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Le 16 février 2006, le Parlement avait supprimé toute référence au "principe du pays d'origine" qui avait suscité une levée de boucliers, notamment en France au moment du référendum sur la constitution en mai 2005. Par ailleurs, la dernière mouture réduit le nombre de secteurs concernés par la libéralisation des services, excluant notamment les services sociaux, comme l'aide aux personnes âgées ou handicapées, la santé, ou les transports publics. La directive se limite désormais à une obligation pour le pays d'accueil de lever les obstacles administratifs, pour favoriser l'établissement des sociétés de services dans l'ensemble de l'Union. Les services, qui peuvent aller de la location de voitures aux architectes, représentent 70% du PNB européen. Ils employaient 116 millions de personnes en 2005. La France est particulièrement concernée, puisqu'elle est le quatrième exportateur mondial de services. Les députés des 10 nouveaux Etats membres avaient voté en majorité contre cette nouvelle version en février, estimant qu'elle n'était pas assez libérale. Toutefois, elle a reçu le soutien des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE réunis fin mars à Bruxelles, afin de calmer la défiance croissante des citoyens envers le projet européen. Cette nouvelle mouture, qui doit être à nouveau soumise aux 25 et aux parlementaires européens, pourrait être définitivement adoptée début 2007. voir
l'article complet consacré à la
directive
Bolkestein
(Reuters) Les libéraux de l'Union européenne, particulièrement les nouveaux pays, refusent de rendre les armes dans le débat sur l'ouverture des services à la concurrence malgré le vote sans appel du Parlement européen. Les ministres chargés de la compétitivité au sein des Vingt-Cinq se sont réunis à Bruxelles pour faire le point sur ce dossier qui a joué un rôle éminent dans le "non" français lors du référendum sur la Constitution européenne. Les députés européens, qui co-décident avec les gouvernements sur ce dossier, ont complètement changé la donne en gommant du projet de directive la plupart des aspects les plus "libéraux", et ce à une écrasante majorité. Il n'est plus question notamment du "principe du pays d'origine" (PPO) qui aurait permis à un prestataire de services de travailler en France aux conditions de son pays d'origine. Il a été remplacé par le principe de la liberté de prestation de service entre deux pays avec obligation pour le pays d'accueil de simplifier les formalités administratives. De très nombreux secteurs ont également été exclus du champ d'application du texte à la demande de pays comme la France. Il s'agit par exemple des services publics, des services sociaux, de sécurité et de santé, des activités bancaires, notariales, portuaires, des agences de travail temporaire, du transport, de l'audiovisuel ou des jeux de hasard. Les services économiques d'intérêt général tels que la poste, la distribution d'eau ou d'énergie, le traitement des déchets ou les services sociaux à caractère économique restent en revanche inclus dans le champ de la directive. Mais les pays de l'Est ainsi que le Royaume-Uni, les Pays-Bas et, dans une moindre mesure, l'Italie et l'Espagne, ont rué dans les brancards et veulent réintroduire plus d'ouverture à la concurrence dans le projet de directive. Pour eux, la libéralisation du marché des services, un secteur qui représente près de 70% du PIB de l'Union européenne, est un élément essentiel de sa "compétitivité". Tous ne veulent pas réintroduire le principe du pays d'origine mais ils estiment à l'unisson que le Parlement européen a exclu trop de secteurs du champ d'application.
Le Parlement européen a approuvé la nouvelle version de la directive Bolkestein sur les services. Lors d'un vote tendu, les eurodéputés ont voté en faveur d'un texte qui n'évoque plus le "principe du pays d'origine" qui avait défrayé la chronique en 2005. Les syndicats avaient protesté contre ce document, arguant qu'il constituait une menace potentielle pour les droits des travailleurs européens. Les partisans du texte avaient pour leur part affirmé que la mesure allait ouvrir de nouveaux marchés et contribuer à la relance de l'économie européenne. Lors d'un compromis intervenu la semaine dernière entre les deux principaux groupes du Parlement, le PSE (socialistes) et le PPE (conservateurs), les députés ont supprimé la clause du pays d'origine qui stipulait qu'un prestataire de services serait soumis uniquement au droit du pays où l'entreprise a établi son siège social, et non au droit du pays où il exerçait son activité. Les députés ont également réduit le nombre de secteurs concernés par la mesure, mais retenu les principes fondamentaux de la directive, qui obligent les Vingt-Cinq à assurer un libre accès aux services sur leur territoire. Cette nouvelle version exclut notamment les services sociaux, comme l'aide aux personnes âgées ou handicapées, ainsi que les services d'intérêt général, comme les compagnies d'eau et de gaz. La Commission européenne a précisé qu'elle allait élaborer une troisième version à partir de ce vote. Les Etats-membres devront ensuite l'approuver. Le Parlement européen n'ayant qu'un pouvoir consultatif, il est possible que la Commission de Jose Manuel Barroso tente de réintroduire le principe de "pays d'origine", un principe qu'elle a toujours souhaité et défendu. Par ailleurs, des députés de la gauche non-libérale dénoncent un compromis en trompe-l'oeil. En effet, le principe du pays d'origine a disparu, mais le texte adopté ne mentionne pas pour autant le respect de la règle du principe du pays de destination, qui aurait seul permis de faire obstacle au dumping social". La nouvelle version de la directive crée donc un vide juridique qui donne aux entreprises la liberté de faire ce qu'elles voudront. "En cas de litige, ce texte laisse donc le soin de trancher à la Cour de justice européenne qui appliquera sa jurisprudence traditionnellement ultra-libérale", selon le PCF qui souligne que "des domaines-clés, comme la culture, demeurent malgré les engagements, soumis à cette directive".
(Reuters/AFP) De 30.000 à 40.000 personnes à Berlin et 15.000 à Strasbourg ont manifesté à l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour exiger des changements fondamentaux à la "directive Bolkestein" sur la libéralisation des services. D'autres manifestations ont également eu lieu dans plusieurs régions en France et en Allemagne. Les dirigeants syndicaux des 25 pays de l'Union marchaient en tête du défilé qui s'est dirigé en direction du parlement européen où les eurodéputés devaient débattre pour la première fois du texte en séance plénière. "Bolkestein: Non", affirmait dans plusieurs langues sur la grande banderole de tête soutenue notamment par le porte-parole de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, la secrétaire nationale du Parti communiste français, Marie-George Buffet, et les principaux responsables français et allemands de l'association altermondialiste Attac. Au fil du cortège, on pouvait lire "The service directive, no way for Norway" (La directive Services, pas pour la Norvège), "Non au dumping salarial" ou encore, en anglais sur une banderole allemande: "Quality service, yes, cowboy economy, no!". Le Néerlandais Frits Bolkestein, ancien Commissaire européen au marché intérieur, "veut un marché libre pour les services sans protection sociale, sans protection environnementale, sans aucune couverture pour les salariés et salariées. Son idée de l'Europe est à l'évidence celle d'un capitalisme sauvage, asocial et effréné", a critiqué Michael Sommer, président de la Confédération allemande des syndicats (DGB). |
(AFP) Le Parlement européen a rejeté à nouveau le projet européen de libéralisation des services portuaires, contre lequel protestent des milliers de dockers, sans pour autant persuader la Commission européenne d'abandonner cet objectif. A une très large majorité (532 voix contre, 120 pour et 25 abstentions), les eurodéputés ont voté contre la deuxième tentative de la Commission d'ouvrir ce secteur à la concurrence, confirmant ainsi leur rejet de novembre 2003. Selon le président du Parlement Josep Borell, le résultat du vote "démontre que le Parlement n'est pas prêt à se ridiculiser quand on lui présente le même texte pour la deuxième fois". Seule une petite moitié du Parti populaire européen (PPE, droite libérale), avec 116 députés pour le texte, s'est prononcée en faveur de la directive. Lors du débat, les députés avaient vivement exprimé leur opposition à ce texte qui ouvrait notamment la voie à "l'auto-assistance", un principe permettant aux équipages d'effectuer eux-mêmes le chargement et le déchargement des navires, en se passant des dockers. Ces équipages étant le plus souvent constitués d'esclaves du Tiers-Monde, le projet de directive revient donc à favoriser la "délocalisation" du travail des dockers, conformément à l'objectif central de la mondialisation: augmenter la concurrence sur le marché du travail afin de tirer les salaires vers le bas. Le commissaire aux Transports, Jacques Barrot, (photo ci-contre) s'est dit prêt à "tirer les conséquences" de ce rejet, mais a aussi souhaité que "l'objectif que poursuivait le texte" ne soit pas oublié. Il a appelé à "continuer le travail avec tous les acteurs concernés, Etats, opérateurs, utilisateurs, syndicats, en concertation avec le Parlement, pour jeter les bases d'une politique européenne des ports qui permette d'encadrer et de rassurer les investisseurs", d'"accroître la compétitivité européenne et de favoriser la croissance et l'emploi", a-t-il souligné, rapellant par ailleurs qu'il n'était pas l'auteur de cette proposition. "Et maintenant, cap sur Bolkestein", a de son côté commenté Francis Wurtz, le président de la Gauche unitaire européenne (communistes, extrême-gauche), qui appele à la même mobilisation contre la directive Bolkestein de libéralisation des services dans l'UE, que les eurodéputés doivent examiner en février.
(AP) Les dockers européens disent non à la libéralisation des ports. Une grève a sérieusement affecté la manutention dans les grands ports continentaux, tandis que 8000 dockers ont manifesté à Strasbourg dans une atmosphère particulièrement tendue à la veille du début de l'examen d'une directive "sur l'accès au marché des services portuaires". De violents affrontements avec la police ont eu lieu devant le Parlement européen de Strasbourg. Des vitres du bâtiment ont été brisées par des jets de pierres, malgré les canons à eau et les gaz lacrymogènes. Certains manifestants étaient armés de bâtons. Dans la vieille ville, la police a également utilisé des grenades lacrymogènes pour riposter à des jets de bouteilles et de pierres. Les manifestants venaient de la plupart des grands ports européens comme Rotterdam, Anvers, Hambourg, Le Havre et Marseille. Dans toute l'Union européenne, des débrayages ont ralenti la manutention dans les ports, à l'appel de la Fédération européenne des travailleurs des transports. La semaine dernière déjà, ils étaient plusieurs dizaines de milliers à faire grève pour rejeter ce projet de libéralisation des services portuaires dont une première version avait déjà été repoussée par les eurodéputés en 2003.
(Reuters/Europe 1) José Manuel Barroso a célèbré le premier anniversaire de son investiture par le Parlement européen sans avoir convaincu les sceptiques qu'il était l'homme de la situation après une "annus horribilis". Pour obtenir son investiture par le Parlement européen, M.Barroso a d'abord dû remanier son équipe en se séparant notamment de l'Italien Rocco Buttiglione, accusé de propos homophobes, afin d'éviter un vote de défiance qu'il n'avait pas vu venir. "Un an plus tard, il n'a pas encore réellement surmonté ce traumatisme initial", assure un ambassadeur européen. Il s'est ensuite retrouvé à la tête d'une équipe de 25 commissaires - un par Etat membre - tous décidés à défendre leur portefeuille et visiblement peu attachés à la collégialité. L'exemple le plus récent est celui du commissaire au Marché intérieur, l'Irlandais Charlie McCreevy, qui a vivement rejeté à Dublin une proposition d'harmoniser l'assiette de la TVA, une initiative cruciale... une semaine après l'avoir approuvée. José Manuel Barroso s'est ensuite illustré avec la directive libéralisant les services (la fameuse "directive Bolkestein"), un texte dont il a été l'un des premiers à proposer la refonte devant les nombreuses réactions hostiles, tout en brouillant le message quelques jours plus tard lorqu"il a défendu le principe le plus contesté de la directive (la possibilité pour les entreprises d'appliquer la législation de leur pays d'origine plutôt que celle du pays d'accueil). Le choix de tout miser sur la "modernisation économique" et la "compétitivité" lui a donné une image d'ultra-libéral dont il a d'autant plus de mal à se défaire qu'il souhaite réglementer le moins possible et poursuivre la dérégulation. Le tournant ultra-libéral qu'il a fait prendre à l'Europe a créé un divorce entre l'Union et les citoyens européens, favorisant ainsi le rejet de la constitution dans 2 des 3 pays où la population a été consultée par référendum. "On le tient pour partiellement responsable de l'échec du référendum sur la Constitution", explique-t-on à Paris. "Si l'on dressait la liste de ce qu'on a fait en un an, ce ne serait pas long", note un commissaire, qui relève que peu de propositions ont été présentées, la Commission préférant, au nom de la compétitivité, les codes de conduite volontaires qui n'imposent pas de nouvelles obligations aux entreprises. Barroso joue ainsi le rôle que lui assigne Tony Blair, cheville ouvrière de sa nomination. "Il était sur nos tablettes avant janvier 2004", souligne un proche de Blair, alors que Barroso a été nommé en juin 2004. En fait, en un an, la Commission Barroso n'a pratiquement rien fait. Sa seule initiative aura été de supprimer des projets de directive, 70 environ, qui traînaient sur les étagères de la bureaucratie bruxelloise. Le problème, c'est que l'Europe s'est trouvée confrontée en 2005 à des chocs communs auxquels elle n'a apporté aucune réponse commune: la flambée du pétrole, la montée en puissance de la Chine, les négociations commerciales internationales, etc. D'après les Traités, la Commission est poutant censée être l'exécutif de l'Union, c'est donc à elle qu'il revient de prendre des initiatives. Mais l'inaction de la Commission Barroso est en revanche parfaitement conforme avec les lignes directrices du "complot libéral" qui vise à réduire les états à l'impuissance afin de laisser un champ d'action maximal aux entreprises.
"L'avenir de l'Ukraine est en Europe, et aujourd'hui nous bâtissons cet avenir avec des étapes concrètes", a déclaré le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso à l'issue d'un sommet UE-Ukraine à Kiev, le premier depuis la "Révolution orange" financée et manipulée par l'Europe et les Etats-Unis pour amener au pouvoir le très libéral et pro-américain Viktor Iouchtchenko. Les mesures concrètes liées à ce statut vont bientôt être prises, a précisé le président Iouchtchenko. Ce dernier est arrivé aux commandes en s'engageant à rapprocher son pays de l'Occident, ne ne faisant pas mystère de sa volonté d'adhésion à l'UE. "Nous avons eu aujourd'hui une décision politique claire", et "le changement de statut enclenche une chaîne de changements dans notre relation", s'est réjoui Iouchtchenko.
En dépit des "non" français et néerlandais à la Constitution européenne, où les réticences à l'encontre de l'élargissement ont joué un rôle, la Commission juge irresponsable d'abandonner une politique qui, à ses yeux, a porté ses fruits. "L'élargissement est un des instruments les plus puissants de l'UE", peut-on lire dans le document de stratégie adopté 16 ans jour pour jour après la chute du Mur de Berlin. Le commissaire européen chargé du dossier Olli Rehn a exhorté les Vingt-Cinq à ne pas arrêter le processus même si certains pays comme la France ont recommandé la prudence. Après l'intégration de la Bulgarie et de la Roumanie, qui est déjà prévue pour le 1er janvier 2007 avec une année de délai supplémentaire en cas de retard dans les réformes, les regards se portent sur l'ex-Yougoslavie. Elli Rehn a ainsi recommandé l'octroi du statut de candidat à l'adhésion à la Macédoine, récompensant les efforts consentis par ce pays pour bâtir une société pluriethnique après les violents affrontements de 2001 entre les forces gouvernementales et les maquisards albanophones. Si les Vingt-Cinq approuvent cette recommandation, la Macédoine pourra rapidement commencer les négociations et rejoindre ainsi la Croatie, qui l'a fait le 3 octobre 2005. L'Albanie devrait également conclure avant la fin de l'année un "Accord de stabilisation" avec l'UE, première étape vers la reconnaissance du statut de candidat. La Bosnie-Herzégovine et la Serbie-Monténégro devraient suivre en 2006. Parmi ces pays, l'Albanie, la Serbie et la Bosnie sont loin d'être des économies de marché et l'Etat de droit n'y est pas pleinement respecté, malgré les progrès réalisés récemment. Pour rassurer une opinion publique inquiète, la Commission entend d'abord améliorer son effort de communication pour expliquer les vertus de l'élargissement, appelant les Etats membres à "prendre leurs responsabilités" pour faire de même.
(AP) La France a émis des réserves sur l'opportunité d'accorder à la Macédoine le statut de candidat à l'adhésion, avant que l'UE n'ait terminé un débat sur l'avenir du bloc des 25. La France et d'autres pays hésitent à donner le feu vert à un "élargissement" à la Macédoine en raison des divisions actuelles sur le budget de l'UE, et de l'opposition d'une grande partie de l'opinion publique des pays-membres à un nouvel élargissement.
(AFP) Après une vingtaine d'heures de tractations entre les ministres des Affaires étrangères des 25, l'Union Européenne a officiellement ouvert les négociations d'adhésion de la Turquie. L'Autriche s'est finalement ralliée à l'accord, après s'y être opposé en réclamant qu'une "alternative" soit prévue à l'adhésion effective d'Ankara (comme par exemple un "partenariat privilégié"). L'Autriche a été encouragée à renoncer à son veto en échange d'une accélération de la candidature de la Croatie soutenue par l'Autriche, alors que les Européens avaient décidé de reporter les pourparlers avec la Croatie à cause de son manque d'empressement à arrêter le général en fuite Ante Gotovina, inculpé en 2001 par le Tribunal Pénal International (TPI). Un compromis a également été trouvé pour éliminer les réticences de la part de Chypre que la Turquie refuse toujours de reconnaître. L'adhésion de la Turquie était fermenent soutenue par la Grande-Bretagne dont le premier ministre Tony Blair exerce pour 6 mois la présidence tournante de l'Union.
