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Le résultat dans l'Ohio n'était pas encore définitif, avec 200.000 bulletins restant à dépouiller (votes par correspondance et bulletins provisoires demandant une validation ultérieure). Mais Bush disposait d'une avance de 137.000 voix. Il aurait donc fallu donc que 70% au moins des bulletins non-dépouillés soient en faveur de John Kerry. Echaudés par une reconnaissance trop rapide de leur défaite en 2000, les Démocrates ont attendu le lendemain midi pour concéder leur défaite, tandis que le camp Bush proclamait sa victoire, qualifiant de "désespérée" la "tentative" des responsables de la campagne de Kerry. "Nous sommes convaincus que le président Bush a remporté l'élection", a affirmé dès 6 heures Andrew Card, le secrétaire général de la Maison Blanche. Par ailleurs, contrairement à l'élection de 2000, George W. Bush a obtenu une majorité de votes au niveau national, avec 51% des voix contre 48% à John Kerry.
Indice supplémentaire: le jour de l'élection, et malgré le taux de participation inattendu, George Bush exprimait sa confiance absolue dans sa victoire, avec un regard brillant et le sourire en coin de celui qui est sûr de son coup. Dans la soirée, alors qu'il était à la Maison-Blanche entouré du clan Bush au complet, il affichait la même certitude de celui qui connait d'avance le résultat. voir
les articles
Tout le monde est d'accord pour le dire, jamais les Etats-Unis n'ont été aussi divisés. Il y a aujourd'hui deux Amériques, sur le plan politique, sociologique, et géographique. La première Amérique est celle que les Européens ont toujours aimé. C'est l'Amérique qui défend les droits de l'homme, la liberté, le progrès de l'humanité, et qui a libéré l'Europe de la barbarie nazie. C'est l'Amérique des Nordistes, partisans du l'abolition de l'esclavage au nom du respect de toute personne humaine. C'est l'Amérique des Démocrates, traditionnellement localisée dans les états du nord-est et de l'ouest. La seconde Amérique est celle dont les Européens ont pris conscience avec Bush, mais qui a toujours existé. C'est l'Amérique de la cupidité, de l'absence totale de scrupules, de la "loi du plus fort", et de l'ambition de dominer le monde. C'est l'Amérique des Sudistes, capables de faire la guerre pour s'arroger le droit de réduire d'autres êtres humains en esclavage. C'est l'Amérique des Républicains, localisée dans le sud et tout le centre des Etats-Unis. La carte électorale des Etats remportés par Bush et par Kerry coïncide exactement avec la carte de ces 2 Amériques, à part quelques états supplémentaires qui seraient bleus (démocrates) si les résultats officiels reflétaient totalement le vote réel des électeurs... Mais même si quelques centaines de milliers de voix ont été "ajoutées" à Bush, il n'en reste pas moins qu'une moitié des Américains se reconnaissent en Bush, en ses valeurs et son action. Le coeur de cette Amérique de Bush est le Texas, l'état où fut assassiné John Fitzgerald Kennedy, et avec lui la démocratie américaine. C'est à partir de cet état que des hommes d'affaires texans, souvent liés à l'industrie du pétrole, ont créé les réseaux économiques, financiers, et politiques qui leur ont permis de faire progresser les valeurs conservatrices et religieuses dans un nombre croissant d'état. Sociologiquement, George W. Bush l'a emporté chez les hommes blancs, ainsi que chez les femmes mariées, les ménages dont le revenu dépasse les 50.000 dollars annuels, les propriétaires d'armes à feu, et les pratiquants qui vont à l'église chaque semaine. Les trois-quarts des chrétiens évangéliques (qui représentent 1/5è de l'électorat) ont voté pour Bush. De son côté, John Kerry a remporté le vote des jeunes électeurs avec une avance d'environ 15 points sur Bush. Le candidat démocrate a aussi emporté le vote des femmes, des ménages qui gagnent moins de 30.000 dollars annuels, des Noirs (qui ont voté Kerry à 90%), et il arrive également en tête chez les hispaniques. La
carte électorale des votes pour Kerry et
pour Bush coïncide étrangement avec le
QI moyen par état... Voir la page
"Election
2004 et QI moyen par
état" |
Pour que la bête immonde du fascisme soit expurgée d'un pays, il faut qu'elle montre à tout le monde ce qu'elle est, et ce à quoi elle conduit. Or trop d'Américains n'ont pas encore eu le temps de comprendre la vraie nature du régime de Bush. Ce régime doit donc "s'exprimer" davantage pour que des leçons soient durablement comprises par les Américains... D'autre part, la réélection de Bush va immanquablement provoquer une évolution opposée de la part du reste du monde, en encourageant les valeurs de tolérance, de justice, de démocratie, ainsi que la volonté de mieux respecter l'environnement. Enfin, le changement durable du "modèle américain" et son éloignement croissant des valeurs européennes a une chance de pousser les pays européens à affirmer leur propre modèle et leurs propres valeurs, si possible en fédérant avec eux les puissances émergentes (Brésil, Chine, Inde) qui ne se reconnaissent pas non plus dans le nouveau modèle américain. Certains gouvernements européens acquis aux Etats-Unis (Royaume Uni, Italie, Pologne...) ne suivront pas ce mouvement, mais il reviendra aux autres pays européens de se regrouper pour avancer, en créant un "groupe de tête" au sein de l'Europe, et en laissant les pays réticents évoluer à leur rythme. Mais il faut s'attendre dans le même temps à une "poussée" du libéral-fascisme américain vers l'Europe. Déjà, des personalités politiques européennes (comme Nicolas Sarkozy en France) constituent des réseaux pour convertir l'Europe aux orientations politiques des néo-conservateurs de Bush: instrumentalisation de la peur, sécurité prioritaire sur les libertés, accroissement de la répression policière, ultra-libéralisme économique, politique étrangère basée sur la guerre, et retour de la religion dans la politique.
(AFP) Plus d'une semaine après la présidentielle, les soupçons d'une élection, encore une fois volée par les républicains du président George W. Bush, flottent encore, alimentés par l'internet, le candidat indépendant Ralph Nader et des parlementaires démocrates. "Toutes les minutes nous recevons de nouvelles informations" sur des allégations de fraude, affirment six membres démocrates de la Chambre des représentants dans une lettre ouverte au Government accountability office (GAO, organisme de contrôle de l'action gouvernementale) pour lui demander l'ouverture urgente d'une enquête. "Plus de 30.000 plaintes ont été postées sur un seul site internet", affirment notamment ces élus. Le candidat démocrate John Kerry avait pourtant reconnu sa défaite dès le lendemain de l'élection, jugeant qu'il était trop loin du compte dans l'Ohio pour espérer l'emporter, alors qu'il était devancé de quelque trois millions et demi de voix au niveau national. Un aveu de défaite qui a manifestement du mal à passer auprès d'une partie de l'opinion. Ralph Nader a affirmé le 10 novembre que le discours de John Kerry n'avait "aucune valeur juridique". Il a aussi rappelé la promesse du candidat à la vice-présidence John Edwards, qui avait déclaré dès le soir de la présidentielle: "nous avons fait une promesse au peuple américain que, à cette élection, chaque vote compterait et chaque vote serait compté". Intervenant au côté de M. Nader, l'animatrice d'une association d'alerte contre les risques du vote électronique, Bev Harris, a affirmé avoir découvert que l'ordinateur de centralisation des votes électroniques fourni par la société Diebold était des plus faciles à pirater, et donc à manipuler. Mme Harris a notamment annoncé que son organisation comptait exploiter une loi de l'Ohio, qui permettrait à seulement cinq citoyens déçus d'exiger un nouveau dépouillement des voix. En effet, les rumeurs de fraude sont particulièrement nombreuses concernant cet Etat, que le camp démocrate avait dans un premier temps refusé de considérer perdu. Une histoire très médiatisée alimente tous les soupçons: une erreur d'ordinateur dans un bureau de vote de l'Ohio avait accordé 4.258 voix à M. Bush contre 260 à John Kerry, alors que seulement 638 électeurs y avaient voté. D'autres accusations ont été lancées en Caroline du Nord, pro-Bush, au New Hampshire, qui a basculé pro-Kerry, et bien sûr aussi en Floride, une nouvelle fois très disputée. Au New Hampshire, M. Nader a annoncé qu'il avait déjà engagé une procédure pour obtenir un nouveau dépouillement, ayant décelé un gonflement suspect des votes en faveur de M. Bush, ne correspondant pas aux sondages.
voir l'article "Une
élection encore plus trouble qu'en
2000"
(AP) Un groupe de défense de droits des électeurs déclare avoir relevé des centaines d'irrégularités électorales concernant le vote d'Américains pauvres ou issus de minorités ethniques dans sept Etats du sud du pays, de longues files d'attente à des équipements défectueux, en passant par l'intimidation volontaire des électeurs. Le groupe avait envoyé des observateurs dans 700 bureaux de vote en Alabama, Floride, Géorgie, Louisiane, Mississippi, Caroline du nord et Caroline du Sud. Dans l'Ohio, un système de vote électronique a accordé par erreur 4.258 voix au président George W. Bush, alors qu'en réalité... seuls 638 électeurs avaient voté dans ce bureau de vote. M. Bush a ainsi recueilli 3.893 votes de trop. Selon Sean Greene, un chercheur en matière de vote électoral, s'il est vrai que cette erreur semble mineure, "cela pourrait changer si plus d'histoires de ce genre commencent à devenir publiques."
(AP) De nombreuses organisations américaines de défense des libertés civiles, de l'environnement et du droit à l'avortement, déclarent avoir reçu un nombre record de dons depuis la réélection de George W. Bush. L'Union américaine des libertés civiles (ACLU) a déclaré jeudi qu'elle avait reçu environ 65.000 dollars en dons par Internet au cours des 24 heures qui ont suivi la fermeture des bureaux de vote le 2 novembre. Il s'agit d'un chiffre record de dons encaissés par l'Union en un seul jour et bien plus que ce qu'elle parvient à récolter habituellement en une semaine, a déclaré la porte-parole d'ACLU, Emily Whitfield. Le groupe qui a fustigé le "Patriot Act" loi restrictive des libertés votée après le 11 septembre, a lancé un appel aux dons et au combat contre l'administration Bush dans une page de publicité publiée le 4 novembre dans le quotidien "The New York Times". L'association "Planned Parenthood", qui défend le droit d'avorter, a pour sa part reçu 107 dons par Internet mercredi, y compris un don de 2.000 dollars, alors qu'elle ne reçoit jamais plus de dix dons pas jour. Quant au Sierra Club qui s'oppose aux politiques de George W. Bush en matière d'environnement, il s'attend également à une augmentation des dons publics. Les gens qui donnent de l'argent "sont très très véhéments après l'élection. Ils sont contrariés", a déclaré le directeur de l'organisation, Carl Pope. "Ils envoient des chèques et veulent savoir ce que nous allons faire pour arrêter l'assaut lancé par l'administration Bush sur l'environnement".
Les résultats au Nouveau-Mexique et dans l'Iowa étaient aussi incertains, mais ces deux Etats n'élisent pas suffisamment de grands électeurs (respectivement 5 et 7) pour contrebalancer éventuellement le poids de l'Ohio (20 grands électeurs). John Kerry pouvait soit abandonner, soit s'engager dans une longue bataille judiciaire semblable à celle du décompte de Floride en 2000. Il y a renoncé, alors que son colistier John Edwards, avocat de profession, l'engageait apparemment à ne pas baisser les bras. John Kerry a appelé le président Bush et l'a félicité lors d'un entretien qui a duré moins de cinq minutes. Reconnaissant ensuite sa défaite devant ses partisans, John Kerry a indiqué qu'il avait parlé à Bush du danger de la division dans le pays et du besoin, du besoin désespéré d'unité, de trouver un terrain d'entente".
