irak avait produit des armes de destruction massive après 1991. Contrairement à ce qu'avait affirmé George W. Bush pour justifier l'attaque en 2003, Saddam Hussein ne disposait pas d'armes chimiques, biologiques ou bactériologiques quand la guerre a commencé. Quant à ses capacités nucléaires, loin de s'améliorer elles "allaient en se détériorant", indique ce rapport de plus de 1.000 pages. Cela n'a pas empêché le président américain George W. Bush de marteler une nouvelle fois sa "vérité" sur l'Irak. En déplacement électoral en Pennsylvanie, Bush a réaffirmé qu'il y avait un "risque réel" que Saddam Hussein donne des armes de destruction massive à des "réseaux terroristes", justifiant la guerre en Irak en 2003.
(AP) Un nouveau livre sur les activités secrètes antiterroristes du gouvernement américain révèle comment la CIA a recruté environ 30 personnes d'origine irakienne pour les envoyer en Irak poser des questions à des membres de leur famille sur les programmes d'armement du régime de Saddam Hussein. Intitulé "Etat de guerre: l'histoire secrète de la CIA et de l'administration Bush", le livre décrit notamment le recrutement par la CIA du docteur Sawsan Alhaddad, envoyée en Irak en septembre 2002 pour poser des questions à son frère, employé dans le programme nucléaire de l'ancien dictateur irakien. Les questions avaient sidéré le frère de cette anesthésiologiste car selon lui, le programme n'existait plus depuis plus de 10 ans. Comme Mme Alhaddad, environ 30 personnes se sont rendues en Irak pour se renseigner sur les programmes d'armement de Saddam Hussein auprès de membres de leur famille, et chacune a rapporté à la CIA que ces programmes étaient arrêtés. Cela n'avait pas empêché les services de renseignement américains de conclure, en octobre 2002, que Saddam Hussein reconstituait son programme nucléaire. Le livre de James Risen décrit également dans un autre chapitre la bévue d'un responsable de la CIA, qui avait envoyé à un de ses agents iraniens des informations permettant d'identifier à peu près tous les espions de la CIA en Iran. Le destinataire s'était avéré être un agent double, et des sources de la CIA ont indiqué à M. Risen que de nombreux espions avaient été emprisonnés.
(AFP) - La conseillère à la sécurité nationale Condoleezza Rice a été interrogée sous serment par les membres de la commission d'enquête indépendante sur le 11 septembre. Elle a reconnu que l'attaque de l'Afghanistan avait été planifiée avant même le 11 septembre. Ses déclarations confirment implicitement celles de Naiz Naik, un diplomate pakistanais qui affirmait que le but principal de l'intervention américaine était de stabiliser l'Afghanistan en vue de la construction d'un oléoduc entre le Kazakhstan et le Pakistan (l'Afghanistan se trouvant au milieu du tracé). Par contre, à propos du 11 Septembre, Condoleezza Rice, a nié que l'administration disposait avant les attentats, d'informations suffisamment précises qui auraient pu permettre de prévoir ces attaques.
Le 8 Avril lors d'une audition publique et sous serment devant la commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre, Condoleezza Rice avait indiqué que les informations contenues dans un mémorandum adressé au président le 10 Avril 2001 n'étaient pas assez précises pour prévoir le lieu et la nature des attentats. Mme Rice avait toutefois révélé le titre de ce mémo. Le document étant classé "secret défense", la commission avait alors demandé à ce qu'il soit déclassifié. Le 11 Avril, George Bush a donc été contraint de rendre public ce document. Il est particulièrement rare qu'un gouvernement américain lève le secret sur des notes de ce genre transmises au chef de l'Etat. A trois endroits, des suppressions de mots ont été faites pour protéger les noms des gouvernements étrangers ayant fourni des informations à la CIA. Le document est un mémorandum adressé chaque jour au président par ses collaborateurs, le "Presidential Daily Briefing". Sous le titre explicite "Ben Laden déterminé à frapper aux Etats-Unis", le mémo remis à George W. Bush envisageait des possibles attentats commis par Al Qaïda sur le territoire des Etats-Unis, y compris des détournements d'avions, sans