(AP) Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (en photo) a fait savoir qu'il avait appelé Condoleezza Rice et que la secrétaire d'Etat américaine avait exprimé son soutien à l'ouverture de négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Le chef du gouvernement turc a dit garder l'espoir "jusqu'à la dernière minute" que les responsables européens surmonteraient les blocages sur l'ouverture des négociations. "Rice continue de soutenir la Turquie", a ajouté Recep Tayyip Erdogan. "Il y a une intense activité diplomatique pour trouver une solution".
(AFP) Un "oui" français à la constitution européenne est possible après les élections législatives et présidentielle prévues au printemps 2007, a affirmé Valéry Giscard d'Estaing (qui présidait la "Convention pour l'avenir de l'Europe" chargée de rédiger la Constitution). "D'ici quelques semaines, la majorité des Etats européens aura ratifié la Constitution", a assuré Giscard, optimiste. "C'est pourquoi il faut attendre un peu et voir comment à la fin ce traité constitutionnel pourrait être adopté. (...) Ce débat ne pourra pas être réouvert complètement en France avant les prochaines élections". "Nous devons réfléchir, présenter les arguments, expliquer les différents aspects aux gens, mais attendre, et après (les élections de 2007) il y aura une nouvelle présentation de la constitution (au vote des Français) et je pense une approbation", a-t-il assuré. La constitution européenne, rejetée par référendum par les Français et les Néerlandais, a été ratifiée par les parlements de 13 pays (Lituanie, Hongrie, Slovénie, Italie, Grèce, Slovaquie, Espagne, Autriche, Allemagne, Lettonie, Chypre, Malte, Luxembourg). Le seul pays ayant approuvé la constitution par un vote populaire est l'Espagne, mais avec un faible taux de participation (47%). voir
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l'Europe
et le projet de Constitution
(Reuters) La chancelière allemande Angela Merkel s'est engagée à peser de tout son poids pour que la Constitution européenne entre en vigueur après une "brève pause". "Nous ne devons pas renoncer à la Constitution", a-t-elle déclaré, au mépris du suffrage universel des Français et des Néerlandais. Angela Merkel estime que la "pause" décrétée en juin 2005 par les dirigeants européens après les "non" français et néerlandais à la Constitution devait être la plus brève possible pour que ce texte entre en vigueur. Angela Merkel s'exprimait après sa rencontre avec le président du Parlement européen, Josep Borrell. La chancelière a ensuite enfoncé le clou lors d'une conférence de presse commune avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Elle a également refusé toute "découpe" du texte en morceaux, comme cela a été suggéré par certains "think tanks".
(Reuters) La Commission européenne lance son "plan D" - démocratie, dialogue et débat - pour restaurer la confiance des citoyens dans le projet européen après les "non" français et néerlandais à la Constitution. "Ce n'est pas un plan de sauvetage de la Constitution. C'est pour convaincre que l'Europe fait partie de la solution, pas du problème", a déclaré lors d'une conférence de presse Margot Wallström, commissaire chargée de la Communication. Les dirigeants européens ont décrété en juin 2005 une pause de réflexion sur les raisons de la désaffection de l'opinion publique vis-à-vis de l'Union, qui recueille l'approbation d'à peine 44% des citoyens. Margot Wallström, la commissaire chargée de la Communication, estime que "la construction européenne a été un projet pour une petite élite politique", mais que cela ne marche plus aujourd'hui que "les gens sont éduqués et informés". La Commission va donc encoyer ses commissaires participer à des débats dans les médias des pays-membres. Pour son opération séduction, la Commission va aussi faire appel à des "ambassadeurs de bonne volonté" provenant des milieux du sport ou du spectacle. Il n'a pas échappé à la Commission que l'Espagne, seul pays où la constitution a été approuvée par réferendum, la campagne en faveur du "oui" avait utilisé l'image de joueurs de football célèbres comme Zinedine Zidane, joueur star du "Real" de Madrid. "En France, au lieu d'avoir Zidane, on a eu des affiches montrant Raffarin", ironise un membre éminent de l'exécutif européen. La Commission tirera la conclusion des débats nationaux en avril 2006 et organisera une grande conférence sur l'avenir de l'Union européenne le 9 mai 2006. Elle élaborera ensuite un rapport pour les chefs d'Etat et de gouvernement qui se réuniront en juin 2006.
(AP) Le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, dont le pays assure depuis le 1er janvier la présidence tournante de l'Union européenne, a estimé "possible" de relancer la Constitution européenne rejetée au printemps dernier par les électeurs français et néerlandais. "Il sera ardu et difficile de relancer la Constitution, mais c'est possible", a déclaré M. Schüssel à la presse. Le chancelier autrichien a estimé que les citoyens européens ont besoin d'une Union qui réponde "aux questions vraiment importantes pour l'Europe", a-t-il ajouté, soulignant que des efforts devaient être déployés en particulier en direction de la France et des Pays-Bas, où les électeurs ont dit "non" à la Constitution lors de référendums l'an dernier. Après ce double rejet, une "période de réflexion" d'un an sur le texte avait été décidée, mais elle n'a pas jusqu'ici suscité un grand débat de fond sur la question. Relancer la Constitution constitue un défi pour les Vingt-Cinq alors que le processus de construction européenne se heurte à une opposition de plus en plus grande dans les opinions nationales. "Quel est le rôle de l'Europe, quel est l'avantage pour le citoyen ordinaire?", a demandé M. Schüssel. "Nous allons travailler sur cette question de manière très intense", a-t-il promis lors d'une conférence de presse avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Ce dernier a indiqué qu'il présenterait aux dirigeants des Vingt-Cinq des propositions pour sortir de l'impasse sur la Constitution. Il n'a pas donné de détails, mais il a reconnu que l'intégration européenne ne pouvait avoir de sens que si elle était perçue par les citoyens comme un moyen de créer des emplois et de la croissance.
Le ministre de la Police et président de l'UMP Nicolas Sarkozy a proposé d'élaborer une version "resserrée" du traité constitutionnel européen rejeté par les Français en utilisant cette fois un vote des parlementaires plutôt qu'un référendum, en évitant cette fois à la constitution de devoir être approuvée par la populace. M. Sarkozy a suggéré "d'établir à partir du texte initial un texte plus court fondé sur la seule première partie du traité", qui comprenait les éléments purement institutionnels. Le nouveau texte aurait donc "pour seul objet d'organiser le fonctionnement de l'Europe à 25". "C'est peut être moins ambitieux que le texte constitutionnel initial, mais on ne peut pas rester sans institutions. Ce texte resserré et consensuel ferait l'objet le moment venu d'une approbation par le Parlement", a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a aussi annoncé qu'il se rendrait en Allemagne pour rencontrer la chancelière Angela Merkel le 16 février.
(Reuters) Morte et enterrée, cryogénisée pour renaître à la vie ou destinée aux prélèvements d'organes? Les visions pour l'avenir de la Constitution européenne sont tellement diverses que son sort reste incertain. Plus de six mois après les "non" français et néerlandais, le débat reprend dans les capitales européennes. Au Parlement de Strasbourg, il a suscite autant de divergences entre les députés européens qu'entre les gouvernements. Une frange, minoritaire, emboîte le pas au ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bernard Bot, pour qui le texte est définitivement "mort" et qui exclut toute possibilité de le soumettre à nouveau à ratification. Ces députés, mélange d'eurosceptiques, de socialistes français et de radicaux d'extrême-droite et d'extrême-gauche, estiment qu'il faut passer à tout autre chose mais ils n'ont aucun projet commun d'alternative. Un contingent majoritaire de pays et de députés défendent avec vigueur une position diamétralement opposée. Ils rappellent que le texte a été ratifié par 14 pays, et à une écrasante majorité par le Parlement européen, et souhaitent que la ratification du texte soit relancée à l'issue de la "période de réflexion" décrétée jusqu'en 2007 par les dirigeants européens, c'est-à-dire après les échéances électorales française et néerlandaise censées dégager l'horizon. Les partisans de la constitution espèrent aussi que la reprise économique en cours pourrait également modifier la perception de la Constitution en France. "Il est important de changer le contexte plutôt que le texte", a souligné la commissaire européenne Margot Walström. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel ne cesse de rappeler son attachement à un texte approuvé à la quasi-unanimité par le Bundestag: elle est tout au plus prête à y adjoindre une déclaration sur le social pour apaiser les craintes. En France, Nicolas Sarkozy, le chef de l'UMP et candidat déclaré à la présidentielle de 2007, souhaite qu'une version allégée de la Constitution, ramenée aux seules dispositions institutionelles, soit ratifiée par l'Assemblée nationale et non par un référendum. Pour le reste, le ministre français de l'Intérieur divise l'Europe comme il divise la France, en proposant qu'un "noyau dur" de six grands pays de l'UE: la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, et la Pologne, véritable "moteur de l'Europe" selon lui (la Pologne étant très pro-américaine, tout comme Sarkozy). Mais cette idée se heurte au refus de la plupart des Etats membres de diviser l'Union européenne. "Il ne faut pas qu'il y ait des nouvelles lignes de division en Europe. Quelquefois, on entend parler d'un noyau dur, je préfère mobiliser les énergies de tout le monde", a notamment déclaré le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel dont le pays assure la présidence tournante de l'UE jusqu'en Juillet 2006. En Grande-Bretagne, le libéral-démocrate Andrew Duff britannique qualifie de "cacophonie" les positions actuelles des gouvernements. Il propose de prendre le temps du débat jusqu'à fin 2007, pour voir si il serait possible de ratifier la Constitution avec de simples ajouts cosmétiques, comme une déclaration sur l'importance du social dans l'UE, ou si des changements plus substantiels doivent être apportés à la partie III de la Constitution (traitant des politiques) pour répondre aux préoccupations des citoyens européens. La Constitution entrerait alors en vigueur en 2009, les élections au Parlement européen servant de référendum, si une majorité de sièges est obtenue par les partis qui soutiennent le projet de Constitution (ce qui est probable, la plupart des partis de gauche et de droite étant en faveur du libéralisme, et donc de la Constitution). Au-delà de la cacophonie apparente, toutes ces propositions ont un point commun: le mépris du suffrage universel, et l'intention de contourner la volonté des peuples pour imposer le projet de Constitution. voir
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et le projet de Constitution
(Reuters) La Commission Barroso confirme son orientation "dérégulatrice" en retirant 68 propositions de législations, afin de "stimuler la compétitivité de l'Union". José Manuel Barroso a confirmé que l'époque où la Commission voulait légiférer "à tort et à travers" était révolue. "Cela signifie que nous pouvons concentrer nos efforts sur la promotion de la prospérité de l'Europe", a-t-il déclaré dans un communiqué. "C'est juste le début", a expliqué le commissaire à l'Industrie Günter Verheugen en estimant que l'objectif n'était "définitivement pas moins d'Europe, mais une meilleure Europe" qui apporte de la "valeur ajoutée". La Commission a donc analysé 183 propositions datant d'avant le 1er janvier 2004 afin de voir si elles étaient toujours d'actualité, et surtout, si elles ne risquaient pas de nuire à la compétitivité. 68 propositions n'ont pas passé ce test. Dans le passé, la Commission a toujours retiré des propositions mais jamais le critère dominant n'a été la priorité aux entreprises. Pour certaines des textes, l'abandon est logique: il n'est plus nécessaire d'adopter une directive sur les qualifications professionnelles des équipages des avions, puisqu'une autre législation réglemente déjà ces pratiques. Mais dans plusieurs domaines, il y a une volonté politique affichée de laisser la bride sur le cou aux entreprises, même si la Commission n'exclut pas de nouvelles propositions. Ainsi, la Commission retire sa proposition sur l'étiquetage des produits alimentaires (bloquée devant le Parlement et le Conseil des ministres depuis 1999). Elle ôte également de la table une proposition d'harmonisation des interdictions de circuler des camions le week-end et les jours fériés. Sans la retirer formellement, la Commission a également annoncé qu'elle allait réexaminer la nécessité d'une législation accordant des droits minimaux aux travailleurs temporaires. Le chef du groupe socialiste européen Martin Schulz a critiqué la méthode "inacceptable" de Barroso: s'il ne dénie pas à la Commission le droit de retirer une proposition, le Parlement européen doit au moins avoir son mot à dire selon lui. Il faut rappeler que contrairement à tous les parlements démocratiques, le Parlement européen de dispose pas du pouvoir de légiférer, c'est à dire de proposer une loi. Ce pouvoir est détenu par le seule Commission, un pouvoir exclusif réaffirmé dans le projet de Constitution européenne.
(PE) La directive "REACH" qui rend obligatoire les tests sanitaires pour les produits chimiques a finalement été adoptée par le Parlement européen, dans une version qui satisfait la plupart des demandes des industriels. Parmi les concessions aux industriels figure l'allégement des tests pour les substances produites en dessous de 10 tonnes, ce qui dispenserait de contrôle 90% des 17.500 produits concernés. De nombreuses exemptions ont aussi été ajoutées pour les substances produites en quantité supérieure. Les élus les plus proches des milieux patronaux se disaient satisfaits, tout en préparant déjà un nouvel affaiblissement de la directive à l'avenir. Cela a été particulièrement le cas des députés allemands, dont le pays est le principal producteur de substances chimiques en Europe. En ce qui concerne la Commission, la tendance est déjà claire: le responsable de l'Industrie au sein de l'exécutif, l'Allemand Günter Verheugen, a réclamé "quelques modifications" sur la directive afin qu'elle "ne nuise pas à la compétitivité de nos entreprises". Quant au Conseil, la présidence britannique a fait part de son intention de placer le niveau de contraintes "aussi bas que possible".
L'Union européenne est parvenue à un accord sur la conservation des données des télécommunications pour lutter contre le terrorisme, une des priorités de la présidence britannique de l'UE. Les opérateurs devront désormais conserver de 6 à 24 mois les données des communications téléphoniques, des SMS, des mails, et des consultations de sites internet. Les pays qui veulent aller plus loin pourront le faire si ils le souhaitent. Officiellement, les seules données mémorisées seront l'expéditeur, le destinataire, la date, l'heure, le lieu et les numéros ou adresses électroniques, et non le contenu de la communication. Tous les appels téléphoniques sont concernés, y compris ceux qui n'ont pas "abouti" - quand l'interlocuteur n'a pas décroché. L'accès aux données ne sera autorisé que pour des "crimes graves", une notion floue qui n'a pas été précisée. Le Parlement européen, qui "co-décide" sur ce dossier, est inquiet pour la protection de la vie privée, et doit définir sa position dans les prochaines semaines.
(L'Expansion/IRT Manager) En Grande-Bretagne, les caméras de surveillance se multiplient comme des petits pains. Elles sont désormais capables de lire les plaques minéralogiques et donner l'alarme en cas de numéro fiché. En France, un dispositif similaire est dans les starting blocks, en utilisant les centaines de radars automatiques installés depuis 3 ans au nom de la "sécurtité routière". Au royaume de Sa Gracieuse Majesté, les conducteurs peuvent se déplacer en toute sérénité. Big Brother veille sur eux, en permanence, et surtout lorsqu'ils s'installent au volant. Le Royaume-Uni est en effet devenu l'un des plus gros consommateurs au monde de vidéosurveillance avec 3 millions de caméras déjà installées. Le Royaume-Uni a annoncé qu'il deviendrait le 1er pays au monde où les mouvements de tous les véhicules seraient enregistrés. Un nouveau système de surveillance procèdera aux enregistrements des déplacements de véhicules pendant au moins deux ans. Pour ce faire, un système de caméras capable de lire automatiquement les plaques minéralogiques va être mis en place afin de créer une immense base de données que les services de police et de sécurité pourront utiliser pour analyser chaque jour les mouvements des conducteurs sur plusieurs années. Le système utilisé est connu sous le nom d'ANPR (Automatic Number Plaque Recognition). Il est envisagé que la collecte de ces informations soit étendue à une période de 5 ans et que le nombre de caméra soit porté à plusieurs milliers, de sorte que les mouvements de plus de 100 millions de plaques minéralogiques soient enregistrés dans la base de données centrale. D'ici la fin 2006, la moindre parcelle de routes ou d'autoroutes, les entrées de parkings ou de tunnels routiers, les abords des stations-services, la périphérie des grandes métropoles ou le cur de certains quartiers stratégiques, les zones portuaires, bref tous les espaces ouverts à la voiture seront surveillés et contrôlés 24h sur 24h par des caméras. Le rôle de ces milliers de vigies électroniques? Traquer les plaques minéralogiques des véhicules qui passent dans leur champ de vision et, accessoirement, prendre en photo le conducteur et ses passagers. Une fois lues et analysées, les immatriculations sont ensuite rapprochées d'un fichier d'infractions. En cas de similitude, une alarme se déclenche. Les forces de police n'ont plus qu'à prendre en chasse et arrêter le conducteur du véhicule. Les serveurs sont déjà capables de traiter quelque 35 millions de plaques minéralogiques par jour. Et Londres espère porter cette capacité quotidienne à 50 millions d'ici 2008. Voiture volée, vignette non acquittée, certificat de contrôle technique périmé, véhicule non assuré, conducteur fiché et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt ou dont la police souhaite être informée des déplacements... les applications ne manquent pas. L'ensemble du système, qui devrait être opérationnel dès le mois de mai prochain, est censé limiter sérieusement les capacités de déplacements des terroristes, criminels et délinquants en tout genre. De quoi faire rêver les polices du monde entier. De fait, en France aussi, on s'active pour pister le chaland. Le Conseil constitutionnel vient tout juste de valider, le 19 janvier, un dispositif similaire en vertu de la loi relative à la lutte contre le terrorisme. Reste que l'on peut s'interroger sur les limites de la méthode, tant du point de vue de la protection de la vie privée qu'au niveau technique. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) tente, sans grand succès, d'obtenir des garanties quant aux droits des personnes filmées, la durée de stockage des données ou en ce qui concerne les fonctionnaires ayant accès aux informations. "La possibilité qui serait donnée à la Police d'être destinataire des images et des enregistrements dans le cadre de missions de police administrative, hors de tout contrôle de l'autorité judiciaire, appelle des garanties particulières pour préserver la liberté d'aller et de venir, et le droit au respect de la vie privée", souligne la Commission. Par ailleurs, les sages de la CNIL pointent du doigt les équipements utilisés: "Ces matériels seront-ils homologués? Et selon quelles normes? La fiabilité des appareils et des équipements utilisés peut être remise en question". Chez Thales, pourtant l'un des leaders en matière d'électronique de sécurité, on admet que si l'ensemble du système (prise de vue et recherche intelligente en bases de données) peut être fiable à 99%, la qualité peut se dégrader rapidement en fonction des conditions météo ou de l'état physique des équipements. Quoi qu'il en soit, ces inconvénients ne semblent pas suffisants pour arrêter le mouvement. Mais le débat ne fait que commencer... voir
les infos à propos de la
vidéosurveillance sur la page
"Une
liberté sous surveillance
électronique"
Le Premier ministre britannique Tony Blair a subi une défaite cinglante à la Chambre des Communes (sa première en huit ans), les députés refusant d'allonger à 90 jours la durée de la garde à vue dans les affaires terroristes, estimant que la mesure était contraire aux libertés. Mais les parlementaires ont finalement adopté un allongement à 28 jours, contre le régime commun qui est déjà de 14 jours au Royaume-Uni (cette durée ayant été précédemment rallongée par Tony Blair). Le chef du gouvernement, qui avait mis tout son poids politique dans la balance, disposait en principe d'une majorité de 66 sièges, espérait l'emporter d'une poignée de voix. Il en a finalement eu 31 de retard (322 "non" contre 291 "oui"), plus d'un député travailliste sur dix ayant voté avec l'opposition. La défaite de Tony Blair signale aussi son éloignement de plus en plus grand de son parti, au fur et à mesure que le Premier ministre dérive vers le "libéral-fascisme".