Le temps doux et ensoleillé sur tout l'est du pays favorisait la forte participation des électeurs qui attendaient parfois plus d'une heure pour accomplir leur devoir civique. Dans le quartier résidentiel de Georgetown à Washington, les files font le tour d'un pâté de maison sur 150 m. On attend dans la bonne humeur, en tenue de sport, journal déployé, ou en bavardant avec son voisin. Très chic avec son béret, Tom Webster est là depuis une heure. Il vote "pour défendre l'opposition". Une bénévole pour l'organisation du scrutin depuis 1976 dit n'avoir jamais vu une participation aussi forte. "Il y deux fois plus de monde que je n'en ai jamais vu", dit une autre bénévole qui surveille pour la quatrième fois le déroulement d'un scrutin. Ces élections américaines 2004 sont aussi marquées par un bond sans précédent des nouvelles inscriptions sur les listes électorales: 10 millions de nouveaux électeurs ont été enregistrés, et parmi eux, beaucoup de jeunes (qui d'habitude participent peu aux élections aux Etats-Unis). Il semble donc qu'une Amérique silencieuse et moins voyante que les supporters fanatisés de Bush se soit mobilisée en masse pour tourner la page des années de plomb, et refuser la dérive fasciste et guerrière des Etats-Unis. Reste à savoir si le résultat des élections sera conforme au vote réel des électeurs...
voir l'article "Une
élection encore plus trouble qu'en
2000"
(AP) Dans son rapport, une délégation de 20 observateurs étrangers invitée par le groupe de défense des droits de l'homme Global Exchange de San Francisco estime que les élections américaines 2004 ne sont pas à l'abri de nouveaux problèmes pouvant mettre en cause la régularité du scrutin. Les observateurs ont découvert une série de problèmes, notamment le fait que des machines à écran tactile n'impriment pas une preuve du vote sur papier et que les élections soient organisées dans certains Etats par des responsables politiquement engagés. En outre, les observateurs soulignent que les personnes condamnées pour des crimes ayant purgé leur peine devraient automatiquement récupérer leur droit de vote, ce qui n'est pas le cas dans huit Etats. Ils recommandent en outre que les élections soient financées publiquement. "Il y a un certain nombre de problèmes existants qui font peser une menace substantielle sur l'intégrité" du scrutin présidentiel et législatif, souligne la délégation. La délégation préconise également le déploiement de davantage d'observateurs non partisans pour le 2 novembre, expliquant qu'une telle mesure renforcerait la confiance des électeurs dans le scrutin. Les observateurs, parmi lesquels figurent des responsables électoraux et d'anciens députés de 15 pays, ont passé une semaine le mois dernier en Floride, Géorgie, Missouri et Ohio, cinq Etats qui n'étaient pas choisis au hasard. La Floride avait été au coeur de la controverse il y a quatre ans, l'Ohio est très disputé et la Géorgie est l'un des rares Etats à n'utiliser que des machines de vote électroniques à écran tactile. Et au Missouri, des électeurs avaient été privés du droit de vote à St. Louis en 2000. Une deuxième équipe d'observateurs de Global Exchange retournera en Floride, au Missouri et dans l'Ohio le jour des élections. Par ailleurs, une délégation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), invitée par l'administration Bush, surveillera également le scrutin. Le rapport en anglais (format PDF)
(AFP) Sproul & Associates, une société de consulting basée en Arizona et financée par le parti républicain est sur la sellette, accusée d'avoir trompé les électeurs potentiels et détruit les fiches d'inscriptions d'électeurs démocrates. Cette manipulation présumée est rendue possible par un système américain où les électeurs s'inscrivent sur les listes avec leur affiliation politique. Sproul & Associates a été fondée l'année dernière et a reçu près de 500.000 dollars du parti républicain depuis juillet, selon les chiffres officiels de la campagne. Cet été, Adam Banse, enseignant intérimaire, s'était fait embaucher pour aller frapper aux portes et inciter les Américains à s'inscrire sur les listes électorales pour la présidentielle du 2 novembre. Il a démissionné, furieux, deux heures plus tard: "ils m'ont dit que si je ramenais des inscriptions démocrates, je serais viré. Je me suis dit: 'il y a vraiment un truc qui cloche!". Il n'est pas le seul. Sproul & Associates fait l'objet d'enquêtes dans l'Oregon et le Nevada, où d'autre gens embauchés comme Adam Banse se sont plaints d'avoir reçu comme consigne de n'enregistrer que les électeurs républicains, et de se débarrasser des formulaires remplis par des démocrates... Ces deux dernières semaines, d'anciens employés se sont fait connaître en Virginie occidentale, Pennsylvanie, Nevada et Oregon, racontent avoir reçu pour instructions de n'inscrire que les républicains et de "tourner le dos" à ceux qui comptaient voter Kerry. Certains affirment même que des formulaires d'inscription démocrates ont été purement et simplement détruits ou jetés. Eric Russell, de Las Vegas, a raconté à l'Associated Press avoir vu un chef d'équipe de Sproul déchirer dix de ces formulaires démocrates, et a réussi à en récupérer des morceaux, en guise de preuve. Il affirme que "Voters Outreach of America" (nom sous lequel Sproul & Associates opère au Nevada et dans d'autres Etats) lui doit encore de l'argent mais refuse de le payer. En Virginie occidentale, Lisa Bragg n'a même pas commencé à travailler pour Sproul, choquée par la première session d'orientation: les futurs "canvassers" (prospecteurs électoraux) y étaient incités à se faire passer pour des sondeurs... Et sur la profession de foi distribuée par Sproul à son personnel, on pouvait lire en toutes lettres: "notre objectif est d'enregistrer des républicains".
"Ce qui est inquiétant, c'est qu'une répétition des problèmes de 2000 semble désormais probables", a écrit Jimmy Carter dans une tribune publiée dans le "Washington Post". Jimmy Carter, qui se base sur l'expérience de son Centre Carter chargé de surveiller certaines élections internationales, affirme que "certaines conditions internationales de base pour une élection équitable manquent en Floride". Il insiste notamment sur la nécessité d'avoir une commission électorale non partisane pour s'occuper des élections dans cet Etat.
(AP) Le Département d'Etat américain a invité l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à envoyer des observateurs superviser l'élection présidentielle de novembre. Les Etats-Unis sont l'un des 55 membres de l'OSCE, qui n'avait à ce jour jamais accueilli des observateurs pour un scrutin présidentiel. Des observateurs de l'OSCE étaient en revanche présents l'année dernière lors de la procédure de destitution et d'élection du gouverneur de Californie, ainsi que lors des élections législatives de 2002, a précisé Curtis Budder, porte-parole du bureau pour les droits de l'homme de l'OSCE, basé en Pologne. L'OSCE, qui se concentre traditionnellement sur les missions d'observation électorale dans les démocraties émergentes, avait appelé en 2002 tous ses pays-membres à faire venir des observateurs. Ce qui signifie, selon M. Budder que Washington était "obligé d'inviter des observateurs de l'OSCE". Une première équipe, qui devrait être mise sur pied dans les deux semaines, se rendra aux Etats-Unis en septembre, afin d'effectuer une "évaluation générale et de déterminer quel type d'observation devrait être organisée, si besoin est", a-t-il ajouté. Ces dix dernières années, l'OSCE a envoyé 10.000 observateurs sur plus de 150 processus électoraux.
voir les articles sur l'élection
2004
et sur l'élection
2000
Plus d'un quart des votes à la prochaine élection présidentielle américaine pourront être falsifiés a conclu le 15e symposium des technologies de vote, organisé à Seattle le 15 février par l'Association américaine pour le progrès des sciences (AAAS). "Un quart des électeurs utilisera des machines à voter qui n'offrent qu'une faible protection. Il n'y a aucune raison de croire ces machines ( ). Hacker le système n'est pas difficile techniquement si vous soudoyez un programmeur de la société fabriquant les machines à voter. Si vous me demandez si cela peut-être fait, la réponse est oui à 100%", a déclaré le professeur David Dill de l'université de Standford. L'Association nationale des 51 secrétaires d'État, qui tiendra son congrès annuel mardi 17 février, recevra des pétitions de 1 600 professeurs d'informatique et des 400 000 membres de TrueMajority l'invitant à se prononcer contre le vote digital. (source: Réseau Voltaire) voir
l'article sur l'élection présidentielle 2004,
"Pourquoi
Bush risque d'être
réélu" |
(AP) A la veille du scrutin présidentiel américain, le candidat démocrate à l'élection présidentielle, John Kerry, a estimé que le choix de l'Amérique résonnera à travers le monde, et appelé les Américains à saisir leur "chance de tenir George Bush responsable des quatre dernières années". "Ceci est un moment unique et solennel où le peuple américain peut décider", a-t-il souligné. "Oubliez toutes les étiquettes, démocrate, républicain, indépendant. (...) Ceci est votre chance de tenir George Bush responsable des quatre dernières années." Le sénateur du Massachusetts faisait preuve d'une grande confiance en soi et d'une belle bouffée d'énergie en cette fin de campagne, alors qu'il parcourait à la dernière minute quatre Etats indécis dans l'espoir de faire basculer les électeurs américains en sa faveur. "Nous voulons aider les indépendants, les républicains modérés, les gens pensants à changer la direction de notre pays", a-t-il déclaré lors d'un discours à Detroit. Un peu plus tôt, en campagne sous la pluie à Milwaukee, le sénateur démocrate avait estimé que "les espoirs du monde entier sont en lice demain". A l'aéroport d'Orlando, il a noté qu'il n'y avait plus de place pour de longs discours. "Vous savez pourquoi vous êtes là et vous connaissez le travail que nous devons effectuer dans les prochaines heures. (...) C'est un moment de responsabilité pour l'Amérique. Tous les espoirs et les rêves de notre pays sont en lice aujourd'hui. Le choix est clair".
(AP) En 2000, le candidat écologiste indépendant Ralph Nader avait empêché la victoire du démocrate Al Gore, en lui enlevant des voix dans des états décisifs, dont la Floride. 537 voix avait manqué à Al Gore pour obtenir la victoire dans cet état, alors que 97.000 voix étaient allés à Nader. Quatre ans plus tard, Ralph Nader se représente à nouveau, au risque de favoriser une nouvelle fois une victoire de Bush. Dans les sondages, la popularité de Ralph Nader reste marginale, mais il reste capable d'attirer une fraction de l'électorat américain. Si il ne recueille que 1% à 2% des intentions de votes au niveau national, il enregistre entre 4% et 6% de voix dans des Etats indécis comme le Maine, le Minnesota ou le Wisconsin. Ses détracteurs affirment que Ralph Nader a compromis sa réputation d'indépendant en acceptant les soutiens et les contributions financières des Républicains, voire qu'il roule pour eux. Agé de 70 ans, fils d'immigrés libanais, Ralph Nader est avocat, diplômé de droit de Princeton et Harvard. Il s'est rendu célèbre pour ses combats sontre la "malbouffe", le "big business" et la mondialisation, tout en fustigeant démocrates et républicains, accusés de maintenir le pays dans une "dictature bi-partisane". Mais après l'élection controversée et le décompte surréaliste des votes de 2000, le candidat Nader s'est attiré les foudres de ses anciens alliés, à tel point que des groupes anti-Nader se sont formés à travers le pays pour encourager les électeurs à ne pas "gâcher" leurs votes.
(AP/AFP) A 12 jours des élections, les sondages sont toujours aussi contradictoires aux Etats-Unis. A tel point qu'on ne peut s'empêcher de penser que certains sondages donnant Bush gagnant pourraient bien être manipulés. Il s'agirait pour Bush et les Républicains de rendre crédible une victoire obtenue par une nouvelle tricherie électorale. Comme par hasard, le sondage qui donne le plus d'avance à Bush est celui de la chaine Fox News, celle qui a relayé le plus massivement la propagande de Bush depuis 4 ans. Ainsi, le nouveau sondage réalisé par l'institut Opinion Dynamics pour la chaîne Fox News donne une avance de 7 points à George W. Bush, avec 49%, contre 42% John Kerry, 2% à Ralph Nader, et 7% d'indécis. Un autre sondage publié mardi par le Washington Post (plutôt pro-Bush) accorde 50% à Bush contre 47% à Kerry mais note que dans 13 Etats jugés cruciaux pour remporter la victoire, John Kerry est en tête avec 50% contre 46% pour Bush (Kerry remporterait notamment la Floride). Par ailleurs, John Kerry est jugé "trop à gauche" par 46% des électeurs. Tous les présidents crédités d'un taux d'approbation supérieur à 50% ont été réélus, note le Washington Post. Un troisième sondage réalisé pour le New York Times et CBS donne les deux candidats à égalité avec 46% d'intentions de vote.
(Reuters) John Kerry est soutenu par 42 journaux contre 22 appelant à voter pour George Bush. Hier, 27 quotidiens dont le prestigieux New York Times ont pris position en faveur du candidat démocrate alors que 9 apportaient leur soutien à Bush. Dans son édition du 18 octobre, le New York Times explique que les quatre années de présidence Bush sont un "désastre" et qu'il est "impressionné par les connaissances étendues et la pensée claire de Kerry". Pour le NYT qualifie John Kerry est "un homme d'une grande morale", sous-entendu, contrairement à Bush. Le "Washington Post" a également apporté son soutien à John Kerry. "Nous ne voyons pas le vote pour M. Kerry comme un vote sans risque. Mais les risques de l'autre camp sont bien connus, et les forces que M. Kerry apporte sont considérables. (...) Il s'engage à la fois à combattre en Irak et à retrouver nos alliés, à traquer les terroristes et à le faire sans arrogance envers le monde islamique. Ces objectifs sont les bons, et nous pensons que M. Kerry est le meilleur pari pour les atteindre ", explique le "Washington Post" dans son édition du 24 octobre.