toutefois mentionner une cible précise ou une date. Dans sa déposition de jeudi, Condoleezza Rice insistait sur le fait que la note contenait essentiellement des renseignements relatifs au passé et ne signalait pas des préparatifs d'attentats sur le territoire américain. Son témoignage est contredit par le fait que la note indique noir sur blanc que des hommes d'Al Qaïda cherchaient à pénétrer aux Etats-Unis ou s'y trouvaient déjà. Il est précisé que des cellules d'Al Quaïda avaient été créées sur le territoire américain, et que des recrutements étaient en cours pour commettre ces attentats. La note se fondait sur des "informations de source clandestine, des gouvernements étrangers et des médias", ainsi qu'un appel téléphonique "reçu par notre ambassade dans les Emirats Arabes Unis en Mai (2001) disant qu'un groupe ou des partisans de Ben Laden se trouvent aux Etats-Unis et préparent des attentats". Ce document conforte l'hypothèse selon laquelle l'administration Bush aurait délibérément laissé se produire les attentats, pour justifier une guerre en Irak en préparation depuis Janvier 2001 (voir les révélations de Paul O'Neill, l'ex-ministre du Trésor de Bush) ainsi que l'adoption de lois réduisant les libertés civiques (ces lois ont été annoncés seulement 6 jours après le 11 Septembre, alors que la longueur et la complexité des textes a manifestement nécessité plusieurs mois de travail). On sait aussi que George Bush avait demandé au FBI de ralentir les enquêtes sur les réseaux islamistes, provoquant même la démission du numéro 2 du FBI, John O'Neill. (voir le livre de Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié, "Ben Laden, la vérité interdite"). John O'Neill était l'un des meilleurs spécialiste d'Al Quaïda. Il avait traqué Ben Laden pendant un mois au Yémen en Mai 2001 après l'attentat du 12 Octobre 2000 contre le navire "USS Cole". Puis on l'a déchargé de sa mission, en prétextant son manque de diplomatie envers les officiels yéménites. Se déclarant bridé dans son action, John O'Neill avait démissionné en Juillet 2001. Il est mort le 11 Septembre au World Trade Center, dont il était devenu le directeur de la sécurité (un poste obtenu grâce à l'intervention en sa faveur d'un agent de la CIA). Cette méthode de laisser se produire un évènement désastreux pour favoriser un objectif stratégique essentiel a déjà été utilisé dans l'histoire des Etats-Unis. En 1941, Franklin Roosevelt avait été informé de l'attaque japonaise qui allait avoir lieu sur Pearl Harbour, mais il l'aurait laissé se commettre pour justifier l'engagement des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale, alors que l'opinion publique américaine y était majoritairement opposée.
(AP/Reuters) - Le ministre de la justice américain John Ashcroft a été entendu à son tour par la commission d'enquête indépendante sur le 11 septembre. Il s'est livré à une défense en règle de l'administration Bush, affirmant que le terrorisme a toujours été sa principale priorité, tout en rejetant la responsabilité d'éventuelles négligences sur l'administration de Bill Clinton. Les propos de John Ashcroft ont été démentis par l'ancien directeur intérimaire du FBI Thomas Pickard, auditionné le même jour par la commission. Thomas Pickard affirme qu'à l'été 2001, à la suite de deux briefings, Ashcroft lui avait dit qu'il "ne voulait pas écouter" d'autres informations sur d'éventuels attentats. Des propos démentis par Ashcroft, mais confirmés dans un rapport commandé par la commission et qui précise que le 10 septembre 2001, Ashcroft a refusé d'accéder à la demande de Pickard qui réclamait des fonds supplémentaires, et que seulement 6% des agents du FBI étaient affectés à la lutte contre le terrorisme. La commission accuse John Ashcroft et le Département de la Justice de ne pas avoir fait de l'antiterrorisme une des priorités de leur action. Elle a également cité pour preuve une directive du Département de la Justice diffusée le 10 mai 2001 et qui dresse la liste des priorités du FBI. La directive évoque la réduction des violences avec armes à feu et la lutte contre le trafic de drogue mais ne contient pas un mot sur la lutte contre le terrorisme.