(AFP) La Chambre des Lords a infligé son deuxième camouflet en 24 heures au Premier ministre Tony Blair, rejetant une disposition d'un projet de loi antiterroriste qui aurait fait de la "glorification" du terrorisme un délit. Les Lords ont voté massivement contre cette disposition, par 270 voix contre et 144 pour, l'un d'eux, Lord Lloyd, faisant valoir que cette disposition était ridicule et "impossible à appliquer dans la pratique". Réagissant à ce vote, la secrétaire d'Etat britannique à l'Intérieur, Hazel Blears, a indiqué que le gouvernement allait rétablir la disposition lorsque le texte retournerait devant la chambre des Communes. Six jours plus tôt, la Chambre des Lords s'était déjà rebellée contre un autre projet de loi, concernant les cartes d'identité. Le 9 novembre 2005, Tony Blair avait subi son premier échec en huit ans à la Chambre des Communes sur une autre disposition du projet de loi anti-terroriste, lorsque les députés avaient refusé d'allonger à 90 jours la durée de la garde à vue pour les personnes suspectées de terrorisme.
(AP) Le gouvernement britannique envisage de lever l'interdiction décrétée il y a 40 ans de placer sur écoute les téléphones des membres du Parlement. Pour se justifier, le gouvernement invoque le principe d'égalité entre les citoyens.
(AP) Les autorités britanniques ont présenté à la presse leur nouveau centre de lutte technologique contre le terrorisme, installation tout droit sortie d'un film de James Bond où des chercheurs mettent au point les parades de demain comme les détecteurs de bombes ou agents chimiques. Le Centre de Contre-Terrorisme et Technologie, situé à quelque 130km à l'ouest de Londres, dispose d'une équipe de 15 chercheurs du ministère de la Défense et du secteur privé. "Les menaces terroristes évoluent rapidement aussi ce centre ne répondra pas seulement aux menaces actuelles mais anticipera celles à venir", a déclaré le directeur du Centre Ken Bridgen. Les chercheurs, sans dévoiler le contenu de leurs travaux, ont expliqué qu'ils étudieront notamment le comportement des terroristes, à travers des enregistrement de caméras de surveillance.
Médecin de la Royal Air Force (RAF), le lieutenant Kendall-Smith, 37 ans, a annoncé dès l'ouverture des débats qu'il plaidait non coupable des cinq chefs d'inculpation retenus contre lui, dont celui de "refus d'obéir à un ordre légal". Le militaire avait refusé de se rendre en Irak après avoir reçu en juin 2005 l'ordre de se déployer dans la zone sous contrôle britannique à Bassorah. Le lieutenant Kendall-Smith a également refusé d'effectuer les entraînements nécessaires à cette mission. "J'ai refusé l'ordre (de servir) par devoir envers la loi internationale, les principes de Nuremberg et la loi sur les conflits armés", a-t-il déclaré devant la cour d'Aldershot. Dans la déclaration écrite justifiant sa décision, l'officier avait expliqué avoir refusé de repartir en Irak après avoir examiné l'avis de l'Attorney General Peter Goldsmith (principal conseiller du gouvernement pour les questions de justice) sur la légalité de cette guerre. Il en avait conclu que "le déploiement de troupes britanniques en Irak en lui-même est un acte illégal" et "l'actuelle occupation de l'Irak est un acte illégal". "En conséquence, me soumettre à un ordre que je considère illégal me place en conflit directement avec la loi", a-t-il ajouté. Mais lors des audiences préliminaires du procès en mars dernier, le juge avait au contraire estimé que l'armée britannique bénéficiait à l'époque, soit entre le 1er juin et le 12 juillet 2005, du soutien des Nations Unies en vertu des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité.
La vidéo montre une quarantaine de soldats du commando 42 des Royal Marines, tout nus, auxquels un instructeur leur demande de combattre directement à coups de poing. Mais l'un des deux hommes semble réticent. Il est aussitôt assommé par l'instructeur d'un violent coup de pied en plein visage. Devant la violence des images, le ministère de la Défense a aussitôt ouvert une enquête. "Les Royal Marines prennent extrêmement au sérieux ces allégations et ont une politique de tolérance zéro en matière de harcèlement et de brimades", a déclaré un porte-parole du ministère. L'affaire est d'autant plus grave que la véracité de la vidéo semble établie. Selon "News of The World", des représentants du ministère de la Défense ont déjà confirmé l'authenticité des images. Selon la source de l'hebdomadaire, un Royal Marine qui aurait servi en Afghanistan et en Irak, ces images ont été tournées en mai, à l'issue des 32 semaines de formation des jeunes recrues. "C'est la pire des choses que j'ai vues, c'est pourquoi j'ai filmé, mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg", a affirmé le soldat, sous le couvert de l'anonymat. Selon cet homme, les jeunes soldats seraient également victimes de décharges électriques sur les parties génitales, obligés à ramper nus dans des buissons d'épines, ou contraints de participer à des combats, à coups de tête, les mains liées derrière le dos. Cette nouvelle affaire est d'autant plus embarrassante qu'elle suit la diffusion d'une vidéo du même genre en septembre, visant cette fois une caserne de l'armée de terre, à Catterick, dans le nord de l'Angleterre. En mars, un rapport des députés britanniques avait tiré le signal d'alarme en mettant en cause la "culture de la peur et de la violence" qui régnerait au sein des forces armées britanniques et principalement de l'armée de terre. La chambre des Communes avait également été saisie du sujet après un rapport de la police du Surrey (sud-est de l'Angleterre) sur les décès suspects de 4 jeunes recrues dans la caserne de Deepcut entre 1995 et 2002. Des décès qualifiés de suicide lors des enquêtes initiales de l'armée, alors que l'un des soldats avait été retrouvé avec cinq balles dans le corps. Véritable catalogue de violences en tous en genres, le rapport de la police du Surrey avait recensé au total plus de 100 exactions caractérisées à Deepcut: des viols (neuf au total, dont un collectif), des actes de harcèlement sexuel, des actes racistes, des mauvais traitements.
(AFP) A l'instar de la France, des mouvements sociaux touchent la Grande-Bretagne, où plus d'un million de fonctionnaires des administrations locales britanniques étaient grève pour défendre leurs retraites, et en Allemagne, avec des arrêts de travail dans l'industrie automobile et la fonction publique. Les fonctionnaires des administrations locales britanniques protestent contre une réforme menace de les faire travailler jusqu'à 67 ans contre 60 ans pour obtenir une retraite décente. Ce mouvement de 24 heures, le plus important du pays depuis la grève générale de 1926 selon les syndicats, était très suivi d'après les premières estimations, qui chiffraient jusqu'à 1,5 million le nombre de grévistes. Les syndicats espèrent que cette journée d'action ne sera que la première d'une série de mouvements destinés à faire échec au projet du gouvernement. Le secteur de l'éducation était le plus touché, quelque 2000 écoles n'ayant pas ouvert leurs portes, avec 70% de grèvistes à Londres où une manifestation s'est déroulée à Westminster. Les services administratifs et sociaux, bibliothèques, musées, centres sportifs et de loisirs, services de police et pompiers, ramassage des ordures et transports en commun étaient également perturbés. Le ministre britannique des Finances Gordon Brown a croisé des grévistes à l'entrée d'un bâtiment public de la City mais ne leur a pas dit un mot, contrairement à l'ancien président américain Bill Clinton qui l'accompagnait pour une conférence. L'appel à la grève, lancé par 11 organisations, a reçu une "réponse fantastique", a souligné le syndicat de la construction UCATT, alors que le syndicat Unison, le premier de la fonction publique locale, a prévenu qu'il y aurait d'autres grèves si celle-ci ne débouchait pas sur des négociations. L'Allemagne, quant à elle, connait une agitation sociale importante qui va des agents de la fonction publique aux médecins en passant par l'industriee. C'est tout le secteur industriel allemand, de la construction mécanique aux technologies de pointe et à l'acier, qui a connu des mouvements sporadiques d'arrêt du travail. L'objectif de ces débrayages est deaire pression sur le patronat alors que les négociations autour des revalorisations salariales s'enlisent. Le syndicat de la métallurgie IG Metall réclame 5% d'augmentation de salaires pour les 3,4 millions de salariés du secteur. Le patronat n'a pas fait de proposition officielle mais estime que la hausse ne doit pas dépasser les gains de productivité, évalués entre 1,2% et 1,4%. Enfin, depuis huit semaines, les services publics du Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l'Allemagne) connaissent la grève la plus dure depuis 14 ans dans le secteur public pour protester contre l'allongement de la durée du temps de travail.
L'alliance entre les conservateurs de Droit et Justice (PiS) des frères jumeaux Kaczynski, les populistes de Samoobrona (Autodéfense, en polonais) et les ultra-catholiques de la Ligue des familles polonaises (LPR) disposera d'une majorité de 248 députés sur 460 à la Diète (chambre basse). L'accord éloigne la menace d'élections législatives anticipées qui pesait sur la Pologne depuis plusieurs semaines, seulement quatre mois après le dernier scrutin. Il ne prévoit pas l'entrée au gouvernement des populistes et des ultra-catholiques mais il suscite des interrogations sur le cours de la politique polonaise dans les mois à venir, particulièrement vis-à-vis de l'Union européenne. La nouvelle coalition prévoit l'adoption d'un énorme paquet de 144 lois pour réformer le pays. "La signature du pacte signifie avant tout un changement radical, une grande épuration de l'Etat, une nouvelle politique économique qui tiendra compte des intérêts des laissés pour compte, et pas seulement des intérêts des bénéficiaires des transformations des 16 dernières années. Elle aura pour effet le renforcement de la position de la Pologne face aux autres pays. La défense de nos intérêts nationaux sera quotidiennement à l'ordre du jour et nos partenaires devront en prendre note", a affirmé Jaroslaw Kaczynski, dont le frère jumeau Lech est devenu président en décembre 2005. Les populistes de Samoobrona et les ultra-catholiques de LPR sont plus hostiles à l'Union européenne que le PiS, qui est seulement eurosceptique. "Ce jour passera dans l'histoire comme un jour très important", a affirmé le chef des ultra-catholiques Roman Giertych, qui s'est réjoui de voir se réaliser un "cauchemar" pour les élites qui ont gouverné la Pologne depuis la fin du communisme. La signature de l'accord a donné lieu à un mini-scandale médiatique. Les trois partis n'ont convié à la cérémonie de signature que la seule télévision catholique intégriste Trwam. La télévision Trwam et son pendant radiophonique Radio Maryja diffusent un contenu ultra-catholique, xénophobe et souvent antisémite. Dans une prise de position sans précédent, le Vatican a récemment enjoint le clergé polonais à ne pas collaborer avec ce puissant groupe médiatique.
La mort de Slobodan Milosevic plusieurs mois avant la fin de son procès a mis en relief la lenteur de la procédure du Tribunal Pénal International établi à La Haye. Le procès pour génocide de l'ex-président de la Serbie et de la Yougoslavie était le plus retentissant organisé en Europe pour juger des crimes de guerres depuis le procès des dirigeants nazis à Nuremberg. Mais alors que le procès de Nuremberg s'était déroulé en un an, la procédure contre Milosevic durait déjà depuis 5 ans sans résultat. Ce procès a par ailleurs coûté la somme incroyable de 169 millions d'euros (près de 1,2 milliards de francs). Il semble que certains se soient bien goinfrés en honoraires et en notes de frais diverses...
(AP) Après Londres, Singapour et Oslo, c'est au tour en Stockholm de se mettre en place un péage urbain pour tenter de décongestionner la circulation et lutter contre la pollution. Désormais, et pendant une période d'essai de sept mois, les automobilistes doivent acquitter un péage pour entrer dans la capitale suédoise. En fonction de l'heure, les automobilistes doivent payer entre 10 et 20 couronnes (entre 1 et 2,10 euros) pour entrer ou sortir de la capitale suédoise. Le péage est effectif en semaine entre 6h30 et 18h30. Il n'y a pas de péage le week-end, les jours fériés et la nuit. La municipalité espère ainsi obtenir une baisse de trafic de 15% mais les opposants à ce projet estiment que le prix est trop élevé et que le péage va affecter essentiellement les banlieusards aux plus bas revenus. D'autres critiquent le fait que c'est l'Etat qui collecte le péage et non pas la municipalité. La période d'essai prendra fin le 31 juillet 2006, et les habitants de Stockholm se prononceront pas référendum le 17 septembre au sujet de la mise en place définitive du péage. |
Les participants feront aussi un tour d'horizon mitigé de l'économie mondiale et un constat de la montée en puissance de la Chine. Selon des économistes présents à Davos, le dynamisme de l'économie mondiale dépendra cette année dans une large mesure de la Chine et de la santé de la consommation américaine. Ils n'ont pas manqué non plus de rappeler l'incertitude que fait peser la montée du prix du pétrole. Tandis que Stephen Roach, l'économiste en chef de la banque américaine Morgan Stanley, dénonçait "un dangereux laxisme" envers les déficits américains, son collègue Jacob Frenkel (American International Group) se montrait plus optimiste. "L'économie américaine est solide, très concurrentielle, c'est une économie flexible et beaucoup plus capable qu'on ne le croit d'absorber les chocs", a-t-il affirmé. Investie de responsabilités accrues du fait de sa croissance record (9,9% en 2005) et de son nouveau rang de 4è puissance économique (derrière les USA, le Japon et l'Allemagne, et devant la Grande-Bretagne et la France), la Chine a tenté à Davos de rassurer les investisseurs sur sa volonté d'intégrer l'économie mondiale en douceur et de remplacer Etats-Unis et Japon comme moteur de la croissance. "Nous voulons garder les progrès de l'économie en phase avec le progrès social, combattre la pauvreté et améliorer le niveau de vie des plus démunis", a déclaré Cheng Siwei, vice-président de l'Assemblée nationale populaire (ANP, parlement chinois). "Nous prêtons une plus grande attention au progrès social plutôt qu'à la croissance économique". Mais Pékin résiste toujours aux pressions de ses partenaires qui estiment que sa monnaie est sous-évaluée, favorisant un dumping des exportations. Largement débattue l'an dernier à Davos, la réévaluation du yuan reste donc posée. La Chine a aussi dépêché à Davos son vice-Premier ministre Zeng Peiyan et le gouverneur de la banque centrale Zhou Xiaochuan. Parmi les participants, on retrouve notamment Bill Gates (Microsoft), Richard Branson (Virgin), Michael Dell (Dell), Peter Brabeck-Letmathe (Nestlé), Daniel Vasella (Novartis), Henry McKinnell (Pfizer), Richard Clark (Merck), Marcel Ospel (UBS), Oswald Grübel (Credit Suisse), Josef Ackermann (Deutsche Bank), Eric Schmidt (président de Google), Marissa Ann Mayer (vice-présidente de Google), John Chambers (Cisco Systems), John Thain (président du New York Stock Exchange, la bourse de New York), Carlos Ghosn (pdt Renault-Nissan), Shelly Lazarus (Ogilvy & Mather, agence de publicité américaine), Robert Miller (Delphi Corp.), Solomon Trujillo (pdt Telstra), Xhou Xiaochuan (gouverneur Bank of China), Kofi Annan (secrétaire général de l'ONU), Pascal Lamy (directeur de l'OMC), Jean-Claude Trichet (président de la BCE, Banque centrale européenne), Paul Wolfowitz (président de la Banque Mondiale, ex-n°2 du Pentagone, et grand inspirateur de la guerre en Irak), Robert Mueller (directeur du FBI), Michael Chertoff (ministre US de la Sécurité intérieure - secretary of Homeland Security), Bill Clinton (ex-président des Etats-Unis), John Kerry (sénateur et ex-candidat à la présidence des Etats-Unis), Zeng Peiyan (vice-premier ministre chinois), Angela Merkel (chancelière d'Allemagne), Thierry Breton (ministre français de l'économie), Jack Straw (ministre britannique des Affaires étrangères), Gordon Brown (ministre britannique des Finances), Giulio Tremonti (ministre italien des Finances), Carlos Guttierrez (ministre américain du Commerce), Robert Portman (représentant américain au Commerce), German Graf (ministre russe du Commerce), Jens Stoltenberg (premier ministre de la Norvège), Recep Tayip Erdogan (premier ministre turc), Mikhail Saakashvili (président ultra-libéral et pro-américain de la Géorgie), Mohamed ElBaradei (directeur de l'AIEA), Ibrahim Jaafari (premier ministre irakien), Hajim Alhasani (président de l'Assemblée nationale irakienne), Pervez Musharraf (président du Pakistan), Hamid Karzai (président de l'Afghanistan), Mazen T. Sinokrot (ministre de l'économie de l'Autorité Palestinienne), Celso Amorim (ministre brésilien des Affaires étrangères), Fernando Canales Clariond (ministre mexicain du Pétrole), Olusegun Obasanjo (président du Nigeria, l'un des pays africains producteurs de pétrole), Ngozi Okonjo-Iweala (ministre des finances du Nigeria), Lawrence Summers (président de l'université d'Harvard), Stephen Roach (chef-économiste à la banque d'affaires Morgan Stanley), Fareed Zakaria (rédacteur en chef de Neesweek), Nick Gowing (présentateur vedette de BBC World), Jacques Rogge (président du Comité international olympique - CIO) et Joseph Blatter (président de la FIFA, Fédération internationale de football). Ces deux dirigeants sportifs seront les orateurs d'une conférence intitulée "l'impact des sports dans le monde". Quelques "people" ont aussi été invités à Davos, pour donner au World Economic Forum une image moins grise face au Forum Social Mondial qui se tiend au même moment à Caracas. On retrouvera donc à Davos le rocker-milliardaire Bono (chanteur du groupe U2, déjà présent à Davos en 2005), l'actrice Angelina Jolie accompagnée par son compagnon Brad Pitt, le musicien Peter Gabriel, ou l'écrivain brésilien Paulo Coelho. L'invité vedette de la première journée est la chancelière allemande Angela Merkel qui a prononcé le discours inaugural. Bill Clinton sera aussi parmi les participants, l'ancien président américain prendra part à une discussion informelle avec Klaus Schwab, le fondateur du World Economic Forum. Davos
2006 en
images...