(AP) Dans de nombreux pays amis des Etats-Unis, dont la Grande-Bretagne et l'Australie, l'image de l'Amérique s'est détériorée. Le président George W. Bush suscite un rejet massif, selon une vaste enquête d'opinion réalisée dans 10 pays par 11 grands journaux. Dans 8 de ces pays sur 10, une majorité des sondés ont une opinion des Etats-Unis qui s'est dégradée ces 2 ou 3 dernières années. Ceux qui expriment le plus fortement cet avis sont les Japonais (74%), les Français (70%) et les Sud-Coréens (67%). Israël est le seul pays où une majorité des sondés (40%) affirment avoir une image plus positive de l'Amérique. Toutefois, l'hostilité à l'égard de George W. Bush et de sa politique ne se traduisent pas par un rejet du peuple américain. En moyenne, dans les dix pays étudiés, 68% des personnes disent avoir une opinion favorable des Américains, une proportion qui s'élève à 72% en France. Concernant l'Irak, 4 pays (France, Mexique, Espagne et Japon) estiment que la guerre lancée par le président Bush n'a pas contribué à la lutte contre le terrorisme dans le monde, alors que la Corée du Sud est divisée sur la question et que le Canada et la Grande-Bretagne pensent le contraire. Mais 7 pays estiment que les Etats-Unis ont eu tort d'envahir l'Irak. C'est notamment l'avis de 85% des Sud-Coréens, de 83% des Mexicains, de 80% des Espagnols et de 77% des Français. Seuls les Israéliens pensent le contraire, à 68%. Dans 8 pays sur 10, les personnes interrogées souhaitent à une majorité écrasante la victoire de Kerry contre Bush: France > Kerry: 72% / Bush: 16% Corée du Sud > Kerry: 68% / Bush: 18% Canada > Kerry: 60% / Bush: 20% Espagne > Kerry: 58% / Bush: 13% Australie > Kerry: 54% / Bush: 28% Japon > Kerry: 51% / Bush: 30% Grande-Bretagne > Kerry: 50% / Bush: 22% Seuls les Russes et les Israéliens souhaitent la réélection de George W. Bush, avec 52% contre 48% en Russie, et à 50% contre 24% en Israël. Journaux ayant contribué à cette enquête: "La Presse" (Canada), "Le Monde" (France), "The Guardian" (Grande-Bretagne), "El Pais" (Espagne), "Asahi Shimbun" (Japon), "JoongAng Ilbo" (Corée du Sud), "The Sydney Morning Herald" et "The Melbourne Age" (Australie), "Reforma" (Mexique), "Haaretz" (Israël) et "Moscow News" (Russie).
Entre dictateurs du libéral-fascisme, il est normal de se tenir les coudes. Le président russe Vladimir Poutine a ainsi apporté son soutien à George W. Bush en déclarant que le but des "terroristes" en Irak était d'empêcher sa réélection le 2 novembre prochain. Selon Vladimir Poutine, "les terroristes internationaux se fixent pour objectif de porter un préjudice maximal à Bush, d'empêcher sa réélection. S'ils y parviennent, ils pourront fêter la victoire sur l'Amérique et sur toute la coalition antiterroriste internationale". Dans l'éventualité d'un échec de George Bush, "l'impulsion supplémentaire donnée aux activités des organisations terroristes internationales permettra des attaques des terroristes dans d'autres régions du monde".
Le gouvernement iranien vote Bush. Pourtant accusé par celui-ci d'appartenir à "l'axe du Mal", d'accueillir des membres d'Al-Qaïda et de chercher à se doter d'armes nucléaires, l'Iran a apporté son soutien au président américain pour l'élection du 2 novembre. Historiquement, les démocrates, dont John Kerry est le candidat, ont causé plus de torts à l'Iran que les républicains, a expliqué Hassan Rowhani, chef du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne. "Nous n'avons rien vu de bon des démocrates. (...) Nous ne devons pas oublier que la plupart des sanctions et des pressions économiques imposées à l'Iran l'ont été à l'époque de Clinton. Et nous ne devons pas oublier que Bush, malgré sa rhétorique dure et sans fondement contre l'Iran, n'a pas pris concrètement de mesures dangereuses contre l'Iran", a déclaré M. Rowhani à la télévision iranienne. C'est la première fois depuis plusieurs décennies que l'Iran se prononce ouvertement en faveur de l'un des candidats à la présidentielle américaine. Téhéran préfère généralement les républicains aux démocrates, qui ont tendance à faire davantage pression sur la question des droits de l'Homme. "Nous ne désirons pas voir les démocrates prendre le pouvoir", a reconnu M. Rowhani.
(AP) Lors du 3è et dernier débat présidentiel opposant George W. Bush et John Kerry, le candidat démocrate a d'entrée accusé le chef de la Maison Blanche de s'être précipité dans la guerre contre l'Irak et d'avoir perdu le soutien de pays alliés de longue date des Etats-Unis. "L'Amérique supporte maintenant cet extraordinaire fardeau" qu'est la guerre en Irak, a dit John Kerry. George W. Bush a répondu qu'il avait une stratégie complète pour démanteler le réseau terroriste Al-Qaïda. John Kerry a ensuite affirmé que 5 millions d'Américains avaient perdu l'accès aux soins médicaux au cours des 4 dernières années et a accusé George W. Bush de "tourner le dos au bien-être de l'Amérique". En réponse, Bush a estimé que le projet de Kerry d'étendre la couverture santé de la population était "une promesse vide" qui coûterait quelque 50 milliards de dollars aux contribuables. A moins de 3 semaines du scrutin, ce dernier débat de 90 minutes organisé à l'université d'Arizona à Tempe était l'occasion pour les deux candidats de convaincre les électeurs encore indécis et d'encourager leurs partisans respectifs à se rendre en masse aux urnes.
(Le Monde) Voici les phrases-clés prononcées par les deux candidats lors de leur débat du 13 octobre. Economie John Kerry: "En 72 ans, c'est le seul président qui affiche une perte de 1,6 million d'emplois. Les revenus des familles ont diminué ces trois dernières années, (. ..) les exportations ont diminué, le niveau d'investissement dans notre pays n'a jamais été aussi bas. Je veux inverser cette tendance. (...) Nous allons rétablir la rigueur budgétaire en vigueur dans les années 1990. (...)Recevoir un cours sur la responsabilité budgétaire du président, c'est un peu comme si Tony Soprano me parlait de la loi et de l'ordre. Ce président a transformé un excédent de 5 600 milliards de dollars en déficits à perte de vue." George Bush:"Il est sénateur depuis vingt ans, il a voté pour une augmentation d'impôts 98 fois. Quand on a essayé de réduire les impôts, il a voté contre 127 fois. (...) Un plan, ça ne consiste pas à proposer des programmes que vous ne pouvez pas vous offrir. (...) Il y a un courant dominant dans la politique américaine. Vous, vous vous situez à l'extrême gauche. " Santé Avortement Mariage
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(AP/AFP) A 25 jours de l'élection présidentielle, un second duel télévisé a opposé George W. Bush et John Kerry pendant une heure et demie en présence d'un modérateur, répondant aux questions d'une vingtaine d'électeurs indécis présents sur le plateau. Les questions sont courtes, les deux hommes prennent des notes pendant que l'autre parle, assis sur des tabourets à côté de petits pupitres, se levant à tour de rôle pour répondre aux questions. L'Irak a été au coeur du débat. M. Bush a répété une nouvelle fois que le "monde se porte mieux" parce que Saddam Hussein, qui "représentait une menace exceptionnelle", n'est plus au pouvoir. Faux, a répliqué John Kerry, "le monde est plus dangereux parce que le président n'a pas pris les bonnes décisions" en envahissant l'Irak. "Le monde serait moins dangereux si nous avions eu recours à une diplomatie intelligente, et si les 200 milliards de dollars utilisés pour l'Irak l'avaient été pour l'Afghanistan et contre Al-Qaïda car, à l'heure actuelle, Oussama ben Laden serait en prison ou mort". A John Kerry qui l'accusait d'être allé seul à la guerre en 2003, George Bush a rétorqué, interrompant même le modérateur: "Dites donc à Tony Blair que nous sommes seuls! Plus de 30 pays sont à nos côtés en Irak". "Mais 90% des morts sont américains, et 90% des dépenses viennent de la poche des Américains" a rétorqué Kerry, accusant Bush d'avoir négligé la menace nucléaire iranienne et d'avoir trompé l'opinion publique sur la présence d'armes de destruction massive dont les inspecteurs américains ont démenti l'existence la veille. John Kerry a ironiquement dénoncé des "armes de tromperie massive". "Je crois que le président a commis une énorme erreur, une erreur catastrophique". "Je n'ai pas été content quand nous avons conclu qu'il n'y avait pas d'armes et nous avons mis en place un groupe de renseignements pour comprendre pourquoi", a affirmé George Bush. Sur le plan économique, John Kerry a reproché au gouvernement d'avoir détruit 1,6 million d'emplois. George Bush "est le premier président en 72 ans à perdre des emplois. J'ai un plan pour remettre les gens au travail. Ce n'est pas de la demi-mesure", a-t-il ajouté. Selon un rapport fédéral paru vendredi, les Etats-Unis ont perdu 821.000 emplois depuis 2001. En outre, le déficit a atteint un record de 422 milliards de dollars (340 mds euros) cette année, alors que le budget affichait un excédent record estimé à 313 milliards en début du mandat. George W. Bush a visiblement tenté de contrôler ses émotions après avoir été critiqué pour ses grimaces de dépit lors du premier débat. Mais le président n'a pu retenir des crispations de la mâchoire lorsque John Kerry parlait, souvent en le regardant directement, ou un mouvement nerveux de la jambe lorsqu'il se tennait debout. Il s'est aussi parfois lancé dans un festival de mimiques, cette fois-ci très contrôlées, pour feindre l'étonnement face à une affirmation de John Kerry qui affichait de son côté un visage impénétrable, avec de temps en temps un petit sourire ironique. A l'issue de cette confrontation entre un Bush qui a semblé agité et agressif et un Kerry plus posé mais néanmoins pugnace, 47% des Américains interrogés donnaient l'avantage à Kerry contre 45% à Bush selon un sondage Gallup/CNN. Un autre sondage pour ABC News, 44% des personnes sondées ont trouvé Kerry meilleur, 41% Bush, et 13% n'ont pu les départager. Pour le New York Times, John Kerry "a démontré, au minimum, une stature au moins égale à celle du président. Si M. Bush espérait rattraper tout le terrain perdu lors du premier débat, il n'a pas réussi. (...) e refus du président de reconnaître ne serait-ce qu'une petite erreur souligne son incapacité à répondre à l'échec si ce n'est en insistant toujours et encore que sa décision originale était la bonne". Le dernier rendez-vous aura lieu le 13 octobre, et devrait être consacré aux questions de politique intérieure.
(AP) John Kerry est repassé devant George W. Bush dans les intentions de vote à l'élection présidentielle américaine, selon un nouveau sondage qui montre que Bush a perdu du terrain sur ses qualités personnelles, la guerre en Irak et la sécurité nationale. Par ailleurs, cette étude indique que 39% des électeurs ayant suivi le premier duel TV affirment aujourd'hui avoir une meilleure image de John Kerry, contre 8% pour George W. Bush. Le ticket démocrate John Kerry-John Edwards recueille 50% d'intentions de vote, contre 46% à la paire George W. Bush-Dick Cheney, selon ce sondage Associated Press (AP)-Ipsos.
"Vous n'êtes toujours pas franc avec le peuple américain", a répondu John Edwards, accusant son adversaire de lier à tort les attentats du 11 septembre 2001 avec l'Irak. "Nous avez fait le tour du monde en laissant entendre qu'il y avait un lien. Il n'y en a pas". John Edwards a aussi dénoncé les juteux contrats obtenus sans appels d'offre par Halliburton, la société dont Dick Cheney était le président avant d'arriver à la Maison-Blanche. De son côté, le vice-président républicain a ironisé sur l'absentéisme supposé de John Edwards au Sénat, affirmant qu'il ne s'était pas "particulièrement distingué" par sa participation aux sessions parlementaires. "Vous avez manqué beaucoup de votes cruciaux sur les impôts, l'énergie, la réforme du Medicare" (soins pour personnes âgées), a dit Dick Cheney à John Edwards avant de lui asséner: "Comme vice-président, je suis au Sénat presque tous les mardi quand il est en session, mais la première fois que je vous ai vu, c'est ce soir lorsque vous êtes entré sur le plateau". "C'est une distorsion complète de mes états de service", a répondu Edwards. D'après la presse américaine, il n'y a pas eu de victoire nette de l'un ou l'autre candidat à l'issue du débat.