(AP) - Des responsables de l'armée américaine ont reconnu avoir envisagé en Avril 2001 un exercice basé sur un scénario comportant un avion détourné s'écrasant sur le Pentagone, mais y avoir renoncé. Cet exercice organisé par l'état-major inter-armes, visait à aider les responsables militaires du pays à répondre en situation de crise, dans le cas de figure où les centres de commandement du Pentagone seraient hors d'état de fonctionner", a expliqué le lieutenant-colonel Barry Venable. Des
officiers du NORAD (le
centre de commandemment de l'armée de l'air
américaine)
avaient proposé ce scénario, qui a
été rejeté. L'état-major
inter-armes avait jugé le scénario du
détournement irréaliste, ont
précisé des responsables militaires du NORAD
s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
(AP) - La commission d'enquête fédérale sur le 11 septembre 2001 a interrogé durant 3 heures le président George W. Bush et son vice-président Dick Cheney. Dans un premier temps, la Maison Blanche s'était opposée à la création de cette commission d'enquête. George W. Bush et Dick Cheney ont finalement accepté de répondre aux questions de la commission après avoir débattu pendant des mois des modalités de l'entrevue. Bush a obtenu que celle-ci se déroule à huis clos, dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, en présence du vice-président Dick Cheney, et sans qu'il leur soit demandé de prêter serment. Pour Bush, l'enjeu est de convaincre la commission qu'il a répondu de façon appropriée aux informations des services de renseignement. D'après le directeur de la CIA George Tenet, les avertisseurs d'attaque terroriste "clignotaient rouge". MM. Bush et Cheney devaient être notamment interrogés sur leurs réactions à un document reçu le 6 août 2001, un peu plus d'un mois avant les attentats, avertissant qu'Al-Qaïda était résolu à frapper à l'intérieur des Etats Unis, et révélant que le FBI avait décelé des préparatifs de détournements d'avions par le réseau d'Oussama ben Laden. George Bush prévoit de bâtir ses réponses autour du thème selon lequel il était conscient qu'Al-Qaïda constituait une menace mais qu'il était impossible de prévoir quand et où risquait d'avoir lieu une attaque, explique-t-on à la Maison Blanche Le président s'est préparé à son audition ces jours derniers en réexaminant les pièces du dossier et en se livrant à des répétitions avec plusieurs de ses collaborateurs, dont le secrétaire général de la Maison Blanche Andrew Card, et sa conseillère pour la sécurité nationale Condoleezza Rice, a indiqué le porte-parole présidentiel Scott McClellan. Le New York Times a critiqué jeudi les restrictions exigées pour cette audition par la Maison Blanche en affirmant notamment que l'insistance de M. Bush à être entendu en présence de M. Cheney était de loin "la plus bizarre" et allait apporter des munitions aux programmes satiriques télévisés "présentant souvent le président comme un pantin de son vice-président".
(AFP) - La commission d'enquête indépendante sur le 11 Septembre a livré son rapport. George W. Bush avait tout d'abord refusé que cette commission soit constituée, avant finalement de l'autoriser mais en limitant son champ d'investigation aux manquements éventuels des services de sécurité. La commission n'a donc pas enquêté sur les circonstances des attentats, sur les incohérences de la version officielle ni sur la façon dont l'enquête policière légale a été empêchée par l'administration Bush. Au final, le rapport se limite à des reproches aux "dirigeants", sans mettre directement en cause George Bush ou Bill Clinton, pour "avoir manqué d'"imagination" sur la nature de la menace terroriste. La commission recommande également une refonte du renseignement, avec la nomination d'un directeur du renseignement à niveau ministériel, ainsi que la création d'un nouveau centre de renseignements, le tout afin d'améliorer la coordination entre les différents services. Par ailleurs, le président de la commission a averti que des attentats d'une ampleur encore plus grande que ceux du 11 septembre 2001 sont "possibles et même probables". "Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre. Nous devons nous préparer et agir", a dit Tom Kean. Le président George Bush a remercié Tom Kean (le président républicain de la commission) et Lee Hamilton (le vice-président démocrate de la commission), pour leur "très bon travail" et leur "recommandations très substantielles et sensées sur les moyens d'aller de l'avant".
(AFP) - L'administration Bush se prépare au pire avant l'élection. Le président George W. Bush lui-même et de plusieurs membres de son équipe distillent ces derniers jours de petites déclarations sur la menace terroriste laissant entendre qu'elle se prépare toujours au pire avant la présidentielle de Novembre. Apparemment peu enclin à rassurer ses compatriotes, George Bush a estimé que "ce pays est difficile à défendre. (...) Nos services de renseignements sont bons. Mais ce n'est jamais parfait, c'est tout le problème". A peine plus précise, sa conseillère pour la Sécurité nationale Condoleezza Rice a estimé que les terroristes choisiraient pour frapper la période précédent l'élection présidentielle du 2 novembre. "D'une certaine façon, l'occasion paraît trop belle pour eux pour qu'ils la laissent passer", a-t-elle déclaré sur la chaîne de télévision Fox News. L'Attorney General (ministre de la Justice) John Ashcroft a lui aussi confié "sa grande inquiétude" devant les Américains, affimant n'avoir "aucun doute" sur "le niveau très sérieux d'activité des terroristes". Lors d'une intervention publique à Las Vegas, le secrétaire à la Sécurité intérieure Tom Ridge (en photo) a évoqué "les terroristes résolus" qui "planifient et se préparent, ce que nous faisons nous aussi". "C'est comme si l'administration Bush voulait nous faire partager ses craintes d'un attentat de grande envergure", explique à l'AFP François Boo, un spécialiste de la lutte antiterroriste au centre de réflexion "GlobalSecurity.org", en Virginie. Comme pour mieux ajouter à ces informations inquiétantes, la chambre des Représentants a adopté jeudi une loi, surnommée par les médias américains "loi de l'Apocalypse". Ce texte prévoit qu'en cas d'attentat majeur contre le Congrès et du décès d'au moins 100 députés, des élections spéciales seront organisées.