(Télévision Suisse Romande) Les multinationales américaines ont raflé tous les "Public Eye Awards", remis à Davos en marge du Forum économique mondial (WEF). Ces prix "récompensant" les entreprises jugées les plus irresponsables. Aucun représentant de la vingtaine d'entreprises nominées n'était présent à la cérémonie animée par le comédien alémanique Patrick Frey. Le groupe pétrolier texan Chevron Corporation (où travaillait Condoleezza Rice avant d'intégrer l'administration Bush) a remporté "Public Eye Award" dans la catégorie environnement, devançant les firmes pharmaceutiques Novartis, Ciba ou Syngenta. Chevron était nominé pour avoir pollué durant une trentaine d'années de larges portions de la forêt amazonienne au nord de l'Equateur en refusé jusqu'ici de réparer pleinement les dégâts. Pour Jennifer DeLury Ciplet, la représentante de l'ONG Amazon Watch, ce Public Eye Award doit permettre d'attirer davantage l'attention des médias et du public sur les agissements de Chevron en Equateur. Elle espère que cela poussera l'entreprise à changer ses pratiques et à fournir de l'aide aux populations dont les réserves d'eau potables ont été gravement affectées par la pollution. Dans la catégorie droits de l'homme, le prix sanctionne les conditions de travail imposées par le groupe Walt Disney dans ses usines en Chine. Les ouvriers y travaillent jusqu'à 90 heures par semaine pour produire des livres pour enfants. Enfin, le groupe bancaire Citigroup a remporté la palme dans la catégorie fiscalité. En effet, sa filiale Citibank favorise l'évasion fiscale dans la mesure où elle aide des entreprises ou des personnes fortunées (dont l'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet) à échapper au fisc de leur pays.
(Indymedia) Hitachi vient de dévoiler sa toute derniere puce d'identification par radio-fréquence ou RFID (Radio Frequency IDentification en anglais). Y'a de quoi flipper. Avec seulement 0.15 mm de coté et de 7.5 microns d'épaisseur, elle est si petite qu'elle pourrait presque être sprayée dans l'air et se voir inhalée par un chaland peu attentif. Pour avoir un ordre d'idée de la taille approximative de la puce regardez la photo ci-contre... et divisez cette taille par deux car ce prototype date de 2003. A terme elle pourra être intégrée à des vêtements et même à des billets de banques. La Banque Centrale européenne devrait bientôt signer un accord avec Hitachi pour intégrer ces puces aux prochaines impressions d'Euros. Le numéro de chaque billet sera ainsi radio-diffusable sur de petites distances. L'avantage de ces puces est son très faible coût, inférieur à 0,5¤/pièce, et la possibilité de les implanter à l'insu des utilisateurs.
(L'Expansion) Les puces RFID seront bientôt disponibles en implants cutanés. Amal Graafstra, un entrepreneur canadien de 29 ans vient de présenter à New-York une technologie d'identification par fréquence radio (RFID) miniature qui lui permet, grâce à des puces implantées sous la peau de ses mains, d'interagir avec un lecteur dès lors que ce dernier est installé à moins de huit centimètres des puces. D'un seul mouvement de main, Amal Graafstra, ouvre ainsi la porte d'entrée de son appartement ou entre dans son ordinateur. La puce n'est pas plus grande qu'un grain de riz et peut durer jusqu'à 100 ans. Les puces coûtent deux dollars pièce, et les lecteurs installés dans l'ordinateur ou autres appareils électroniques sont vendus 50 dollars pièce.
voir l'article sur les implants
(Intelligence Online) EPC Global, le groupement qui met en place le premier réseau mondial d'identification radio, vient de s'ouvrir au secteur de la défense en accueillant dans son capital la firme américaine d'armement et d'aéronautique Lockheed. EPC Global est à l'origine une initiative des groupes de grande distribution (Wal-Mart, Metro AG, etc.) et de leurs principaux clients (Procter & Gamble, Gillette, etc.), premiers utilisateurs de la technologie d'identification par fréquence radio (RFID). La semaine dernière, le groupe s'est étendu au secteur de la défense en nommant Peter Cuviello, vice-président en charge de la logistique chez Lockheed Martin, au conseil des gouverneurs, l'organe de direction d'EPC Global. Le Pentagone est un membre actif d'EPC Global depuis la création du groupe et a été, avec Wal-Mart, l'un des premiers à imposer à tous ses fournisseurs d'équiper leurs livraisons de puces RFID. Non content de développer les principaux standards de la RFID (deux standards pour les puces et les logiciels ont déjà été définis), EPC Global met également en place un réseau mondial qui permettra de suivre et de coupler avec des informations tout support équipé d'une puce RFID. C'est Verisign, l'entreprise qui gère le système d'adressage sur Internet (DNS), qui opère depuis l'an dernier les serveurs racines qui constitueront l'ossature de ce réseau. Des tests localisés sur ces infrastructures doivent avoir lieu avant la fin de l'année 2005.
(Courrier International) Attention, on lira bientôt dans vos pensées. Des scientifiques américains ont réussi à repérer un extrait du film "le bon, la brute et le truand" dans l'activité cérébrale d'une dizaine de personnes. "Nous avons pu distinguer une scène d'une autre", se félicite le neurochirurgien Itzhak Fried de l'université de californie.
(AFP) Des chercheurs de l'institut de recherches scientifiques japonais Riken ont annoncé avoir mis au point un prototype de robot destiné à s'occuper de personnes âgées ou malades. Baptisé Ri-Man, ce robot à roulettes muni de deux bras peut soulever et déplacer un mannequin de douze kilogrammes en ajustant sa force et ses gestes grâce à des capteurs sensoriels positionnés le long de ses membres. En théorie, il peut porter une masse de trente-cinq kilogrammes. Les chercheurs souhaitent développer dans les cinq années à venir un robot capable de soulever un corps de soixante-dix kilogrammes. "Nous espérons que nos recherches pourront un jour être utiles à l'assistance aux personnes âgées", a précisé mardi l'un des directeurs de recherche chargés de ce projet, Toshiaru Mukai. Ri-Man pèse quelque cent kilos et mesure 1,58 mètre de haut. Ses bras sont recouverts d'une texture en silicone de cinq millimètres afin d'adoucir le contact avec un humain. Des micros en guise d'oreilles lui donnent l'abilité d'analyser la provenance d'un son, et des capteurs olfactifs de reconnaître huit types d'odeurs. "Nous voudrions aussi mettre au point un dispositif pour que le robot puisse juger de l'état de santé d'une personne en fonction de sa respiration", a expliqué M. Mukai. Les nombreux chercheurs en robotique japonais sont fortement incités par le gouvernement à développer des êtres artificiels pour subvenir aux besoins d'une population vieillissante, en prévision d'une pénurie de personnels de soin. Plus d'un Japonais sur cinq est actuellement âgé de plus de 65 ans, et la proportion va continuer à croître dans les décennies à venir.
L'organisation Mondiale du Commerce (OMC), dont le Directeur Général Adjoint a précédemment été conseiller juridique de Monsanto (multinationale productrice d'OGM) pour les questions européennes, a tranché en faveur de la libre importation des OGM en Europe. Ce verdict va ouvrir la porte au développement des cultures génétiquement modifiées, ainsi qu'à la contamination des cultures naturelles et de la chaîne alimentaire. Il est par ailleurs porteur d'un message clair en direction du reste du monde, selon lequel il serait désormais inutile de tenter de réglementer les OGM. C'est dans ce contexte que 100 organisations internationales lancent dans plus de 40 pays une Journée Internationale d'Opposition Collective aux OGM (JIGMOD) le 8 avril 2006. Avec des événements publics majeurs dans plusieurs de ces pays, cette journée démontrera l'opposition globale et soutenue à la nourriture et aux plantes transgéniques. "Nous sommes soucieux de notre qualité de vie, et voulons éviter que nos champs et nos assiettes soient atteints par les Chimères Génétiques", déclare Dominique Béroule, membre de l'équipe de coordination en France. "Alors que l'OMC intervient pour étendre le marché des OGM et supprimer les protections légales, les écologistes, les agriculteurs et les organisations de consommateurs associent leurs efforts à l'occasion d'un rendez-vous mondial, pour informer le public des preuves croissantes existant à l'encontre de la nourriture et des cultures transgéniques." "Plus les gens s'informent sur les risques des OGM pour notre santé, l'environnement, et les communautés pratiquant une agriculture traditionnelle, plus ils sont opposés à cette technologie. C'est pourquoi les sociétés biotechnologiques cherchent à empêcher l'éveil de la conscience publique et les actions justifiées de protection dans les autres pays", explique Brian Tokar, de l'Institute for Social Ecology, basé aux Etats-Unis. Arpad Pusztaï, qui mena les premières recherches sur les impacts nutritionnels et développementaux de la nourriture transgénique, déclare: "Est-ce que les cadres des compagnies de biotechnologie qui encouragent les OGMs malgré l'opposition du public seront capables de regarder dans les yeux leurs propres enfants et petits-enfants quand les dégâts sanitaires et environnementaux seront devenus réalité?"
(AFP) La conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'est ouverte à Hong Kong sur un discours de son directeur général Pascal Lamy qui a appelé les pays participants à prendre des "risques" afin de sortir de l'impasse actuelle dans la libéralisation des échanges. "Ce dont nous avons vraiment besoin, ce sont des négociateurs audacieux, ouverts et prêts à prendre des risques", a-t-il plaidé, en soulignant la nécessité d'accomplir des progrès à un moment où la légitimité de l'OMC est souvent contestée. Son discours inaugural a d'ailleurs été perturbé par une vingtaine de manifestants qui étaient parvenus à s'infiltrer dans la salle de conférence. Ils ont scandé des slogans hostiles à l'OMC et brandi des tracts sur lesquels on pouvait lire "L'OMC tue des paysans" ou "Non à l'OMC". Pascal Lamy s'est indirectement adressé à eux durant son discours en parlant de "la foule à l'extérieur et à l'intérieur du bâtiment" qui proteste contre l'organisation chargée de superviser le commerce dans le monde. "L'OMC n'est pas la plus populaire des institutions dans le monde, loin s'en faut", a-t-il admis. Brandissant devant un auditoire amusé une baguette de magicien qui lui avait été offerte avec humour, Pascal Lamy a regreté qu'elle ne marche pas très bien". "Elle ne marche que si tout le monde y croit", a-t-il déclaré, en référence à l'incapacité des pays membres à se mettre d'accord notamment sur la "libéralisation" du commerce agricole.
La conférence de Hong Kong était censée, à l'origine, lever les derniers obstacles à un accord sur le "cycle de Doha", lancé voici quatre ans. Les participants espèrent toujours parvenir d'ici la fin 2006 à un accord mais ils demeurent fortement divisés sur la libéralisation du secteur agricole, des services et des biens manufacturés. Comme lors des précédentes réunions de l'OMC, et notamment à Seattle en 1999 et à Cancun en septembre 2003, la conférence de Hong Kong a attiré des milliers d'altermondialistes qui voient dans la libéralisation des échanges commerciaux une menace contre l'emploi, contre l'environnement et contre la démocratie, la mondialisation libérale étant une façon d'enlever aux états (et donc aux citoyens) tout pouvoir sur l'économie et les agissements des multinationales. "L'OMC nous mène à la mort", a crié un activiste coréen alors que plusieurs manifestants se jetaient dans les eaux du Victoria Harbour. Des militants alter-mondialistes sont également parvenus à s'infiltrer à l'intérieur même du centre de convention. Un peu plus tôt, une manifestation contre le libéralisme avait rassemblé plus de 5000 personnes, face à 9000 policiers anti-émeute qui ont fait usage de grenades au poivre pour tenir les manifestants à distance. 9 personnes ont été légèrement blessées quand la police a repoussé une cinquantaine de manifestants qui tentaient de pénétrer dans le périmètre de sécurité où se tenait la conférence. Mais les accrochages n'ont pas atteint le niveau de violences connu lors des réunions de l'OMC à Seattle et Cancun.
Pascal Lamy, ancien commissaire européen au Commerce, a été nommé directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) par les 148 pays membres réunis à Genève au siège de l'institution à Genève. L'accession de M. Lamy était attendue depuis que les différents concurrents à ce poste avaient été éliminés. Agé de 58 ans, Pascal Lamy a participé au cabinet de Jacques Delors, ministre de l'économie et des Finances de la France entre 1981 et 1984 avant de suivre Jacques Delors devenu Président de la commission européenne à Bruxelles, comme directeur de cabinet. Partisan convaincu du libéralisme et de la mondialisation, il a participé à l'élaboration de plusieurs accords multilatéraux comme l'AMI et l'AGCS. Il est membre du Groupe de Bilderberg. |
La mondialisation libérale consiste en la suppression de toute entrave à la circulation des marchandises et des capitaux, rendant possible les délocalisations, les chantages à l'emploi, et les profits sans précédent des multinationales. Au risque de causer la désindustrialisation et le déclin géopolitique des pays occidentaux... Lire l'article
(silicon.fr) Les délocalisations de personnels s'accélèrent, les entreprises cherchant à tout prix à réduire leurs coûts. Les transferts se font principalement vers l'Asie, et même entre les pays de ce continent qui se font une guerre, à qui proposera les salaires les plus bas... Et le mouvement devrait massivement se poursuivre. Selon une étude du Gartner, 25% des emplois technologiques européens seront délocalisés vers les pays émergents dans les six années qui viennent. "D'ici à 2005, quelque 30% des principales entreprises technologiques européennes exploiteront des sites à l'étranger", poursuit Gartner, en soulignant qu'un plus grand éloignement, vers l'Asie par exemple, représente "la meilleure opportunité de croissance". Si l'Inde et la Chine représentent la destination favorite des entreprises européennes, il faudra compter aussi avec les pays de l'Est, nouveaux entrants au sein de l'Union européenne. Gartner indique que la Hongrie, la République tchèque et la Pologne par exemple devraient retenir de plus en plus l'attention d'entreprises allemandes. Gartner liste également les pays les plus délocalisateurs. Le Royaume-Uni est le plus porté sur la pratique, il a été à l'origine de cinq des 15 contrats de délocalisations d'une valeur d'au moins 1 milliard de dollars. Quant à la France, les freins commencent à sauter selon le cabinet d'études. "La France a signé trois méga-contrats, ce qui indique qu'elle a commencé à vaincre sa résistance culturelle à la délocalisation. Les avantages potentiels en termes de coûts sont si convaincants que les entreprises qui ne l'envisagent pas risquent sérieusement de faire du tort à leurs actionnaires". Les joies du libéralisme...