John Kerry a marqué des points contre George W. Bush dans le premier débat télévisé, selon les analystes et plusieurs sondages réalisés à chaud. Les sondages instantanés concordaient tous. M. Kerry était considéré "gagnant" par 44% des personnes interrogées contre 26% seulement pour M. Bush, selon une enquête de la chaîne CBS. Pour ABC, la marge était de 45-36 et pour CNN-Gallup de 53-37. Dans la presse, le quotidien populaire USA Today juge que le président était "sur la défensive". Selon le Washington Post, "M. Bush semblait moins convaincant pour défendre ses positions face aux critiques sèches de M. Kerry, particulièrement son insistance pour dire que l'invasion de l'Irak avait détourné l'attention du véritable enjeu de la guerre contre le terrorisme". Comme il l'a martelé durant toute la campagne, George Bush a mis en cause les qualités de "commandant en chef" de John Kerry, l'accusant de changer sans cesse d'opinion. Bush a également dénnoncé Kerry comme un défenseur du multilatéralisme, et de faire dépendre toute opération militaire américaine à l'étranger d'une approbation par la communauté internationale, et "du veto de pays comme la France". Pour démentir cette critique, John Kerry a adopté un ton ferme, se voulant sans ambiguïté, notamment pour dénoncer la guerre en Irak. "Ce président a commis, je regrette de le dire, une colossale erreur de jugement" en décidant d'envahir l'Irak en mars 2003, a lancé John Kerry. Le doigt souvent pointé en avant, le sénateur démocrate a répété que les Etats-Unis auraient dû rester concentrés sur "l'objectif", à savoir poursuivre la traque en Afghanistan d'Oussama ben Laden, l'homme responsable des attentats du 11 septembre 2001.
Répêtant une nouvelle fois le même mensonge (pourtant démenti par la commission d'enquête sur le 11 septembre), Bush a de nouveau lié l'Irak au 11 septembre 2001, répétant que ce pays était "au coeur de la guerre contre le terrorisme". "Saddam Hussein était une menace", a-t-il dit et "le monde est plus sûr sans lui". Les échanges sont restés vifs durant les 90 minutes du débat, qui avait débuté et s'est terminé par une poignée de main entre les deux adversaires, rejoints ensuite sur le plateau par leur épouse et, pour M. Bush, ses deux filles.
Extraits des interventions de George W. Bush et John Kerry lors du premier des trois débats qui doivent les opposer avant l'élection présidentielle du 2 novembre: GEORGE W. BUSH: "Je crois que je vais gagner parce que les Américains savent que je sais diriger. J'ai montré au peuple américain que je savais diriger. Je comprends que tout le monde ne soit pas d'accord avec les décisions que j'ai prises. J'ai pris des décisions difficiles. Mais les gens connaissent ma position". JOHN KERRY: "Je pense être fort, résolu et déterminé. Et je chasserai et tuerai les terroristes, où qu'ils soient. Mais nous devons aussi nous montrer intelligents, et l'intelligence suppose de ne pas nous détourner de la guerre véritable contre le terrorisme en Afghanistan contre Oussama ben Laden en la portant en Irak où la Commission sur le 11 septembre a confirmé qu'il n'y avait pas de lien entre les attentats du 11 septembre et Saddam Hussein, et où la raison pour faire la guerre était les armes de destruction massive et non pas l'éviction de Saddam Hussein". GEORGE W. BUSH: "Mon adversaire a eu accès aux mêmes renseignements que moi et a déclaré en 2002 que Saddam Hussein était une menace grave. Il a également dit en décembre 2003 que quiconque doute que le monde est plus sûr sans Saddam Hussein n'a pas le jugement pour être président. Je suis d'accord avec lui. Le monde est meilleur sans Saddam Hussein". JOHN KERRY: "Ce président a commis, je regrette de le dire, une erreur colossale de jugement. Et le jugement c'est ce que nous demandons au président des Etats-Unis d'Amérique". GEORGE W. BUSH: "Tout d'abord, ce que mon adversaire veut que vous oubliez est qu'il a voté l'usage de la force et dit à présent que c'est une mauvaise guerre faite au mauvais moment et au mauvais endroit. Je ne vois pas comment on peut conduire ce pays à la victoire en Irak si on dit mauvaise guerre, mauvais moment, mauvais endroit. Quel message envoie-t-on à nos soldats? Quel message envoie-t-on à nos alliés? Quel message envoie-t-on aux Irakiens?" JOHN KERRY: "Malheureusement, il (Ben Laden) s'est échappé dans les montagnes de Tora Bora. Nous l'avions encerclé. Mais nous n'avons pas utilisé les forces américaines, les mieux entraînées du monde, pour le tuer. Le président (Bush) s'est reposé sur les seigneurs de guerre afghans et a aussi sous-traité ce travail". GEORGE W. BUSH; "Je sais combien c'est difficile d'engager des soldats. Je n'ai jamais voulu le faire (...) Mais l'ennemi nous a attaqué (...) et j'ai le devoir solennel de protéger le peuple américain, de faire tout ce que je peux pour nous protéger (...) Mais un président doit toujours être disposé à utiliser des troupes. Cela doit rester un dernier recours". JOHN KERRY: "Le président vient de dire quelque chose d'extrêmement révélateur et franchement très important dans ce débat. En réponse à votre question sur l'envoi de troupes en Irak, il vient de dire, 'l'ennemi nous a attaqué'. Saddam Hussein ne nous pas attaqué. Oussama ben Laden nous a attaqué. Al-Qaïda nous a attaqué". GEORGE W. BUSH: "Tout d'abord, je sais, bien sûr, que c'est Oussama ben Laden qui nous a attaqué. Je sais cela. Ensuite, penser que de nouvelles résolutions (des Nations unies) auraient amené Saddam Hussein à désarmer est ridicule, à mon avis. Cela montre simplement une divergence d'opinion importante". JOHN KERRY: "Laissez-moi vous regarder dans les yeux et vous dire: j'ai défendu ce pays quand j'étais jeune à la guerre, et je le défendrai en tant que président des Etats-Unis. Mais j'ai une différence avec ce président. Je crois que nous sommes plus fort quand nous prenons la direction du et bâtissant des alliances fortes. J'ai un projet pour l'Irak. Je crois que nous pouvons l'emporter. Je ne parle pas de quitter l'Irak. Je parle de victoire. Et nous avons besoin de repartir du bon pied, une nouvelle crédibilité, un président qui peut amener les alliés à nos côtés". GEORGE W. BUSH: "Si jamais l'Amérique montre une incertitude ou une faiblesse au cours de cette décennie, le monde ira à la tragédie. Cela n'arrivera pas, tant que je serai votre président. Au cours des quatre prochaines années, nous continuerons à renforcer notre sécurité intérieure. Nous renforcerons nos services de renseignements. Nous réformerons notre armée. Ce sera une armée entièrement composée de volontaires. Nous continuerons à aller de l'avant. Nous combattrons les terroristes partout dans le monde pour ne pas avoir à le faire chez nous".
En dépit de son succès dans le premier débat télévisé, John Kerry est encore devancé par George W. Bush dans les sondages, selon une enquête du Centre de recherche Pew. Cette enquête, réalisée dans les 2 jours qui ont suivi le débat de jeudi dernier, donne 49% des intentions de vote à Bush contre 44% à Kerry, alors qu'un sondage instantanné de l'hebdomadaire "Newsweek" réalisé juste après le débat accordait une avance de 3 points à John Kerry. Bien qu'un sondé sur deux considère John Kerry comme le vainqueur du premier duel télévisé, 48% estiment qu'il change d'avis trop souvent pour être un bon commandant en chef. Quatre personnes interrogées sur dix craignent en outre qu'il implique excessivement les alliés dans les décisions de politique étrangère des Etats-Unis. Les arguments martellés par la propagande de Bush depuis le début de la campagne ont été efficaces... Une large majorité, 57% contre 32%, voient en M. Bush un leader plus fort, mieux à même de défendre le pays contre le terrorisme. En revanche, 55% pensent que le président n'a pas de plan précis pour rétablir la situation en Irak. Cherchez l'erreur... !
Lors
du premier débat TV avec John Kerry, les observateurs
ont remarqué une curieuse bosse rectangulaire dans le
dos de George W. Bush. Sous son costume se dessinait la
forme de ce qui semblait être un boitier plat de la
taille d'un paquet de cigarettes. Ce fut l'un des rares
moments où Bush a présenté son dos
à la caméra. Car curieusement, les cameramen
et les photographes avaient reçu l'ordre de ne pas
filmer Bush de dos. Mais l'image n'a pas
échappé à certains observateurs.
Question brûlante: Bush se serait-il fait souffler les
réponses grâce à une oreillette sans
fil?
voir les articles sur l'élection
2004
et sur l'élection
2000
George W. Bush a consolidé son avance sur son challenger démocrate John Kerry au cours du mois de septembre. Il dispose de 7 points d'avance (52% contre 45%) à moins de 6 semaines de l'élection présidentielle du 2 novembre. Le candidat indépendant Ralph Nader obtient 1% des intentions de vote. Bush a pris l'avantage malgré l'augmentation de la violence en Irak. Il obtient son meilleur score de confiance depuis le début de la campagne, à la fois au sujet de l'économie et de la lutte contre le terrorisme. La semaine précédente, Kerry et Bush étaient pourtant à nouveau au coude à coude. L'avance prise par Bush après la Convention rébublicaine semblait s'être dégonflée comme un soufflé après la parution d'un nouveau livre de révélations sur la famille Bush. Ces variations subites des sondages traduisent l'extrême versatilité des électeurs américains, qui changent d'avis aussi vite que se succèdent les informations et les spots politiques à la TV...
(AP) Le président George W. Bush aborde en position de favori son premier duel télévisé programmé le 30 Septembre contre le candidat démocrate John Kerry. 61% des quelque 200 millions d'électeurs américains ont prévu de regarder les 3 débats prévus avant l'élection et près d'un sur trois (29%) estiment que ces débats influeront sur leur choix définitif le 2 novembre. En attendant, la campagne a pris un ton nettement plus hargneux ces derniers jours. Interrogé sur un spot télévisé mettant en cause la détermination de John Kerry à lutter contre le terrorisme, le candidat à la vice-présidence John Edwards (en photo) a jugé "scandaleux d'exploiter l'une des plus grandes tragédies du pays pour son bénéfice personnel". "John Kerry et moi avons un message absolument clair pour les terroristes, Al-Qaïda, Oussama ben Laden, les terroristes à travers le monde, qui est: Nous allons vous trouver et vous écraser, là où vous êtes", a dit John Edwards à la chaîne de télévision MSNBC. Sur CNN, le sénateur démocrate Edward Kennedy a également accusé les républicains d'essayer d'éviter tout débat et toute discussion sur leur mauvaise politique en Irak. Le sénateur Kennedy a estimé que George Bush avait rendu le monde beaucoup plus dangereux sous sa présidence, en qualifiant la manière dont il conduit la guerre en Irak de "mélange toxique d'ignorance, d'arrogance et d'idéologie têtue".
John Kerry a estimé qu'en envahissant l'Irak, le George W. Bush a créé une crise qui peut conduire à une guerre sans fin, ajoutant qu'aucun commandant en chef responsable n'aurait commencé une guerre en sachant que Saddam Hussein n'avait pas d'armes de destruction massive et ne représentait pas une menace imminente pour les Etats-Unis. "Et pourtant aujourd'hui, le président Bush nous dit que s'il devait recommencer, il referait tout de la même manière. Peut-il vraiment être sérieux? Dit-il vraiment aux Américains que si nous avions su qu'il n'y avait pas de menace imminente, pas d'armes de destruction massive, pas de liens avec Al-Qaïda, les Etats-Unis auraient dû envahir l'Irak? Ma réponse est un non retentissant car la première responsabilité d'un commandant en chef est de prendre une décision sage et responsable pour garder l'Amérique en sécurité." En tant que sénateur du Massachusetts, John Kerry avait pourtant voté pour la guerre en Irak. Et en août dernier, il a assuré qu'il aurait voté de la même manière, même en sachant qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak. Lors d'un meeting dans le New Hampshire, Bush n'a pas manqué d'accuser une nouvelle fois Kerry de se comporter en girouette: "Ce matin, il s'est apparamment réveillé en se disant: non, nous n'aurions pas dû envahir l'Irak, alors que le mois dernier il expliquait qu'il aurait voté pour le recours à la force même s'il avait su ce qu'il sait maintenant", a dit Bush. |
(AP) Depuis des semaines, John Kerry est dépeint par Bush et les républicains comme une "girouette" peu qualifiée pour mener la "guerre contre le terrorisme". En réponse, John Kerry a considérablement durci le ton cette semaine, en multipliant les attaques personnelles contre George W. Bush et son vice-président Dick Cheney, accusé d'avoir profité de la guerre en Irak. Sa nouvelle stratégie est de convaincre les électeurs que le président "ne dit pas la vérité" et défend des intérêts particuliers. Dans un discours prononcé à Alburquerque (Nouveau Mexique, sud-ouest), le candidat démocrate a dénoncé "les abus" du groupe de services Halliburton, dirigé par M. Cheney jusqu'en 2000, dans la gestion des "immenses" contrats qu'il a obtenus "sans appel d'offre" pour la reconstruction en Irak. "Nous avons besoin d'un commandant en chef et d'un vice-président qui placent les intérêts de nos soldats et des contribuables avant ceux de leurs amis de la grande finance", a déclaré John Kerry lors d'un meeting. Pour enfoncer le clou, l'équipe de campagne démocrate a lancé un nouveau spot télévisé sur les liens financiers entre le vice-président américain Dick Cheney et son ancien groupe, Halliburton, dénoncé comme l'un des principaux bénéficiaires des contrats de reconstruction en Irak. Dans le spot, on peut voir Dick Cheney affirmer "n'avoir plus de liens d'aucune sorte avec Halliburton". Puis une voix off déclare: "Comme vice-président, Dick Cheney a reçu deux millions de dollars d'Halliburton. Halliburton a remporté des millions de contrats sans appel d'offre en Irak (...) Qu'avons-nous obtenu? Une facture de 200 milliards de dollars pour l'Irak".