Michael Moore a remporté la Palme d'Or à Cannes avec "Fahrenheit 9/11", violente critique contre George Bush et la guerre en Irak. Malgré les tentatives des partisans de Bush pour empêcher la distribution du film, celui-ci est sorti en Juillet aux USA et en Europe, et se classe en tête du box-office américain. Plus
d'infos sur la page
"Résistance",
avec la lettre ouverte de Michael Moore pour remercier le
public et rconter son émotion devant le succès
du film.
Ce film de William Karel raconte les mille jours de la présidence de Bush, des attentats du 11 septembre au bourbier de la guerre en Irak. Il dresse un état des lieux de l'Amérique d'aujourd'hui et tente de comprendre comment un petit groupe d'hommes, sous l'influence des faucons néo-conservateurs, a pris le contrôle de la politique étrangère américaine. Le film dénonce la dynastie Bush au grand complet. On y découvre le grand-père de l'actuel Président, Prescott Bush, qui a fait fortune en faisant des affaires avec les nazis après l'arrivée au pouvoir de Hitler, avant de voir ses entreprises saisies pour collaboration avec l'ennemi. Les relations entre George Bush père et Saddam Hussein sont aussi largement évoquées. "Le monde selon Bush" est en grande partie basé sur une enquête menée par Eric Laurent, grand reporter spécialiste de politique étrangère au Figaro, et auteur de deux livres, "La Guerre des Bush" et "Le Monde secret de Bush". "Le monde selon Bush" est sorti en DVD, après sa projection en salles et sa diffusion par Arte en Juin. |
Intervenant le 20 septembre 2005 à l'American University de Washington, l'ancien président des États-Unis Jimmy Carter a déclaré en réponse à une question d'un étudiant que, selon lui, Albert Gore avait gagné l'élection présidentielle de 2000 aussi bien en voix à l'échelle fédérale que pour le seul État de Floride. M. Carter a évoqué un dysfonctionnement des institutions et une décision partisane de la Cour suprême. Ce commentaire de Jimmy Carter intervient presque cinq ans après les faits. M.Carter a récemment remis un rapport d'évaluation du sytème électoral états-unien dans lequel ils préconise une série de réformes pour garantir la sincérité des scrutins. voir
la page sur l'élection
truquée de Bush en 2000
Plus d'un quart des votes à la prochaine élection présidentielle américaine pourront être falsifiés a conclu le 15e symposium des technologies de vote, organisé à Seattle le 15 février par l'Association américaine pour le progrès des sciences (AAAS). "Un quart des électeurs utilisera des machines à voter qui n'offrent qu'une faible protection. Il n'y a aucune raison de croire ces machines ( ). Hacker le système n'est pas difficile techniquement si vous soudoyez un programmeur de la société fabriquant les machines à voter. Si vous me demandez si cela peut-être fait, la réponse est oui à 100%", a déclaré le professeur David Dill de l'université de Standford. L'Association nationale des 51 secrétaires d'État, qui tiendra son congrès annuel mardi 17 février, recevra des pétitions de 1 600 professeurs d'informatique et des 400 000 membres de TrueMajority l'invitant à se prononcer contre le vote digital. (source:Réseau Voltaire) voir
l'article sur l'élection présidentielle 2004,
"Pourquoi
Bush risque d'être
réélu"
(AP) Le Département d'Etat américain a invité l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à envoyer des observateurs superviser l'élection présidentielle de novembre. Les Etats-Unis sont l'un des 55 membres de l'OSCE, qui n'avait à ce jour jamais accueilli des observateurs pour un scrutin présidentiel. Des observateurs de l'OSCE étaient en revanche présents l'année dernière lors de la procédure de destitution et d'élection du gouverneur de Californie, ainsi que lors des élections législatives de 2002, a précisé Curtis Budder, porte-parole du bureau pour les droits de l'homme de l'OSCE, basé en Pologne. L'OSCE, qui se concentre traditionnellement sur les missions d'observation électorale dans les démocraties émergentes, avait appelé en 2002 tous ses pays-membres à faire venir des observateurs. Ce qui signifie, selon M. Budder que Washington était "obligé d'inviter des observateurs de l'OSCE". Une première équipe, qui devrait être mise sur pied dans les deux semaines, se rendra aux Etats-Unis en septembre, afin d'effectuer une "évaluation générale et de déterminer quel type d'observation devrait être organisée, si besoin est", a-t-il ajouté. Ces dix dernières années, l'OSCE a envoyé 10.000 observateurs sur plus de 150 processus électoraux.
voir les articles sur l'élection
2004
et sur l'élection
2000
"Ce qui est inquiétant, c'est qu'une répétition des problèmes de 2000 semble désormais probables", a écrit Jimmy Carter dans une tribune publiée dans le "Washington Post". Jimmy Carter, qui se base sur l'expérience de son Centre Carter chargé de surveiller certaines élections internationales, affirme que "certaines conditions internationales de base pour une élection équitable manquent en Floride". Il insiste notamment sur la nécessité d'avoir une commission électorale non partisane pour s'occuper des élections dans cet Etat.