C'est par un courrier reçu avant le week-end que onze salariés de la société Radiatex-Protex se sont vu proposer un reclassement en Malaisie "dans les conditions salariales en vigueur dans ce pays". Anciennement appelée Prophyltex et spécialisée dans la fabrication de préservatifs, cette entreprise, créée dans la région de Vichy en 1937, emploie une quarantaine de personnes. La mesure concerne dix ouvrières et un agent de maîtrise, affectés à l'emballage des préservatifs. La direction japonaise du groupe Sagami qui a racheté l'entreprise il y a quelques années, a ainsi libellé le courrier: "Dans le cadre d'un projet de licenciement collectif pour motif économique, nous envisageons de supprimer votre emploi. Nous vous proposons un reclassement dans une usine du groupe en Malaisie, un poste identique d'ouvrier dans le conditionnement-emballage des préservatifs", avec un salaire annuel de 1169 euros pour 48 heures hebdomadaires, et 10 jours de congés payés.
(AP) Le groupe Fenwick vient de proposer aux 550 salariés de son usine de Poitiers (à Cenon-sur-Vienne) de passer de 35 à 37,5 heures (soit 136 heures de travail de plus par an), sans augmentation de salaire et avec perte de 17 jours de RTT. Pour compléter le tout, les salariés doivent également accepter un gel de leur salaire jusqu'en 2008. En cas de refus, l'entreprise prévoit de délocaliser l'usine en Pologne. Selon la direction, il s'agit d'un plan pour la "sauvegarde de la compétitivité" (en clair, pour l'augmentation des profits). Lors d'un référendum interne en début d'été, 60% du personnel avait rejeté ce projet d'augmentation du temps de travail sans contrepartie. Mais Fenwick a envoyé un courrier recommandé à chaque salarié, en lui demandant de répondre par "oui" ou par "non". Selon un responsable syndical, il avait été clairement indiqué que ceux qui répondraient "non" seraient licenciés. Une majorité de salariés ont finalement accepté ces conditions. Filiale du groupe allemand Linde, Fenwick est le leader des engins de manutention. L'entreprise avait été une des premières entreprises du département à signer un accord sur les 35 heures en mars 1999, et avait ainsi touché des aides pour sa mise en oeuvre.
(AP) Les salariés de Bosch vont devoir revenir à la semaine de 40 heures, tout en conservant le salaire de... 35 heures. Le président de Bosch France a affirmé que "la seule solution" pour rester compétitif est en effet de demander aux salariés de travailler 40 heures par semaines "pour le même salaire". "La seule solution, malheureusement, c'est celle d'augmenter la durée du travail de façon à réduire le coût de production de nos produits", a expliqué sur France-Info le président du groupe Guy Maugis. Le groupe d'origine allemande, qui produit en France des équipements automobiles, avait déjà utilisé un chantage à la délocalisation en 2004 pour obliger les salariés à travailler 36 heures payées 35.
"Notre industrie est confrontée à une invasion de produits asiatiques, et nous ne pouvons plus tout produire en France", a expliqué le PDG du groupe, Thierry de la Tour d'Artaise, justifiant sa décision de délocaliser la production en Chine. Le PDG a toutefois promis qu'il n'y aurait pas de licenciement sec. Les salariés se verront proposer un reclassement dans une autre usine du groupe ou un départ en pré-retraite. Pour les syndicats, cette annonce constitue "une nouvelle et dramatique étape dans le démantèlement industriel du groupe en France". "Ils nous disent: c'est la faute aux Chinois, c'est la faute à l'Europe, c'est la faute au marché. Mais ce sont des larmes de crocodile. Pour eux, délocaliser en Chine, ce sont des soucis en moins et des bénéfices en plus", a estimé Daniel Fauvel, délégué CFTC de Moulinex à Saint-Lô. Le groupe a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 2,463 milliards d'euros, en progression de 7,6%.
Selon M. Miller, les syndicats peuvent encore sauver les plans de retraite de l'entreprise si les employés acceptent de travailler pour un tiers seulement de leurs anciens salaires. L'échec des négociations entre Delphi et le principal syndicat de la branche United Auto Workers (UAW) sur une réduction des salaires visant à passer de l'actuel salaire horaire moyen de 27,50 $ à 10 ou 12 $, a été une des raisons ayant poussé à la mise en faillite. Le PDG a indiqué que, "s'il le faut", il réduira lui aussi "considérablement" son propre salaire, actuellement de 1,5 million de dollars par an. M.Miller n'a donc pas précisé si son salaire serait lui aussi réduit des déux tiers. Mais même si c'était le cas, cela lui laisserait tout de même 500.000 dollars... Robert Miller a également défendu le nouveau plan d'indemnisation des dirigeants de Delphi décidé à la veille de la mise en faillite et qui porte la prime de départ à 18 mois de salaires contre 12 auparavant. Le syndicat UAW avait dénoncé ces mesures en faveur des dirigeants en les qualifiant de "spectacle dégoûtant de dirigeants aux petits soins pour eux-mêmes tout en demandant des sacrifices extraordinaires de leurs salariés". Delphi est par ailleurs champion des délocalisations. L'entreprise utilise 70.000 salariés dans des usines délocalisées au Mexique, tandis qu'elle a licencié 8000 personnes aux Etats-Unis. Delphi est aussi présent dans les principaux pays à main d'oeuvre bon marché: en Chine, en Inde, au Brésil, en Turquie, République Tchèque, en Slovaquie, en Hongrie et en Pologne.
Un mariage avec Arcelor constituerait la plus grande fusion jamais réalisée dans le secteur de l'acier. Et ce quatre ans seulement après la naissance d'Arcelor, issu en 2002 d'une fusion entre le français Usinor, le luxembourgeois Arbed et l'espagnol Aceralia. La fusion Mittal-Arcelor créerait un géant mondial, produisant plus de 100 millions de tonnes d'acier par an (12% du marché mondial), et employant plus de 250.000 personnes.
(Courrier International) Au rythme où les entreprises en provenance des pays émergents effectuent des acquisitions en Europe, mais aussi ailleurs en Occident, l'ordre économique mondial pourrait basculer, estime le quotidien financier The Wall Street Journal dans une analyse qui fait sa une. "Les poches pleines d'argent frais tiré des cours en hausse des matières premières et de fortes performances boursières, des sociétés basées à Dubaï, en Inde, au Mexique, en Chine et en Russie font feu de tout bois, en Europe et aux Etats-Unis, signe d'une tendance capable de renverser les pôles de l'économie mondiale." Ce lundi 13 février ne se passera pas sans illustrer à nouveau cette tendance, selon le quotidien américain. "Les actionnaires de l'opérateur portuaire britannique Peninsular & Oriental Steam Navigation Co. doivent se prononcer aujourd'hui sur le rachat de l'entreprise, pour 6,8 milliards de dollars [5,7 milliards d'euros], par Dubaï Ports World, une firme venue de l'émirat riche en hydrocarbures. L'opération devrait être approuvée, alors qu'un concurrent de Dubaï Ports World basé à Singapour voulait lui aussi mettre la main sur l'une des plus vieilles entreprises britanniques. Une fois cet accord conclu, les trois plus grands opérateurs portuaires mondiaux seront basés en dehors de l'Europe et des Etats-Unis", rapporte le Wall Street Journal. Les firmes européennes seraient des cibles de choix pour ces acteurs montants de l'économie planétaire. "L'année dernière, des entreprises venues du Proche-Orient, d'Amérique latine, d'Asie et d'ailleurs ont dépensé plus de 42 milliards de dollars [35 milliards d'euros] pour reprendre des entreprises du vieux Continent. Ces chiffres ne représentent certes qu'une fraction des sommes mises en jeu lors des fusions entre Européens ou des acquisitions d'entreprises européennes par des sociétés américaines. Il n'empêche, les pays émergents ont doublé en un an les chiffres de leurs investissements sur le continent. En 2004, ils n'avaient dépensé que 17,4 milliards de dollars [14,6 milliards d'euros] pour le rachat d'entreprises européennes." Cependant, les Etats-Unis ne sont pas épargnés, précise le quotidien. Les investisseurs venus des pays émergents ont également fait preuve d'un appétit vorace en 2005 sur le marché américain, avec 96 accords de rachat conclus. The Wall Street Journal voit deux raisons pour expliquer cette tendance. La première est l'afflux de liquidités dans les poches des entreprises des pays émergents grâce au fort prix du pétrole et des matières premières en général. "Mais même les groupes qui n'ont pas bénéficié de ces cours avantageux ont profité de la performance de leurs marchés boursiers nationaux, poussés par des investisseurs occidentaux alléchés par le fort rendement de ces places boursières. L'indice boursier indien s'est ainsi apprécié de 50 % au cours des douze derniers mois", écrit The Wall Street Journal. La libéralisation des marchés de part et d'autre a également une grande importance pour expliquer cette tendance, puisqu'elle a ouvert la porte à des reprises d'entreprises basées en Occident par des sociétés étrangères.
(AFP) La Chine devrait rapidement devenir la quatrième économie mondiale après une révision à la hausse son produit intérieur brut (PIB) qui lui permet de talonner la France et la Grande-Bretagne. Le PIB 2004 a été réévalué de +16,8%, passant à 1971 milliards de dollars. Le réajustement de la richesse nationale est notamment dû à une meilleure prise en compte des services dans le PIB, a précisé le Bureau chinois des statistiques (BNS). "La part du secteur tertiaire est passée de 32% à 40%". Après cette correction, l'économie chinoise abandonne la septième place à l'Italie (1670 milliards de dollars en 2004), et l'écart avec la France et la Grande-Bretagne est très faible. "Pour savoir si la Chine passe devant la France (5e avec 2000 milliards de dollars) et la Grande-Bretagne (4e avec 2140 milliards de dollars ), il faut attendre les résultats de 2005", estime le directeur du BNS. Le trio de tête est composé des Etats-Unis, du Japon et de l'Allemagne. Les résultats de l'économie chinoise pour 2005 devraient progresser de plus de 9%, ce qui devrait assurer la 4è place à la Chine. La correction à la hausse du PIB signifie aussi que la croissance a été sous-évaluée ces dernières années - un secret de polichinelle - afin de maintenir la monnaie chinoise sous-évalué, ce qui diminue le prix à l'exportation des produits fabriqués en Chine.
La Chine a passé une commande-record de 150 Airbus lors de la visite en France du Premier ministre Wen Jiabao. Ce contrat d'environ 10 milliards de dollars est le plus important jamais obtenu par l'avionneur européen sur le marché chinois. La commande comprend des A319, des A320 et des A321. Les 150 avions sont destinés à six compagnies aériennes: Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, Sichuan Airlines, Shenzhen Airlines et Hainan Airlines. Avant cette commande, l'avionneur américain Boeing détenait 60% du marché, contre 30% pour Airbus. Un contrat d'une valeur de 4 milliards d'euros portant sur 70 Boeing avait été signé en octobre 2005 lors de la visite de George W. Bush à Pékin. Mais ce nouveau succès pour Airbus a une contrepartie lourde de conséquences à long-terme. Il a en effet été obtenu en échange de la signature d'un accord de coopération qui prévoit l'implantation en Chine d'une chaîne d'assemblage d'appareils de la famille A320.
La société Eurocopter a par ailleurs décroché un contrat avec la société chinoise Harbin Aviation pour le développement conjoint d'un hélicoptère de six tonnes. Dominique de Villepin a salué ces "progrès majeurs" dans le "partenariat industriel et technologique de longue durée" que la France souhaite construire avec la Chine. "Je suis sûr que l'avenir de cette coopération est radieux", a renchéri Wen Jiabao.
(Seattle Times) Microsoft est sur le point de délocaliser plus de 1000 emplois par an en Chine durant les 10 prochaines années, soit 10.000 emplois au total. Le président chinois Hu Jintao s'est toutefois déclaré offensé par le fait que le nombre d'emplois délocalisés est inférieur à ce que Microsoft avait promis précédemment à la Chine.
(L'Expansion) Pour la première fois de son histoire, IBM a annoncé qu'il allait confier à un partenaire extérieur la conception de ses puces Power. HCL Technologies, société indienne spécialiste de l'outsourcing dans le domaine des hautes technologies sera ainsi la première entité à travailler sur l'architecture des nouvelles puces Power en dehors des propres centres de recherche de Big Blue. L'Inde, connue jusqu'à présent pour ses capacités dans le domaine du développement de logiciels devient également un centre de compétences dans les semiconducteurs. Près de 125 centres de conception sont désormais installés en Inde, plus particulièrement dans la région de Bengalore.
(L'Expansion) La banque américaine JP Morgan a bien compris tout l'intérêt de délocaliser en Inde une partie du "back-office" de sa banque d'investissement off shore. La banque peut en effet recruter là-bas une main d'uvre qualifiée, bien formée, mais encore bon marché. Le groupe compte ainsi embaucher 4500 jeunes diplômés indiens au cours les deux prochaines années. Ils seraient embauchés dans les centres de Mumbai (anciennement Bombay) et de Bangalore, selon le Financial Times qui précise que JP Morgan intègre actuellement entre 300 et 400 cadres indiens par mois.
(Reuters) En visite dans la "cybercité" de Hyderabad, un des symboles de l'essor technologique de l'Inde, George Bush a défendu les délocalisations. "Des gens perdent leur emploi en raison de la mondialisation, et c'est douloureux pour eux (...) mais les Etats-Unis rejetteront le protectionnisme", a dit Bush lors d'une rencontre avec des entrepreneurs à l'Indian School of Business d'Hyderabad. Dixième économie mondiale avec un PIB de 692 milliards de dollars en 2004, l'Inde émerge comme l'une des grandes puissances économiques du futur. Pour l'année fiscale 2006/07, le gouvernement fédéral table sur une croissance de 8,1% portée par les industries de transformation et par le secteur des services, notamment dans le domaine technologique. Les délocalisations d'emplois vers l'Inde et les exportations de logiciels devraient apporter au PIB indien plus de 20 milliards de dollars cette année, dont 60% en provenance des Etats-Unis.
(AFP) Malgré des bénéfices en hausse (1 milliard de dollars sur le dernier trimestre) Hewlett-Packard va supprimer 14.500 emplois dans le monde, dont 6000 emplois en Europe dont 1400 en France (soit plus d'un quart de ses effectifs dans ce pays), malgré 1 milliard de dollars de bénéfice sur le dernier trimestre. Cette réduction d'effectifs permettra au deuxième vendeur mondial d'ordinateurs d'augmenter ses profits de 4 milliards de dollars par an, selon la direction d'Hewlett-Packard. Le délégué syndical CFE-CGC de Hewlett-Packard France, Patrick Novak, a jugé "scandaleuses" ces supressions d'emplois. "On est géré aujourd'hui par des financiers qui veulent uniquement faire monter les cours en bourse et le revenu par action", a-t-il accusé, rappelant que Hewlett-Packard avait réalisé un chiffre d'affaires de près de 80 milliards de dollars lors de l'exercice 2003/2004 pour un bénéfice net de 3,5 milliards de dollars.
(L'Expansion) Le titre Hewlett-Packard progressait de plus de 3% à la bourse après la publication des résultats du quatrième trimestre. Les ventes ont été meilleures que prévu, en hausse de 7% à près de 23 milliards de dollars. La marge d'exploitation est passée en un an de 7,0% à 7,6%. C'est bon signe, mais pas nécessairement pour les salariés. Le groupe informatique a également annoncé dans la foulée qu'il supprimait 800 postes supplémentaires qui viendront donc s'ajouter aux 14.500 suppressions d'emplois annoncés en de juillet 2005.
(AP) Le chantage à la délocalisation a payé: la direction d'Hewlett-Packard France a obtenu des syndicats la remise en cause de l'accord sur la réduction du temps de travail, en échange de la sauvegarde de 300 emplois, soit un peu moins du quart des 1240 licenciements qui étaient prévus à l'origine. L'accord signé dans l'entreprise sur les 35 heures va être remis à plat avec la suppression pour les cadres travaillant au forfait-jours de 12 jours de réduction du temps de travail (RTT). Les syndicats CGC, CFTC, FO et CFDT ont accepté de signer l'accord. Seule la CGT a refusé de signer.
(L'Expansion) Le distributeur américain de jouets "Toys R Us" (prononcer "toys are us", "les jouets, c'est nous") prévoit de supprimer 3000 emplois, soit 11% de ses effectifs. Ce plan social se traduira par la fermeture de 75 magasins. La société avait été rachetée pour 6,6 milliards de dollars il y a un peu moins d'un an par un pool d'investisseurs, menés par KKR et Bain Capital. Le groupe a essuyé une perte de 126 millions au troisième trimestre à la suite du plongeon de ses ventes.
(L'Expansion) Le premier réassureur mondial s'apprête à tailler durement dans ses effectifs durant les deux prochaines années dans la foulée de son rachat à 6,8 milliards d'euros de GE Insurance, la filiale assurance du géant General Electric. Swiss Re compte en effet supprimer de 10 à 15% de ses postes; soit jusqu'à 1.700 emplois. Ces "synergies" forcées devraient permettre au groupe suisse d'économiser 300 millions par an.