(AP/AFP) Un nouveau livre publié aux Etats-Unis sur la famille Bush commence à faire du bruit, au point de faire perdre à Bush toute l'avance qu'il avait gagné dans les sondages après la convention républicaine. Intitulé "The family: the real story of the Bush dynasty", ce livre de Kitty Kelley fait voler en éclat l'image puritaine que Bush se donne auprès de l'électeur de l'Amérique profonde. Le livre affirme notamment que George W. Bush aurait consommé de la cocaïne à Yale lorsqu'il était étudiant, et à Camp David lorsque son père était président. Par ailleurs, les démocrates ont lancé une nouvelle campagne de spots télévisés contre Bush. Intitulée "Opération: fils verni", la campagne dénonce les connexions prêtées à la famille Bush pour permettre au jeune George d'occuper un poste confortable à la Garde à la fin des années 60 et lui éviter de partir au Vietnam. Le président du parti démocrate Terry McAuliffe a déclaré dans une conférence de presse que M. Bush devait une explication aux troupes américaines servant en Irak et ailleurs. "Alors que George W. Bush continue de compter sur les hommes et femmes qui servent dans les forces armées aujourd'hui à cause de ses échecs en politique étrangère, il ne doit pas leur mentir sur ses propres états de service", a déclaré M. McAuliffe. La Maison Blanche a tenté immédiatement de décrédibiliser le livre en qualifiant son contenu "d'allégations de bas étage" promises à la "poubelle". Cela n'a pas empêché le livre de se classer en tête des ventes sur le site Amazon.com.
(AP/AFP) Le candidat démocrate John Kerry a repris un très léger avantage dans les intentions de vote, selon un sondage le créditant de 48% des suffrages contre 47% au président républicain sortant George W. Bush. Le candidat indépendant Ralph Nader est crédité de 2% des intentions de vote. Une légère majorité (51% contre 45%) d'électeurs décidés à voter estiment également que M. Bush "ne mérite pas d'être réélu", selon l'édition en ligne du Wall Street Journal qui publie ce sondage de l'institut Harris. Ce sondage va à l'encontre de plusieurs enquêtes publiées à la fin de la convention républicaine qui accordaient une confortable avance à M. Bush, allant jusqu'à 11 points. Une autre enquête menée par l'institut Pew, réalisée entre le 8 et le 14 septembre, montre le spectaculaire et extrêmement rapide resserrement de l'écart entre MM. Bush et Kerry. Une nette majorité des électeurs inscrits (52% contre 40%) se disait prête à voter Bush entre le 8 et le 10 septembre, quelques jours après la fin de la convention républicaine. Mais quelques jours plus tard (entre le 11 et le 14 septembre), cette avance avait fondu, MM. Bush et Kerry étant à égalité avec 46% des voix chacun. Malgré tout, 60% des électeurs s'attendent désormais à une victoire du président sortant le 2 novembre, alors qu'ils étaient minoritaires (44%) au mois d'août. Les démocrates semblent particulièrement désillusionnés, puisque seulement 43% d'entre eux croient en la victoire de leur candidat (contre 66% en août). L'institut Pew analyse que si John Kerry a souffert des attaques républicaines du mois d'août, qui l'ont fait passer pour une "girouette", l'économie est redevenue un point fort: 46% lui font plus confiance qu'à M. Bush (40%) sur ce thème à la mi-septembre, alors que quelques jours plus tôt ils étaient à égalité (44%). En revanche, l'Irak et le terrorisme restent des points très forts pour Bush: 52% (contre 40%) lui font plus confiance sur l'Irak, et 58% (contre 31%) lui font plus confiance pour la "guerre contre le terrorisme". L'institut Pew souligne que la campagne en cours suscite énormément d'intérêt dans l'opinion publique américaine: 71% des électeurs déclarent avoir beaucoup réfléchi à l'élection, et 61% prévoient de regarder les débats télévisés prévus à compter du 30 septembre, un taux "nettement plus élevé que pour les deux dernières élections".
Les sondages entretiennent l'incertitude sur l'issue de l'élection américaine. Si George W. Bush continue de disposer d'une avance de plus de 10 points dans une enquête Gallup, il se retrouve à égalité avec John Kerry dans une étude du Pew Research Center. Bush est même devancé par Kerry dans un sondage Harris publié par le Wall Street Journal. Une série de sondages avait subitement donné 11 points d'avance à Bush après la Convention Républicaine. Ce gain avait été imputé aux violentes attaques contre Kerry à la Convention. Mais en réalité, ces bons sondages pourraient bien avoir été "achetés" par Bush afin de créer une dynamique en sa faveur, grâce à l'effet mouton.
(AFP) Après la Convention républicaine à New York et sa propagande intensive, George W. Bush a brusquement pris 11 points d'avance sur Kerry dans les sondages, avec 52% des voix contre 41% pour Kerry. Les deux candidats étaient pourtant au coude à coude avant la Convention, à 48 pour Kerry contre 47 pour Bush. D'après des sondages et des entretiens avec des stratèges des deux partis, Bush l'emporterait dans 20 états de manière certaine, et dans 8 de manière probable, avec un total de 237 grands électeurs. John Kerry obtient 11 états certains et 5 probables, et 211 grands électeurs. Pour John Kerry, la chance a commencé à tourner quand un groupe d'anciens combattants réunis sous le nom de "Swift Boat Veterans for Truth" (Ancien patrouilleurs pour la Vérité) a diffusé fin août un spot publicitaire mettant en cause le glorieux passé militaire du candidat démocrate. Alors que l'affaire des anciens combattants détournait le débat des problèmes économiques et de la guerre en Irak, le paysage politique a subtilement changé avec certains Etats comme le Missouri, le Nevada, la Virginie et le Wisconsin passant du "50/50" à "pro-Bush".
(AP/AFP) A la Convention républicaine, George W. Bush a profité de son discours d'investiture pour dresser un portrait optimiste de l'Amérique. Dans ce discours aux accents reaganiens, il a ainsi omis d'évoquer l'immense déficit fédéral du pays, ou ses 1,1 million de chômeurs, et présenté un bilan favorable de la guerre contre le terrorisme, sans parler des difficultés en Irak et en Afghanistan, ni d'Oussama Ben Laden. "Je pense que le devoir le plus solennel d'un président américain est de protéger les Américains. Et si l'Amérique montre de l'indécision et de la faiblesse dans la décennie à venir, le monde dérivera vers la tragédie. cela n'arrivera pas sous ma direction", a expliqué M. Bush Il a également justifié sa décision d'entrer en guerre contre l'Irak par les attentats terroristes du 11 septembre 2001. "Devais-je oublier les leçons du 11 septembre et croire les paroles d'un fou, où devais-je agir pour défendre le pays? Confronté à ce choix, je défendrai l'Amérique à chaque fois. (...) Nous nous réunissons aujourd'hui en période de guerre pour notre pays, une guerre que nous n'avons pas déclenchée, mais que nous allons gagner", a martelé George Bush, utilisant le mensonge systématique avec l'aplomb qu'on lui connait. Bush applique à la perfection 2 principes énnoncés par Goebbels, le ministre de la propagande de l'Allemagne nazie: "Plus un mensonge est gros, et mieux il passe" et "Répétez un mensonge assez fort et assez longtemps et les gens le croieront". "Je pense que ce pays veut une direction stable, consistante, claire et marquée par des principes et c'est pourquoi, avec votre aide, nous allons remporter cette élection", a affirmé Bush. "Nous restons sur l'offensive à l'étranger, frappant les terroristes à l'étranger pour ne pas avoir à les affronter chez nous. (...) Nous travaillons à faire progresser la liberté dans le Grand Moyen-Orient car cela apportera un avenir de paix que nous souhaitons. Et nous triompherons! (...) Notre stratégie réussit. Ces progrès ont nécessité une diplomatie délicate, un objectif moral clair et des décisions difficiles". Coté économie, George Bush a aussi promis de modifier "les vieilles lois du travail obsolètes" pour offrir plus de compétitivité et de flexibilité aux entreprises. La riposte de John Kerry De son coté, John Kerry a déclaré George W. Bush "inapte à la direction" du pays. Il a également attaqué le bilan économique de George W. Bush: "Le président Bush est maintenant certain d'être le premier président depuis la Grande Dépression à briguer un deuxième mandat sans avoir créé un seul emploi". (1,6 million d'emplois ont en effet été perdus depuis le début de la présidence Bush dans le secteur privé) "Nous pouvons créer de nouveau des emplois, contrôler le coût de la santé, nous rendre indépendants par rapport au pétrole du Proche-Orient, mais les choix de George Bush ne nous y mèneront pas. (...) Pendant trois jours à New York, au lieu de parler d'emplois et d'économie, nous avons entendu de la colère et des insultes de la part des républicains. Et je vais vous dire pourquoi. C'est parce qu'ils ne peuvent pas parler des vrais problèmes auxquels sont confrontés les Américains. Ils ne peuvent pas parler de leur bilan parce que c'est un échec". John Kerry a ensuite longuement insisté sur le passé militaire de George W. Bush et de son vice-président Dick Cheney, les accusant d'avoir tout fait pour éviter la guerre du Vietnam. George W. Bush a fait son service dans la Garde nationale du Texas tandis que Dick Cheney n'a jamais servi sous les drapeaux après avoir bénéficié de 5 sursis. "Toute la semaine, ils ont mis en doute mon patriotisme et même ma capacité à servir en tant que commandant en chef. Je leur réponds ceci: je ne laisserai pas mon engagement à défendre ce pays remis en cause par ceux qui ont refusé de le servir quand ils auraient pu le faire et qui ont entraîné l'Amérique dans la guerre en Irak", a dit le sénateur démocrate devant des milliers de partisans réunis dans un rassemblement nocturne dans l'Ohio.
M. Cheney s'en est pris aux pays qui se sont opposés à l'intervention militaire contre l'Irak tels la Russie, l'Allemagne et la France. "Le sénateur Kerry s'oppose aux actions des Etats-Unis quand d'autres pays les désapprouvent", a-t-il dit, assènant que "George W. Bush ne demandera jamais une autorisation écrite pour défendre les Américains". M.
Kerry a aussi été durement attaqué par
le démocrate Zell Miller, invité d'honneur de
la convention républicaine. Ex-gouverneur de
Géorgie puis sénateur de cet Etat depuis 2000,
il est l'élu le plus conservateur du parti
démocrate et s'est rallié à George W.
Bush. "Le sénateur Kerry a clairement dit qu'il
n'aurait recours à la force que si cela était
approuvé par les Nations Unies. Kerry laisserait le
soin à Paris de décider quand
l'Amérique a besoin d'être défendue",
s'est indigné Zell Miller.
(AFP) La police new-yorkaise a procédé à l'arrestations de 300 manifestants anti-Bush à deux jours de l'ouverture de la convention républicaine dans un New York sous haute surveillance. Plus de 10.000 policiers dont des unités spéciales et des démineurs ont été mobilisés à cette occasion. Un strict périmètre de sécurité a été dressé aux abords du Madison Square Garden, là où doit se tenir la convention. Plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées pour manifester de Brooklyn à Manhattan. Les manifestants ont scandé des slogans anti-Bush et en faveur du droit à l'avortement. Plus 5000 de cyclistes en faveur de la défense de l'environnement s'étaient joints à la manifestation. Selon le commissaire adjoint de la police Paul Browne, ils ont causé des "perturbations massives" et mis en danger les automobilistes. Les manifestants ont pour leur part affirmé que leur rassemblement était pacifique, qualifiant les interpellations de démonstration de force excessive. La ville de New York, un bastion démocrate, est majoritairement hostile aux républicains qui se préparent à introniser officiellement George W. Bush comme candidat à un second mandat. M. Bush est attendu à New York tout auréolé de sondages à la hausse, en dépit d'une croissance économique ralentie, d'une augmentation de la pauvreté, et d'une situation irakienne qu'il vient d'admettre avoir "mal évaluée".