(AP) Dans son rapport, une délégation de 20 observateurs étrangers invitée par le groupe de défense des droits de l'homme Global Exchange de San Francisco estime que les élections américaines 2004 ne sont pas à l'abri de nouveaux problèmes pouvant mettre en cause la régularité du scrutin. Les observateurs ont découvert une série de problèmes, notamment le fait que des machines à écran tactile n'impriment pas une preuve du vote sur papier et que les élections soient organisées dans certains Etats par des responsables politiquement engagés. En outre, les observateurs soulignent que les personnes condamnées pour des crimes ayant purgé leur peine devraient automatiquement récupérer leur droit de vote, ce qui n'est pas le cas dans huit Etats. Ils recommandent en outre que les élections soient financées publiquement. "Il y a un certain nombre de problèmes existants qui font peser une menace substantielle sur l'intégrité" du scrutin présidentiel et législatif, souligne la délégation. La délégation préconise également le déploiement de davantage d'observateurs non partisans pour le 2 novembre, expliquant qu'une telle mesure renforcerait la confiance des électeurs dans le scrutin. Les observateurs, parmi lesquels figurent des responsables électoraux et d'anciens députés de 15 pays, ont passé une semaine le mois dernier en Floride, Géorgie, Missouri et Ohio, cinq Etats qui n'étaient pas choisis au hasard. La Floride avait été au coeur de la controverse il y a quatre ans, l'Ohio est très disputé et la Géorgie est l'un des rares Etats à n'utiliser que des machines de vote électroniques à écran tactile. Et au Missouri, des électeurs avaient été privés du droit de vote à St. Louis en 2000. Une deuxième équipe d'observateurs de Global Exchange retournera en Floride, au Missouri et dans l'Ohio le jour des élections. Par ailleurs, une délégation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), invitée par l'administration Bush, surveillera également le scrutin. Le rapport en anglais (format PDF)
(AFP) Sproul & Associates, une société de consulting basée en Arizona et financée par le parti républicain est sur la sellette, accusée d'avoir trompé les électeurs potentiels et détruit les fiches d'inscriptions d'électeurs démocrates. Cette manipulation présumée est rendue possible par un système américain où les électeurs s'inscrivent sur les listes avec leur affiliation politique. Sproul & Associates a été fondée l'année dernière et a reçu près de 500.000 dollars du parti républicain depuis juillet, selon les chiffres officiels de la campagne. Cet été, Adam Banse, enseignant intérimaire, s'était fait embaucher pour aller frapper aux portes et inciter les Américains à s'inscrire sur les listes électorales pour la présidentielle du 2 novembre. Il a démissionné, furieux, deux heures plus tard: "ils m'ont dit que si je ramenais des inscriptions démocrates, je serais viré. Je me suis dit: 'il y a vraiment un truc qui cloche!". Il n'est pas le seul. Sproul & Associates fait l'objet d'enquêtes dans l'Oregon et le Nevada, où d'autre gens embauchés comme Adam Banse se sont plaints d'avoir reçu comme consigne de n'enregistrer que les électeurs républicains, et de se débarrasser des formulaires remplis par des démocrates... Ces deux dernières semaines, d'anciens employés se sont fait connaître en Virginie occidentale, Pennsylvanie, Nevada et Oregon, racontent avoir reçu pour instructions de n'inscrire que les républicains et de "tourner le dos" à ceux qui comptaient voter Kerry. Certains affirment même que des formulaires d'inscription démocrates ont été purement et simplement détruits ou jetés. Eric Russell, de Las Vegas, a raconté à l'Associated Press avoir vu un chef d'équipe de Sproul déchirer dix de ces formulaires démocrates, et a réussi à en récupérer des morceaux, en guise de preuve. Il affirme que "Voters Outreach of America" (nom sous lequel Sproul & Associates opère au Nevada et dans d'autres Etats) lui doit encore de l'argent mais refuse de le payer. En Virginie occidentale, Lisa Bragg n'a même pas commencé à travailler pour Sproul, choquée par la première session d'orientation: les futurs "canvassers" (prospecteurs électoraux) y étaient incités à se faire passer pour des sondeurs... Et sur la profession de foi distribuée par Sproul à son personnel, on pouvait lire en toutes lettres: "notre objectif est d'enregistrer des républicains".