Le groupe automobile germano-américain va réduire ses effectifs de cols blancs de 20% d'ici à trois ans. L'Allemagne paiera un tribut important avec près de 60% des suppressions d'emplois. Les Etats-Unis seront touchés à hauteur de 25%. Cette nouvelle coupe claire, ajoutée aux mesures d'économies mises en oeuvre récemment chez le constructeur, devraient lui permettre de réduire les coûts de 1,5 milliard d'euros par an. Avec ce nouveau plan social, M. Zetsche, un mois seulement après son arrivée à la tête de DaimlerChrysler, soigne sa réputation de "tueur de coûts" intraitable. Dieter Zetsche avait déjà supprimé déjà près de 26.000 emplois aux Etats-Unis, 40.000 avec les sous-traitants, quand il présidait aux destinées de Chrysler entre 2000 et 2005. En septembre 2005, il avait imposé 8500 suppressions d'emplois en Allemagne chez Mercedes, auxquelles doivent s'ajouter 8000 suppressions de postes supplémentaires d'ici à trois ans dans le pays. Au total, avec le plan social annoncé mardi, DaimlerChrysler s'apprête ainsi à supprimer près de 22.000 emplois d'ici à 2009, malgré 2,8 milliards de dollars de bénéfice en 2005. Avec ces mesures drastiques, M. Zetsche espère redresser la rentabilité défaillante de Mercedes, pour atteindre une marge d'exploitation de 7% en 2007 pour Mercedes contre 4% seulement fin 2004. A la Bourse de Francfort, les investisseurs ont applaudi. Le titre DaimlerChrysler s'est envolé de 3,80%, en tête du DAX, l'indice des valeurs vedettes allemandes. "Cette décision est un préalable indispensable à un changement de culture chez DaimlerChrysler", jugeaient les analystes de Morgan Stanley dans une note.
(L'Expansion) DaimlerChrysler poursuit son dégraissage en cédant le motoriste MTU à un fonds d'investissements suédois. Le fruit de cette opération financera les 8500 suppressions d'emplois annoncées en septembre 2005. Cette cession a été décidée par le nouveau patron de DaimlerChrysler, Dieter Zetsche (en photo). Avant même de prendre les rênes du constructeur automobile allemand DaimlerChrysler, la réputation de Dieter Zetsche n'est plus à faire. Coupes drastiques dans les effectifs, abandon d'activités, cessions diverses, il a l'habitude d'utiliser tout l'arsenal des mesures liées aux restructurations. Une fois pris en compte l'endettement et les obligations en terme de retraites, DaimlerChrysler retirera de cette opération un milliard d'euros de liquidités. Lesquelles devraient permettre de mener à bien le plan social décidé précisément par Dieter Zetsche en septembre 2005 dans la branche haut de gamme de Mercedes.
(L'Expansion) Les 25.000 suppressions de postes annoncées en juin 2005 par General Motors ne suffisent visiblement pas selon la direction à retrouver les chemins de la croissance et de la rentabilité. Le numéro un mondial de l'automobile en a rajouté 5000 supplémentaires. Le plan social touchera donc au total 30.000 salariés. Soit 9% des effectifs. Cinq usines d'assemblage en Amérique du Nord seront également fermées d'ici à 2008.
(L'Expansion) Konica Minolta jette l'éponge. Le groupe japonais, à la recherche de la rentabilité, abandonne non seulement la photo argentique mais aussi le numérique et supprime 3700 emplois, soit 11% de ses effectifs. Konica Minolta tire un trait sur cent ans d'histoire. Le groupe japonais, qui ne fait pas dans la demi-mesure, a annoncé l'arrêt de presque toutes ses activités dans la photo: papiers, pellicules, mini-laboratoires de développement et appareils, aussi bien argentiques que numériques. Désormais, les activités de Konica Minolta se résumeront à l'imagerie médicale, aux appareils de mesure, à l'optique (le seul lien qui subsistera avec la photo) et aux imprimantes multifonctions. Autant de domaines, professionnels pour la plupart, qui ont le vent en poupe. Konica Minolta a vendu à Sony les noms de ses marques ainsi que certains de ses actifs pour concevoir, développer et produire des matériels compatibles avec ses montures d'objectifs. La bonne affaire pour Sony, qui ne possède pas les technologies mécaniques et optiques, et pourra ainsi développer une gamme d'appareils numériques reflex haut de gamme, plus rentables.
(L'Expansion) British Airways va supprimer près de 600 emplois en réduisant de 35% le nombre de ses cadres d'ici mars 2008. Le nombre de cadres supérieurs sera diminué de moitié, passant de 414 à 207, et le nombre de cadres moyens sera diminué de près d'un tiers, passant de 1301 à 911, soit un total de 597 postes supprimés. "Nous restructurons la compagnie pour supprimer les doublons, simplifier les opérations de notre coeur de métier et disposer d'une comptabilité plus claire", a commenté Willie Walsh, le directeur général de British Airways. Ces suppressions de postes devraient à elles seules engendrer des économies de 50 millions de livres (73 millions d'euros), et s'inscrivent dans le cadre d'un programme devant permettre à British Airways d'économiser 300 millions de livres (440 millions d'euros) d'ici mars 2007. La première étape de ce plan verra 94 cadres supérieurs quitter l'entreprise d'ici mars 2006.
(AP) Les laboratoires pharmaceutiques américains Merck ont annoncé leur intention de supprimer 7000 emplois, soit 11% de leurs effectifs, d'ici la fin 2008, et de fermer ou vendre 5 de leurs 31 usines dans le monde, dans le cadre d'un plan de restructuration. Le groupe, qui avait déjà supprimé 825 postes dans le monde le mois dernier, espère ainsi économiser 3,5 à 4 milliards de dollars avant impôts entre 2006 et 2010. Il a précisé dans un communiqué que la moitié environ des licenciements concerneraient les Etats-Unis. L'annonce de cette réorganisation survient à la veille de l'ouverture à Houston du premier procès fédéral concernant l'anti-inflammatoire Vioxx, retiré du marché il y a un an, suite à de nombreux accidents cardiaques mortels provoqués par ce médicament courramment prescrit contre l'arthrite. (voir la page des archives "Médecine-Santé")
(L'Expansion) Les restructurations massives se suivent en Allemagne. Après Siemens et DaimlerChrysler, c'est au tour de Deutsche Telekom d'annoncer le licenciement de 32.000 salariés d'ici à 2008, soit près de 13% d'un effectif total de 244.000 personnes. "Les transformations qui touchent le marché mondial des télécoms, le développement rapide des technologies et la forte concurrence qui s'exerce dans les secteurs de la téléphonie fixe et du haut débit placent notre société face à de nouveaux défis", a justifié hier Kai-Uwe Ricke, le patron de l'opérateur historique des télécoms outre-Rhin. Ancienne entreprise publique désormais privatisée, Deutsche Telekom a déjà licencié 100.000 personnes ces dix dernières année. Après avoir acheté cet été tele.ring, opérateur mobile autrichien, Deutsche Telekom prévoit de développer ses activités dans les pays de l'Est et aux Etats-Unis dans le secteur de la téléphonie mobile.
Un mois après son entrée en bourse, EDF a annoncé la suppression de 6000 postes d'ici 2007, surtout en France, arguant d'une concurrence accrue et de nouvelles exigences de rentabilité liées à sa récente introduction en Bourse, une décision dénoncée par la gauche et les syndicats mais défendue par le gouvernement. Cette décision est la conséquence du projet industriel d'EDF 2005-2007 qui prévoit de réaliser une économie de 1,5 milliard d'euros sur les charges de personnel, dont 1 milliard en France. Il n'y aura toutefois pas de "licenciements secs", la réduction des effectis étant obtenue par le non-remplacement des départs en retraite. Conformément au principe des vases communicants, ce qui est gagné par l'entreprise est perdu pour la collectivité. Ces réductions d'effectifs entraineront une réduction de la sécurité dans les centrales nucléaires où 20% des postes seront supprimés. Par ailleurs, les équipes d'entretien du réseau seront également réduites, avec pour conséquence des délais plus longs pour rétablir l'électricité en cas de catastrophe naturelle, comme lors des tempêtes de décembre 1999, le tout dans un contexte d'augmentation des fréquences de ces catastrophes en raison du réchauffement climatique. Cette annonce de la direction d'EDF intervient alors que le cours de l'action ne parvennait pas à décoller, ayant été lancée à un prix surévallué par le gouvernement. Dès lors, la seule manière de faire monter le cours, c'était de supprimer les emplois. Pour le Pierre Gadonneix, le président d'EDF, le plan de suppression d'emplois doit permettre d'adapter l'entreprise à l'ouverture du marché et dans cette optique, de réorganiser le fonctionnement interne du personnel. EDF, qui n'a plus le monopole de la fourniture d'électricité en France, doit se préparer à affronter la concurrence de grands groupes européens. Le syndicat CGT-Energie juge qu'après l'ouverture du capital, "le débat change de nature, on est dans une autre logique économique avec plein cap vers le profit, au moment où le contrat de service public qu'a signé l'entreprise appelle au contraire de consolider l'emploi". Le Premier ministre Dominique de Villepin a au contraire affirmé que la suppression de postes à EDF faisait partie des "exigences du monde d'aujourd'hui".
(AP/ Le Monde) Deux grandes entreprises de chaussures de la région de Romans sur Isère, Stéphane Kélian et Charles Jourdan, ont respectivement été mis en liquidation et en redressement judiciaire, en raison de la concurrence délocalisée en Chine. Daniel Bagault, PDG de Stéphane Kélian Production, justifie la liquidation par des coûts trop élevés de production, supérieurs de 50% à ceux pratiqués en Espagne. "Avec un prix moyen de 240 euros par paire de chaussures, notre produit ne correspond plus à ce marché, très concurrentiel" , explique-t-il. Quant à Charles Jourdan, le groupe est en cessation de paiements et trois des sociétés, Charles Jourdan Industrie, filiale de production, Charles Jourdan France, qui commercialise les produits, et Sodépar, qui détient les magasins, ont déposé le bilan. La société suisse Charles Jourdan Holding (qui détient la marque), le distributeur Charles Jourdan International et l'atelier Manufacture de maroquinerie dauphinoise (MMD, fournisseur de Louis Vuitton et jugé rentable) ne sont pas visés par le dépôt de bilan. En octobre 2003, la famille fondatrice avait cédé l'entreprise à un fonds d'investissements luxembourgeois, Lux Diversity, qui a déjà taillé dans les effectifs, vendu les murs des magasins les plus prestigieux, comme ceux des Champs-Elysées ou de la Madeleine, à Paris, et supprimé des ateliers de production. Contactée, la direction n'a pas souhaité s'exprimer. Le déclin de l'industrie du cuir et de la chaussure, à Romans, n'est pas récent. Selon la mission économique de la communauté de commune, cette filière a employé jusqu'à 3600 salariés dans les années 1980, alors qu'ils ne sont plus, 20 ans plus tard, que 916. Bientôt, ils seront moins de 500. Tous les regards se tournent désormais vers le dernier chausseur de Romans, le groupe Clergerie. En 1999, Robert Clergerie avait cédé une partie de son entreprise à un fonds d'investissement français contrôllé par la Société générale, SG European Private Equity Partners. Asphyxié par les frais financiers qu'a entraînés le montage, le groupe reste déficitaire.
(L'Expansion) Pour la première fois, une étude officielle, commandée par le Parlement chinois, dénonce l'absence de protection des salariés chinois dans les entreprises privées. Les résultats sont édifiants. Les députés pressent le gouvernement d'agir. Ce rapport a été commandé par le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (le Parlement chinois). Sa conclusion est édifiante, à défaut d'être surprenante: "Les droits légaux des employés sont fréquemment violés dans plus de 80% des entreprises privées, en particulier dans le secteur immobilier, l'industrie légère, celle des vêtements et de la restauration", a déclaré He Luli, la vice-présidente du comité permanent de l'Assemblée. Le but initial de cette étude, menée auprès de quelque 2300 sociétés, était de faire un bilan sur l'application de la Loi du travail, en vigueur depuis 1995. Cette loi, qui s'applique aussi bien aux entreprises étrangères que nationales, impose, entre autres choses, la signature d'un contrat de travail écrit. Mais moins de 20% des sociétés respectent cette loi, avec le plus souvent des contrats inférieurs à un an, qui ne stipulent que les obligations des employés et les droits des employeurs. Pire: "Certains contrats établissent même que la responsabilité de l'employeur ne peut être engagée en cas de maladie ou même de mort de ses employés, même si cela se passe sur le lieu de travail". Fin octobre, une ouvrière de trente ans est morte d'épuisement après avoir travaillé 24 heures d'affilée pour satisfaire de nouvelles commandes. En Chine, la durée légale de travail est fixée à 40 heures par semaine, à raison de huit heures par jour, avec deux jours de repos consécutifs et la possibilité de faire trois heures supplémentaires maximum par jour sous certaines circonstances et dans la limite de 36 heures par semaine. Des organismes indépendants basés à l'étranger, comme l'ONG China Labor Watch, dénoncent régulièrement l'exploitation pratiquée notamment dans les usines des firmes américaines Procter & Gamble ou Wal Mart. "Les directions sont prévenues bien à l'avance des inspections d'usine, et disent à leurs salariés ce qu'il faut dire, comment répondre aux questions" peut-on lire dans un rapport de l'ONG qui dénonce les conditions de travail dangereuses, les cadences folles et l'absence totale de protection sociale dans les usines de Wal Mart, le premier distributeur mondial. L'étude remise à l'Assemblée chinoise a inquiété les députés. Estimant "fondamental de sauvegarder les intérêts des travailleurs", la vice-présidente du comité permanent de l'Assemblée appelle le gouvernement central à adopter des mesures efficaces pour obliger les entreprises à respecter la loi du travail. Une véritable révolution car jusque là, seules des ONG ou certains organismes étrangers comme l'internationale syndicale CISL dénonçaient ces abus. Reste à voir si cet appel à haut niveau sera entendu et suivi dans les faits.
(AP) L'écart de revenu entre riches et pauvres dans les villes de Chine a atteint "un niveau alarmant et déraisonnable", a estimé le gouvernement chinois. Selon un rapport officiel cité par l'agence de presse officielle Chine nouvelle, les 20% des citadins les plus pauvres gagnent 2,75% du revenu urbain total et le fossé "continue de se creuser". Les dirigeants chinois se sont engagés à réduire l'écart, de crainte que cela ne provoque la colère populaire.
(lexpansion.com) Les entreprises américaines se désengagent du financement des retraites de leurs salariés. But: se délester d'une charge financière importante. Entre 1985 et 2004, le nombre de plans de retraite traditionnels a été divisé par 4, selon le rapport annuel fédéral. En 2004, 11% des entreprises disposant d'un plan de retraite pour leurs salariés ont décidé de le geler. Une proportion qui s'accélère chaque année depuis 2001. Dernier grand groupe en date à avoir prix une telle mesure est IBM. A l'instar de ses compatriotes Verizon ou HP, pour ne citer que les cas plus récents, le numéro un mondial de l'informatique va supprimer à partir de 2008 son plan d'épargne retraite à revenu garanti pour lui substituer un fonds de pension en actions. IBM va économiser près de 3 milliards de dollars d'ici 2010. Techniquement, on passera ainsi d'un système à "prestations définies" à un autre à "cotisations définies". Autrement dit, la retraite de l'employé type ne sera plus indexée sur son ancienneté ni sur sa rémunération, mais sur le comportement de son fonds de pension en actions, à charge ensuite pour chacun de le faire fructifier en en surveillant la composition.
(lexpansion.com) Une étude de la célèbre université américaine du Michigan montre que le développement du sentiment d'insécurité de l'emploi chez les salariés américains a des conséquences importantes sur leur santé physique et mentale. L'insécurité de l'emploi joue sur la santé des travailleurs. En tous cas, avec certitude, sur celle des Américains, d'après les résultats d'une étude que vient de publier la célèbre université du Michigan. Menée auprès de plus de mille hommes et femmes, de moins de 60 ans, qui ont été interrogés à trois ans d'intervalle, l'étude montre que les salariés qui ressentent un sentiment d'insécurité par rapport à leur travail sont deux fois plus nombreux que les autres à avoir des problèmes de santé. Parmi les facteurs retenus pour déterminer la notion d'insécurité, les auteurs de l'étude ont posé la question suivante: "quelle probabilité estimez-vous avoir de perdre involontairement votre travail principal dans les deux ans à venir?". Au total, 25% des personnes éprouvent une insécurité par rapport à leur emploi. Et seuls les sondés ayant conservé leur emploi sur la période ont été retenus pour les analyses finales. Multiplications des fusions, flexibilité accrue, développement des boulots à temps partiel, sentiment d'impuissance au sein d'une organisation, les causes de cette insécurité de l'emploi sont multiples. Or, selon les auteurs, l'angoisse générée par ce sentiment d'insécurité peut avoir des effets physiologiques aussi grave qu'une dangereuse maladie. Il se traduit aussi bien dans des symptômes physiques que par de plus nombreuses dépressions. Sans surprise, le sentiment d'insécurité, et les problèmes de santé qui l'accompagnent, affectent davantage les salariés du secteur privé que ceux du secteur public. L'étude observe aussi que les salariés noirs sont trois fois plus nombreux que les autres à ressentir une insécurité permanente. Et ils sont quatre fois plus nombreux que les blancs à ressentir de sérieux symptômes de dépression, comme des troubles de l'alimentation, une diminution de l'aptitude à se concentrer ou des pensées morbides. Au pays du libéralisme, les auteurs concluent de leur étude américaine qu'une plus grande flexibilité sur le marché du travail laisse de plus en plus de travailleurs inquiets sur leur avenir personnel et professionnel, avec des risques potentiellement importants sur la santé de la population.
(lexpansion.com) En Allemagne, 300.000 salariés sont obligés d'avoir recours chaque mois à l'aide sociale pour vivre, alors même qu'ils travaillent à temps plein, a reconnu le ministre allemand du Travail, le social-démocrate Franz Müntefering. Sans compter les centaines de milliers d'autres qui travaillent à temps partiel, et ne gagnent pas non plus assez pour vivre. Conséquence, parmi d'autres, des lois Hartz qui ont réformé le marché du travail, les très bas salaires se sont répandus dans certains secteurs de l'économie. Si le ministère du Travail est favorable à l'introduction d'un salaire minimum, qui n'existe pas en Allemagne, le ministre des Finances craint, dans un rapport interne révélé par le magazine Der Spiegel, qu'une telle mesure enraye le début de baisse du chômage. Les bas salaires et l'emploi aidé sont les principaux responsable de la légère baisse des chiffres du chômage outre-Rhin.