(AFP/Reuters) Une seconde manifestation a réuni 400.000 personnes dans les rues de New York à l'appel de nombreuses organisations anti-Bush. Le cortège des manifestants s'étirait sur 2 kilomètres. Plusieurs personalités étaient présentes, notamment le révérend Jesse Jackson et Michael Moore, le réalisateur de Fahrenheit 9/11". "Aujourd'hui nous envoyons notre message", a lancé Leslie Cagan, dirigeante du mouvement "United for Peace and Justice". "Nous sommes la majorité dans ce pays. La majorité de ce pays est contre la guerre", a ajouté Michael Moore, s'adressant à la foule rassemblée au point de départ de la manifestation. "Nous allons réserver un bon accueil aux républicains car nous savons qu'ils sont un peu déprimés: Pour eux, la fin est proche. Il faut leur adresser un gentil sourire et un petit signe de la main", a-t-il ironisé. Plusieurs manifestants avaient déployé un ballon géant en forme de globe terrestre. Beaucoup de pancartes rappellent les manifestations pacifistes de l'hiver dernier: "Ramenez les soldats à la maison" ou encore "Pas de sang pour le pétrole", "Irak et Vietnam. Tant de mensonges délibérés. Tant de vies gâchées". "Irak est le mot en arabe qui veut dire Vietnam", affiche une autre, à côté de ce slogan des années 1960 remis au goût du jour: "Arrêtez de vous plaindre et commencez la révolution". "Cette élection est beaucoup trop importante pour ne pas manifester", explique Kerry Jones, un employé municipal de 52 ans, venu de l'Ohio, un Etat qui s'annonce très disputé. "Nous avons 45 millions de personnes sans couverture sociale, ce qui est criminel. Pour ce qui est de la guerre, il va sans dire qu'on n'avait rien à faire là-bas, ajoute-t-il. Barbara Cobran, médecin de 62 ans, en longue robe blanche, bijoux et chapeaux, résume sa démarche: "Nous sommes contre la guerre et contre la perte de nos libertés civiles. L'administration Bush ne fait qu'augmenter le terrorisme et la colère dans le monde". "J'espère que nous allons montrer fortement notre opposition", ajoutait Laura Pessieri, 27 ans, agitant une banderole où l'on pouvait lire, à côté de la photo de Bush: "menace imminente pour la démocratie". Les manifestants, qui se sont vus interdire de défiler dans Central Park, ont effecté une boucle autour du Madison Square Garden, empruntant notamment la 7ème Avenue. Environ 200 personnes ont été interpellées pour des délits mineurs, notamment entrave à la circulation. Ces dernières arrestations portent à près de 500 le nombre d'interpellations depuis le début des manifestations anti-Bush la veille à New York. D'autres manifestations moins importantes devraient avoir lieu durant toute la semaine de la Convention.
(AP) Au deuxième jour de la Convention républicaine à New York, des manifestants portant des nez de cochon s'en sont pris mardi au vice-président américain Dick Cheney et à son ancienne société Halliburton, qu'ils accusent de tirer profit de la guerre en Irak. Affirmant être des employés "d'Hallibacon", ils ont manifesté devant l'hôtel où séjournent les délégués républicains du Texas, scandant "Nous aimons l'argent. Nous aimons l'argent. Nous aimons encore plus Cheney". La police new-yorkaise a encerclé les manifestants et tout un secteur du centre de Manhattan de filets de sécurité orange, interpellant 270 personnes.
(AP/AFP) Aux abords de la bibliothèque publique de New York, à Ground zero et dans les rues adjacentes du Herald square, les manifestants ont promis de faire passer leur message. "Les gens ici essayent de remettre en question la politique d'un gouvernement corrompu. Ils descendent dans la rue et n'ont pas besoin de demander la permission", a affirmé Gan Golan, manifestant de 30 ans. Devant les studios de la chaîne de télévision Fox News, la police casquée et portant des boucliers, a dû utiliser des barrières pour contenir le millier de manifestants dénonçant les liens de la chaîne avec les Républicains. "Ces dernières années, les médias grand public ont marché main dans la main avec le gouvernement Bush, maintenant il est temps de défiler contre eux," dit Fair, organisation de veille des médias établie en 1986. "Qu'il s'agisse de guerre en Irak, du recompte de Floride en 2000, du Patriot Act, les médias grand public se sont plus comportés en toutous qu'en chiens de garde". Des manifestants portant des nez de cochon s'en sont également pris mardi au vice-président américain Dick Cheney et à son ancienne société Halliburton, qu'ils accusent de tirer profit de la guerre en Irak. Affirmant être des employés "d'Hallibacon", ils ont manifesté devant l'hôtel où séjournent les délégués républicains du Texas, scandant "Nous aimons l'argent. Nous aimons l'argent. Nous aimons encore plus Cheney". Enfin, plusieurs milliers de personnes brandissant des tracts roses, la couleur des feuilles de licenciement souvent utilisées par les compagnies américaines, ont formé mercredi une file d'attente de chômeurs symbolique qui s'est étirée sur cinq kilomètres de Wall Street jusqu'au site de la Convention républicaine à New York. Selon la police, plus de 1.500 personnes ont été arrêtées dans le cadre de manifestations contre la convention républicaine depuis la semaine dernière, bien que les défilés ait été pacifiques.
(AP) Un juge de la cour suprême de l'Etat de New York a ordonné jeudi la libération de 470 manifestants anti-Bush interpellés pendant la Convention républicaine. Le juge Cataldo a imposé à la Ville de New York une amende de 1000 dollars par jour et par détenu non libéré après la date butoir du 3 Septembre à 17h. Environ 50 des détenus avaient entamé une grève de la faim pour protester contre leur maintien en détention avant leur mise en accusation. Les avocats des détenus se sont félicité de la décision du juge, alors que les représentants de la Ville affirmaient faire tout leur possible pour se conformer à la décision, tout en déclarant: "Nous ne pouvons pas simplement ouvrir les portes des prisons de New York et laisser tout le monde sortir". Pendant la convention et les quelques jours qui l'ont précédée, la police de New York a arrêté plus de 1.700 manifestants, dont près de 1.200 durant la journée de désobéissance civile le 1er Septembre.
(AFP) Sous la pression de sondages défavorables, le candidat démocrate à la présidentielle John Kerry a reçu ce week-end des conseils de l'ancien président américain Bill Clinton, avant que celui-ci ne subisse un pontage coronarien. Selon le New York Times, la conversation entre Kerry et Clinton a duré 90 minutes. L'ex-président a prodigué des conseils sur la manière de donner un nouvel élan à la campagne. Clinton a conseillé à Kerry de ne plus parler de son passé au Vietnam et d'attaquer en revanche Bush sur l'emploi et la couverture médicale, perçus par les démocrates comme des points faibles de l'administration sortante. D'anciens hauts responsables de l'administration Clinton ont rejoint ces derniers jours l'équipe de Kerry afin de lui donner un second souffle. Lors de la convention démocrate à Boston en juillet, l'intervention de Clinton devant les délégués avait montré qu'il n'avait pas perdu ses talents de communicateur. Son rôle dans la campagne n'a pas été clairement défini, mais la présence de nombreux anciens collaborateurs montrent une influence croissante. Son opération puis sa convalescence devraient toutefois l'empêcher d'avoir un rôle très actif pendant au moins un mois, alors qu'il avait prévu de participer à une dizaine de réunions de campagne en septembre, et plus encore en octobre.
(AP) Les Etats-Unis et leurs alliés ont progressé ces deux derniers mois et sont désormais plus près de capturer Oussama ben Laden, selon une déclaration télévisée de Joseph Cofer Black, le coordinateur du contre-terrorisme du département d'Etat américain. "S'il a une montre, il devrait la regarder parce que l'heure tourne. Il va être pris", a assuré Joseph Cofer Black. "Ce que je dis aux gens, c'est que je serais surpris mais pas nécessairement choqué si nous nous réveillions demain pour apprendre qu'il a été capturé avec tous ses lieutenants. Cela peut arriver grâce aux programmes et aux infrastructures mis en place." Saluant le travail accompli par les forces pakistanaises, M. Black a toutefois reconnu qu'il ne pouvait prédire avec précision quand le chef d'Al-Qaïda et d'autres fugitifs du réseau terroriste seraient capturés. Les zones tribales du Pakistan où se cache Ben Laden sont actuellement encerclées par 70.000 soldats pakistanais à l'Est, et par les troupes américaines qui stationnent en Afghanistan à l'Ouest. voir
l'article sur l'élection
2004
et le scénario d'une capture de Ben Laden
annoncé juste avant l'élection pour
assurer la victoire de Bush
(AP) - A les écouter, le futur s'annonce radieux pour l'Amérique. A bientôt 4 mois de l'élection présidentielle, George W. Bush et John Kerry rivalisent d'optimisme sur l'avenir du pays. Et il semble que c'est à celui qui en fera le plus sur ce thème. "Je suis optimiste pour l'Amérique parce que je crois dans les Américains", martèle George Bush dans des publicités électorales. Simultanément, George Bush tente de présenter son adversaire comme un pessimiste. Du coup, John Kerry en rajoute dans l'optimisme. "Nous sommes un pays d'avenir", affirme le sénateur du Massachusetts dans un spot télé. "Nous sommes un pays d'optimistes et un peuple dynamique". Au coude-à-coude dans les sondages, les deux candidats tentent de séduire les électeurs en faisant miroiter des lendemains qui chantent malgré la situation chaotique en Irak et une série de problèmes intérieurs. "C'est un principe essentiel aux Etats-Unis, les Américains choisissent presque toujours le candidat optimiste", souligne Darrell West, politologue à l'université Brown. Pour le politologue Darrell West, la stratégie de M. Bush pourrait être payante si M. Kerry devait traîner cette étiquette de pessimiste. Aux Etats-Unis, "le pessimisme est un gros mot". Cet optimisme à tout crin est toutefois un exercice difficile. George W. Bush doit ainsi concilier son enthousiasme pour la croissance américaine avec la situation difficile en Irak, où des attaques quotidiennes visent les forces américaines. De son côté, M. Kerry doit trouver un équilibre délicat entre le fait de positiver et celui de critiquer le bilan de l'administration Bush, sans apparaître trop négatif, pour ne pas paraître mériter l'étiquette de pessimiste que tente de lui coller M. Bush. Le thème de l'optimisme est abondamment exploité par les deux candidats, et il ne se passe pratiquement pas une journée sans qu'eux-mêmes ou les membres de leur équipe ne se déclarent optimistes au sujet d'une chose ou d'une autre.
(AFP) La convention du Parti Démocrate qui s'est tenue du 27 au 29 Juillet a officialisé l'investiture de John Kerry comme candidat du parti. Traditionnellement pacifistes, les démocrates ont opéré un virage remarqué. John Kerry a commencé son discours en faisant un énergique salut militaire. "Je viens prendre mon service", a-t-il lancé. S'emparant d'un des thèmes centraux de la campagne Bush, M. Kerry a solennellement proclamé que les Etats-Unis sont une "Nation en guerre" contre le terrorisme mondial et affirmé que rien ne le détournerait de son devoir de protéger le pays, avec ou sans alliés. Selon les historiens de la présidence américaine, la dernière fois que les démocrates ont adopté un ton aussi martial à leur convention remonte à l'époque où ils ont désigné pour un quatrième mandat présidentiel Franklin Roosevelt, en pleine Deuxième Guerre mondiale. Plus de la moitié des 50 minutes du discours de John Kerry ont été consacrés à la sécurité nationale. Il a promis de reconstruire les alliances internationales, de réformer les services de renseignement, de ne jamais faire prendre de risque aux soldats américains à moins qu'il y ait un danger "réel et imminent" et de mettre sur pied une armée américaine plus forte. Des experts estiment que M. Kerry risque de s'aliéner la gauche du parti démocrate qui veut une sortie stratégique franche de l'Irak. Mais d'autres jugent qu'il y a peu de chances que ces électeurs donnent leurs voix à M. Bush. Il y a par contre le risque d'une fuite des voix démocrates vers le candidat écologiste Ralph Nader, renouvellant le scenario des élections de 2000 où Ralph Nader avait pris 4% de voix décisives au candidat démocrate Al Gore, favorisant la "victoire" de George W. Bush.