Lors
du premier débat TV avec John Kerry, les observateurs
ont remarqué une curieuse bosse rectangulaire dans le
dos de George W. Bush. Sous son costume se dessinait la
forme de ce qui semblait être un boitier plat de la
taille d'un paquet de cigarettes. Ce fut l'un des rares
moments où Bush a présenté son dos
à la caméra. Car curieusement, les cameramen
et les photographes avaient reçu l'ordre de ne pas
filmer Bush de dos. Mais l'image n'a pas
échappé à certains observateurs.
Question brûlante: Bush se serait-il fait souffler les
réponses grâce à une oreillette sans
fil?
voir les articles sur l'élection
2004
et sur l'élection
2000
Le temps doux et ensoleillé sur tout l'est du pays favorisait la forte participation des électeurs qui attendaient parfois plus d'une heure pour accomplir leur devoir civique. Dans le quartier résidentiel de Georgetown à Washington, les files font le tour d'un pâté de maison sur 150 m. On attend dans la bonne humeur, en tenue de sport, journal déployé, ou en bavardant avec son voisin. Très chic avec son béret, Tom Webster est là depuis une heure. Il vote "pour défendre l'opposition". Une bénévole pour l'organisation du scrutin depuis 1976 dit n'avoir jamais vu une participation aussi forte. "Il y deux fois plus de monde que je n'en ai jamais vu", dit une autre bénévole qui surveille pour la quatrième fois le déroulement d'un scrutin. Ces élections américaines 2004 sont aussi marquées par un bond sans précédent des nouvelles inscriptions sur les listes électorales: 10 millions de nouveaux électeurs ont été enregistrés, et parmi eux, beaucoup de jeunes (qui d'habitude participent peu aux élections aux Etats-Unis). Il semble donc qu'une Amérique silencieuse et moins voyante que les supporters fanatisés de Bush se soit mobilisée en masse pour tourner la page des années de plomb, et refuser la dérive fasciste et guerrière des Etats-Unis. Reste à savoir si le résultat des élections sera conforme au vote réel des électeurs...
voir l'article "Une
élection encore plus trouble qu'en
2000"
(AP) Un groupe de défense de droits des électeurs déclare avoir relevé des centaines d'irrégularités électorales concernant le vote d'Américains pauvres ou issus de minorités ethniques dans sept Etats du sud du pays, de longues files d'attente à des équipements défectueux, en passant par l'intimidation volontaire des électeurs. Le groupe avait envoyé des observateurs dans 700 bureaux de vote en Alabama, Floride, Géorgie, Louisiane, Mississippi, Caroline du nord et Caroline du Sud. Dans l'Ohio, un système de vote électronique a accordé par erreur 4.258 voix au président George W. Bush, alors qu'en réalité... seuls 638 électeurs avaient voté dans ce bureau de vote. M. Bush a ainsi recueilli 3.893 votes de trop. Selon Sean Greene, un chercheur en matière de vote électoral, s'il est vrai que cette erreur semble mineure, "cela pourrait changer si plus d'histoires de ce genre commencent à devenir publiques."
(AFP) Plus d'une semaine après la présidentielle, les soupçons d'une élection, encore une fois volée par les républicains du président George W. Bush, flottent encore, alimentés par l'internet, le candidat indépendant Ralph Nader et des parlementaires démocrates. "Toutes les minutes nous recevons de nouvelles informations" sur des allégations de fraude, affirment six membres démocrates de la Chambre des représentants dans une lettre ouverte au Government accountability office (GAO, organisme de contrôle de l'action gouvernementale) pour lui demander l'ouverture urgente d'une enquête. "Plus de 30.000 plaintes ont été postées sur un seul site internet", affirment notamment ces élus. Le candidat démocrate John Kerry avait pourtant reconnu sa défaite dès le lendemain de l'élection, jugeant qu'il était trop loin du compte dans l'Ohio pour espérer l'emporter, alors qu'il était devancé de quelque trois millions et demi de voix au niveau national. Un aveu de défaite qui a manifestement du mal à passer auprès d'une partie de l'opinion. Ralph Nader a affirmé le 10 novembre que le discours de John Kerry n'avait "aucune valeur juridique". Il a aussi rappelé la promesse du candidat à la vice-présidence John Edwards, qui avait déclaré dès le soir de la présidentielle: "nous avons fait une promesse au peuple américain que, à cette élection, chaque vote compterait et chaque vote serait compté". Intervenant au côté de M. Nader, l'animatrice d'une association d'alerte contre les risques du vote électronique, Bev Harris, a affirmé avoir découvert que l'ordinateur de centralisation des votes électroniques fourni par la société Diebold était des plus faciles à pirater, et donc à manipuler. Mme Harris a notamment annoncé que son organisation comptait exploiter une loi de l'Ohio, qui permettrait à seulement cinq citoyens déçus d'exiger un nouveau dépouillement des voix. En effet, les rumeurs de fraude sont particulièrement nombreuses concernant cet Etat, que le camp démocrate avait dans un premier temps refusé de considérer perdu. Une histoire très médiatisée alimente tous les soupçons: une erreur d'ordinateur dans un bureau de vote de l'Ohio avait accordé 4.258 voix à M. Bush contre 260 à John Kerry, alors que seulement 638 électeurs y avaient voté. D'autres accusations ont été lancées en Caroline du Nord, pro-Bush, au New Hampshire, qui a basculé pro-Kerry, et bien sûr aussi en Floride, une nouvelle fois très disputée. Au New Hampshire, M. Nader a annoncé qu'il avait déjà engagé une procédure pour obtenir un nouveau dépouillement, ayant décelé un gonflement suspect des votes en faveur de M. Bush, ne correspondant pas aux sondages.