Trois grands pays de l'Union européenne - l'Allemagne, l'Espagne et la Grande-Bretagne - envisagent de repousser à 67 ans l'âge de la retraite. En Allemagne, l'allongement de l'âge de la retraite figure au programme du nouveau gouvernement qui réunit la droite libérale et la gauche libérale au sein de la "grande coalition". L'âge de départ à la retraite sera allongé d'un mois chaque année jusqu'en 2035, afin de l'amener progressivement à 67 ans. En Espagne, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero vient de présenter un projet de réforme de la Sécurité sociale qui prolonge de deux ans la durée du temps de travail. En 2002, son prédecesseur José Maria Aznar avait déjà repoussé l'âge de la retraite à 65 ans. Enfin, en Grande-Bretagne, la Commission des retraites, mise en place par Tony Blair pour préparer une réforme, va lui aussi proposer de relever l'âge minimum de la retraite à 67 ans à partir de 2020. Quand au Danemark, il a déjà repoussé à 67 ans l'âge minimum pour toucher une retraite à taux plein. En France, le rapport Charpin sur les retraites établissait que l'équilibre actuel entre la population "en âge de travailler" (20-59 ans) et la population "en âge d'être retraitée" (60 ans et plus) pourrait être maintenu si l'on déplaçait la frontière à environ 65 ans en 2020 et environ 70 ans en 2040. Les gouvernements français successifs hésitent à toucher à ce symbole du progrès social. Mais en allongeant la durée de cotisation à 42,5 ans pour tous les salariés, la réforme des retraites de 2003 a de facto repoussé l'âge de la retraite. Depuis plusieurs années, l'OCDE, le FMI et l'Union européenne recommandent de retarder l'âge de la retraite. Pour eux, allonger la période de cotisation et raccourcir le temps de retraite est le seul moyen pour rééquilibrer les comptes.
(L'Expansion) Les Espagnols vont devoir se mettre à l'heure européenne. A partir du 1er janvier, les fonctionnaires espagnols seront les premiers à raccourcir leur pause-déjeuner à une heure, pour finir leur journée de travail à 18 heures. Fini la siesta traditionnelle, pause-déjeuner de deux ou trois heures, qui étirait la journée de travail jusqu'à 19h ou 20h. Pour l'instant, la suppression de la sieste s'applique uniquement aux 2,4 millions de fonctionnaires de l'administration centrale. Mais le gouvernement espère montrer l'exemple au secteur privé. Selon le ministère des administrations publiques, la mesure a pour but de mettre fin à une "organisation erronée du travail" en Espagne.
(L'Expansion) La commission française de l'informatique et des libertés (CNIL) vient de recadrer une compagnie d'assurances qui s'apprêtait à exploiter les avantages de la géolocalisation en échange de tarifs jeunes préférentiels. La compagnie proposait aux jeunes conducteurs un tarif réduit, en échange de leur engagement à respecter les limitations de vitesse et des temps de conduite restreints, le tout contrôlé par un dispositif de géolocalisation de type GPS-GSM installé dans leur voiture. Dès lors, en collectant toutes les deux minutes les données relatives au déplacement du véhicule, la compagnie aurait été en mesure d'en déduire la vitesse, la durée des déplacements, les routes empruntées, etc... La CNIL a estimé que le collectage d'informations permettant de comparer les vitesses atteintes à celles autorisées constitue "un traitement portant sur des données relatives à des infractions" et n'est donc pas du ressort des entreprises privées.
(L'Expansion) L'assureur AGF pourrait bientôt ajouter une nouvelle vitesse au système de santé français, déjà accusé de fonctionner à deux vitesses. Selon l'hebdomadaire le Point, AGF s'apprête à lancer, au printemps, une assurance-santé très haut de gamme réservée aux personnes très riches. Moyennant 12.000 euros de cotisation annuelle, "Excellence santé" permettrait une prise en charge de luxe &endash; sélection des meilleurs services hospitaliers, accompagnement par un médecin du réseau en cas d'admission aux urgences - et un accès privilégié à plusieurs services, type bilan de santé ou coaching médical. Et le droit bien sûr aux meilleurs médecins avec un réseau de 200 pontes déjà sélectionnés par un comité scientifique.
(Reuters) Le monde compte aujourd'hui 793 milliardaires, un record, avec parmi eux de plus en plus d'Indiens, de Russes, de Brésiliens, de Moyen-Orientaux, et une proportion croissante de femmes, rapporte le magazine Forbes. La hausse des cours de Bourse, du prix du pétrole et des matières premières, a permis de porter leur fortune totale à 2600 milliards de dollars. En un an, le nombre de milliardaires a augmenté de 114, soit une hausse de 15%. Forbes a dénombré dix femmes de plus, soit un total de 78. Pour la douzième année consécutive, l'homme le plus riche du monde est le cofondateur de Microsoft Bill Gates, avec une fortune estimée à 50 milliards de dollars. Le célèbre investisseur Warren Buffett reste au deuxième rang avec 42 milliards. L'industriel mexicain Carlos Slim prend la troisième place avec 30 milliards de dollars aux dépens du fondateur suédois d'Ikea, Ingvar Kamprad, à 28 milliards. Parmi les nouveaux venus dans le "top 10" figurent le patron de LVMH Bernard Arnault à la 7è place, le magnat canadien de l'édition Kenneth Thomson et sa famille, et le dirigeant du conglomérat hongkongais Hutchison Wampoa Li Ka-shing. Dix milliardaires indiens s'ajoutent à la liste, rejoignant treize autres compatriotes. Leur fortune s'élève au total à 99 milliards de dollars, la plus grosse d'Asie devant les 27 milliardaires japonais et leurs 67 milliards. La Russie ajoute sept nouveaux membres à la liste, pour un total de 33, en grande partie grâce à l'envolée des prix du gaz et du pétrole. Leur fortune totale atteint 172 milliards de dollars, contre 91 milliards il y a un an. Le Brésil double le nombre de ses milliardaires, à seize, à la faveur notamment de vastes opérations boursières. Le Moyen-Orient, Turquie comprise selon le classement, compte 56 milliardaires, contre 29 l'an dernier, avec une fortune totale de 167 milliards, contre 103. C'est au Proche-Orient que l'on trouve le plus jeune milliardaire, Hind Hariri, 22 ans, qui a hérité de 1,4 milliard de dollars à la mort de son père, l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri, assassiné en février 2005.
(lexpansion.com) Toujours plus: l'endettement des ménages britanniques est passé à 1650 milliards d'euros fin 2005, contre 1500 milliards d'euros en juin 2004. En ne tenant compte que des crédits à la consommation, la dette moyenne des ménages s'élève à 7650 livres (11.120 euros). Les crédits à la consommation britanniques représentent les deux-tiers de ceux de l'Union européenne. Parallèlement, le nombre de faillites individuelles devrait grimper à 66.000 en 2006, pour atteindre un niveau inégalé depuis 45 ans. Par ailleurs, les expropriations pour non-remboursement d'emprunts immobiliers ont augmenté de 66% pour le seul troisième trimestre de 2005.
(lexpansion.com) Le constat est inquiétant: le lien entre la croissance économique et la création d'emplois s'est affaibli ces dernières années, selon une étude du Bureau international du travail (BIT). Autrement dit, la croissance économique ne se traduit pas nécessairement par la création de nouveaux emplois. Entre 1999 et 2003, pour chaque point de pourcentage de croissance supplémentaire, l'emploi n'a progressé que de 0,3 point de pourcentage dans le monde, soit une baisse de 0,4 point par rapport à la période 1995-1999. "La mondialisation n'a pas conduit jusqu'ici à la création d'offres d'emplois décents, durables et en nombre suffisant", a déploré le directeur général du BIT, Juan Somavia, qui regrette qu'offrir de meilleurs emplois et de meilleurs revenus aux travailleurs dans le monde n'a jamais été une priorité politique.
(AFP) Près d'un demandeur d'emploi français sur deux s'étant inscrit aux Assedic en décembre 2004 a retrouvé un travail six mois plus tard, mais dans la majorité des cas, il s'agit d'emplois de courte durée, selon une étude de l'Unedic (la caisse d'assurance-chômage). Parmi les 127.000 personnes qui se sont inscrit au chômage en décembre 2004, 38,9% étaient en activité 6 mois après leur inscription, et près de la moitié (49,3%) ont eu un accès à l'emploi au cours de ces 6 mois mais n'étaient plus en activité à la fin de la période. L'enquête montre également que les anciens détenteurs de contrats de courte durée (CDD) ont moins de chances que les autres d'obtenir un contrat fixe (CDI). De même, parmi ceux qui ont achevé une mission d'intérim, six mois après l'inscription au chômage, 60% occupent à nouveau un emploi intérimaire et seulement 17,5% un CDI. A l'inverse, parmi ceux qui bénéficiaient d'un CDI, la moitié ne retrouvent qu'un CDD. Au total, le retour à l'emploi s'effectue dans le cadre d'un CDD pour 41,1% des reclassés, d'un CDI pour 32,3% et d'un contrat d'intérim pour 26,6%.
(lexpansion.com) Après le rapport Proglio qui appelait à faire du CDI la forme normale d'embauche des jeunes, c'est au tour du club de réflexion libéral "Montaigne" de prôner le CDI (contrats stables, à durée indéterminée), tout particulièrement pour les salariés précaires (chômeurs de longue durée, personnes peu ou pas qualifiées). Dans un rapport sur la pauvreté et l'exclusion, le groupe de travail, présidé par le PDG de Schneider Electric, Henri Lachman, explique que les entreprises ont tout à gagner à employer des personnes précaires en CDI plutôt qu'en CDD (contrats précaires, à durée déterminée" pour salariés jetables). Y compris d'un point de vue strictement économique. D'une part parce que les entreprises ont besoin d'une main d'uvre "en bonne santé et motivée", quand précarité signifie sinistrose, retard, absentéisme, et conflits sociaux. De l'autre, parce que le risque de pauvreté décourage la consommation, alors que "les entreprises ont besoin d'une clientèle à fort pouvoir d'achat et ayant une grande confiance en la sécurité de leurs ressources", ajoute le rapport. Dernier avantage, selon le rapport, pour l'entreprise: "améliorer son image à l'extérieur". Il semble donc qu'une minorité de "maitres du monde" commence à comprendre que les orientations ultra-libérales actuelles peuvent être nuisibles à leurs propres intérêts à long terme...
Appauvris par la hausse des prix et la précarité généralisée, les consommateurs français fréquentent de plus en plus les magasins "hard discount". Ces supermarchés qui vendent sans marque des produits bas de gamme à "prix cassés" représentent aujourd'hui 14% de part de marché en France, alors que cette formule était presque inexistante au début des années 1990, selon une enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC). En Allemagne, où les problèmes économiques sont similaires, les magasins "hard discount" atteignent 40% de part de marché.
(AFP) La pauvreté touchait entre 3,7 millions et 7 millions de personnes en 2003, affectant surtout les femmes seules avec enfant et les moins de 25 ans, selon un rapport remis au gouvernement. Au total, en 2003, 3,7 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté fixé à 50% du revenu médian (soit 645 euros par mois pour une personne seule), indique le rapport de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'excusion sociale. Mais en relevant ce seuil à 60% du revenu médian, niveau utilisé pour les comparaisons européennes (soit 774 euros/mois pour une personne seule), le nombre de pauvres double, s'établissant à 7 millions en 2003. Des indicateurs plus récents confirment la progression de la pauvreté: le nombre d'allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI) a progressé de 5,2% entre septembre 2004 et septembre 2005, selon la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf). Les personnes seules, les femmes seules avec enfants et les moins de 25 ans sont "sur-représentés" parmi les pauvres, selon le rapport, qui s'interroge aussi sur "une possible remontée de la pauvreté des personnes âgées, notamment lorsqu'elles sont seules". Des "privations et des contraintes multiples pèsent sur les modes de vie des personnes pauvres et leur accès aux droits fondamentaux", en matière de logement, de santé et d'alimentation de qualité, analyse l'Observatoire. L'Observatoire souligne également les "relations complexes entre emploi et pauvreté": chômage ne signifie pas forcément pauvreté, alors qu'inversement, on peut désormais être pauvre tout en ayant un emploi.
La France est malade, mais les grandes entreprises françaises sont en excellente santé. Alors que le ministre de l'Economie révise à la baisse ses prévisions de croissance pour le pays, les grandes entreprises revoient à la hausse leurs perspectives de profits. Il y a quelques jours, le pétrolier Total, l'assureur Axa ou les banquiers comme le Crédit Agricole annonçaient, pour le premier semestre, de plantureux profits. Hier, une dizaine d'autres très grandes sociétés françaises, l'énergéticien Suez, l'opticien Essilor, le distributeur Pinault-Printemps-Redoute, LVMH, Cap Gemini, bref, des grandes affaires françaises qui travaillent dans des secteurs très différents, ont présenté à leur tour des résultats tous en forte augmentation. Nous avons d'un côté un pays qui va mal, de l'autre des grandes entreprises qui se portent bien. La raison de ce paradoxe est que les entreprises se sont intensément "restructurées" au cours des dernières années, en augmentant leur marge de profit sur le dos des salariés grâce aux délocalisations. Par ailleurs, les multinationales françaises tirent parti d'une économie mondiale en plein boom. On l'oublie parfois, mais le monde connaît en ce moment une croissance exceptionnelle. En 2004, 5%: la plus forte croissance des trente dernières années. Et ça continue. On devrait encore avoir au moins 4% cette année et l'an prochain.
Sans la provision constituée pour l'arrêt de l'activité de la Samaritaine (180 millions), son bénéfice aurait progressé de 32%. LVMH, qui compte doubler sa taille en 5 cinq ans, a su profiter de sa présence partout dans le monde qui lui a permis d'accroître ses ventes de 11% l'année dernier. Le chiffre d'affaires s'élève désormais à 13,910 milliards contre 12,481 milliards en 2004. "Les tendances observées au début de l'année confirment la forte dynamique de 2005. Le groupe continue d'enregistrer une croissance organique à deux chiffres de ses ventes", a indiqué Bernard Arnault, le PDG de LVMH, au cours d'une conférence de presse. "Nous avons une croissance particulièrement forte sur la plupart des continents. La présence du groupe en Chine, en Inde, dans tout le sud-est asiatique confère à LVMH une avance considérable sur l'ensemble de la concurrence. Les Chinois voyagent plus, consomment plus, il y a beaucoup plus de Chinois dans les aéroports d'Asie du sud-est qu'il y a 3 ou 4 ans. Tout cela est très bon pour notre business", a affirmé M. Arnault. Selon le dirigeant, la croissance à venir sera portée par les nouvelles clientèles des pays émergents.
(lexpansion.com) Le patron de LVMH est désormais un riche parmi les très riches selon le classement annuel établi par le spécialiste du genre, le magasine Forbes: à la tête de la 7ème fortune mondiale avec 21,5 milliards de dollars, Bernard Arnault est le premier Français à intégrer le top dix des milliardaires. Un classement dominé pour la douzième année consécutive par Bill Gates et ses 50 milliards. Au hit parade des grandes fortunes françaises, Liliane Bettencourt a perdu sa première place mais l'héritière du fondateur de L'Oréal peut se consoler avec son statut de femme la plus riche du monde (16 milliards). Plus généralement, les milliardaires n'ont jamais été aussi nombreux, avec une centaine de nouveaux milliardaires en 2005. Ils sont près de 800 à présent (dont 14 Français). Leur fortune cumulée se monte à 2.600 milliards de dollars. Soit davantage que le PIB de l'Allemagne.
(AFP) Le groupe français d'assurances Axa a réalisé un bénéfice record de plus de 4 milliards d'euros en 2005. La multinationale a annoncé un bénéfice net en hausse de 12% à 4,173 milliards d'euros, et lerésultat opérationnel a bondi de 24% à 3,258 milliards.
(AFP) Les 40 plus grands groupes français ont réalisé des bénéfices record en 2005 avec 86 milliards d'euros, en augmentation de plus de 50% par rapport à ceux de l'année précédente qui étaient déjà en hausse de plus de 60%. Avec un envol de 215,5%, Danone arrive en tête des progressions, même si avec son 1,464 milliard d'euros, il ne peut rivaliser avec le mastodonte Total et ses 12 milliards de bénéfices, en progression de 31% sur un an. EDF arrive en deuxième position avec un doublement de ses profits (+102%), suivi de France Télécom (+89,2%). Le sidérurgiste Arcelor, qui lutte contre une offre public d'achat hostile de Mittal Steel, a dégagé un bénéfice en hausse de 66%. Outre le secteur de l'énergie (Total, EDF, Suez, et GDF), la pharmacie (Sanofi et Aventis) et les télécoms (France Télécom et Vivendi), le haut du classement est toujours tenu par le secteur de la banque et de l'assurance (BNP Paribas, Société Générale, Axa et Crédit Agricole). Les entreprises du CAC 40 représentent 4 millions d'emplois au total, dont seulement 1,3 million en France. De même, elles réalisent les trois quarts de leur activité à l'étranger. Total réalise ainsi 95% de ses bénéfices hors de France, tandis que BNP Paribas emploie désormais plus de salariés hors de France qu'en France. Les actionnaires devraient encore largement bénéficier de ces bonnes performances en 2006. Les dividendes vont augmenter généreusement, de 20, 30 ou 40%, jusqu'à 66% pour Vivendi, 85% pour Arcelor et plus de 100% pour France Télécom.