(AP) Voici quelques-unes des promesses du candidat John Kerry dans son discours d'investiture en clôture de la Convention nationale démocrate jeudi à Boston: - recruter des alliés pour contribuer à la reconstruction en Irak - renforcer les troupes en activité de 40.000 hommes, dont un doublement des forces spéciales combattant contre le terrorisme - mettre immédiatement en oeuvre les recommandations de la Commission du 11 Septembre pour améliorer la sécurité de l'Amérique - ne pas privatiser la Sécurité sociale ou diminuer les allocations - créer des incitations à la revitalisation du tissu industriel et à l'investissement dans les technologies et les innovations créatrices d'emplois - supprimer les mesures encourageant les entreprises à délocaliser les emplois et avantager les entreprises qui maintiennent et créent des emplois aux Etats-Unis - renforcer les mesures de protection des ouvriers américains dans les accords commerciaux - diviser le déficit par deux en quatre ans - réduire les impôts des classes moyennes et réduire les charges des petites entreprises - annuler les mesures fiscales de l'administration Bush pour les personnes gagnant plus de 200.000 dollars par an - mettre en place un plan pour l'éducation réduisant notamment la taille des classes - accorder un crédit d'impôts pour les frais de scolarité - permettre aux familles d'économiser jusqu'à 1.000 dollars sur les primes de santé en traquant les abus et les gaspillages du système; s'assurer que les patients peuvent choisir leur médecin; négocier des prix plus bas pour les médicaments pour les personnes âgées - permettre aux Américains d'acheter des médicaments moins chers à l'étranger - investir dans les véhicules fonctionnant avec des sources d'énergie alternatives et écologiques
(AP) Les Américains ont le choix en novembre: ils peuvent voter pour les millionnaires démocrates John Kerry et John Edwards, ou pour leurs rivaux républicains et tout aussi millionnaires George W. Bush et Dick Cheney. Sur les quatre, la palme revient au vice-président Cheney qui avec son épouse Lynne, a déclaré un revenu de 1,3 millions de dollars aux impôts en 2003. Cheney, ancien patron de la société pétrolière Halliburton, possède aussi entre 15 et 75 millions de fonds obligataires exempts d'impôts et entre deux et dix millions en actions, le tout géré par un fonds d'investissement. George W. Bush et son épouse Laura ont déclaré 822.000 dollars en 2003. Bush énumère parmi ses biens son ranch de Crawford (Texas) estimé entre un et cinq millions de dollars, et des bons du Trésor pour une valeur entre 5 et 8,7 millions. John Kerry, sénateur du Massachusetts a déclaré 393.000 dollars en 2003. Il possède également quatre fonds d'investissement d'un montant compris entre 430.000 et 2,1 millions de dollars. Hors catégorie, son épouse Teresa a rempli une déclaration à part: elle est héritière de la fortune Heinz, estimée à 500 millions de dollars. Pour la seule année 2003, ses revenus s'élèvent à 5 millions de dollars... John Edwards, sénateur de Caroline du Nord, fait état d'au moins 680.000 dollars de revenus l'année dernière. Dans les années 90, cet avocat à succès avait engrangé 150 millions de dollars en gagnant ses affaires. Sa déclaration financière liste également des biens d'un montant total d'au moins 19 millions de dollars, et il a vendu l'an dernier sa maison de Washington pour trois millions. Quant au revenu annuel du foyer américain moyen, il était à peine supérieur à 42.400 dollars en 2002, selon le Bureau du recensement.
(AP) Si l'élection à la présidence des Etats-Unis devait se tenir aujourd'hui, le démocrate John Kerry l'emporterait avec une légère avance sur le président sortant George W. Bush, selon un sondage publié dans l'hebdomadaire "Newsweek". Selon cette enquête, 49% des électeurs voteraient pour John Kerry, contre 42% pour George Bush. L'indépendant Ralph Nader est crédité de 3% des intentions de vote. Une autre enquête de CBS News fait état de 48% des intentions de vote pour Kerry, contre 43% pour Bush et 3% pour Nader. Les deux enquêtes ont une marge d'erreur de plus ou moins 3 points.
(AP) - La présence de John Edwards à la réunion du Groupe de Bildergerg en Juin 2004 indiquait qu'il serait "choisi" par John Kerry pour la vice-présidence. Et c'est effectivement ce que John Kerry a annoncé le 6 Juillet. Agé de 51 ans, sénateur de Caroline du Nord, John Edwards était l'un des concurents de John kerry pour l'investiture du Parti démocrate. Cet avocat devenu millionnaire, spécialiste des dossiers d'erreurs médicales, a en outre décroché le titre envié "d'homme politique le plus sexy" décerné par le magazine People. Edwards
et Kerry sont d'accord sur un grand nombre de sujets. Tous
deux avaient notamment voté l'entrée en guerre
en Irak, avant de la dénnoncer. Edwards a par
ailleurs la capacité de rallier au vote
démocrate les états du Sud dont il est issu.
Le choix d'Edwards a été positivement
perçu par les médias américains,
même si le quotidien USA Today faisait remarquer que
"sur les deux tickets, les quatre candidats sont des
multimillionnaires".
(AP) - Le projet de programme du parti Démocrate pour l'élection présidentielle de novembre 2004 consacre une large place à la sécurité intérieure et à la lutte contre le terrorisme, se démarquant ainsi des programmes passés. La moitié des 63 pages du projet de programme, rendu public samedi, sont ainsi consacrées à la sécurité nationale, dans un effort évident pour ne pas laisser l'avantage sur ce terrain à George Bush. Le programme est centré sur une Amérique forte". Sur les affiches électorales, le nouveau slogan des démocrates est désormais "A Stronger America". Ainsi, en l'état actuel, le programme n'exclut pas des actions militaires préventives de la part des Etats-Unis, si nécessaire. Le programme est aussi très critique envers l'administration Bush-Cheney et sur la manière dont elle "s'est ruée" sur la guerre en Irak. Mais cette dernière n'est pas qualifiée d'erreur. En outre, pas question d'abandonner l'Irak. "Etant allés à la guerre, nous ne pouvons pas manquer la paix", affirme le document. "Nous ne pouvons pas nous permettre en Irak un Etat en faillite qui deviendrait inévitablement un havre pour les terroristes et une force de déstabilisation au Moyen-Orient." Le document adopte également une approche prudente face au Patriot Act destiné à lutter contre le terrorisme à l'intérieur des Etats-Unis, et dont les Démocrates ont critiqué certains aspects comme portant atteinte aux libertés civiques. Le document affirme, sans préciser lesquels, que des aspects de la loi "devront être affinés pour mieux protéger la vie privée et la liberté des citoyens respectueux de la loi, tout en permettant au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre la terreur". En matière d'environnement, le projet de programme ne fait plus référence à la ratification du Protocole de Kyoto visant à réduire les gaz à effet de serre, contrairement au programme démocrate en 2000. Il se contente d'affirmer que les Démocrates restaureront "le leadership américain sur les problèmes mondiaux tel que le changement climatique". Sur le plan social, le document souhaite que soient étudiés les effets sociaux des accords internationaux sur le commerce et que l'on veille à ce que les accords futurs contiennent des dispositions protégeant le travail et l'environnement. En revanche, il ne demande pas explicitement la renégociation d'accords déjà signés comme l'ALENA, Accord de libre-échange nord-américain, ce que demandent pourtant certains Démocrates.
Un spot publicitaire, diffusé mi-Août sur plusieurs chaînes de télévision dans le cadre de la campagne électorale, montre un groupe d'anciens combattants du Vietnam accusant John Kerry d'avoir menti sur ses blessures de guerre et exagéré son "héroïsme" face à l'ennemi. Cette publicité électorale est en bonne partie financée par un homme d'affaires texan proche des républicains. Les stratèges de la campagne de Bush essayent ainsi d'erroder l'un des points forts de Kerry auprès du public américain. John Kerry fait en effet quotidiennement référence à son expérience au Vietnam dans ses discours de campagne, cherchant ainsi à marquer sa différence avec son adversaire, le président républicain George W. Bush, qui n'a pas accompli la totalité de son service militaire et a échappé au Vietnam. L'équipe de campagne de John Kerry a décidé de riposter en diffusant de nouveaux spots publicitaires où d'anciens compagnons d'armes de Kerry vantent son courage. Dans un de ces spots, Jim Rassmann raconte comment John Kerry lui a sauvé la vie lors d'une embuscade dans le delta du Mékong le 13 mars 1969. "Des Vietcongs tiraient sur moi et je m'attendais à être touché jusqu'à ce que Kerry me tire de là. Il a risqué sa vie pour sauver la mienne". John Kerry a également déposé plainte devant la Commission fédérale chargée de veiller à la régularité du processus électoral, accusant le groupe à l'origine des spots TV de liens "illégaux" avec l'état-major de campagne de George W. Bush. Le camp Bush a qualifié cette saisie de "ridicule" mais le président a finalement été obligé de se démarquer du spot. Dans une déclaration depuis son ranch de Crawford le 23 Août, George Bush a affirmé: "John Kerry a servi admirablement au Vietnam et a des raisons d'être fier de ses faits d'armes". La stratégie de calomnie a cependant été efficace. L'avance prise par le candidat démocrate sur M. Bush s'est réduite en raison d'un recul parmi les anciens combattants. Selon un sondage CBS publié le 19 Août, Bush devancerait Kerry parmi les anciens combattants par 55% contre 37%. Toutes couches de la population confondues, Kerry est crédité de 46% contre 45% à M. Bush. L'avance de Kerry était de 5 points, à 48% contre 43%, à l'issue de la convention démocrate fin juillet. Devant un amphithéâtre bondé à l'université de Cooper Union à New York, John Kerry a accusé la campagne de son adversaire de vouloir éviter les vraies questions en leur préférant la "tactique de la peur et la calomnie": -"Bush et ses alliés se sont tournés vers la tactique de la peur et la calomnie parce qu'ils sont incapables de parler d'emploi, de couverture santé, d'indépendance énergétique et de la reconstruction de nos alliances, les vraies questions qui importent aux Américains. (...) La semaine prochaine, les républicains tiendront leur convention ici à New York. (...) Le monde écoutera ce qu'ils diront. Mais les mots, les slogans et les attaques personnelles ne peuvent masquer ce qu'ils ont fait - ou n'ont pas fait". (...) Ils vont dire qu'on a passé un cap, qu'ils font le travail, que c'est la meilleure économie jamais vue de notre vivant. Ils ont visiblement décidé que certaines personnes croieront n'importe quoi, pourvu qu'ils le répètent assez souvent. C'est ainsi qu'ils ont mené leur gouvernement, c'est ainsi qu'ils mènent leur campagne, et c'est ainsi qu'ils mèneront leur convention. Mais les Américains sont plus intelligents que cela. Vous ne pouvez cacher la vérité avec des slogans vides, vous ne pouvez diriger l'Amérique en trompant les Américains."
(AP) - Des fiches de solde militaire qui auraient pu permettre de mieux connaître les activités de George W. Bush durant certaines périodes de son service dans la Garde nationale du Texas au moment de la guerre du Vietnam ont été détruits par inadvertance, a fait savoir le Pentagone, suite à une demande formulée officiellement par l'Associated Press. Dans une lettre, le Pentagone déclare qu'un microfilm contenant les fiches de solde de nombreux membres de la Garde Nationale, dont celles du premier trimestre 1969 et du troisième trimestre de 1972 a été endommagé et n'a pas pu être réparé. "Les fiches de solde du président Bush concernant ses deux périodes figuraient sur ce microfilm", ajoute le Pentagone dans son courrier. Bush a servi dans la Garde nationale de 1968 à 1973, la plupart du temps comme pilote, mais il n'est jamais allé au Vietnam et n'a jamais accompli de missions de combat, tandis que le candidat démocrate John Kerry a participé à la guerre du Vietnam et y a été décoré, avant de s'opposer à cette guerre. Certains démocrates s'étaient publiquement demandé si George Bush avait réellement accompli certaines tâches dans la garde nationale de l'Alabama entre mai 1972 et mai 1973. Pendant cette période, l'actuel président travaillait à la campagne électorale pour le Sénat d'un ami de la famille Bush et avait demandé à être temporairement détaché de la Garde nationale texane sur une base de l'Alabama. Les informations diffèrent sur le temps réellement passé par George Bush en Alabama.
(AP) Un groupe dénommé "Les Texans pour la vérité" fait actuellement diffuser sur les TV un spot qui met en cause George W. Bush au sujet de son service militaire. On y voit un ancien lieutenant-colonel de la Garde Nationale, Bob Mintz, affirmer n'avoir jamais vu Bush dans l'unité où il était censé être en 1972. "J'ai entendu George W. Bush dire: j'ai servi dans la 187e unité de la Garde Nationale à Montgomery, Alabama", déclare Bob Mintz. "Alors j'ai dit: vraiment? C'était mon unité et je ne me souviens pas vous y avoir vu", ajoute-t-il. Le président du parti démocrate Terry McAuliffe et un général de l'armée de l'Air à la retraite, Merrill McPeak, ont estimé que le non-respect par Bush de ses obligations pendant la guerre du Vietnam mettaient en cause sa crédibilité. Soit Bush "a menti délibérément à l'opinion, soit il a la mémoire très courte", a déclaré M. McAuliffe.