voir l'article "Une
élection encore plus trouble qu'en
2000" |
Pour financer son programme lunaire, George W. Bush a prévu d'attribuer que 1 milliard de dollars supplémentaire par an à la NASA, portant son budget total à 16 milliards de dollars. En comparaison, le budget militaire américain a été de 400 milliards de dollars en 2003. A elle toute seule, la guerre en Irak aura coûté 155 milliards de dollars. Les moyens accordés à la NASA sont ridiculement faibles pour rendre crédible le retour sur la Lune promis par Bush, essentiellement dans le but de peaufiner son image pour les élections présidentielles de 2004. Pour financer le projet lunaire, la NASA est donc obligée de réaliser des économies drastiques sur toutes ses autres missions. Le programme de la navette spatiale sera arrêté. Les 3 navettes restantes continueront de voler jusqu'en 2010, mais aucune nouvelle navette ne sera construite et le nombre de vols sera limité au strict nécéssaire pour la construction de la station spatiale internationale (ISS). Plus grave: George W. Bush a aussi mis fin de façon anticipée à la mission du télescope spatial Hubble, sacrifié au programme lunaire. Plus aucun vol de la navette ne sera consacré à l'entretien de Hubble. Livré à lui-même, Hubble peut continuer de fonctionner jusqu'en 2008 ou 2010, mais sans l'assistance de la navette, Hubble peut aussi s'arrêter plus tôt en cas de problème technique. La culture scientifique de Bush est aussi inexistante que sa connaissance de l'environnement ou des relations internationales. Il n'a que faire de la contribution extraordinaire que Hubble a apporté à la science, et à la connaissance de l'Univers. Depuis qu'il a été lancé, le téléscope Hubble est à l'origine de 80% des découvertes astronomiques importantes. Il se peut aussi que les "Maîtres du monde" aient décidé qu'une connaissance plus poussée de l'univers serait potentiellement subversive, à cause des perspectives que cela ouvrirait à l'esprit humain. Les connaissances scientifiques actuelles sont suffisantes pour mener à bien les développements technologiques nécessaires à l'industrie. De nouvelles connaissances seraient au mieux inutiles, et au pire déstabilisantes pour l'ordre social. L'univers, l'origine de la vie, les secrets de la matière ou de l'esprit, toutes ces questions sont devenues superflues dans une société dont le seul but est la fabrication de marchandises et la réalisation de profits. voir
l'article "Le
naufrage de la civilisation"
(AFP) - Les Etats-Unis ont commencé à perdre leur prédominance mondiale dans certains domaines importants des sciences et des inventions, cédant parfois la première place à des pays tiers, notamment asiatiques, écrit lundi le New York Times. Citant des experts gouvernementaux et privés, le journal indique que les performances étrangères dans la recherche fondamentale égalisent ou surpassent désormais souvent celles des Etats-Unis. "Le reste du monde rattrape le retard", a résumé John Jankowski, éminent analyste de la Fondation nationale de la science. "La supériorité scientifique n'est plus le domaine des seuls Etats-Unis", a estimé cet expert cité par le New York Times. Le nombre de brevets d'inventions américaines est toujours très élevé, mais ce pourcentage est en baisse au profit des étrangers, notamment des Asiatiques, devenus plus actifs et qui sont désormais en tête dans certains domaines. La part américaine dans les brevets industriels des Etats-Unis, en chute constante, est tombée à 52%. Le déclin américain dans le domaine scientifique est également palpable dans les publications, selon le New York Times. Ainsi la publication spécialisée Physical Review a recensé que les articles de physiciens américains parus dans les revues scientifiques prestigieuses sont tombés à 29% en 2003, contre 61% en 1983.