(L'Expansion) Toujours plus. Après 9,92 milliards de dollars de bénéfices au troisième trimestre, le groupe pétrolier américain ExxonMobil a enregistré un nouveau bénéfice record au quatrième trimestre, avec 10,71 milliards de dollars de profit, pour des ventes frôlant de peu les 100 milliards de dollars. Jamais une entreprise, tous secteurs confondus, n'avait gagné autant d'argent en trois mois. Sur l'ensemble de l'année, ExxonMobil a également dégagé un profit net record de 36,13 milliards de dollars, en hausse de 43% sur un an, pour un chiffre d'affaires annuel de 371 milliards de dollars (+24%). Cette envolée est le résultat de la hausse des prix du pétrole brut et du gaz naturel ainsi qu'à "des marges améliorées dans le raffinage", selon le groupe américain.
Un juge de l'Etat du Delaware a estimé non seulement que les administrateurs de Disney n'ont pas dérogé à leur rôle, mais également qu'ils n'ont pas dilapidé l'argent de l'entreprise et ne se sont pas montré négligents dans cette affaire. Les actionnaires ont annoncé leur intention de faire appel. Ils avaient lancé les poursuites à la suite du départ de Michael Ovitz en décembre 1996. Embauché 14 mois plus tôt par Disney, le dirigeant s'était vu verser 140 millions de dollars pour débarrasser le plancher.
(Courrier International) 32 millions de dollars: c'est le montant de l'indemnité de départ accordée à Stephen Crawford, resté 3 mois à la tête de la banque d'affaires Morgan Stanley. Son prédécesseur Philip Purcell avait quant à lui bénéficié d'un "golden parachute" de 43 millions de dollars.
(L'Expansion) La Securities & Exchange Commission (SEC, le gendarme de la bourse américaine) veut plus de transparence sur les rémunérations des dirigeants de grandes entreprises. Le salaire moyen des patrons américains aurait augmenté de 30% en 2004, sans que les résultats suivent la même pente. La Securities & Exchange Commission souhaite davantage de transparence sur les rémunérations versées aux grands patrons d'entreprises américaines. Selon la SEC, les investisseurs ne disposent pas d'informations suffisamment complètes quant aux montants des retraites, pensions et autres stocks-options versées aux dirigeants, en particulier pour ceux qui ont échoué à remplir leurs objectifs de résultats ou qui se sont rendus coupables de malversations pendant leur mandat. Un constat qui ne reflète que partiellement la grogne, pour ne pas dire l'exaspération de certaines associations d'actionnaires qui jugent scandaleux le versement d'indemnités de départ, notamment lorsque l'entreprise est déficitaire. La SEC devrait déposer dès le mois prochain une proposition en ce sens. Selon une étude réalisée par le cabinet de recherche Corporate Library auprès de 1.522 présidents de grands groupes, le salaire moyen des patrons américains a augmenté de 30% en 2004. Cet organisme estime que sur la dizaine de patrons ayant bénéficié en 2004 des plus fortes augmentations de salaire, seule la moitié d'entre eux seraient capables de justifier cette évolution par la croissance des résultats de leur entreprise. Cette initiative est vraisemblablement suivie de très près chez Google, considérée cette année comme l'entreprise la plus généreuse à l'égard de ses dirigeants. Ann Mather, ex-directrice financière des Studios Pixar, a reçu à titre de cadeau de bienvenue 2,36 millions de dollars en actions et stocks-options lors de son arrivée au conseil d'administration en novembre 2005. Paul Otellini, le patron d'Intel, également présent au conseil d'administration de Google, dispose d'options dont la valeur est estimée à plus de 24 millions de dollars. Pour information, la valeur de son portefeuille d'actions Intel s'élèverait à 18,5 millions de dollars. Quant à Shirley Tilghman, présidente de l'université de Princeton, elle a reçu lors de son arrivée chez Google, en octobre dernier, l'équivalent de 3,24 millions de dollars en actions et options. Mais dans le cas de Google, cette débauche de compensations financières peut se justifier par les performances et le haut degré d'innovation de l'entreprise, devenue l'une des plus riches des Etats-Unis.
(AP) Le taux de pauvreté aux Etats-Unis a atteint 12,7% de la population en 2004, un chiffre en augmentation pour la quatrième année consécutive. La pauvreté est en hausse dans une seule catégorie de population: les Blancs d'origine non hispanique. Au total, 37 millions d'Américains vivent sous le seuil de pauvreté, soit 1,1 million de plus qu'en 2003. Le nombre d'Américains sans assurance maladie reste globalement stable, avec 45,8 millions de personnes non couvertes en 2004, contre 45 millions en 2003. Cette hausse du taux de pauvreté intervient malgré une croissance économique solide en 2004.
Né en septembre d'un appel à la mobilisation lancé sur un blog par quelques stagiaires excédés, "Génération précaire" a réussi le tour de force d'avoir fait reconnaître en quelques semaines, jusque dans les cabinets ministériels, le problème des stages abusifs en entreprise. "Génération précaire" ne condamne pas tous les stages, bénéfiques à ses yeux pour beaucoup de jeunes, mais il juge trop nombreuses les entreprises qui n'encadrent pas correctement leurs stagiaires, les "utilisent" à la place de vrais salariés sans les rémunérer, leur faisant vainement espérer un emploi pour les retenir. Après une réunion avec le MEDEF, l'organisation patronale n'a pas contesté qu'il existe "des abus", et a jugé plausible le chiffre de 10.000 "emplois camouflés", c'est-à-dire des gens déjà diplômés et qui s'inscrivent de façon fictive à l'université pour avoir une convention de stage. Selon une estimation du Conseil économique et social, environ 800.000 jeunes effectuent des stages en entreprises, pendant leurs études ou après. "Génération précaire" demande un statut inscrit dans le code du travail pour les stagiaires, une indemnisation progressive, un délai de carence entre les stages, et un quota de stagiaires par rapport à la masse salariale.
(L'Expansion) L'accélération du rythme de travail est le premier facteur de stress chez les cadres, selon le "baromètre stress" CFE-CGC/Opinionway. 87% d'entre eux ont le sentiment de devoir travailler plus vite depuis quelques années, contre 79% en 2003. La charge de travail est également jugée plus lourde par 80% d'entre eux. Un cadre sur deux met aussi en avant le déficit de reconnaissance et l'absence de perspectives d'avenir. Sur les symptômes physiques liés au stress, les cadres disent "être tendus ou crispés" (70%), inquiets (56%), "découragés" (50%), avoir des maux de tête (36%), ressentir des palpitations (29%), fumer (19%) et 35% pensent à quitter leur travail à cause du stress.
(AFP) Le stress à haute dose accélère le vieillissement biologique, selon une étude publiée par la fondation nationale américaine des Sciences. L'étude effectuée par des chercheurs de l'université de Californie, s'est concentrée sur l'effet de situations extrêmement stressantes sur les télomères des chromosones de certaines cellules immunitaires. Les télomères, extrémité des chromosomes qui retrécissent chaque fois que les cellules se reproduisent, sont une mesure de l'âge biologique, car une fois qu'ils ont atteint un niveau minimum, les cellules ne peuvent plus se régénérer. Les télomères des cellules de 39 personnes soumises à un stress important dans leur vie ont vieilli l'équivalent de dix ans de plus que ceux de 19 autres personnes vivant une vie normale, ont indiqué les chercheurs. Les 58 sujets étudiés étaient agés de 20 à 50 ans. "Le stress chronique semble avoir le potentiel de réduire la vie des cellules tout au moins des cellules du système immunitaire", a souligné dans un communiqué Elissa Epel, un des membres de l'équipe de chercheurs ayant effectué ces travaux. Les chercheurs ont indiqué qu'ils allaient conduire des études pour déterminer si d'autres types de cellules sont aussi affectées par le stress.
Les maladies professionnelles devancent les accidents du travail au sommet du palmarès des risques pour la sécurité des travailleurs. Elles sont responsables de plus de 1.700.000 décès par an dans le monde. Les maladies les plus courantes sont les cancers (causés par une exposition à des substances dangereuses), les affections des muscles et du squelette, et les maladies respiratoires, auditives, ou circulatoires. L'abestose, maladie pulmonaire causée par l'exposition à l'amiante, qui serait directement responsable à elle seule de la mort de 100.000 travailleurs. Les pays sous-développés sont, quant à eux, plus touchés par des empoisonnements aux pesticides. L'agriculture emploie près de 50 % de la main-d'oeuvre mondiale et représente la principale activité économique de ces pays. Ces empoisonnements entraîneraient quelque 70.000 décès par an, sans compter les nombreux cas de maladies chroniques qu'elles provoquent. L'industrialisation rapide de certains pays en développement, comme le Brésil, le Mexique et la Chine, entraîne une augmentation des accidents mortels au travail. La Chine a connu une augmentation de près de 20.000 accidents mortels (de 73.000 à 90.500) entre 1998 et 2001, et de plus de 10 millions d'accidents du travail ayant nécessité une absence de plus de 3 jours. L'étude du BIT a également recensé 268 millions d'accidents du travail nécessitant une absence de 3 jours et plus sur la planète.
(AFP) La mission d'information du Sénat sur l'amiante a fait le constat d'une "stratégie délibérée" des industriels pour "retarder le plus longtemps possible l'interdiction de l'amiante en France", ont indiqué des sénateurs membres de la mission. "Ce rapport rend bien compte d'une stratégie délibérée des industriels qui s'étaient organisés (...), de manière extraordinairement efficace, pour éviter le plus longtemps possible l'interdiction de ce produit", a déclaré à la presse le sénateur communiste Roland Muzeau. Le rapport souligne également que ce drame aurait pu être évité si il n'y avait pas eu une négligence des pouvoirs publics, et réfute la thèse de la responsabilité collective "Tous coupables, tous responsables". L'amiante a été utilisée massivement dans l'industrie et le bâtiment pendant des décennies avant son interdiction en 1996. |
Patrick de Carolis a accepté les fonctions de "ministre du Patrimoine et des Cigares" de cette "république libre" dont l'assemblée constituante et le premier conseil des ministres se dérouleront le 5 décembre dans un restaurant parisien. A l'initiative d'un producteur de vins de Saumur, Patrice Monmousseau, cette organisation se définit "comme une association où amitié, humour et folie luttent joyeusement contre les idées reçues et préservent la «Nonpareille», une île de la Loire où rien n'est pareil". L'acteur Jean-Claude Brialy a été nommé Premier ministre, "chargé de la culture et des relations avec la France", tandis que le journaliste Pierre Bénichou a accepté le portefeuille de ministre "des frontières entre les sexes". L'acteur Claude Brasseur (ministre des Houblons ou Brune), le cinéaste Claude Chabrol (ministre du Pied de Cochon), l'écrivain Irène Frain (ministre des Amours, Cuisines et Vice et Versa), le professeur de médecine René Frydman (ministre des Insouciants et Incongrus), la comédienne Macha Méril (ministre du Sourire et de ses Conséquences), l'acteur Daniel Prévost (ministre des Sottises, Balivernes et Félonies) participent aussi à ce gouvernement de la "République Libre des Nonpareils ".
(nouvelobs.com) Les journalistes de la rédaction d'Europe-1 ont découvert que Jean-Pierre Elkabbach a demandé conseil à Nicolas Sarkozy au sujet du recrutement du journaliste politique qui sera chargé de traiter les évènements de l'UMP (le parti de droite présidé par Sarkozy). Un journaliste qui voyageait avec quelques collègues dans l'avion de Nicolas Sarkozy, le 10 février, à destination de Chamonix, a interrogé le ministre au sujet des rumeurs qui circulaient dans la rédaction d'Europe-1. Nicolas Sarkozy a alors confirmé que Jean-Pierre Elkabbach l'avait consulté au sujet de ce recrutement. Pas gêné le moins du monde, le ministre répond: "Bien sûr. ( ) J'ai été ministre de la Communication. Je suis ça de près, ça fait partie du travail politique. ( ) Si vous saviez. Il n'y a pas qu'Elkabbach qui fait cela ". "Voilà qui confirme les bonnes murs en vigueur entre la presse et les politiques", commente ironiquement l'hébdomadaire "Le Canard enchainé". Résultat, écrit Le Canard, le 16 février, Elkabbach doit se fendre d'une mise au point auprès des journalistes d'Europe-1. Il déboule à la conférence de rédaction de 15 heures, mal à l'aise, et reconnaît les faits en précisant "Il m'a donné deux ou trois noms". Puis il se lance dans une improbable explication, selon laquelle "il serait normal de consulter les politiques, pour justement recruter des journalistes pas trop près du pouvoir". Une explication d'une logique plutôt insaisissable... "C'est la démarche classique de tout chef d'entreprise pour choisir les meilleurs, les plus libres et les plus indépendants", a encore justifié Jean-Pierre Elkabbach, contacté par les journalistes du Canard enchainé. "J'ai dit à Nicolas Sarkozy: 'Est-ce que tu connais, dans la nouvelle génération qui émerge, qui sont les meilleurs?' Il m'a donné deux ou trois noms qui étaient déjà dans ma liste". On notera au passage que Elkabbach est tellement copain avec Sarkozy qu'il le tutoie... Un journaliste est pourtant censé garder une certaine distance pour ne pas perdre son honnêteté, son esprit critique, et au final, sa crédibilité.
(AFP) Jean-Luc Delarue, producteur-animateur millionaire, fait un grand usage des CDD pour payer les larbins qui travaillent pour lui dans sa société de production "Réservoir Prod" et son émission "Ca se discute" diffusée sur France 2. Jugé en février pour des infractions au Code du Travail, Jean-Luc Delarue a finalement été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris qui estime que Réservoir Prod n'a pas recouru abusivement aux Contrats à durée déterminée (CDD). M.Delarue a néanmoins été condamné à 2000 euros d'amende avec sursis pour avoir accordé à des salariés sous CDD des salaires inférieurs à ceux des employés en CDI.
(AP) "Les journaux doivent diffuser des idées saines" et les "idées de gauche ne sont pas des idées saines", a estimé sur France Inter Serge Dassault, PDG du groupe Dassault et de la Socpresse (propriétaire du Figaro et du groupe Express-L'Expansion), et sénateur UMP. Pour lui, les "idées saines" sont "les idées qui font que ça marche". Les "idées de gauche", par contre, "ne sont pas des idées saines". "Il faut dire les choses qui sont la réalité, pas la fiction. Nous vivons dans la fiction et les journaux continuent la fiction en disant '"M. Untel a dit ça, M. Hollande a dit ça, M. CGT a dit ça. (...) La presse, poursuit-il, "peut rendre compte, mais elle peut dire aussi 'halte là, on va dans l'erreur'. Ce n'est pas ça qui marche". Aujourd'hui, ajoute Serge Dassault, "la gauche trompe, les syndicats trompent les Français en leur faisant croire des choses qui ne sont pas vraies". "On va devenir un pays sous-développé (...) nous sommes en train de descendre dans un gouffre", pronostique-t-il. Interrogé sur la possibilité d'avoir une enquête indépendante sur les ventes d'armes dans le Figaro, un des titres du groupe Socpresse, Serge Dassault répond que "si on ne peut pas se défendre, on perd la guerre. C'est arrivé plusieurs fois dans la vie de la nation". Réagissant aux déclarations de Serge Dassault, la porte-parole du Parti socialiste Annick Lepetit a estimé que ces propos ne "relèvent pas de la fiction mais nous ramènent à la triste réalité d'une droite qui s'autorise à penser pour l'ensemble des Français". Serge Dassault "flirte" avec un "rêve de totalitarisme".
(AFP) Edouard de Rothschild est entré à 37% dans le capital de Libération, pour un investissement de 20 millions d'euros. Selon l'accord, Serge July obtient la garantie de rester directeur du journal jusqu'en jusqu'en 2012. Agé de 62 ans, Serge July est donc assuré de garder son poste jusqu'à ses 70 ans. M. Rothschild peut, en fonction des résultats de l'entreprise, remonter sa participation à 49%, mais ses droits de vote resteront plafonnés à 40%. Le personnel du journal garderait une minorité de blocage. Le capital de Libération est réparti de la manière suivante: Rothschild 37%, Société du personnel de Libération 19% (contre 36,4% actuellement), Pathé 17,3% (actuellement 21,77%), 3I 10,8% (20,77%), Communication et Participation 10,4% (actuellement 13,06%). Edouard de Rothschild n'a pas demandé de poste exécutif au sein de Libération mais il deviendrait vice-président du conseil d'administration et aura des administrateurs. De plus, un "comité des investissements", avec trois représentants de l'homme d'affaires et trois de la direction de Libération, serait mis en place pour préparer des projets et les soumettre au CA..
(Intelligence Online) Les "maîtres du monde" et les multinationales ont commencé à prendre conscience de l'influence des blogs sur l'opinion publique et de leur importance pour la diffusion des idées. L'armée américaine vient ainsi de signer un contrat avec un cabinet de relations publiques de Detroit, Haas MS&L, spécialisé dans la diffusion d'informations par l'intermédiaire de sites personnels (web blogs), notamment pour le compte des grands groupes automobiles américains (Ford, General Motors, etc.). Haas MS&L, filiale du français Publicis, doit recruter des animateurs de blogs qui accepteraient de mettre sur leurs sites des contenus (articles, photos) fournis par l'armée américaine, dans le but de disséminer des informations positives sur la situation en Irak.
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