(Reuters) - A cinq mois de l'élection présidentielle américaine, le sénateur démocrate John Kerry semble disposer d'une solide avance vis-à-vis de George Bush. Selon un sondage réalisé par le Los Angeles Times, John Kerry batrait Bush par 51% contre 44%. Cette avance s'effrite toutefois si l'on prend en compte le candidat indépendant Ralph Nader. Dans ce cas, Kerry se voit créditer de 48% d'intentions de vote contre 42% pour Bush, indique le sondage. 56% des sondés estiment que l'Amérique "doit prendre une nouvelle direction" parce que la politique de Bush n'a pas, selon eux, amélioré la situation dans le pays. 55% des sondés sont mécontents de la gestion par Bush de l'économie américaine et de la situation en Irak, même si dans ces deux domaines des développements positifs se sont récemment fait jour. Par 56% contre 16%, ils estiment que George W. Bush est "trop idéologique et entêté". Concernant l'économie, 54% des sondés ne sont pas contents du travail accompli par Bush, contre 43% de satisfaits. (sondage
réalisé auprès de 1.230
électeurs entre le 5 et le 8 Juin, avec une marge
d'erreur de plus ou moins 3%)
(AP) - La cote de popularité du président américain George W. Bush est à 42%, son plus bas niveau depuis son élection en 2000, selon un sondage du Magazine "Newsweek". La cote de popularité de George W. Bush sur sa gestion de l'Irak a chuté à 35%", un chiffre en baisse de 9 points par rapport à avril. Les Américains se disent à 57% insatisfaits de la gestion de la guerre en Irak par l'administration Bush. Mais malgré cette insatisfaction, George W. Bush et son rival démocrate, John Kerry, restent au coude-à-coude dans les sondages: John Kerry recueille 46% des intentions de vote, contre 45% à George W. Bush. Ce sondage a été réalisé alors que l'opinion publique focalise de plus en plus sur les problèmes irakiens. Selon le politologue Douglas Strand de l'université Berkeley en Californie, "l'Irak est en train de prendre le dessus sur les autres questions dans la campagne pour l'élection présidentielle". (Reuters) - Bush n'était jamais descendu aussi bas dans les enquêtes d'opinion. Selon une enquête NBC-Wall Street Journal, 47% des sondés disent approuver la politique de Bush tandis que 49% disent que Bush ne mérite pas d'être réélu et que 50% pensent que le pays va dans la mauvaise direction. Franck Newport, responsable de l'institut Gallup, a fait savoir que Bush ne jouissait plus que de 46% d'opinions favorables et expliqué que la même chose était arrivée aux trois derniers présidents à ne pas avoir réussi à se faire réélire, à savoir George Bush père, Jimmy Carter et Gerald Ford. En revanche les cinq derniers présidents qui ont réussi à obtenir un second mandat n'ont jamais vu leur part d'opinions favorables tomber en-dessous de 50% en pleine année électorale.
(AP) - Le candidat démocrate à l'élection présidentielle John Kerry a déclaré que les Américains font face à de plus grands dangers à cause de la mauvaise gestion de l'Irak par l'administration Bush, et a juré que s'il était élu président, il "ne laisserait jamais l'idéologie prendre le pas sur la vérité". "Ils ont rendu l'Amérique moins sûre que ce qu'elle ne devrait être dans un monde dangereux", a-t-il déclaré alors qu'il entame une campagne de 11 jours sur la sécurité nationale. "En bref, ils ont sapé l'héritage de générations de dirigeants américains". Le candidat démocrate John Kerry a juré de renouer les relations avec les alliés pour s'assurer que la présence d'une force internationale en Irak accélérera le retrait des troupes américaines. En cas de vicoire aux présidentielles, John Kerry a promis de "mettre fin aux opérations de combats et commencer à retirer nos troupes rapidement". Interrogé sur la présence éventuelle de soldats en Irak d'ici quatre ans, John Kerry a déclaré qu'il espérait que le combat serait fini, avant d'ajouter: "il peut y avoir une présence d'une force internationale".
(AP) A l'approche de l'élection présidentielle américaine, des théologiens réunis à Austin (Texas) se sont posé une question qui se révèle essentielle pour de nombreux croyants: comment voterait Jésus? Le débat politique américain, qui classe traditionnellement les thèmes religieux à droite, est beaucoup trop réducteur, ont répondu en coeur ces experts, qui avaient répondu à l'invitation du Réseau texan pour la Foi. Selon les sociologues, les chrétiens blancs et pratiquants ont tendance à voter Les théologiens réunis à Austin ont été nombreux à regretter que les positions sur l'avortement ou sur le mariage des homosexuels focalisent l'attention des croyants, au détriment de l'attitude face à la pauvreté, au crime ou même à la guerre. "Comme je comprends les Ecritures et la foi, le parti de Dieu, c'est celui qui nourrit les pauvres, qui fait attention aux enfants, qui s'assure que les gens ont assez à manger et qui ne tue pas les autres", a expliqué le pasteur Timothy Tutt, qui n'a pas voulu préciser s'il voterait en novembre pour le républicain George W. Bush, ouvertement protestant, ou pour le démocrate John Kerry, plus réticent à évoquer sa foi catholique. "S'il y avait bien quelqu'un de profondément progressiste, c'était Jésus-Christ", a renchérit James Moore, co-auteur d'un ouvrage sur George W. Bush, qui ne cache pas ses convictions politiques: "je pense que le charpentier de Galilée était le premier des démocrates."
(AP) - Le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine, John Kerry, a rejeté vendredi les excuses présentées par le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld pour les sévices subis par des prisonniers irakiens et a jugé que la responsabilité de ces actes incombait au président George W. Bush, commandant en chef des armées. "La chaîne de commandement remonte jusqu'au bureau Ovale", a dit M. Kerry. John Kerry estime par aileurs que le président Bush et son secrétaire à la Défense, qui se sont tous deux excusés, auraient dû réagir beaucoup plus tôt. Or il a fallu faire pression sur l'administration pour qu'elle reconnaisse sa responsabilité". "Nous avons besoin d'un président qui comprenne la différence entre la force et l'obstination", a-t-il souligné. Devant le Democratic Leadership Council, qui regroupe des démocrates de tendance centriste, le sénateur du Massachusetts a critiqué sans ménagement la conduite de la guerre contre le terrorisme par l'actuel chef de la Maison Blanche, notant qu'une politique étrangère forte nécessite que l'on "assume la responsabilité du mal comme du bon". "Nous ne pourrons jamais réussir en Irak ou ailleurs sur cette planète si nous abandonnons les valeurs qui définissent les Etats-Unis d'Amérique".
(AP) - Le futur candidat démocrate à la présidentielle John Kerry a fait une visite surprise au Capitole pour examiner les photographies des sévices infligés à des prisonniers irakiens par des soldats américains. Le 13 Mai, de retour à Washington après un déplacement de campagne dans l'Arkansas, John Kerry a décidé à la dernière minute de se rendre au Sénat où il a passé 45 minutes à passer les photos en revue dans un endroit protégé, selon son porte-parole David Wade qui a seulement indiqué que John Kerry n'avait pas de commentaires et avait voulu mieux comprendre l'affaire.
(AP) - En pleine polémique sur les sévices infligés à des prisonniers par des soldats américains, le candidat démocrate à la présidentielle John Kerry a jugé que la guerre en Irak était un échec et qu'un profond changement était nécessaire pour mettre fin aux erreurs et à l'incompétence de l'administration Bush. "Je pense franchement que cela a été mauvais calculs après mauvais calculs. Et c'est l'arrogance qui a fait perdre à l'Amérique son respect et son influence dans le monde. (...) Ils n'avaient aucun plan pour gagner la guerre et maintenant les Américains en paient le prix a déclaré John Kerry lors d'un entretien à la radio d'Associated Press. Estimant que quelques soldats sans grade ne devaient pas être pris comme boucs-émissaires, John Kerry a une nouvelle fois estimé que la responsabilité des sévices infligés à des prisonniers irakiens remontait jusqu'au Bureau Ovale et que George W. Bush devait reconnaître qu'il avait installé un ton qui avait permis l'existence de tels abus.
Le représentant démocrate Jim McDermott a déclaré le 16 décembre 2003 qu'en réalité Ben Laden a déjà été capturé et que George Bush l'annoncerait à la veille de l'élection présidentielle. Reprenant à son compte cette analyse, l'ancienne secrétaire d'État Madeleine Albright a affirmé à des journalistes de Fox News que Bush détient déjà Oussama Ben Laden et prépare un coup tordu sur le modèle de la "surprise d'octobre" de Reagan en 1980. Accusée d'avoir rejoint le camp des "conspirationnistes", Mme Albright a finalement prétendu avoir plaisanté. Jim McDermott, quant à lui, a maintenu ses assertions. Lors de l'élection de 1980, le candidat Reagan et son co-listier George Bush père s'étaient entendus avec l'Iran en échange d'une promesse de livraison d'armes (révélée plus tard par le scandale de l'Iran Gate), afin de retarder la libération des otages américains et provoquer la défaite du président démocrate Jimmy Carter. (source: Réseau
Voltaire)
Le candidat démocrate à la présidentielle John Kerry souhaite proposer aux jeunes Américains de s'engager dans un "service national civil" en échange de la prise en charge de leurs études. Pour le sénateur, il s'agit de "bâtir une citoyenneté", "servir son pays, et construire l'esprit d'une nation". John Kerry espère que plus de 500.000 jeunes par an d'ici dix ans rejoindront ce service civil, qui inclue des fonctions pendant deux ans par exemple de police, professorat, tutorat. Quatre ans de droits d'inscription en université leur seront payés. L'actuel service civil, dit "Americorps", compte 75.000 volontaires en 2004. Le candidat a été rejoint à la tribune par Hillary Clinton, sénatrice de New York venue soutenir sa campagne. "Chaque élection compte, mais je ne trouve pas de moment plus déterminant dans l'histoire de notre pays que celui-là", a-t-elle dit, appelant sur scène son "ami de longue date", "le prochain président des Etats-Unis, le sénateur John Kerry", un homme qui "n'a jamais laissé tomber son pays".
"Quand il s'agit de protéger l'Amérique du terrorisme, cette administration est forte pour brasser du vent, mais faible pour agir. Or, comme nous l'avons vu encore la semaine dernière en Espagne, nous avons besoin d'actions concrètes. (...) L'Amérique n'a pas besoin de leaders qui utilisent le 11 septembre à des fins politiques et considèrent la guerre contre le terrorisme comme un instrument électoral. (...) L'administration Bush a manqué de vision pour la défense commune de notre territoire". John Kerry, a également critiqué l'incapacité de M. Bush à rassembler une large coalition autour des Etats-Unis. "Quand la guerre contre le terrorisme était de manière appropriée concentrée sur l'Afghanistan et al-Qaïda, le président Bush a détourné l'attention vers l'Irak et Saddam Hussein. Il a éloigné tous nos alliés quand nous avions le plus besoin d'eux, il n'a pas mené de stratégie afin de conquérir le coeur des peuples dans le monde et gagner la guerre des idées contre l'idéologie radicale d'Oussama Ben Laden. Enfin George Bush n'a pas donné les moyens nécessaires à ceux chargés de mener cette guerre contre le terrorisme, qu'ils se trouvent ici ou à l'étranger". John Kerry prend ainsi très intelligemment position sur le terrain de la sécurité nationale, afin d'empêcher Bush d'utiliser un éventuel futur attentat aux USA pour se positionner comme le meilleur garant de la sécurité des Etats-Unis.
WASHINGTON (AFP) - La campagne présidentielle a repris de plus belle jeudi avec une démonstration de force et d'unité de tous les démocrates autour du sénateur John Kerry alors que la lutte contre le terrorisme prend une dimension hautement polémique. Des anciens présidents Bill Clinton et Jimmy Carter en passant par l'ex-vice-président Al Gore, ainsi que les anciens rivaux de Kerry dans la course à l'investiture, tous ont fustigé la politique de Bush. "Jamais le parti démocrate n'a été aussi uni qu'aujourd'hui", a lancé un John Kerry le teint hâlé par une semaine de ski. "L'Amérique mérite mieux que George W. Bush (...) L'heure est grave", a-t-il ajouté. Avant lui, Bill Clinton a littéralement électrisé l'assistance en accusant Bush de "nous avoir pris notre patriotisme, notre unité". Très en verve, l'ancien président a renchéri en taxant les Républicains d'avoir "divisé le pays" et de l'avoir isolé sur la scène internationale après les attentats du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak. Bill Clinton a aussi rendu hommage à Howard Dean, qui a abandonné la course à l'investiture après en avoir été le favori, "pour avoir été le premier à dire : nous n'aimons pas ce qui se passe" à la Maison Blanche. Tout aussi énergique, l'ancien président Jimmy Carter s'est dit "profondément inquiet en tant que grand-père de onze petits-enfants". Il a estimé que l'administration Bush avait bafoué les droits de l'homme en détenant "coupés du monde" des centaines de personnes après les attentats du 11 septembre 2001 ainsi que sur la base navale de Guantanamo. En évoquant les 25 ans des accords de paix entre Israël et l'Egypte qu'il a parrainés, il s'est dit "inquiet de l'absence d'engagement" de l'actuelle administration pour la paix au Proche-Orient. "Il faut qu'il parte", a lancé Al Gore à l'adresse de Bush, déclenchant lui aussi un tonnerre d'applaudissements et suscitant l'émotion lorsqu'il a rappelé sa défaite face à l'actuel président en 2000. Pour son retour de vacances, Kerry avait pris soin de s'afficher avec sous le bras le livre de Richard Clarke, l'ancien responsable de la lutte antiterroriste auprès de la Maison Blanche. Richard Clarke accuse l'administration Bush d'avoir pris la menace terroriste d'Al-Qaïda à la légère et de s'être focalisé sur l'Irak de Saddam Hussein. Ces critiques virulentes ont pris un tour nouveau au cours des dernières 24 heures, lors des débats de la commission d'enquête indépendante chargée d'enquêter sur les attentats du 11 septembre 2001. Devant cette commission, Clarke a ouvertement accusé le président lui-même d'avoir "sapé la guerre contre le terrorisme" en attaquant l'Irak. Clarke a par ailleurs bien pris soin de dire qu'il ne courait pas pour John Kerry et a promis, sous serment devant la commission, qu'il n'accepterait aucun poste dans une administration dirigée par le sénateur. |
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