George Bush a annoncé le projet d'établir une base américaine permanente sur la Lune. Pour réaliser cette ambition, la NASA devra mettre au point des fusées encore plus puissantes que "Saturn V" qui ne pouvait déposer que 2 hommes sur la Lune. Alors que le sujet de la conquête de la Lune redevient d'actualité, on apprend au détour d'une dépêche de l'Associated Press que "l'équipement, les outils et les plans utilisés pour la construction des Saturn V ont été carrément perdus après la fin du programme Apollo". Comment la NASA a-t-elle pu perdre des éléments d'une telle importance? Ce qui pose d'autres questions: ces éléments auraient-ils pu être dérobés à la NASA? Si oui, par qui, et dans quel but?
(AFP) Sous la pression de l'administration Bush, les manuels d'éducation sexuelle multiplient les aberrations scientifiques pour prêcher l'abstinence sexuelle aux jeunes Américains. Un rapport parlementaire indique que sur 13 manuels les plus utilisés dans 25 états américains, 11 contiennent "des erreurs majeures et des distorsions" de faits. Globalement, ils "déforment la réalité sur l'efficacité des contraceptifs, donnent de fausses informations sur les risques de l'avortement, et contiennent des erreurs scientifiques de base", selon le rapport commandé par un Démocrate californien, Henry Waxman. Reprenant les positions défendues par des organisations religieuses ultra-conservatrices, les manuels présentent l'avortement comme un acte particulièrement dangereux. Ainsi un manuel affirme que "5 à 10% des femmes ne pourront jamais plus être enceintes après un avortement". A en croire le même manuel, contredit par les recherches médicales, un avortement multiplierait les risques de naissances prématurées et de grossesses extra-utérines ultérieures. Le manuel en rajoute dans la peur en affirmant que "après un avortement, selon certaines études, les femmes sont plus prédisposées au suicide". Plusieurs manuels présentent également comme des faits scientifiques une définition morale ou religieuse des embryons, en affirmant par exemple qu'à 43 jours, "des ondes électriques sont détectables dans le cerveau, preuve d'une activité mentale. Cette vie nouvelle peut être considérée comme une personne consciente". Sur la contraception, un manuel affirme que "dans les rapports hétérosexuels, dans environ 30% des cas les préservatifs n'empêchent pas (la contamination) par le virus VIH". Concernant les rapports sans pénétration, un manuel affirme que toucher le sexe d'un partenaire peut aboutir à une grossesse. Certains ouvrages affirment que toute activité sexuelle accroît le risque de cancer de col de l'utérus. D'autres enseignent que "les problèmes de santé mentale sont une conséquence de l'activité sexuelle". Il faut rappeler que par décision de George W. Bush, l'Etat fédéral consacre 270 millions de dollars au financement de programmes d'éducation sexuelle qui prêchent l'abstinence comme seule méthode efficace contre maladies et grossesses non désirées. |
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Elections américaines 2000: un parfum de coup d'état |
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Pendant sa campagne électorale, Al Gore avait promis qu'il "travaillerait dans l'intérêt du peuple", et qu'il "s'attaquerait aux puissants". Pour lui barrer la route et favoriser "leur" candidat, George Bush Junior, les maitres du monde ont organisé ce qui ressemble fort à un coup d'état... |
Attentats aux Etats-Unis |
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La face cachée des attentats du 11 Septembre 2001. |
Guerre du Golfe 2 |
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Les motivations et les conséquences d'une guerre globale dont l'enjeu dépassait largement l'Irak... |
Torture aux USA |
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La ceinture de contrainte est un instrument de torture télécommandé qui entraîne la perte instantanée de tout contrôle musculaire. Utilisée sur les prisonniers du camp de Guantanamo, son emploi est de plus en plus fréquent dans les prisons américaines. |
Guerre secrète contre l'environnement |
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Après avoir refusé de signer les accords de Kyoto, autorisé les forages pétroliers dans une réserve naturelle d'Alaska et supprimé toutes les subventions à l'énergie solaire, Bush va livrer les séquoias géants à l'exploitation forestière. |
Environnement: encore un mensonge de Bush |
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La Maison-Blanche travestit les faits. Vous pensez à l'Irak? Cette fois, il s'agit de l'environnement. L'administration Bush falsifie systématiquement les données scientifiques pour servir ses orientations idéologiques et protéger les intérêts de ses amis politiques. |
Elections américaines 2004 |
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Bush et sa mafia d'affairistes d'extrême-droite ont été prêts à tout pour prendre le pouvoir. Et ils seront prêts à tout pour le garder... |
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