16.04.2007
Au début du XXIè siècle, une dictature s'installe en France...
Deuxième tour de l'élection présidentielle: un candidat populiste, qui a joué sur la peur dans les médias, est face à son adversaire, symbole du politiquement correct. Des attentats viennent d'ensanglanter la France. Une aubaine pour celui qui a fait de l'insécurité le thème majeur de sa campagne. Dans sa tête, sans jamais le dire, le candidat populiste n'a qu'un seul désir: instaurer une dictature d'un genre nouveau.
extrait:
"22 avril. Cormoran sourit timidement en apprenant les résultats du premier tour de l'Election. Il ne sait pas pourquoi il sourit. Il est heureux, et en même temps, il a peur, terriblement peur. Le destin frappe à sa porte. Tout ça est-il bien raisonnable ? Il pleut sur Paris, sur la France, sur les collines, les champs de blé, les forêts, les montagnes, les vallées, les villages, la mer ourlée de vagues. Il pleut sur les dunes de Gascogne. Il pleut sur les étangs de la Dombes. Il pleut sur Montélimar, Varennes, Brienne-le-Château, Sisteron. Il pleut sur la baie de la Somme. Il pleut sur Nice. Il pleut sur Chambord et les citadelles cathares. Il pleut sur les ajoncs d'Armorique et les bruyères d'Ardèche. Il pleut sur les jonquilles fraîches dans le printemps nouveau. Il pleut depuis une semaine, ça ne s'arrête pas. La France se noie dans la pluie infinie. On dirait que le ciel a voulu s'y mettre lui aussi, il a voulu tout gâcher, tout brouiller. Cormoran est triste. Pourquoi ? Il ne devrait pas. Il devrait fêter ça. Se retrouver au second tour de l'Election, c'était un rêve fou, depuis des années. Depuis sa naissance ? Devenir l'Elu suprême. Le pouvoir est à portée de main."
interview de l'auteur
Deuxième tour de l'élection présidentielle: un candidat populiste, qui a joué sur la peur dans les médias, est face à son adversaire, symbole du politiquement correct. Des attentats viennent d'ensanglanter la France. Une aubaine pour celui qui a fait de l'insécurité le thème majeur de sa campagne. Dans sa tête, sans jamais le dire, le candidat populiste n'a qu'un seul désir: instaurer une dictature d'un genre nouveau.
extrait:
"22 avril. Cormoran sourit timidement en apprenant les résultats du premier tour de l'Election. Il ne sait pas pourquoi il sourit. Il est heureux, et en même temps, il a peur, terriblement peur. Le destin frappe à sa porte. Tout ça est-il bien raisonnable ? Il pleut sur Paris, sur la France, sur les collines, les champs de blé, les forêts, les montagnes, les vallées, les villages, la mer ourlée de vagues. Il pleut sur les dunes de Gascogne. Il pleut sur les étangs de la Dombes. Il pleut sur Montélimar, Varennes, Brienne-le-Château, Sisteron. Il pleut sur la baie de la Somme. Il pleut sur Nice. Il pleut sur Chambord et les citadelles cathares. Il pleut sur les ajoncs d'Armorique et les bruyères d'Ardèche. Il pleut sur les jonquilles fraîches dans le printemps nouveau. Il pleut depuis une semaine, ça ne s'arrête pas. La France se noie dans la pluie infinie. On dirait que le ciel a voulu s'y mettre lui aussi, il a voulu tout gâcher, tout brouiller. Cormoran est triste. Pourquoi ? Il ne devrait pas. Il devrait fêter ça. Se retrouver au second tour de l'Election, c'était un rêve fou, depuis des années. Depuis sa naissance ? Devenir l'Elu suprême. Le pouvoir est à portée de main."
interview de l'auteur